Pyrénées Audoises

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communauté de communes au sud-ouest de l’Aude, associant 62 communes et 14 700 hab. sur 92 600 ha. Le siège est à Quillan, seule à dépasser 2 000 hab. Le territoire est limitrophe des départements de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales.

Un petit groupe de communes est à l’est, dans le contreforts des Pyrénées.

Saint-Ferriol (120 Ferriolais, 985 ha dont 175 de bois), 5 km au NE de Quillan, est à 440 m sur la D509, à un col du premier crêt prépyrénéen, qui monte à 632 m au Pech juste à l’ouest.

Granès (100 Granettois, 538 ha), 8 km ENE de Quillan à l’est de Saint-Ferréol, dépasse au sud le crêt, qui monte à 663 m à l’angle SE du finage.

Saint-Just-et-le-Bézu (45 Saint-Justois, 1 354 ha) dont 462 de bois, 11 km à l’est de Quillan, a pour centre le gros relief de la Serre de Bec qui monte à 1 037 m aux Crêtes d’al Pouil et présente une corniche bien marquée vers le nord. Le Bézu est un petit hameau au nord, Saint-Just un autre au NO (avec la mairie); aven au sud dans le vallon des Tourrets.

Saint-Louis-et-Parahou (60 Paraussiens, 1 561 ha dont 645 de bois), 16 km ESE de Quillan, étire dans les plis prépyrénéens un finage E-O qui atteint au SE la limite des Pyrénées-Orientales. Le petit village est dans une vallée synclinale, accompagné à l’est des minuscules hameaux Parahou Petit et Parahou Grand. La D109 de Quillan au Fenouillèdes en sort par le col de Saint-Louis (696 m); la crête de la Serre de Bec monte à 1 036 m au nord.

Saint-Julia-de-Bec (110 Saint-Julians, 1 388 ha dont 589 de bois), 8 km à l’est de Quillan, est dans un petit bassin au milieu d’un relief accidenté montant à 844 m au Lauzet. Le Bec domine le paysage à l’est, mais dans la commune voisine de Saint-Juste-et-le-Bézu.

Belvianes-et-Cavirac (280 Belviracois, 1 168 ha dont 302 de bois), 4 km SE de Quillan, est dans la vallée de l’Aude entre deux gorges, Belvianes sur la rive gauche et Cavirac rive droite; leur réunion est de 1833. Le relief atteint 1 029 m au SE dans la Forêt Noire. Au sud, l’Aude sorte des gorges de Pierre-Lys sous la Muraille du Diable qui domine le Trou du Curé. La population a diminué de 60 hab. depuis 1999.

Saint-Martin-Lys (30 Martinlysois, 999 ha dont 260 de bois) a un village minimal au fond des gorges de Pierre-Lys, à 8 km en amont de Quillan; deux campings, sites de rafting, traces de l’ancienne voie ferrée. Imerys y exploite une carrière de calcaire (25 sal.). Le relief monte à 1 041 m au NE.

Quirbajou (47 Quirbajounais, 1 395 ha dont 808 de bois) est un peu isolée à l’ouest des gorges de Pierre-Lys, dans lesquelles descend son finage. Le village, à 820 m, reste difficilement accessible de Quillan (18 km de route pour 5 km à vol d’oiseau), au terme d’une route propre (D81) montant sur la soulane du Rébenty depuis le confluent avec l’Aude. Le relief culmine à 1 288 m au Picoulet de Quirhaut à l’extrême NO du finage. Quir a le sens de rocher escarpé.

Un petit groupe de communes au nord de Quillan s’associe à Espéraza.

