Saint-Martin-d’Uriage

(5 710 Saint-Martinois, 2 969 ha dont 600 de bois) est une commune du département de l’Isère dans la CC du Grésivaudan, 12 km au SE de Grenoble à 626 m. Son finage n’atteint que le Grand Sorbier, à 2 232 m, et les lacs Robert, qu’elle partage avec Chamrousse; les hauts chalets du Recoin de Chamrousse sont d’ailleurs dans la commune de Saint-Martin, reliés au village par une route en lacets de 16 km. Le territoire de Chamrousse a été formé en partie sur le finage de la commune de Saint-Martin (1989). Celle-ci avait 2 600 hab. en 1851, 1 250 au minimum de 1936; elle a atteint 2 000 hab. en 1980 et poursuit sa croissance (+8 600 hab. après 1999).

Saint-Martin-d’Uriage est connue par la station thermale d’Uriage-les-Bains, un gros hameau à 3 km de Saint-Martin, de l’autre côté de la vallée du Sonnant; établissement de soins (120 sal.) et hôpital thermal (30 lits), parc, casino du groupe Moliflor (60 sal.), laboratoire de dermatologie (35 sal.); les thermes emploient 40 personnes. Un golf est proche, mais à Vaulnaveys-le-Haut. Un peu au nord, le fort des Quatre-Seigneurs (937 m) est juché sur la crête. La ville s’était distinguée au cours de la dernière guerre par les activités de formation et de résistance de l’École des Cadres d’Uriage, pourtant créée par le régime de Vichy pour former les «élites de la Révolution nationale»; elle fut supprimée fin 1942 et remplacée par l’école des cadres de la Milice puis, de 1944 à 1945, par une école militaire inspirée par l’humanisme de la première, où passèrent aussi des cadres syndicaux.