Selles-sur-Cher

(4 630 Sellois, 2 574 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Loir-et-Cher dans l’arrondissement de Romorantin-Lanthenay, 18 km au SO de Romorantin dans la CC Val de Cher Controis. Le centre-ville, compact, est sur le lobe d’un petit méandre du Cher, rive gauche. Il est flanqué d’un ancien château fort des 10e et 13e s. remanié aux 16e et 17e s. et offre un musée du Val de Cher. Une ancienne abbaye de bénédictins, avec des éléments du 12e s., est utilisée par la mairie, l’ancien château de Clamecy (16e s.) par une école privée; ancien couvent d’ursulines (17e s.); canal déclassé du Berry.

Selles est dotée d’un collège public et d’un hôpital local (20 lits médicaux, 220 en tout) et d’une maison de retraite. Elle avait une grosse usine de fournitures sanitaires, près de la voie ferrée Tours-Bourges et de la N76, au nom de Produits Céramiques de Touraine, créée en 1919 et passée à un groupe finlandais en 2000; mais l’usine a fermé en 2010; restent les sanitaires en céramique Allia (25 sal.), un atelier d’assemblage de sanitaires (ACS Easyshower, 20 sal.), un négoce de sanitaires (Leda, 25 sal.). En outre, fabrique de mobilier ATCS (70 sal.), mécanique AMS (25 sal.), imprégnation de bois RCLH (40 sal.); supermarché U (70 sal.).

Selles-sur-Cher est le centre d’une appellation de fromage de chèvre obtenue en 1975, étendue à la Sologne occidentale dans trois départements, et le siège du syndicat; l’AOC selles-sur-cher est représentée par des disques de 150 g, cendrés à la poudre de charbon de bois; 3 fabriques et 16 fermiers en produisent 700 à 800 t/an. La commune cultive aussi 86 ha de vignes. Selles-sur-Cher a eu jusqu’à 4 800 hab. au 19e s., moins de 3 500 au creux des années 1950; sa population est remontée à 5 000 hab. (sdc) en 1982, puis s’est légèrement tassée, perdant encore une centaine d’habitants après 1999.

La ville est l’extrémité orientale de la communauté Val de Cher-Controis. Le nouveau canton de Selles-sur-Cher (17 communes, 21 400 hab.) incorpore l’ancien à l’ouest, celui de Mennetou-sur-Cher, et deux communes au sud de l’ancien canton de Salbris; il s’étire ainsi le long du Cher à la limite sud-est du département, tout en incorporant au nord Mur-de-Sologne et Soings.