Espéraza (1 960 Espérazannais, 1 052 ha) est à 10 km NNE de Quillan dans la vallée de l’Aude. Le bourg est sur la rive gauche, complété en face par un faubourg sur la plaine d’un lobe de méandre où passe la route principale; vieux pont, maisons anciennes, gare. Le finage s’étend sur le relief des deux côtés de l’Aude, mais modérément. La chapellerie fut sa grande spécialité, importée au début du 19e siècle par des habitants de Bugarach retour de captivité en Silésie. Elle y a disparu; son souvenir est rappelé dans un intéressant musée; un autre est consacré aux dinosaures. Restent une imprimerie d’étiquettes et thermocollages Y. Saunière (Monblason, 40 sal.), une fabrique d’équipements de contrôle (Sefa, 30 sal.); Intermarché (45 sal.). La population d’Espéraza a chuté depuis le maximum de 3 100 hab. dans les années 1930; elle a encore perdu 210 hab. après 1999.

Campagne-sur-Aude (600 Campenois, 597 ha dont 49 de vignes), 7 km NNE de Quillan, a eu des thermes, à présent désaffectés, au hameau de Campagne les Bains en aval sur la rive droite de l’Aude; cave coopérative, quelques petits ateliers, fabrique de blanquette de limoux des Celliers de la Lune de miel (Salasar, 25 sal.), camping. La D118 court rive droite, la voie ferrée rive gauche, où est le vieux village.

Fa (370 Fanols, 1 148 ha), 13 km au nord de Quillan, est un petit village juste à l’ouest d’Espéraza dans la vallée du Faby, qui rejoint l’Aude à Espéraza. Le finage s’étend assez loin vers le sud dans les reliefs, enveloppant le finage de Campagne; le petit hameau des Sauzils se perche au sud à 440 m. Fa a gagné 60 hab. depuis 1999. Le nom évoque un temple romain.

Rouvenac (220 Rouvenacois, 1 223 ha dont 198 de bois) est à 17 km NNO de Quillan, au bord du Faby en amont de Fa; +60 hab. depuis 1999.

Saint-Jean-de-Paracol (120 Paracolois, 708 ha dont 269 de bois), 20 km NO de Quillan, 10 km à l’ouest d’Espéraza, suit Rouvenac en amont dans la même vallée, plus étroite et en terrain plus accidenté et boisé, montant à 746 m au nord-ouest. À la limite occidentale de la commune, le col des Tougnets sur la D12 signale le partage des eaux entre la Méditerranée (par le Faby et l’Aude) et l’Atlantique (par le Blau, affluent de l’Hers Vif vers l’Ariège et la Garonne).

Les communes à l’ouest de Quillan sont plus directement dans la mouvance du chef-lieu.

Ginoles (320 Ginolais, 617 ha dont 400 de bois) est à 2 km à l’ouest de Quillan dans un grand vallon en forme d’amphithéâtre; l’habitat est dispersé mais continu depuis Quillan en passant par Ginoles-les-Bains, ancien site thermal. Le relief atteint 983 m au sud.

Coudons (54 Coudonais, 950 ha dont 450 de bois), 11 km OSO de Quillan, est un petit village à l’ouest de Ginoles, à 860 m et pourtant dans un creux de relief; de part et d’autre, les altitudes s’élèvent dans les reliefs calcaires prépyrénéens, atteignant 1 288 m au sud au Picoulet de Quirhaut; hameau de Montmija à l’ouest, à 990 m. La D613 traverse la commune, au prix de grands lacets au-dessus de Quillan, en direction de Belvis et Belcaire.

Nébias (250 Nébiasais, 1 269 ha dont 584 de bois), est à 9 km ONO de Quillan à 580 m, sur la D117 vers Chalabre. Elle a un château du 13e siècle très remanié aux 17e et 18e et propose un labyrinthe rocheux près d’un ancien moulin à vent, ainsi qu’un musée de la chasse et de la faune pyrénéennes; site de trois éoliennes (2,5 MW); aérodrome pour ULM (LF1125, piste en herbe de 370 m), camping. Le relief atteint 1 136 m au sud-ouest au Mont Trabanet; aux environs, gouffre de Trabanet.

