Saint-Avertin

(15 340 Saint-Avertinois, 1 325 ha dont 160 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire, voisine de Tours au sud-est, membre de la Métropole Tours Métropole Val de Loire. Elle est bordée au nord par le cours du Cher. Elle s’est appelée jadis Venciaco, devenu Vençay, mais le nom de la paroisse l’a emporté au XIIIe siècle, Vençay réapparaissant pour peu de temps en 1790. Son territoire est très largement urbanisé, par lotissements successifs sans véritable plan d’ensemble; il déborde un peu sur la rive droite du Cher où il englobe le plan d’eau des Peupleraies. La N76 traverse la commune en longeant le pied du coteau du Cher; la ligne de TGV traverse obliquement en tranchée la partie SE du finage, qui reste assez boisée. L’autoroute A10 fixe la limite occidentale de la commune. Le rebord du plateau au-dessus du Cher conserve une série de grandes propriétés qui jalonnent ce qu’il est convenu de nommer la Côte Verte.

Le village originel est au pied du coteau gauche du Cher, au débouché d’un petit vallon; église des XIIe et XVe. Un peu au sud sont le quartier du Puits-qui-Fume, les châteaux et parcs du Paradis (XVIIe), du Marteau et de la Camusière (XIXe); celui-ci, et surtout ses modernes annexes, abritent des locaux pour organisations syndicales et la puissante association de loisirs et d’éducation populaire Touraine-Inter-Âges (TIA), qui a quelque 3 000 adhérents. Au nord-est sur le plateau, la commune s’orne du château de Cangé (XVe-XVIe et surtout XIXe), domaine municipal qui accueille une saison musicale et la Médiathèque, riche d’une remarquable bibliothèque remontant au début du XVIIIe. Cette partie du territoire contient des quartiers et lotissements plutôt cossus, le manoir de la Mésangerie.

Au nord-ouest se dispersent, parmi pavillons et résidences, les manoirs des Gougets (XVe), de Roidemont (XVIe), de Beaugaillard (XVIIe), des Cigognes (auparavant la Singerie, XVe); à l’ouest, le manoir de la Sagerie (XVIIe), celui de la Grand’Cour (XVIIe) qui appartint à Jules Romains. Au sud-ouest sont l’hôpital Trousseau, le Clos de la Houssaye, le quartier des Grands-Champs. Au sud, Saint-Avertin partage avec Chambray la grande zone d’activités les Aubuis-Jean Perrin. Au sud-est, plus boisé, la commune contient les bois des Granges et du Chantre, un hippodrome, le domaine du château du Portail (XVIIe), plus une partie du Bois des Hâtes au-delà de la voie encaissée du TGV, dont les serres municipales de Tours.

Dans la plaine du Cher au nord ont été aménagés un échangeur de l’A10 et la zone d’activités des Granges Galland, le lac de Saint-Avertin à partir d’anciennes sablières, avec camping (4 étoiles) et installations de sports, et les extensions et commerces du bourg initial; ancien manoir des Rives (XIXe). L’ample prairie de Cangé, à l’est, dans un lobe de méandre du Cher, reste vide.

La commune avait 1 700 hab. au début du XXe siècle, 3 000 en 1936, 5 000 en 1960; elle a passé les 10 000 en 1982 et poursuit sa progression (+970 hab. depuis 1999). Elle abrite une population relativement riche, comprenant de nombreux employés et cadres du tertiaire. Elle est fleurie (trois fleurs). L’hôpital Trousseau, de 600 lits, en partie sur le territoire de Chambray, au sud-ouest, occupe 2 200 personnes; clinique psychiatrique universitaire, maison de retraite (45 sal.); deux groupes scolaires, un collège public. La commune propose la salle de spectacles l’Atrium, avec salon des Arts; centre d’arts (l’Annexe); ateliers d’arts plastiques, école de musique; théâtre de l’Éphémère, festival de chansons; piscine, centre de voile sur les rives du Cher, Guinguette à Port-Avertin; complexes de sports et loisirs du Château Fraisier, des Grands Champs, de la Bellerie, des Aubuis, gymnase des Onze Arpents.

Les activités productives se limitent à quelques ateliers dont les principaux sont une chaudronnerie CBE (100 sal.) et l’électronique Vaugeois (100 sal.); torréfaction des Cafés Richard (40). En revanche, Saint-Avertin accueille de nombreuses entreprises tertiaires: centre d’appels Phone Régie (130 sal.), gestion comptable Soregor TGS (50 sal.) et Fiduciaire (40 sal.), conseil Neopol (50 sal.), ingénierie SOM (110 sal.), informatique Umanis (200 sal.); travaux publics Sogea (60 sal.); restauration collective 700 SetMeal (180 sal.); nettoyages Onet (300 sal.), GSF Athena (250 sal.), négoce de matériaux Finsa (70 sal.); ambulances Barthes (150… sal.).

Saint-Avertin a formé jadis un canton à elle seule. En 2014, elle a été réunie à Saint-Pierre-des-Corps dans un nouveau canton de deux communes et 30 900 hab., de part et d’autre du Cher, assez contrasté puisqu’il associe la commune la plus ouvrière de l’agglomération, Saint-Pierre (bureau distributeur), à l’une des deux ou trois plus riches, Saint-Avertin.