Segré-en-Anjou Bleu

(18 450 hab., 23 200 ha dont 987 de bois) est une commune nouvelle du Maine-et-Loire, formée en 2017 et regroupant les communes de Segré, Aviré, Le Bourg-d’Iré, La Chapelle-sur-Oudon, Châtelais, La Ferrière-de-Flée, L’Hôtellerie-de-Flée, Louvaines, Marans, Montguillon, Noyant-la-Gravoyère, Nyoiseau, Sainte-Gemmes-d’Andigné, Saint-Martin-du-Bois et Saint-Sauveur-de-Flée. Elle est membre de l’Anjou Bleu.

Segré (7 250 Segréens, 1 588 ha), sous-préfecture du Maine-et-Loire, 38 km au NO d’Angers au bord de l’Oudon qui y reçoit à droite la Verzée. Le centre est juste au confluent. L’éperon qui portait le château n’a plus de trace de la forteresse; mais la ville conserve un vieux pont sur la rivière, quelques maisons anciennes. L’habitat s’est diffusé de tous côtés sur le plateau encaissant, débordant largement au sud sur le territoire de Sainte-Gemmes. La D775 contourne la ville par le nord; une grande zone d’activité (Étriché) a pris place au-delà, au NE. Segré a un centre hospitalier de 60 lits, un collège, un lycée général et un lycée professionnel publics, et autant pour le privé; maison de retraite (30 sal.).

Trois gros établissements marquent l’emploi: joints de caoutchouc pour l’industrie automobile Paulstra (groupe Hutchinson appartenant à Total, 780 emplois), plats cuisinés et «produits traiteur» de la Toque angevine (groupe LDC de Sablé, 610 sal.), maroquinerie de luxe de la firme Longchamp (350 sal., famille Cassegrain). Segré leur ajoute les produits vétérinaires Schering Plough (95 sal.) et Qalian (ex-Franvet, 100 sal.); imprimerie et fournitures de bureau Manuclass (45 sal.), mécanique Simeto (35 sal.) et SMP (20 sal.), outillages AMU (20 sal.), lampes électriques Aric (25 sal.), senteurs et bougies Cecilia (30 sal.), une autre maroquinerie (Sophan, 30 sal.), menuiserie Sigma (25 sal.). Elle accueille également l’entreprise de génie climatique et électrique SPIE (70 sal.) et les travaux publics Pigeon (25 sal.), l’ingénierie Clinky (20 sal.), un supermarché U (65 sal.), un négoce de pièces détachées d’automobiles (Leroy, 30 sal.); nettoyage urbain Sita (Suez RV, 60 sal.); aide à domicile Hisia (25 sal.); La Poste (90 sal.).

Segré n’avait pas 1 000 habitants au début du 19e siècle mais était montée à 3 900 en 1900 et a continué de croître jusqu’en 1982 surtout; elle a 100 hab. de plus qu’en 1999.

Sainte-Gemmes-d’Andigné (1 520 Gemmois, 2 534 ha) complète l’agglomération de Segré, juste au SO de la ville au bord de la Verzée, notamment par un centre commercial Leclerc (130 sal.) et un Intermarché (35 sal.); autocars de l’Anjou (CAA, 30 sal.), métallerie Inoxouest (20 sal.); maison de retraite; mais sa population n’augmente que lentement: 1 000 hab. en 1954, +170 depuis 1999. Le finage conserve plusieurs menhirs, et des châteaux: la Chetardière (18e-19e s.), la Blanchaie (18e s.), Dieusie (19e s. sur base du 15e, avec parc, site classé). Un nouveau canton porte le nom de Segré (11 communes, 34 700 hab.).

Le Bourg-d’Iré (920 Bourg-d’Iréens, 2 303 ha), 4 km au sud de Noyant sur la Verzée, a un clocher roman, châteaux et parcs (19e s.) de la Douve à l’ouest, de Bellevue au SE. La commune a 170 hab. de plus qu’en 1999.

Noyant-la-Gravoyère (1 920 Noyantais, 1 191 ha), 7 km de Segré sur la route de Châteaubriant (D775 à quatre voies avec contournement par le nord) domine la petite vallée du Misengrain où l’on exploita activement l’ardoise et où deux longs étangs de barrage sont propices aux loisirs (parc Saint-Blaise). Au nord de la rivière où s’ouvrent les anciennes ardoisières de Misengrain, l’ancien complexe de la Mine Bleue a été aménagé en musée ardoisier avec spectacles son et lumière. Un centre d’enseignement est hébergé au château de la Roche (18e-19e s.) à la bordure ouest du village. À l’est au sud des lacs, parc de loisirs avec camping, et la Cité du Bois, qui logea les ouvriers d’une mine de fer. L’entreprise Occamat-Occamiante de travaux publics et traitement de l’amiante et désamiantage (180 sal.) est installée dans les ardoisières; traitement d’ordures 2B Recyclage (20 sal.), composants électroniques Emka (35 sal.). À l’ouest, la commune touche à la grande cité Bel-Air de Combrée; au sud-ouest, château de la Ménardière (19e). La commune était passée de 500 hab. en 1851 à près de 2 000 (sdc) entre 1962 et 1982, mais a perdu des habitants ensuite, avant d’en regagner 90 depuis 1999.