Puivert (510 Puivertains, 4 129 ha dont 1 924 de bois), 16 km ONO de Quillan, 9 km SSE de Chalabre et sur la route qui longe les Pyrénées de Lavelanet (19 km) à Quillan (16 km), occupe une position forte sur la percée des gorges du Blau, affluent de l’Hers, vers 480 m. Les ruines de son château féodal témoignent de l’intérêt de la position, à la sortie d’un large bassin karstique dégagé dans les calcaires jurassiques dans le prolongement de la combe du Plantaurel; musée du Quercorb, étang avec baignade et un terrain de camping de 60 places, 130 résidences secondaires sur 260 logements: la moitié. Un aérodrome (code LFNW, piste en herbe de 720 m) tire parti des ascendances qui se produisent au-dessus de ce bassin et favorisent le vol à voile; il a une piste gazonnée de 750 m et un aéroclub.

Le site de la cluse traverse la combe évidée dans un pli anticlinal, et offre à son tour, juste au nord du bourg, une petite combe en losange à l’intérieur de la grande, nommée Entre les Rochers. Au sud du bassin s’élève le pic du Minier, qui monte à 1 108 m et domine la reculée du Blau, où se tapit le hameau de l’Escale; grotte et cascade au Saut de la Bourrique. Le col du Chandelier (854 m) permet d’accéder au plateau de Sault et à la haute Ariège. Puivert a eu 1 800 hab. au début du 19e siècle, encore un millier dans les années 1920, mais semble avoir cessé de se dépeupler: elle a repris 90 hab. depuis 1999.

Villefort (100 Villefortais, 1 267 ha dont 360 de bois), 4 km au nord de Puivert, est sur la rive droite du Blau, dans les terrains molassiques bordant les Prépyrénées.

Chalabre (1 130 Chalabrais, 1 549 ha dont 548 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 25 km au SO de Limoux, 25 km NO de Quillan et 9 km au nord de Puivert. Le village est au confluent du Blau et de l’Hers Vif, qu’il longe par des maisons en encorbellement. C’est une bastide du 13e siècle qui a conservé des halles centrales et des maisons intéressantes, ainsi qu’un grand château des Mauléon (surtout 17e-18e s.) entouré d’un vaste parc aménagé en parc de loisirs à thèmes historiques; hôpital local public (long séjour et ehpad, soins infirmiers), collège public, centre de convalescence Christina (70 sal.), quelques commerces. Le finage est limitrophe de l’Ariège et a une petite ouverture au SO sur le lac de Montbel. La commune a eu 3 000 hab. au début du 19e siècle et sa population n’a cessé de diminuer depuis, avec un long palier vers 1 800 hab. entre 1920 et 1970. Elle a encore perdu 70 hab. depuis 1999.

Montjardin (90 Montjardinois, 1 411 ha dont 963 de bois), est 2 km à l’est de Chalabre dans un vallon affluent. Le relief monte à 772 m à l’est, où subsiste une tour de guet.

Saint-Benoît (110 Bénédictins, 2 131 ha dont 948 de bois), 8 km NE de Chalabre, a son petit village dans la vallée de l’Ambronne, affluent de l’Hers Vif.

Courtauly (70 Courtaulins, 772 ha dont 285 de bois), 11 km NNE de Chalabre; est également au bord de l’Ambronne, en aval de Saint-Benoît.

Peyrefitte-du-Razès (48 Peyrefittois, 672 ha dont 263 de bois) est sur la rive droite de l’Ambronne en aval de Courtaly. 14 km NNE de Chalabre

Val-de-Lambronne (200 hab., 1 200 ha dont 358 de bois) est une commune nouvelle, formée en 2016 par la réunion de Caudeval et Gueytes-et-Labastide. Caudeval (160 Caudevalois, 719 ha dont 111 de bois), est sur le versant gauche de l’Ambronne à la limite de l’Ariège, 9 km à l’est de Mirepoix, 14 km NNO de Chalabre. Elle a un château avec des restes remontant jusqu’au 12e s. et des décors de gypseries, et deux musées privés d’objets romains et d’artillerie. Gueytes-et-Labastide (40 hab., 481 ha dont 247 de bois), elle-même issue d’une fusion de 1792, est au sud-est, sur la rive droite de l’Ambronne.

