Saint-Amarin (Vallée de)

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communauté de communes d’Alsace (Hau-Rhin) associant 15 communes et 12 500 hab. sur 16 780 ha. Le siège est à Saint-Amarin, seule à dépasser 2 000 hab. Limitrophe du département des Vosges, elle est entièrement dans le Parc des Ballons, et correspond au haut bassin de la Thur jusqu’à Moosch en aval. Le territoire communique avec le bassin de la Moselle par les trois cols de Bramont, Oderen et Bussang et sa limite orientale suit la route des Crêtes, qu’il dépasse un peu au Markstein. Si la basse vallée autour du chef-lieu est plutôt industrielle, la haute vallée présente un ensemble touristique réputé, dont des stations de sports d’hiver et le lac de Kruth-Wildenstein.

Goldbach-Altenbach (290 Goldbachois et Altenbachois, 914 ha dont 401 de bois), 9 km à l’est de Saint-Amarin, à 700 m, est née d’une fusion de 1972. Les deux anciennes communes avaient atteint ensemble le millier d’habitants en 1851. La maréchale Lefebvre (Catherine Hubscher, dite Madame Sans-Gêne, 1753-1835) est née à Altenbach mais s’était établie comme blanchisseuse à Paris où elle se maria en 1783. Goldbach est sur un versant dominant le large vallon du Mittelbachrunz qui descend vers Willer-sur-Thur et a pour annexe le hameau de Blanschen en amont, sur une route qui monte vers le col Amic (828 m) et la route des Crêtes. À l’angle NE, le Sudelkopf se hausse à 1 012 m mais la crête atteint 1 245 m au nord du village. Altenbach, plus à l’ouest, est dans une position différente, sur une croupe vers 750 m face au Grand Ballon, qui culmine au nord à 1 424 m; la route qui vient de Goldbach se termine dans un hameau en contrebas et un peu au-delà du village.

Geishouse (450 Geishousois, 728 ha dont 410 de bois), 3 km NE de Saint-Amarin, éparpille ses maisons sur un chaume d’altitude dont les pentes sont exposées au sud et dont les quartiers se nomment la Vue des Alpes, Hoehe, Bramaly, Langmatt, sous les hauteurs du Haberkopf (872 m) et du Bessayfels (1 049 m). Le finage est tout entier en altitude, son accès depuis la vallée de la Thur étant occupé par Moosch. Au nord-est, il monte jusqu’au Storkenkopf (1 366 m) et au Grand Ballon (1 424 m). La population a repris depuis 1975 (350 hab.) mais elle atteignait 900 hab. dans les années 1860.

Moosch (1 680 Mooschois, 1 525 ha dont 848 de bois) est 2 km en aval de Saint-Amarin, dans la vallée de la Thur. L’habitat est surtout dans la plaine de rive gauche, mais s’insinue aussi le long de la rive droite (Brand), dans un vallon au nord et surtout dans le vallon du Waldrunz au sud-ouest, où est le hameau de la Fosse Aurore. Au nord, le finage n’est pas très étendu sur le relief; il l’est davantage au sud, où il va jusqu’au Rossberg (1 191 m) à travers la forêt communale de Moosch. Les hautes chaumes y ont plusieurs fermes-auberges, comme celles de Gsang et de Belacker. Moosch a quelques ateliers, et surtout la fabrique de lingettes et pansements Hydra (avec laboratoire) créée localement en 1939 et reprise en 2003 par le fonds Ixen (Natixis) qui l’a associée à Tetra Medical d’Annonay, puis vendue en 2017 au Polonais EcoWipes; mais l’emploi est tombé de 300 à 90 salariés. La population dépassait 2 000 hab. entre 1870 et 1936 et avait même atteint 2 500 en 1901; la population, à peu près stabilisée depuis 1975, a baissé de 250 hab. après 1999.

Malmerspach (510 Malmerspachois, 266 ha dont 183 de bois) jouxte Saint-Amarin, presque face à celle-ci sur la rive droite de la Thur. Elle fut un fief de la famille Schlumpf, industriels du textile, dont il reste une cité ouvrière et une villa patronale; mais ses ateliers ont fermé. La commune, qui a perdu 50 habitants après 1999, n’a qu’un étroit tronçon de la vallée. Le finage ne déborde pas sur le relief rive gauche, mais occupe un grand vallon de rive droite où il atteint le col des Dreimarkstein (759 m), dominé par un sommet à 868 m.

Mitzach (400 Mitzachois, 641 ha dont 374 de bois), 3 km à l’ouest de Saint-Amarin, est dans le vallon du Dorfbach, affluent de droite de la Thur. Son territoire est défini par le vallon et monte au sud jusqu’au Stiftkopf (1 055 m) dans la forêt communale de Mitzach. L’habitat suit le talweg jusqu’au hameau de Kunbach.

