Randon-Margeride (communauté de communes de)

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groupement intercommunal de la Lozère dont le siège est à Monts-de-Randon (15 communes, 5 300 hab. sur 65 400 ha). Elle porte le nom d’une ancienne seigneurie qui a laissé quelques traces dans la toponymie. Aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Monts-de-Randon (1 330 hab., 14 738 ha dont 3 878 de bois) est une commune nouvelle, créée en 2019 par la fusion d’Estables, Rieutort-de-Randon, Saint-Amans, La Villedieu et Servières. Rieutort-de-Randon (790 Rieutortais, 6 234 ha dont 1 133 de bois), 17 km au nord de Mende, est le village principal, et un centre de loisirs à 1 140 m sur la N106; un hôtel, un petit camping, 190 résidences secondaires. Sa population s’est accrue de 130 hab. depuis 1999. Son territoire, traversé par la Colagne, inclut le Truc de Fortunio, point culminant de la Margeride (1 552 m, avec grande tour de télévision) et, au nord, le Truc de Randon (1 401 m). Au SE, un barrage sur la Colagne retient le lac de Charpal dont Rieutort a une fraction du plan d’eau de 190 ha. Juste au NO du barrage sur la Montagne de Vitrolettes, à 1 380 m, source de Saint-Ferréol, jadis utilisée à des fins médicales, en un site de culte gaulois christianisé par la suite. Tout au sud au Truc de la Caille (1 268 m), une pointe du finage contient trois des huit éoliennes Enercon du parc dit Lou Paou (Chastel-Nouvel).

Servières (190 Serviérais, 1 938 ha dont 551 de bois), 12 km au SO de Rieutort et 16 km NO de Mende, perche son village sur le plateau à 1 000 m, au-dessus de la vallée encaissée du Coulagnet. À l’est au-dessus du hameau de Chauvets, deux des hélices du parc éolien de Lou Paou; +40 hab. depuis 1999.

Saint-Amans (160 Saint-Amaniens, 998 ha dont 119 de bois), 4 km NNO de Rieutort, est un ancien chef-lieu de canton, 24 km NNO de la préfecture sur la N106, à 1 140 m. La commune, qui n’a qu’un équipement squelettique en commerces, a eu plus de 400 hab. en 1891 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999 (140 hab.). Au nord, à la ferme de Fiougage, camp d’été et animations des Écologistes de l’Euzière.

Estables (170 Establiens, 3 289 ha dont 1 054 de bois), 6 km au nord de Rieutort, a son village à 1 190 m au bord de la Tartaronne, affluent de droite de la Colagne. Le finage est traversé au nord par la Truyère, sous la maison forte du domaine de Combettes. Vers l’est, il va jusqu’au signal de Randon (1 551 m). La Villedieu (32 Villadéens, 2 279 ha dont 1 021 de bois), 12 km NNE de Rieutort à 1 220 m, est aux sources de la Truyère et englobe une bonne part de la forêt domaniale de Bor, où l’altitude atteint 1 505 m à la Serre de Perret. Le village est à 1 273 m au bord de la Truyère.

Chastel-Nouvel (890 Castelnoviens, 3 150 ha dont 897 de bois), voisine de Mende, a son village à 5 km au nord de la préfecture sur le plateau, à 1 020 m, traversé par la route vers Rieutort et Saint-Chély-d’Apcher (D806); maçonnerie Technisol (40 sal.). À l’est se tient le gros hameau d’Alleyrac, au sud du causse de Crouzet. De plus petits hameaux se dispersent sur le relief. Tout au nord-ouest, la commune partage avec Rieutort-de-Randon et Servières le site éolien Lou Paou, ouvert en 2006 avec 8 Enercon (16 MW) pour EDF, aux environs de 1 260 m d’altitude. La commune a gagné 240 hab. (+37%) depuis 1999.

Lachamp-Ribennes (350 hab., 5 086 ha dont 1 471 de bois) est une commune nouvelle formée en 2019 par fusion. Lachamp (170 Coperoches, 2 589 ha dont 803 de bois), 12 km OSO de Rieutort, a son petit village à 1 069 m sur le plateau, creusé par la Colagne et ses vallons. Ribennes (180 Ribennois, 2 497 ha dont 668 de bois), 9 km à l’ouest de Rieutort, est à 1 059 m sur le plateau de Margeride, que traverse la Colagne sans encore s’y encaisser. Au NE, petit lac de barrage de Ganivet (13 ha) à 1 043 m; châteaux des Combettes et de Cheminade au NO.

Saint-Gal (100 Saint-Galiens, 988 ha dont 208 de bois), 8 km NO de Rieutort, a un petit village à 1 098 m; au NO, le finage atteint la rive gauche de la Truyère; à l’est passe la D806-N106. La commune n’avait que 56 hab. en 1999.

Les Laubies (170 Laubiens, 2 280 ha dont 564 de bois), 9 km NO de Rieutort, a son village à 1 042 m, près de la Truyère et de la N106 qui traversent le sud du finage. Le finage monte lentement à 1 356 m à sa limite nord-orientale.