Tréziers (100 Tréziérois, 641 ha), 13 km NNO de Chalabre, dessine une avancée du département de l’Aude dans celui de l’Ariège et son finage est longé à l’ouest par l’Hers Vif.

Corbières (28 Corbiérais, 853 ha dont 399 de bois), 9 km au nord de Chalabre à 540 m, a quelques restes d’un château des seigneurs du Quercorb mais le site n’est même plus un village, l’habitat se fragmentant en six hameaux élémentaires; la mairie est à celui de la Leude, au sud. Le pic de Balaguier (619 m), au centre, offre un large panorama mais sans route d’accès.

Sonnac-sur-l’Hers (140 Sonnacois, 1 374 ha dont 700 de bois), 4 km au nord de Chalabre, limitrophe de l’Ariège, est au pied du versant droit de l’Hers Vif; la mention de l’Hers dans le nom est de 1936; hameau de Camp Lanoux au NO. Le finage atteint 560 m à l’est.

Sainte-Colombe-sur-l’Hers (450 Sainte-Colombiens, 1 061 ha dont 393 de bois), 26 km ONO de Quillan, 7 km SO de Chalabre, fait une saillie dans le département de l’Ariège sur le versant nord du Plantaurel. L’Hers Vif traverse le nord du finage d’ouest en est, faisant ainsi une incursion dans l’Aude jusqu’à la sortie de Sonnac; au-delà, le finage atteint presque le lac de Montbel. La village fut industriel (textile) mais n’en a presque rien gardé; on y a aussi extrait du jais au 18e s. Le dépeuplement est arrêté depuis 1980, et la commune a même gagné 100 hab. depuis 1999; mais elle avait eu 1 350 hab. en 1881.

Rivel (200 Rivelois, 2 430 ha dont 1 032 de bois), 6 km NO de Puivert, est au fond de la cluse par laquelle un petit affluent de l’Hers, le Réveillou, tranche le flanc nord du Plantaurel, par une percée en un double entonnoir de crêts. Le confluent avec l’Hers est à la limite nord du finage au Moulin de l’Évêque. La commune inclut au sud la forêt de Sainte-Colombe, sur le plateau karstique (grottes) prolongeant le pays de Sault et montant à 1 108 m au Sarrat de Rouyre; on y fabriquait des comportes, d’où le surnom de Rivel de las Sénals.

Au sud de Puivert commence le Pays de Sault.

Belvis (160 Belvisois, 2 361 ha dont 1 335 de bois), 16 km OSO de Quillan, vers 950 m, a des ruines de son ancien château fort et s’entoure de grands bois; elle avait 900 hab. en 1806, 350 en 1950; un maquis de la résistance s’était organisé dans la forêt de Picaussel. Le grand plateau calcaire de Sault, très karstifié, riche en grottes et dolines, domine au sud la gorge du Rébenty. La commune a 130 résidences secondaires sur 250 logements.

Espezel (200 Espézelois, 1 431 ha dont 320 de bois), 23 km OSO de Quillan, 7 km à l’est de Belcaire, est à 900 m sur le plateau; musée paysan; 120 résidences secondaires sur 250 logements. Le finage s’étire au nord jusqu’à la forêt de Puivert et descend au SE dans les gorges. La commune a eu 800 hab. au milieu du 19e s.; mais la population est stabilisée depuis 1990.

Roquefeuil (290 Roquefeuillois, 2 238 ha dont 215 de bois), 26 km OSO de Quillan, est à 6 km ENE de Belcaire, sur le plateau de Sault à 925 m. Le village est au pied de la butte isolée des Sarrasis, qui monte à 1 182 m et offre des sites de vol libre et d’escalade; un autre site de vol libre est au sud, à 1 179 m au Pic du Midi; camping au village. Au nord, le finage s’étire sur plus de 6 km et atteint la limite du département et la Forêt de Bélesta.

