Saint-Lô

(20 080 Saint-Lois, 2 319 ha) est la préfecture de la Manche, sur un bas plateau dominant la vallée encaissée de la Vire. L’ancienne Briovère a pris son nom actuel au 6e siècle. Elle a bénéficié à la fois d’un site défensif et d’une bonne situation sur les routes de Basse-Normandie occidentale; mais l’autoroute des estuaires (A84) n’est pas allée jusqu’à Saint-Lô, qu’elle laisse à 20 km. Le centre historique est enserré dans les remparts de l’ancienne citadelle qui domine le fleuve et un vallon affluent; il s’est doublé à l’est d’une ville marchande au plan régulier, au milieu duquel trône le musée des Beaux-arts. L’hôtel de ville est à la jointure; plus loin à l’est s’étalent les vastes bâtiments du haras national, qui date de 1806 et font que Saint-Lô s’intitule volontiers «capitale du cheval».

L’activité de la ville est dominée par l’administration départementale et les services: centre hospitalier (390 lits), polyclinique de la Manche (120 sal.) et cliniques, hôpital spécialisé (Bon Sauveur), IUT, IUFM, école de commerce, école supérieure de cadres pour l’agro-alimentaire (ESC2A), 8 lycées dont 4 publics, un lycée agricole public, des établissements religieux et d’assistance, syndicat de contrôle laitier, aide à domicile, etc.; maison de retraite du Bois Ardent (50 sal.); nombreux services, à la taille d’une petite préfecture.

La principale entreprise industrielle est la carrosserie de véhicules frigorifiques Lecapitaine (460 sal.). Après la fermeture de Moulinex, Euromoteurs (200 sal.) n’a pu tenir longtemps et s’est replié sur l’usine de Carpiquet, mais il reste un atelier du groupe SEB (80 sal.). Dans le secteur productif, les principaux ateliers sont en mécanique (VFE, 45 sal.), meubles de bureau et de magasin (Lejamiel, 45 sal.), bicyclettes (Mobikytech, 30 sal.). Dans les services émergent les entreprises de presse La Manche Libre (60 sal.) et Ouest-France (30 sal.), l’informatique Alliance (80 sal.) et CEV (50 sal.), la comptabilité KPMG (65 sal.); publicité Adrexo (65 sal.), Radio Tendance Ouest (35 sal.), Radio France (55 sal.), Orange (90 sal.); La Poste (235 sal.).

Saint-Lô a de nombreux garages, les transports de fonds Brinks (55 sal.), les transports par autocars Transdev (230 sal.), la distribution pharmaceutique Cerp (60 sal.); magasins Intermarché (110 sal.), Carrefour (50 sal.), Bricomarché (35 sal.), Districo (35 sal.),). Dans le bâtiment, installations électriques CEME-Guérin (60 sal.), travaux publics Colas (70 sal.), traitement des eaux Veolia (50 sal.), nettoyages HC (55 sal.) et Netto Décor (40 sal.). D’autres entreprises sont à Agneaux, en banlieue ouest de l’autre côté de la Vire.

Saint-Lô s’est agrandie en 1963 en absorbant Sainte-Croix-de-Saint-Lô (660 hab.) à l’est et Saint-Thomas-de-Saint-Lô (310 hab.) au sud-ouest. La ville n’échappe pas aux difficultés urbaines et s’est vu reconnaître une zone urbaine sensible au sud-est du centre (Val Saint-Jean). Elle avait environ 11 000 hab. entre 1881 et 1931, puis sa population a augmenté après la guerre, et culminé autour de 1980; elle a perdu des habitants ensuite, et encore 1 510 depuis 1999.

Saint-Lô est le siège de la communauté d’agglomération Saint-Lô Agglo. L’unité urbaine insee est donnée pour 24 200 hab. (3 communes), l’aire urbaine pour 48 800 (41 communes). L’arrondissement a 102 900 hab., 92 communes, 52 600 ha. Les 2 nouveaux cantons contiennent une partie de Saint-Lô et 9 communes (18 800 hab.) pour le premier, le reste de Saint-Lô et 12 communes (21 900 hab.) pour le second.