Ranspach (820 Ranspachois, 1 140 ha dont 738 de bois) est 2 km en amont de Saint-Amarin, dans le Parc régional, juste à l’est de Wesserling. Le village est dans le vallon du Bruscherrunz, à son débouché dans la vallée de la Thur; ses maisons s’alignent jusqu’au hameau de Pfaffmatt; le petit hameau de Delgel est sur le relief un peu à l’est. Le territoire communal monte au nord jusqu’au Trehkopf (1 266 m) et au Jungfrauenkopf (1 268 m) et donc jusqu’au champ de ski du Markstein, à la faveur de deux grands vallons boisés se terminant en cuve sous le sommet. Au sud, le ban est limité par le cours de la Thur; qui toutefois est repoussé vers le flanc sud de sa vallée, ce qui laisse à Ranspach une large part de plaine, où les maisons sont nombreuses. La commune a perdu 90 habitants depuis 1999.

Husseren-Wesserling (1 060 hab., 509 ha dont 245 de bois) est 3 km en amont de Saint-Amarin dans la vallée de la Thur. Elle propose un musée du textile et des costumes; mais l’usine textile Boussac, qui a occupé jusqu’à 450 personnes, a fermé en 2003, ce qui a provoqué une émeute et l’incendie des stocks; pièces plastiques Albaplast (40 sal.). La commune s’étend peu sur le relief; elle dispose d’une gare. Un Festival des jardins se tient à l’emplacement d’une ancienne manufacture royale d’impression d’étoffes. Le nombre d’habitants, qui n’avait guère changé depuis plus de cent ans, a augmenté de 80 hab. après 1999.

Le finage est compliqué. Il comprend une partie de la plaine de la Thur rive gauche, avec le quartier de Wesserling et les usines. Juste au nord, il monte un peu sur le relief en direction du Dengelberg. Dans une dépression qui débouche sur la rive droite de la Thur, au milieu de laquelle se dresse la petite butte du Bannwehr, s’étirent les maisons de Winkel et Husseren. Côté ouest, le finage occupe la plus grande partie du massif boisé du Huselberg, qui culmine à 708 m et domine la vallée du Seebach. Vers l’est, il monte sur une autre crête et s’étend assez loin en direction du sud jusqu’au Grunenwaldkopf à plus de 800 m, le long d’un versant exposé à l’ouest et portant le bois d’Husseren.

Mollau (350 Mollauviens, 882 ha dont 600 de bois) est 6 km à l’ouest de Saint-Amarin, à 470 m. Le village est dans le vallon du Rimbachschranz au sud d’Husseren. La commune, forestière, incluse dans le Parc régional, s’étend au sud jusqu’à la crête qui domine la vallée de la Doller (Rimbachkopf 1 195 m), sous la forêt communale de Mollau. Elle a perdu 70 hab. depuis 1999.

Storckensohn (210 hab., 510 ha dont 330 de bois), 9 km ONO de Saint-Amarin, est juste au sud d’Urbès. Le finage monte à l’est sur le Chauvelin (684 m) mais s’étend surtout vers le sud-ouest dans le grand vallon du ruisseau du Gazon Vert, où il contient le hameau de Schirlematt et où le relief monte jusqu’à la Tête du Rouge Gazon vers 1 160 m, à la Tête des Perches (1 222 m) et au Rimbachkopf (1 195 m); maison paysanne avec moulin à huile restauré.

Urbès (450 hab., 1 268 ha dont 958 de bois), 8 km ONO de Saint-Amarin, est sur la route du col de Bussang (731 m). Le nom est le même qu’Urbeis. Le village est sur le fond plat de la large vallée du Seebach, contigu à celui de Storckensohn; la population a baissé de 40 hab. depuis 1999. La limite occidentale de la commune est celle du département des Vosges, du Steinkopf (Tête des Russiers, 1 187 m) au nord-ouest à la Tête des Neuf Bois (1 226 m) et à celle du Rouge Gazon (1 188 m) au sud; la route (N66) y franchit le col de Bussang à 727 m; le versant d’adret porte la ferme-auberge du Gustiberg à 950 m.

Fellering (1 630 Felleringeois, 2 129 ha dont 1 371 de bois), 5 km au NO de Saint-Amarin, est dans la vallée de la Thur, à la bifurcation des routes de Gérardmer par le col de Bramont et de la vallée de la Moselle par le col de Bussang. Quelques ateliers sont au village, avec un entrepôt de tissus Boussac (30 sal.), un Super U (30 sal.); gare. La population, très stable depuis 150 ans, a augmenté un peu après 1999 (+70 hab.).