Belcaire (400 Belcairois, 3 068 ha dont 1 644 de bois,) est un ancien chef-lieu de canton à 56 km au SO de Limoux, 28 km OSO de Quillan. Le village est à 1002 m dans un vallon ouvrant sur le plateau de Sault. Ancien siège de l’administration royale du pays de Sault, Belcaire reste son village-centre, avec quelques commerces, services et artisans. La commune a dépassé 1 000 hab. au milieu du 19e s., et sa population a diminué jusqu’en 1990; 170 résidences secondaires font plus de 40% des logements; colonie de vacances. Un petit plan d’eau avec camping, baignade et accueil touristique a été installé à la Mousquière à l’ouest du village; l’inévitable «sentier cathare» suit la crête au nord de la commune.

Comus (46 Comusiens, 407 ha dont 850 de bois), 9 km OSO de Belcaire, à 1 165 m, est la commune la plus occidentale des Pyrénées audoises, limitrophe de l’Ariège. Le village est sur la rive droite de l’Hers, qui s’enfonce à l’ouest dans les fort sauvages gorges de la Frau. Il est dominé par le Serrat de Rouquières (1 630 m); au NE, aven et refuge des Gardes à 1 300 m. Comus a eu plus de 500 hab. au 19e s.; 130 des 160 logements sont des résidences secondaires.

Camurac (100 Camuracois,1 161 ha dont 364 de bois), à 1 220 m, 6 km SO de Belcaire, partage avec sa voisine ariégeoise Montaillou le bassin de la Coume du Moulin qui donne à l’ouest sur l’Hers, et partage aussi avec Montaillou une station de ski, la seule du département de l’Aude, autour du Sarrat de Picaucel (1 701 m). Un petit village nouveau est à 1 300 m, sur une route qui monte à 1 630 m au col du Teil, où sont apparus des chalets; centres d’accueil, dont celui des PEP (Pupilles de l’enseignement public, 200 lits), parapente, un camping (70 places), base de loisirs. Le relief culmine à 1 774 m à la Serre de Moncamp au SE. La commune a 170 résidences secondaires, soit plus des deux tiers des logements.

Une série de communes de très faible peuplement se partagent les reliefs au sud du Plateau de Sault dans le bassin du Rébenty.

La Fajolle (11 Fajollois, 1 579 ha dont 850 de bois), 33 km OSO de Quillan, est à la source du Rébenty. Son finage, de forme triangulaire, à la limite du département, monte à 2 027 m au Picaucel, au SE. La D107 traverse la commune, dont elle sort au SO par le col du Pradel (1 673 m) en direction d’Ax-les-Thermes. Le petit village est tout en aval au nord, à 1 090 m.

Mérial (31 Mérialais, 1 719 m dont 400 de bois), 31 km OSO de Quillan, est au fond des gorges du Rébenty en aval de La Fajolle. Le finage monte vers la limite départementale en deux branches distinctes qui encadrent celui de la Fajolle, dans les grands vallons de la Coume à l’ouest, qui longe les finages de Camurac et Montaillou, et de Laval au sud-est, qui touche à celui de Mijanès au col des Trabesses (1 920 m) sous le Picaucel.

Niort-de-Sault (27 Niortais, 2 211 ha dont 1 073 de bois), 28 km OSO de Quillan, est en aval de Mérial à 831 m, au bas de Rouefeuil. Son finage atteint au sud le Pic du Ginesta (1974 m) au-dessus de Mijanès. Le nom était seulement Niort jusqu’en 1936.

Mazuby (26 Mazubiens, 896 ha), 26 km OSO de Quillan, est sur une plate-forme dominant le versant droit du Rébenty, à 940 m. Son finage atteint au sud le Pic d’Ourtiset (1 933 m).

Galinagues (31 Galinagois, 414 ha), 28 km OSO de Quillan, comme Mazuby, est sur un large replat au-dessus du Rébenty, à 950 m, mais de l’autre côté du ravin de Font Escure qui les sépare. Moins étendu, son finage culmine à 1 079 m au Campels, au-dessus du village.

