Sévérac d’Aveyron

(4 230 hab., 20 872 ha) est une commune nouvelle de 2016, issue du regroupement des cinq communes de Buzeins, Lapanouse, Lavernhe, Recoules-Prévinquières et Sévérac-le-Château, qui constituaient auparavant la communauté de communes de Sévérac-le-Château. Elle est dans la communauté des Causses à l’Aubrac.

Sévérac-le-Château (2 480 Sévéragais, 10 855 ha dont 1 327 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron, 31 km au nord de Millau par la N9, et 49 km à l’est de Rodez, à 750 m. La ville a un double site: d’allure médiévale en haut autour du château féodal en partie restauré, avec de vieilles rues, une maison des consuls avec maquette de château, un musée archéologique; d’allure moderne en bas, dans la petite plaine de l’Aveyron où s’est établie la gare. Sévérac bénéficie d’une position de carrefour très remarquable, à la croisée des routes nationales 9 (Paris-Auvergne-Languedoc) et 88 (Toulouse-Lyon), doublée par la bifurcation ferroviaire établie sur la voie Béziers-Neussargues-Clermont et en direction de Rodez, et complétée à présent par la proximité de l’A9, qui frôle la ville. La zone d’activités logistique des Martiliez, près de son échangeur, devrait valoriser encore cette situation.

Sévérac, qui est «station verte de vacances», a un centre médical, un collège public et un privé; grosse fabrique de meubles Confort et Systèmes (250 sal.) du groupe Cauval rétablie après une grave crise en 2013, qui fait surtout des canapés; plus canapés ITA Moulding (30 sal.); charpentes Baticausses (50 dal.); un Intermarché (25 sal.) et quelques négoces, restaurant d’autoroute (Restaire, 35 sal.) et aire de servcice (Argedis, 20 sal.). Très étendu, le territoire s’est agrandi dans les années 1790 par l’intégration d’Altès au nord, dans les années 1820 par celle de Novis au sud et de Saint-Dalmazy à l’est, dont il subsiste des hameaux; celui de Saint-Dalmazy conserve une église classée du 12e s. Le finage se prolonge ainsi vers le sud-est dans le bassin du ruisseau de Trébons, affluent de droite de la Jonte, où les petits hameaux du Samonta et d’Argeliès se cachent dans des têtes de vallons.

À l’extrême sud de la commune, le site de l’Engayresque est marqué par un tunnel et une gare sur la voie Béziers-Neussargues, et proche de l’autoroute A75; un ancien château féodal restauré, au hameau voisin de Novis, porte également le nom de l’Engayresque. Le col d’Engayresque, à 920 m, est un point élevé de l’autoroute, à la limite des bassins du Tarn millavois et de l’Aveyron, d’où l’on a une belle vue jusqu’au viaduc de Millau. La population de Sévérac a décliné lentement après 1931, où elle avait culminé à 3 700 hab.; elle s’est à peu près stabilisée après 1999. Sévérac est le bureau du nouveau canton Tarn et Causses (18 communes, 10 300 hab.)

Lapanouse (810 Panousois, 2 719 ha dont 355 de bois), 3 km en aval de Sévérac à 645 m, est soudée à l’agglomération et a gagné 50 hab. depuis 1999; église inscrite du 9e s., institut médico-éducatif (60 sal.); le château de Loupiac, à l’ouest, flanqué de quatre hautes tours sylindriques, est du 16e s.; plus à l’ouest, anciens villages de Cornuéjouls et de Bessodes-le-Vieux, celui-ci sur la N88.

Au-delà vers l’ouest est Recoules-Prévinquières (510 Recouquiérois, 2 520 ha dont 430 de bois), au pied du grand talus de faille du Lévezou et traversé par la N88. Le village de Recoules est au bord de l’Olip peu avant son confluent avec l’Aveyron, avec un château en partie médiéval mais refait au 19e s.; Prévinquières se perche au-dessus du vallon du Merdanson au sud-ouest; hameau de Saint-Amans-de-Varès au nord-ouest, et château de Varès au bord de l’Olip, avec parc; château (15e-16e s.) et hameau du Méjanel au sud-est, près d’une ancienne mine de charbon. Le relief monte à 1 039 m à la pointe SE du finage. L’ancien chef-lieu était Prévinquières, seul nom de la commune au début du 19e s., mais le village de la grand-route l’a ensuite supplanté. Au nord-est, le hameau de Bessodes-le-Sourd a été intégré dans les années 1790. La commune a eu 1 100 hab. au milieu du 19e s. et s’est dépeuplée jusqu’en 1980; elle a regagné 70 hab. depuis 1999.

Au nord, le village de Buzeins (200 Buzeincois, 2 159 ha dt 193 de bois), 11 km ONO de Sévérac à 750 m, est surmonté par la butte basaltique isolée du signal de Buzeins, qui monte à 864 m, tandis qu’un peu au NE le pech de Montgrand (895 m) appartient au rebord du causse de Sévérac; château de Buzareingues à l’est, nombreuses formes karstiques au nord-est dans le secteur des Clots, table d’orientation sur la butte conique isolée du Puech juste à l’ouest du village. Buzeins a ouvert une Maison des Dolmens en 2005, avec scénographie, mais les dolmens sont en partie dans la commune voisine de Gaillac-d’Aveyron

La cinquième ancienne commune est Lavernhe (230 Verhnasols, 2 632 ha dont 495 de bois), 6 km au sud-ouest du chef-lieu; charpentes et constructions Bâtiment des Causses (50 sal.); au sud, le relief dépasse 1 100 m sur les pentes du Puech du Pal.