Le village étale et disperse ses maisons dans la plaine de la Thur au confluent du Seebach. Il y ajoute une file de maisons dans le vallon du Seebach au quartier de Seehaeuser, plus des hameaux de structure lâche dans la petite vallée du Rammersbach qui débouche juste au nord-ouest: Schiffels, Langmatt et Rammersbach. Vers l’est, le finage monte sur le relief au-dessus des hameaux de Steinhacker, Ebenacker et Siebach; puis il étire une très longue queue le long de la crête vers le nord, montant par le hameau de Treh (1 141 m) au Trehkopf (1 266 m), puis au Jungfrauenkopf (1 268 m) et entourant les champs de ski du Markstein jusqu’au-delà du lac de la Lauch: un très curieux dessin issu des anciens parcours pastoraux. Les écoles de ski et le tremplin du Markstein sont ainsi dans la commune de Fellering.

Vers l’ouest, le territoire communal est encore plus étendu. Côté nord, il atteint presque le Grand Ventron, mord sur le lac de Kruth-Wildensteina, inclut le Petit Ventron (1 155 m) et la Tête du Chat Sauvage (1 153 m), ainsi que les hauteurs de Felzach (1 167 m), englobant toute la vaste forêt de Fellering sur le versant droit de la Thur et dominant la station de ski de Kruth-Fellering au-dessus de Frenz, qui offre 4 pistes de descente et 4 téléskis, et 10 km pour le ski nordique. Le col d’Oderen, à 875 m, relie la vallée de la Thur à celle de la Moselotte, entre Kruth et Cornimont. Un peu plus au sud, le finage atteint la Tête de Fellering (1 223 m) et le Drumont (1 200 m), doté d’une table d’orientation.

Oderen (1 280 Oderinois, 1 912 ha dont 1 089 de bois), est à 7 km au NO de Saint-Amarin, dans la vallée de la Thur. Sur le versant nord-oriental, la commune possède une bonne part des installations de sports d’hiver du Markstein auprès du Trehkopf (1 266 m). Le ban communal s’étend fort loin vers le nord, jusqu’au Hundskopf (1 237 m), au col d’Hahnenbrunnen (1 186 m, ferme-auberge) et au Breitfirst (1 280 m) où il culmine. Les vallons qui débouchent du nord-est sur Oderen sont peuplés, dans les quartiers de Bel-Air et des Corbeaux surtout. Vers l’ouest, le ban est beaucoup plus limité, et s’arrête au Bergenbach (877 m) au-dessus du hameau de Raingott et des cascades et de la chapelle Saint-Nicolas. Le village a un hôpital privé, et dans la plaine en aval un centre-école de vol libre; gare. La population est plutôt stable, un peu au-dessous du niveau des années 1870 (1 600); elle a baissé de 50 hab. après 1999.

Kruth (960 Kruthois, 2 206 ha dont 1 283 de bois) est à 10 km NO de Saint-Amarin au fond de la vallée de la Thur. Limitrophe du département des Vosges et incluse dans le parc régional des Ballons, elle comprend une partie de la réserve naturelle du massif du Ventron. Le Grand Ventron (1 204 m) la domine à l’ouest, la route des Crêtes à l’est, où la pointe nord-est du finage atteint le Schweisel (1271 m). Le lac de barrage de Kruth-Wildenstein est récent (1965) et c’est le plus étendu des Vosges alsaciennes (80 ha, 2 000 m de long); il sert de base de loisirs et s’orne des ruines du château de Wildenstein sur la butte isolée du Schlossberg, dans un paysage de forêts et de cascades; terminus ferroviaire au village, station de ski de Frenz-Fellering à mi-pente juste à l’ouest du village. La commune est bien moins peuplée qu’au 19e s., où elle a dépassé 1 600 hab.; elle a 60 hab. de moins qu’en 1999. Le nom de la commune, qui fut Gereuth en 1342, désignait alors un essart.

Wildenstein (180 Wildensteinois, 986 ha dont 722 de bois) est à 15 km de Saint-Amarin. Le village est au fond de la vallée de la Thur, qui a une direction nord-sud. Le finage s’étire du sud au nord; il est limitrophe du département des Vosges et inclus dans le parc régional, dominé au nord-est par le Rainkopf (1 305 m), au nord par la Ronde Tête (1 160 m) et le Bramont (1 119 m); il comprend une partie de la réserve naturelle du massif du Ventron. Le col de Bramont (956 m) mène à Gérardmer par les vigoureux lacets de la D13 bis (D34 dans les Vosges). À l’est, la limite communale suit la crête, par le Rothenbachkopf qui est le point culminant (1 318 m) et le Batteriekopf (1 311 m); la route des Crêtes, ici sur le territoire communal, passe dans les chaumes et offre de larges vues. Vers le sud, le ban ne parvient pas tout à fait jusqu’au lac de Kruth-Wildenstein. Quelques constructions s’éparpillent en montagne mais sans former de véritables hameaux. La commune avait 600 hab. en 1876, 210 en 1999.