Belfort-sur-Rebenty (31 Belfortois, 524 ha dont 300 de bois), 22 km OSO de Quillan, est dans les gorges au nord de Galinagues, à 707 m, 7 km au SO de Belvis, 5 km à l’est d’Espezel par des routes en lacets. Le Rébenty a été ajouté au nom de Belfort en 1936.

Joucou (36 Joucounais, 644 ha dont 248 de bois), 25 km OSO de Quillan, est au bord du Rébenty à 581 m, 5 km en aval de Belfort, après le coude brusque que fait la rivière sous Belvis au défilé de Joucou, où est une usine électrique. Le finage monte à 1 070 m au Roc de la Serre au SE.

Marsa (20 Marsans, 1 917 ha dont 1 574 de bois), 18 km SO de Quillan, est 7 km à l’aval de Joucou au bord du Rébenty. Le finage, très boisé, culmine à 1 244 m au sud.

Rodome (130 Rodomois, 1 177 ha dont 305 de bois), 27 km SO de Quillan, occupe un site de plateau à 920 m, avec pour annexe au NE le proche hameau de Munès. Son finage culmine au sud à 1 631 m au Sartrat de Touzeille.

Aunat (65 Aunatois, 1 062 ha dont 257 de bois), 28 km SO de Quillan, est sur le plateau de Rodome à l’est; au sud-est, son finage descend dans la haute vallée de l’Aude.

Campagna-de-Sault (18 Campagnois, 1 040 ha dont 300 de bois), 35 km SO de Quillan, limitrophe de l’Ariège, niche à 1 029 m au fond d’un vallon qui descend vers l’Aude et culmine à l’ouest à 1 965 m au Pic de Bentaillole; usine électrique, terminus de la D1629.

Fontanès-de-Sault (5 Fontanans, 529 ha dont 260 de bois) a eu 250 hab. au milieu du 19e s. et encore 140 en 1911. Elle dispute à Caunette-sur-Lauquet le titre de commune la moins peuplée de l’Aude, sinon d’Occitanie. Ce qui reste du village est à 910 m à mi-hauteur de la soulane de l’Aude au-dessus des gorges, à 25 km de Belcaire, 33 km SO de Quillan. Le relief monte à 1 595 m à l’ouest sur le Bac de la Gouge. La D118 court au fond des gorges. Au SO du village, un promontoire a quelques traces de l’ancien château de Dournes, sous lequel passe en tunnel un sentier de Fontaines à Campagna. La grotte du Teillet, qui a de très belles concrétions, y a été découverte en 1971 à 934 m, mais elle reste fermée, contrairement à celle d’Aguzou qui est juste en face, mais à Mijanès (Ariège). L’ensemble du système karstique y est protégé depuis 1987 par une réserve naturelle intégrale de 96 ha, dite de la Grotte du TM71 (T pour le Teillet, M pour Montpeyroux [Hérault], village des jeunes découvreurs, 71 pour l’année de découverte, 1971). Sault a été ajouté au nom de Fontanès en 1936.

Bessède-de-Sault (52 Bessedois, 1 504 ha dont 645 de bois), 28 km SO de Quillan, a son village à 925 m sur une croupe entre deux vallons du versant gauche de l’Aude au-dessus des gorges. Le finage monte au sud sur l’ombrée de l’Aude, jusqu’à 1 412 m au Tuc du Castel; centrale électrique au petit hameau de Gesse en fond de vallée.

Le Clat (35 Clatois, 1 025 ha dont 162 de bois), 25 km SO de Quillan, se tient sur un replat de la soulane de l’Aude au-dessus des gorges, à 1 068 m. Le fleuve limite le finage au sud; le relief monte à 1 396 m à l’ouest. La commune contient le site de de Nentilla (v. Escouloubre) mais la centarle électrique de ce nom est un peu en aval sur le territoire de Sainte-Colombe-sur-Guette.