Saint-Denis-en-Margeride (180 Saint-Dionysais, 3 867 ha dont 1 055 de bois), 21 km au nord de Rieutort, 25 km ESE de Saint-Chély-d’Apcher à 1 175 m, très boisé, monte à 1 453 m à la Baraque des Bouviers, où se pratique le ski de fond (4 pistes, attelages de chiens).

La Panouse (80 Panousiens, 3 783 ha dont 374 de bois), 13 km NNO de Châteauneuf-de-Randon, est sur le versant oriental de la Margeride, avec un village à 1 273 m. Le finage est borné à l’est par le Grandrieu.

Saint-Paul-le-Froid (140 Saint-Paulans, 4 417 ha dont 1 464 de bois), 9 km ONO de Grandrieu, à la limite de la Haute-Loire, disperse ses hameaux dans la haute vallée de l’Ance. Son finage monte à l’ouest sur la Margeride, où il atteint 1 450 m d’altitude. Le hameau déchu de Saint-Paul n’a que quelques maisons au sud-est; l’habitat principal est au nord au Chayla-d’Ance, qui a reçu la mairie. L’Ance, qui a sa source à La Panouse, traverse tout le territoire. La commune a eu 860 hab. dans les années 1880 et a encore perdu 50 hab. depuis 1999.

Grandrieu (760 Grandriolois, 6 537 ha dont 1 472 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Lozère, 45 km NNE de la préfecture, 18 km au nord de Châteauneuf-de-Randon à 1 160 m sur un petit affluent du Chapeauroux, lui-même tributaire de rive gauche de l’Allier. La bourgade dispose de l’équipement de base en services et commerces, y compris de santé. Une ancienne mine d’uranium est au sud de la commune. Grandrieu a absorbé Sainte-Colombe-de-Montauroux en 1965, ce qui a repoussé la limite orientale du finage jusqu’au cours encaissé du Chapeauroux, mais n’a interrompu que provisoirement un dépeuplement sensible: la commune avait 1 900 hab. en 1881, 1 000 en 1954; mais la baisse semble avoir cessé depuis 1999.

Saint-Jean-la-Fouillouse (170 Jeanfouillousois, 2 927 ha dont 781 de bois), 9 km au nord de Châteauneuf-de-Randon, n’a qu’un hameau élémentaire au centre, à 1 220 m. Une ferme de découverte avec attractions (la Toison d’Or, 1998) est au SO. Au nord, près du hameau du Villeret, la Cogema a exploité de l’uranium entre 1956 et 1990, en liaison avec la mine de Grandrieu; 2 300 t de métal en ont été extraites; le site a été réaménagé.

Saint-Sauveur-de-Ginestoux (59 Salvadoriens, 2 214 ha dont 302 de bois), 11 km NNO de Châteauneuf-de-Randon, au fond d’un vallon à 1 300 m, a accueilli 4 éoliennes Ecotechnia (6,7 MW) en 2009 pour Unite, à la Croix de Brugio, au sud-est du finage et au-dessus du hameau du Creuset Chafol. La commune comprend au nord-est une extension englobant le hameau de Gély. Le finage atteint 1 480 m au sud au Bec, 1 486 m à l’ouest à la Peyre Plantade.

Arzenc-de-Randon (210 Arzencois, 6 920 ha dont 2 052 de bois), dont le village est à 7 km au NO de Châteauneuf-de-Randon, à 1 190 m, occupe presque tout le plateau de la Margeride jusqu’au signal de Randon (1 551 m). Le Chapeauroux y a sa source et borde le village, ainsi que, en amont, le hameau du Giraldès (1 273 m) où s’est établi un élevage d’aurochs pour la viande, avec un musée de l’auroch. On y pratique le ski de fond; au SO, le lac de Charpal agrémente le paysage, au milieu du plateau de Margeride.

Châteauneuf-de-Randon (570 Castelrandonnais, 2 449 ha,) est un ancien chef-lieu de canton, 29 km au NE de la préfecture, 20 km à l’est de Rieutort. Le village se tient sur une butte à la limite orientale de la Margeride, à 1 274 m. Il dérive d’une ancienne forteresse dont il ne reste plus guère qu’une tour; un musée et un monument sont consacrés à Duguesclin, qui y est mort en 1380 — d’un refroidissement alors qu’il assiégeait la ville occupée par les Anglais. Une «pierre branlante» se voit au nord du village, qui est «station verte de vacances». Les limites communales ont beaucoup varié au cours du 19e siècle, la population moins: elle a culminé à 850 hab. en 1901 avant de descendre à 400 dans les années 1950 et 1960; sa remontée ensuite a été brève (540 hab. en 1999).

Pierrefiche (170 Pierrefichois, 1 682 ha dont 405 de bois) est à 10 km au NE de Châteauneuf-de-Randon, à 1 084 m dans la vallée encaissée du Chapeauroux; camping, hameau d’Aurouzet en aval.

Chaudeyrac (320 Chaudeyraciens, 4 410 ha dont 947 de bois), à 8 km ENE de Châteauneuf-de-Randon, est sur le versant droit de la Clamouse, dont la N88 suit la vallée. La commune a reçu 2 éoliennes Gamesa (1,7 MW) en 2005 pour Eole 48, tout au sud sur la Serre de la Fourche vers 1 320 m, au sud du hameau de Villeneuve. Sa population s’est augmentée de 60 hab. depuis 1999.