Salvetat-sur-Agout (La)

(1 150 Salvetois, 8 755 ha dont 4 430 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault, 72 km au NO de Béziers, 21 km au NNO de Saint-Pons-de-Thomières, 19 km au sud de Lacaune. C’est la deuxième commune du département en superficie, après Béziers. Elle est surtout connue comme station d’altitude, balnéaire et hydrominérale, à l’amont du lac de la Raviège et dans la partie orientale des monts de Lacaune, au sein du Parc régional du Haut-Languedoc. Limitrophe du département du Tarn, elle s’étale sur les plateaux de part et d’autre de l’Agout, qui y reçoit la Vèbre; nombreux hameaux et écarts parmi les prés et les bois, entre 700 et 900 m; le point culminant est à 1 097 m, à la limite nord.

Le lac de la Raviège, dont le plan d’eau atteint 440 ha, s’étire sur 6 km dans la commune, et s’orne de deux îles, dites Rebondines, correspondant à un ancien lobe de méandre de l’Agout; port de plaisance et base de plein air, village de vacances et colonie de vacances. La commune a un petit hôtel, 4 campings (330 places) et un millier de résidences secondaires (sur 1 600 logements). À proximité du lac se trouve le centre d’embouteillage des eaux minérales de Rieumajou (45 sal.); l’exploitation de cette source a été autorisée en 1848 et avait cessé en 1930; elle a été reprise en 1990 par le groupe Évian, qui a sans doute vu dans son nom un côté «salvateur».

Le bourg se serre encore dans ce qui reste de ses anciens remparts où, longtemps, La Salvetat n’a eu qu’une seule porte (Portail Vieux). La première mention du nom est de 1085; le nom lui-même indique alors une création récente, avec privilèges de sauveté. La Salvetat se proclame ville d’art; elle est classée «station verte de vacances» et parmi les «villages de charme» et abrite une Maison du Parc; maisons des 17e-18e s.; services et commerces, centre d’aide par le travail. Un site d’escalade avec via ferrata a été aménagé et, bien entendu, mis à la mode états-unienne au point de se nommer Stone Spirit. La commune a eu plus de 3 600 hab. en 1880 et n’a pas cessé de se dépeupler jusqu’en 1990.

La Salvetat a été le siège de la communauté de communes de la Montagne du Haut-Languedoc, qui réunissait 8 communes (2 900 hab.). Elle a dû trouver une alliance en 2015 et a choisi de s’intégrer à la communauté des Monts de Lacaune et Montagne du Haut-Languedoc, dont le siège est à Lacaune (Tarn), avec cinq autres communes.

Cambon-et-Salvergues (49 Cambonais, 5 039 ha dont 2 800 de bois), 16 km ENE de La Salvetat vers 1 000 m, a été créée en 1869 à partir de Saint-Julien et de Mons (Saint-Ponais) avec 600 habitants, mais n’en avait plus que 150 en 1954, 70 en 1982. L’altitude extrême est à 1 151 m au nord à Valbonne, dans la forêt domaniale de l’Espinouse, point culminant de tout le département de l’Hérault. La source de l’Agout est à la limite NE de la commune, qui a reçu le centre de loisirs de l’Espinouse, avec ski de fond, et contient la réserve de chasse du Caroux et de l’Espinouse. Un ensemble de 23 éoliennes Siemens du britannique Eole-RES (30 MW), dit du Haut-Languedoc, a été installé en 2006 en cinq alignements et trois tranches (Amaysse, Mourel et Valbonne à l’ouest), vers 1 100 m, au nord sur la crête de l’Espinouse, et déborde à Castanet-le-Haut et à Murat-sur-Vèbre (Tarn).

Castanet-le-Haut (210 Castanetais, 2 755 ha dont 755 de bois), 28 km ESE de Lacaune 26 km ONO de Bédarieux, aux sources de la Mare vers 450 m, donne accès au plateau de l’Espinouse, et aux monts de Lacaune par Murat-sur-Vèbre. Son territoire inclut le sommet officiel de l’Espinouse, reste de plateau à 1 124 m, près des sources de l’Agout (vers l’Atlantique par le Tarn et la Garonne) et de la Mare (vers la Méditerranée par l’Orb). On y voit des traces de houillères abandonnées, les ruines du Castelas dominant le village, la chapelle romane ruinée de Saint-Eutrope; un écomusée, 1 800 ha de bois, 350 de lande de montagne. La commune avait 610 hab. en 1876 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999. Le parc éolien de la Tourelle a été mis en service en 2009, avec 6 machines Enercon (13,8 MW) pour EDF.

Fraisse-sur-Agout (350 Fraissignols, 5 846 ha), 10 km à l’est de La Salvetat, occupe le cœur du massif de l’Espinouse, dans les granites. La vallée de l’Agout abrite le chef-lieu, situé à 770 m; c’est une «station verte de vacances», avec une maison du Parc dans une ferme entretenue selon le modèle traditionnel, dont un pailhé (grange à toiture de genêts); menhir de Picarel aux environs. Au sud a été aménagé le lac de barrage du Saut de Vésoles. La commune compte 1 300 ha de landes d’altitude et 3 750 ha de bois, qui ont abrité des forces de la Résistance, dont le poste de commandement était aux Sieyres, dans le Somail. Ses fermes sont orientées vers l’élevage et font un peu de fromage, mais l’accueil d’estivants compte de plus en plus; office du tourisme, parcours pour ânes, parcours de pêche. Fraisse, «sur Agout» depuis 1894, a eu plus de 1 300 hab. au 19e s., moins de 1 000 en 1900, et un minimum de 250 en 1990; un petit hôtel, un camping (60 places), 240 résidences secondaires sur 420 logements.

Rosis (300 hab., 5 291 ha) est à 22 km ONO de Bédarieux et 34 km ESE de Lacaune. La commune englobe le petit massif à sommet plat du Caroux (1 091 m) et s’est orientée vers l’accueil et le tourisme, bénéficiant de rochers d’escalade, de l’à-pic sur les gorges d’Héric, de sites de vol libre et de sentiers de randonnée, dont un cami ferrat d’origine gallo-romaine montant de Lamalou; centre de vacances, laboratoire de géologie, réserve de chasse Caroux-Espinouse. Sur l’Espinouse, l’oppidum gaulois du Plo des Brus, à 1 098 m, fut occupé au 1er s. avant notre ère. Le point culminant de la commune est à l’angle NO (1 122 m, point de vue), tout près du sommet de l’Espinouse et de la source de l’Agout. Rosis, qui a eu 1 800 hab. en 1821, et s’est dépeuplée jusqu’en 1982, a gagné 40 hab. depuis 1999; elle compte 3 300 ha de bois et 1 500 de landes d’altitude.

Le Soulié (130 Solariens, 4 044 ha), 10 km au sud de La Salvetat, est dans une clairière vers 890 m mais l’habitat y est très dispersé; plusieurs colonies de vacances, 2 500 ha de bois (forêt domaniale) et 400 de landes d’altitude. La commune avait plus de 1 000 habitants en 1880, ce qui la situe parmi les records de dépeuplement; mais celui-ci est arrêté depuis 1982; la commune a 184 résidences secondaires sur 272 logements (68%).