Le reste de la montagne audoise est au sud et à l’est du cours de l’Aude et a pour petit centre Axat.

Axat (570 Axatois, 1 177 ha dont 796 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Aude, 40 km au sud de Limoux, 13 km SSE de Quillan, dans la vallée de l’Aude. C’est un petit relais entre les gorges de l’Aude en amont et le défilé de Pierre-Lys en aval, proche de l’échappée vers le couloir des Fenouillèdes. La voie ferrée y faisait une grande boucle, et Axat donne aussi accès au Capcir et à la Cerdagne par la vallée de l’Aude. Cette position lui apporte un intérêt touristique réel, en dépit de temps souvent maussades que lui vaut sa situation de fond de vallée étroite sur le front montagneux. Une carrière de dolomie y est exploitée par Imerys (20 sal.). Axat n’avait que 450 hab. environ dans la plus grande partie du 19e siècle; sa population est montée au-delà de 800 en 1901, plus de 1 000 entre 1931 et 1985, puis a décrû récemment et a encore perdu 300 hab. depuis 1999, un tiers.

Cailla (50 Caillais, 764 ha dont 435 de bois), 14 km au sud de Quillan et 6 km ONO d’Axat, est la dernière commune avant le confluent du Rébenty et de l’Aude. Le village est au-dessus du Rébenty sur son ombrée, à 520 m, et le finage s’étend surtout vers le SO où il culmine à 1 244 m dans la forêt du Madres.

Artigues (77 Artiguais, 629 ha dont 299 de bois), 16 km au sud de Quillan, 3 km à l’ouest d’Axat, est sur un versant de soulane à 535 m, tout au nord de son finage, qui monte à 1 244 m à l’ouest et atteint au SE les gorges de Saint-Georges que traverse l’Aude.

Puilaurens (280 Puilaurenois, 3 338 ha dont 2 808 de bois) est une commune étendue, 8 km à l’est d’Axat, 17 km SE de Quillan, limitrophe des Pyrénées-Orientales. Le village s’abrite sous les ruines imposantes et les longs remparts de la double enceinte crénelée de sa forteresse féodale, au-dessus de la Boulzane à 700 m, dans un cadre grandiose qui marquait la frontière de la France et de l’Aragon. Juste au nord, les hameaux de Lapradelle et Lavagnac encadrent la voie ferrée (train touristique) et la D117 qui entament leur descente dans le Fenouillèdes depuis le col Campérié (571 m), au partage entre bassin de l’Aude et bassin de l’Agly. Le finage de Puilaurens culmine à 1 342 m au SE au Pech dels Escarabatets (des scarabées). La commune a gagné 40 hab. depuis 1999.

Salvezines (77 Salvezinois, 2 009 ha dont 1 240 de bois) est à 4 km au sud de Puilaurens au bord de la Boulzane, à 515 m; à l’ouest, le hameau du Caunil est à 825 m. Entre les deux, Denain-Anzin exploite une grande carrière de feldspath. Le finage s’étend vers l’ouest, où il culmine à 1 495 m au Pic d’Estable, et vers le sud dans le grand vallon de Faussives.

Gincla (48 Ginclais, 765 ha dont 740 de bois), 7 km SSE de Puilaurens, est dans le fond de vallée encaissé de la Boulzane à la limite des Pyrénées-Orientales, où le finage culmine à 1 247 m au Roc de Boucheville.

Montfort-sur-Boulzane (80 Montfortais, 3 332 ha dont 2 300 de bois) est à 10 km SSE de Puilaurens, 27 km SE de Quillan sur la route de montagne qui va vers Sournia et Prades. La limite des Pyrénées-Orientales borne à l’est et à l’ouest le finage, qui contient la source de la Boulzane et monte à 1 843 m au SO au Pic Dourmidou, sur le flanc nord du massif du Madrès. Sur Boulzane a été ajouté en 1936.

