Romilly-sur-Seine

(14 640 Romillons, 2 532 ha dont 913 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aube dans l’arrondissement de Nogent-sur-Seine, 17 km à l’est de celle-ci et 38 km au NO de Troyes, sur le rebord sud de la vallée de la Seine, où passent la N19 et la voie ferrée Paris-Bâle, membre de la communauté de communes des Portes de Romilly-sur-Seine. Romilly est surtout une ville d’industrie, qui fut profondément marquée par le textile, s’étant fait une spécialité dans les tissus élastiques (1 700 ouvriers en 1930), et secondant Troyes en bonneterie (2 000 ouvriers en 1930). Toutefois sa principale usine est actuellement la fabrique de vélos Cycleurope (descendue à 140 sal.), qui avait d’abord fabriqué des réfrigérateurs puis des antennes de télévision avant d’être acquise par Peugeot en 1972, et qui a pu atteindre le millier de salariés en 1989; elle travaille pour plusieurs marques (dont Gitane, Meteor, Bianchi…).

Le textile a subi de grandes désillusions avec la disparition d’ateliers des firmes Poron (Absorba) et Devanlay, et surtout avec les abandons de deux groupes locaux, d’abord Le Coq Sportif (passé à Adidas en 1974 et fermé en 1988), puis les difficultés de Jacquemard, de la Sorotex. et d’UPA-Barbara. Il n’est plus guère représenté que par quelques commerces dont Olympia (40 sal., articles chaussants). Restent dans la production la Maroquinerie de Champagne (45 sal.), la métallerie Pac Damas du groupe Prévost Industries (portes et menuiserie métalliques, 45 sal.) et des entreprises de bâtiment, comme Batiteg (80 sal.) et Briant (30 sal.).

La ville offre à la vue quelques maisons bourgeoises, de nombreuses anciennes usines dont certaines méritent un classement, notamment par l’abondance des formes «art nouveau» du début du 20e siècle. Au NO dans la vallée de la Seine, apparaît le château de Sellières, reste d’une ancienne abbaye cistercienne, où fut enterré Voltaire avant d’être inhumé au Panthéon en 1791. Au sud-ouest, le Nouveau Romilly est classé comme «zone urbaine sensible». Les ateliers de la SNCF, que la Compagnie des chemins de fer de l’Est avait installés en 1887, continuent à réparer et entretenir des wagons (300 sal.). L’ancienne base aérienne 914 a fermé en 1995; mais l’armée y maintient un ensemble de radars de surveillance du Nord-Est du pays; l’aérodrome (code LFQR) a fermé en 2011.

La ville, plus peuplée que la sous-préfecture, est mieux équipée qu’elle en services: elle a un centre hospitalier (70 lits, plus 25 en psychiatrie), une polyclinique (70 lits, 50 sal.), deux maisons de retraite (Orpea 55, et Pasteur 55 sal.); un lycée général et un lycée professionnel publics, trois collèges dont un privé; un hypermarché Leclerc de 340 sal., un magasin Carrefour (55 sal.); négoce d’articles de sports Le Coq Sportif (LCS, 100 sal.) assorti de services aux entreprises Le Coq Sportif (95 sal.). La croissance de la population communale a été régulière au 19e et au 20e s., jusqu’en 1975 (17 400 hab. sdc); depuis, le mouvement s’est inversé, la commune ayant encore perdu un millier d’habitants après 1999.

Le nouveau canton de Romilly-sur-Seine a 6 communes et 18 400 hab.