Saint-Amand-Montrond

(9 710 Amandins dont 450 à part, 2 017 ha) est une sous-préfecture du Cher, 44 km au sud de Bourges, sur la rive droite du Cher, dans le Boischaut au pied de la Champagne berrichonne. La ville, qui se nomma Libreval en 1793, s'est formée au bord de la Marmande dans l'ancien quartier du Châtel (inscrit sur 9 ha), complété à l'ouest par l'actuel centre-ville, autour de la Place Carrée. Elle conserve nombre de maisons anciennes et d’hôtels particuliers, surtout des 17e et 18e; église romane des 12e-13e s., jardin public, musée d’histoire Saint-Vic, parc et camping. Un peu à l'ouest se dresse la butte du Mont Rond, qui domine le confluent du Cher et de la Marmande et porte des restes de forteresse (site classé sur 10 ha). Au sud, le canal de Berry contourne un autre relief portant les deux buttes des Tertres. Tout au nord se dresse le relief accusé de la grande côte du plateau jurassique, dont le commandement excède la centaine de mètres. Dans la plaine au NO s'étend le grand étang de sablière dit lac de Virlay (centre nautique).

La ville est classée «station verte de vacances» et ville fleurie (quatre fleurs), et dispose d’un centre hospitalier public de 175 lits médicaux (540 en tout), une clinique (les Grainetières, 85 sal., 50 lits), une maison de retraite (Korian La Vallée Bleue, 55 sal.); deux collèges publics, un lycée public et deux lycées professionnels publics, un institut médico-éducatif, un atelier protégé pour enfants inadaptés, un centre de formation agricole public rattaché à l’établissement de Bourges. La ville s’est équipée d’un stade-vélodrome moderne, coûteux mais apprécié, qui attire de loin des compétiteurs.

Une Cité de l’Or, inaugurée en 2000, en forme de pyramide rappelle l’ancienne fabrication des bijoux, spécialité locale qui n’est cependant apparue qu’en 1888, a connu son apogée entre 1945 et 1975 et a failli se terminer en 1996 avec la fermeture de l’entreprise Moncany; il reste cependant une dizaine d’ateliers (150 emplois) dont Cambour (65 sal.) et Montdor (45 sal.).

Saint-Amand-Montrond est connue dans le monde de l’édition: à la vénérable imprimerie Bussière (1832, passée au groupe Chevrillon-Philippe) qui a employé 330 personnes en deux sites (65 actuellement) et fabriqué plus de 100 millions de livres par an, s’est ajouté Clerc (50 sal.), fabrique de bandes dessinées, beaux livres et albums, à la holding Qualibris. Dans d’autres domaines de production se signalent le traitement de surface IZT (Injection Zamak Traitement, 45 sal.), une fabrique d’équipements de manutention (Swisslog, 30 sal., monorails et chariots); cartonnages Smurfit Kappa (30 sal.) et Franche (25 sal.). lignes électriques CEE Berry (20 sal.)

Les services et commerces sont représentés par la gestion comptable Cogep (35 sal.) La Poste (45 sal.), supermarchés Leclerc (90 sal.), Carrefour (55 sal.), négoce de pharmacie (Cizeta, 45 sal.); dans le bâtiment, peinture Sogeb Mazet (45 sal.), maçonneries Rebouco (20 al.) et Boubat (20 sal.); ambulances Savignat (30 sal.); assainissement ABC (20 sal.)

La commune de Saint-Amand-Montrond a eu de 8 000 à 9 000 hab. entre 1850 et 1925, puis s’est accrue jusqu’à 12 500 hab. en 1982; sa population a ensuite un peu diminué; elle a perdu 2 240 hab. depuis 1999, près d'un cinquième. La ville forme une conurbation avec Orval, qui est de l’autre côté du Cher, l’unité urbaine Insee étant donnée pour 12 200 hab. (3 communes), l’aire urbaine pour 19 500 hab. dans 22 communes. Celle-ci correspond à peu près à la communauté de communes Cœur de France, formée à partir des anciens cantons de Saint-Amand et de Charenton-du-Cher (16 800 hab.). Le nouveau canton est égal à l'ancien (13 communes, 15 200 hab.). L’arrondissement a 63 000 hab., 116 communes et 266 997 ha.