Sainte-Colombe-sur-Guette (47 Sainte-Colombois, 2 104 ha dont 1 455 de bois), 9 km au sud d’Axat, est au bord de l’Aiguette, qui rejoint l’Aude, rive droite, à la limite nord du finage. Celui-ci se termine en pointe au Dourmidou. Sur Guette est apparu en 1801 à la place de «de Roquefort». Tout an mont, sur la rive droite de l’Aude juste au confluent de l’Aiguette, se tient la centrale électriue dite de Nentilla.

Counozouls (47 Counouzals, 2 780 ha dont 1 779 de bois), 12 km au sud d’Axat, perche son village à 975 m en haut du versant droit de l’Aiguette; menhirs en contrebas. La D84 monte au col de Jau (1 506 m) qui donne accès à Mosset, Molitg-les-Bains et Prades dans les Pyrénées-Orientales. Le finage monte le long de l’Aiguette et culmine à 2 423 m au Pic de Bernard Sauvage, juste au nord du Madrès.

Roquefort-de-Sault (90 Roquefortais, 2 184 ha dont 1 789 de bois), 14 km SSO d’Axat, est dans un petit bassin intramontagnard à 986 m, sur un mamelon (camping), et a pour annexe au NO le hameau de Buillac à 1 035 m. La commune s’est d’abord appelée Roquefort-de-Baillac. Le finage, étiré du nord au sud, atteint au nord le cours de l’Aude en gorge et son confluent avec l’Aiguette; au sud, le Tuc du Col de Roquefort à 1 751 m.

Le Bousquet (44 Bousquetois, 2 599 ha dont 1 319 de bois), 17 km SSO d’Axat, à 1 120 m, partage le petit bassin avec Roquefort. Au nord, le finage est plus limité et n’atteint pas l’Aude; au sud, il s’étire au contraire longuement dans la forêt domaniale de Montnaie-Gravas, parvient au sommet du Madrès (2 469 m) à la limite des Pyrénées-Orientales, et partage avec Escouloubre les sources de l’Aiguette.

Escouloubre (75 Escouloubrais, 3 114 ha dont 1 389 de bois), 23 km d’Axat à l’ouest du Bousquet, est à 968 m d’altitude sur un petit plateau au-dessus des gorges de l’Aude; église classée du 18e s. La commune est bornée par l’Aude au nord-ouest et s’étire tout le long des gorges de l’Aude et de la grande courbe que dessine le fleuve vers l’ouest; elle envoie une longue queue vers le sud, le long du finage du Bousquet, jusqu’aux abords du Madrès où elle atteint 2 352 m sur le Serrat Gros de les Clotes. Au fond de la vallée se succèdent des venues d’eaux chaudes (bains d’Escouloubre, de Carcanières, d’Esparre et des Eaux Chaudes), qui furent sporadiquement exploitées, et des grottes dont celle de l’Aguzou, qui se visite. La centrale hydroélectrique d’Escouloubre-Nentilla a une puissance de 97 MW. Une autre, à Gesse, a été construite en aval des gorges.

Les centrales d’Estrade. Le système de centrales hydroélectriques de la haute vallée de l’Aude hérite d’un réseau pionnier de barrages, conduites et turbines conçu et aménagé par l’ingénieur Joachim Estrade (1857-1936), qui avait fondé à cette fin la Société méridionale de transport de force (SMTF), intégrée plus tard à EDF. La première centrale, celle de Saint-Georges, a permis d’éclairer la ville de Quillan dès 1891. Ensuite ont été équipées celles de Gesse, Carcanet, Usson, le barrage de Puyvalador régulant l’ensemble. Nentilla (97 MW), alimentée par conduite forcée depuis la prise d’Escouloubre, est plus récente et a simplifié le réseau. L’ensemble forme une grande échelle de barrages depuis Matemale (1 557 m) par Puyvalador (1 421 m), Escouloubre (972 m), Usson (727 m) elle-même alimentée par Rouze (975 m) et le Rialet (1 227 m) en Ariège, Gesse (526 m), Nentilla (448 m) pourvue directement par Escouloubre, et Saint-Georges (414 m) qui l’est par Gesse.