Saint-Junien

(11 540 Saint-Juniauds, 5 682 ha dont 779 de bois) est un ancien chef-lieu de cantons de la Haute-Vienne, 32 km à l’ouest de Limoges sur la rive droite de la Vienne, juste en amont du confluent de la Glane. C’est la deuxième ville du département par la population, mais évidemment très loin derrière Limoges. Sa population a relativement peu changé depuis 1900, avec un maximum à 11 400 hab. en 1900 et une autre pointe à 11 300 entre 1968 et 1975. Elle a augmenté de 420 hab. depuis 1999.

La ville avait commencé comme site monastique au nom de Comodoliac. La ville ancienne se tient à l’intérieur d’une ceinture de boulevards en forme de poire, avec le champ de foire à la pointe; grosse collégiale romane, chapelle flamboyante du 15e s. Une rue industrielle s’était formée le long de la Vienne à la faveur de la voie ferrée (1875), associant papeterie et travail du cuir, surtout du gant.

La ganterie était encore prospère dans les années 1960, mais s’est beaucoup réduite; il reste quelques petites entreprises, dont Georges Morand (25 sal.), la mégisserie Colombier (20 sal.) et la Ganterie de Saint-Junien (60 sal.), mais celle-ci a investi dans la Maroquinerie du Sud-Ouest (280 sal.), devenue la principale entreprise. La papeterie reste un domaine majeur, en dépit de quelques fermetures: sont en activité la cartonnerie Saica Pack ex-Soleco (210 sal.), les toiles pour papeteries Albany (45 sal., états-unien), les cartonnages Thomas (20 sal.) et AFC (20 sal.), des emballages de papier Tapiero (35 sal.) et plastiques Tipsac (25 sal.). Les feutres Depland (25 sal.) et les confections Agnelle (25 sal.) maintiennent une activité textile.

Dans d’autres domaines apparaissent les forges de Belles Ondes (50 sal.), les menuiseries Delage (bois et plastiques, 35 sal.); nettoyages Ellni (50 sal.) et RSJ (45 sal.); Contamine (réseaux électriques, 40 sal.); transports Izaret (150 sal.), comptabilité Cigeco (30 sal.), services à la personne A2Micile (30 sal.); hypermarchés U (150 sal.) et Leclerc (120 sal.), magasin MrBricolage (35 sal.); La Poste (55 sal.).

La ville est une des rares en France à avoir conservé une place Lénine, mais l’ancienne Bourse du travail a été transformée en cinéma. Elle est dotée de deux collèges publics, un lycée général et deux lycées professionnels publics; le centre hospitalier emploie 500 personnes et offre plus de 120 lits; un centre culturel a été aménagé dans les anciens abattoirs.

Sur la Glane au nord-ouest de la ville, on visite un vieux pont du 13e s. et le site Corot, discrètement aménagé, où le peintre aimait venir à partir de 1852. Un peu plus au nord passe la N141 avec une aire de repos (la Jalette) et un accès (n°67) au croisement de la D675, entouré de zones d’activité et proche de l’aérodrome; petit circuit automobile. L’aérodrome (LFBJ) porte le nom de Maryse Bastié, célèbre aviatrice française qui avait commencé comme ouvrière dans la ganterie (1898-1952); il a une piste bitumée de 585 m et un aéroclub.

La commune s’étend à l’ouest au nord de la Vienne jusqu’à la limite de la Charente, près de laquelle a été aménagé le terrain de golf, non loin de Saillat; site de sports et de loisirs près de la Glane au nord de la ville, avec camping, près des collège et lycée et d’une petite usine hydroélectrique. La ville est le siège de la communauté de communes de la Porte Océane du Limousin. L’unité urbaine Insee est limitée à la commune, l’aire urbaine donnée pour 12 600 hab., ce qui est manifestement insuffisant. Le nouveau canton a 8 communes, 20 400 hab.