Nyoiseau (1 460 Nyoisiens, 1 555 ha) domine un beau méandre de l’Oudon à 6 km au NO de Segré, au pied d’un promontoire de confluence contourné au sud par le Misengrain; ancienne abbaye bénédictine de femmes au village, incendiée par les Chouans en 1792, en cours de restauration partielle; mécanique de précision Tolectro (35 sal.), collège et lycée privés au confluent à la Tremblaie. Le sud du finage est traversé par la voie rapide D775; on y voit sur une butte la Cité du Bois Deux (la Cité I est à Noyant), ancien habitat ouvrier d’une mine de fer (deux puits sur le site) et au bord du Misengrain la Cité de Bèges. Sur la gauche de l’Oudon au nord-est, un camping; tout au NE, une extension du finage contient le hameau de Charmont. L’Oudon traverse une série de barres de relief du socle armoricain de Châtealais à Segré, par un cours sinueux et encaissé multipliant les sites pittoresques.

Les cinq anciennes communes suivantes sont limitrophes de la Mayenne.

Châtelais (680 Châtelaisiens, 2 368 ha), qui a gagné 80 hab. dans le même temps, domine le cours de l’Oudon à 12 km NO de Segré, au confluent de la Queille, sur un promontoire où l’on a trouvé des restes gallo-romains. Il reste une porte de la ville, dite Porte Guerchoise; musée archéologique. Au nord à la limite départementale, hameau et enceinte du Rouge Écu au bord de l’Oudon, site classé de 8 ha et, dominant l’Oudon juste en aval, oppidum et château de Saint-Julien. Au sud au-delà d’un étranglement du finage, s’élargit une quasi-enclave contournée à l’est par l’Oudon, qui y reçoit à droite l’Araize; site et domaine de la Couère, avec parc d’attraction et animalier de la Petite Couère, un musée du tracteur et une place de village 1900 reconstituée.

L’Hôtellerie-de-Flée (520 Hostello-Flavéens, 1 477 ha dont 131 de bois) est à 8 km NNO de Segré sur la D863 des deux côtés du ruisseau de la Richardais. Le finage contient la moitié du Bois de la Ferrière et de son champ de tir au sud-est, le château de la Faucille (17e) sur la rive droite de l’Oudon au SO (site classé sur 33 ha).

La Ferrière-de-Flée (360 Ferfléens, 1 312 ha), 6 km au nord de Segré, a 90 hab. de plus qu’en 1999 (+33%). Le finage additionne un bois avec terrain militaire, un château médiéval remanié au 19e s., un musée Lilliput de poupées et meubles assortis, une tombe mégalithique dite du château de Ferrière dans le bois à l’ouest et le dolmen de la Putifaie à la limite du département au nord; recyclage des Palettes Segréennes (25 sal.).

Saint-Sauveur-de-Flée (330 Flaviens, 1 287 ha) est à 11 km NNE de Segré sur la D923; châteaux du Houssay (19e) au sud, dominant la Sauzée, du Tilleul (17e-18e) au SO; +70 hab. depuis 1999.

Montguillon (250 Montguillonnais, 1 191 ha), 12 km au NE de Segré, s’orne au NO du château de Bouillé-Théval (15e et 18e s.), doté d’une belle tour d’escalier et de jardins médiévaux, et qui abrite un musée du costume; un peu à l’est, cromlech des Forges. La commune a 80 hab. de plus qu’en 1999. Le finage est limitrophe de la Mayenne.

Saint-Martin-du-Bois (1 010 Boscoviens, 2 173 ha), 12 km ENE de Segré, abrite le château du Percher, du début du 16e s., à l’extrémité orientale de la commune près de la route de Laval à Angers (N162); plus ceux de Dannes (19e) au SO et de la Lizière (18e) au NE; elle a gagné 310 hab. (+44%) depuis 1999.

Aviré (510 hab., 1 436 ha) est 7 km ENE de Segré sur la Sazée; châteaux de la Montchevaleraie (18e s., avec parc) à l’ouest, du Rossignol au SE, menhir de la Pierre Debout à la limite nord; 80 hab. de plus qu’en 1999.

Louvaines (520 Louvenois, 1 507 ha), 6 km à l’est de Segré, a gagné 70 hab. dans le même temps; elle domine le vallon de la Sazée, affluent de l’Oudon, et offre des maisons anciennes (15e-18e s.) et les restes d’un prieuré du 13e s., au SE de la commune au bord de l’Oudon; château du Hardas (16e) à l’ouest du village.

La Chapelle-sur-Oudon (600 Chapellois, 1 273 ha) est à l’est de Segré à 4 km, sur le coteau droit de l’Oudon, qui limite le finage au nord, et aux abords de la route d’Angers (D775). Au NO, le château de la Lorie (17e s.) et son hippodrome sont aux portes de Segré; la commune a 110 hab. de plus qu’en 1999.

Marans (600 Marantais, 959 ha) est 5 km au sud de Segré; maison de retraite; l’Argos borde le finage à l’ouest; la commune a gagné 150 hab. depuis 1999.

Segré-en-Anjou-Bleu est le siège de la communauté de communes Anjou Bleu (11 communes, 34 800 hab., 64 800 ha). L’unité urbaine comprend Sainte-Gemmes, l’aire urbaine est estimée par l’Insee égale à la commune nouvelle. L’arrondissement a 28 communes, 70 800 hab., 136 000 ha.