Saint-Omer

(15 560 Audomarois, 1 640 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais à 70 km au NO d’Arras. Ancienne ville drapante, elle est classée «ville d’art et d’histoire» et fleurie (trois fleurs). Le centre-ville ancien tient dans le cercle approximatif du mont Sithiu sur la rive gauche de l’Aa; la plupart des monuments sont vers l’ouest, la partie orientale, plus basse, étant celle de l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Bertin, fondée au 7e s. La ville offre de nombreux monuments comme l’ancien baillage, des hôtels du 18e s. et la maison de la Scelle (16e s.), l’ancienne cathédrale gothique des 12e au 15e s., l’église abbatiale de Saint-Bertin, l’hôpital général du 18e s., un ancien collège de jésuites (18e s.) devenu lycée, le palais de justice qui était l’ancien hôtel épiscopal. Elle propose un musée patrimonial Sandelin, un cabinet d’histoire naturelle et de faïences dans l’hôtel Henri Dupuis, un beau jardin public avec arboretum et théâtre de verdure et des restes de remparts.

La ville dispose d’un théâtre, une école nationale de musique et de danse, deux collèges publics et deux collèges privés, trois lycées publics dont un professionnel et deux lycées privés dont un professionnel. Elle accueille aussi une branche de l’Université du Littoral Côte d’Opale avec un pôle Eau, un IUT (génie thermique et énergie, gestion administrative et commerciale), des licences professionnelles de production industrielle, hôtellerie et tourisme, gestion des ressources humaines, un mastère de risques industriels et maintenance, un deust de sports (Staps); ainsi que plusieurs centres de formation du bâtiment et agricole. Saint-Omer a un centre hospitalier (480 lits dont 340 médicaux), un établissement psychiatrique Lommelet (140 places), maison de retraite ORPEA (60 sal.) un institut médico-éducatif (75 places), un centre d’aide par le travail, des maisons de retraite.

Elle accueille d’autre part un tribunal de grande instance et la 15e CRS (Compagnie républicaine de sécurité). Le finage s’étend largement dans la plaine humide de l’Aa, qui y est divisé en deux branches, et inclut une fraction de la réserve naturelle des étangs du Romelaëre; on y cultive notamment choux-fleurs et endives. Le long faubourg Lysel s’étire vers le nord-est en direction de Clairmarais. Vers le nord, le faubourg du Haut-Pont doit son nom à un ancien pont élevé sur l’Aa, assez haut pour permettre le passage des bateaux. Un échangeur de voies rapides est au sud de la commune.

Saint-Omer conserve une brasserie créée en 1866 et qui a souvent changé de propriétaire et de nom avant de prendre celui de GSA (Groupe Saint-Arnould) en 1989 puis Brasserie de Saint-Omer en 1993, d’intégrer le groupe Heineken en 1996 et finalement d’être rachetée en 2008 par son patron André Pecqueur, retournant ainsi au groupe des caves Saint-Arnould; elle emploie 210 personnes et produit 1,8 million d’hectolitres par an. La ville a aussi une cartonnerie Norpaper Avot (Norampac, 170 sal., groupe canadien); services personnels FG (120 sal.), autocars Bereyne (45 sal.), ambulances Lendron (40 sal.), interim Randstad (45 sal.)

La commune de Saint-Omer avait 20 000 hab. au début du 20e s. et a culminé à 22 400 hab. en 1872; puis elle s’est lentement mais continûment dépeuplée jusqu’en 1990 (14 400 hab.). Elle a baissé de 1 040 hab. après 1999. L’Insee attribue à Saint-Omer une «unité urbaine» de 74 300 hab. (15 communes), une «aire urbaine» de 117 00 hab. (79 communes). L’arrondissement a 129 300 hab., 89 communes

Le marais de Saint-Omer, dont les eaux étaient retenues par la barrière du relief de Watten et Éperlecques, s’étend sur 3 500 à 4 000 ha entre Arques et Watten, sur 12 km de long et jusqu’à 5 km de large, avec une branche affluente le long de Clairmarais à l’est; il comporte quelques étangs et porte des cultures maraîchères. L’Aa y est canalisé; le marais est traversé par la voie ferrée de Lille à Dunkerque.

Le nouveau canton de Saint-Omer a 16 communes, 35 900 hab.