Sidobre Vals et Plateaux

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communauté de communes du Tarn, siégeant au Bez et groupant 17 communes, 12 900 hab. sur 47 500 ha. Burlats et Roquecourbe dépassent 2 000 hab.

Le Bez (860 Bessois, 3 213 ha dont 1 514 de bois), 24 km à l’est de Castres, a son centre à 3 km SSO de Brassac à 636 m et dispose d’un finage qui s’étend sur 13 km sur le massif ancien, entre le col de Fauredon (789 m) au SE, qui donne accès au plateau d’Anglès, et le barrage de Record et la centrale électrique de Luzière sur l’Agout au NO. L’Agout fixe au nord la limite, sinueuse. Le chaos granitique de Secun, tout au nord de la commune, annonce le Sidobre; transports Galinier (55 sal.). Le Bez a eu 2 000 hab. en 1831; mais la dépopulation est arrêtée: la commune a même repris 140 hab. depuis 1999. Elle héberge à la Maison du Sidobre le siège de l’intercommunalité.

Lasfaillades (80 Failladais, 832 ha dont 474 de bois), 4 km au sud du Bez, donne au sud-est sur le lac des Saints-Peyres. Son hameau principal est Bouisset, à sa limite septentrionale, à 760 m; ancien château de Lasfaillades un peu au sud.

Cambounès (350 Cambounésois, 2 258 ha dont 1 049 de bois), 8 km SO du Bez, a son village dans la vallée de la Durenque, dont les sources sont dans la commune à l’est. Au nord, le finage va au-delà de la vallée encaissée de la Durencuse, dans une extension où sont le hameau d’Oms et le château de Bonnéry; hameau de Fontbelle au NO; le relief atteint 790 m à la pointe SE.

Saint-Salvy-de-la-Balme (540 Saint-Salviols, 1 836 ha dont 1 059 de bois), à 14 km à l’est de Castres, 11 km à l’ouest du Bez à 599 m, s’orne du chaos granitique de la Balme juste au sud du village, du Rocher Tremblant à Lascombes au NO; nombreuses carrières dont les carrières Plo (50 sal.), à Sardagne au SO. La commune a été détachée de Boissezon en 1889, avec 800 hab.; elle a encore perdu 50 hab. après 1999. La profonde vallée de la Durencuse limite et accidente son finage au sud-est.

Lacrouzette (1 790 Crouzettois, 2 877 ha dont 1 928 de bois), 16 km NE de Castres, 15 km ONO du Bez, offre sur son territoire les sites les plus prestigieux de chaos granitiques et formes curieuses de rochers, dont Peyro Clabado à l’est, les Trois Fromages et le Roc de l’Oie plus loin au NE à la Fusarié et Crémaussel, ainsi que le plus grand nombre de granitiers, dont le métier est magnifié par une sculpture monolithe de près de 6 mètres de haut; taille de pierres Maffre (30 sal.), Cordeiro (25 sal.), Sénégats (25 sal.); transports Marty (70 sal.). La commune fut un bastion protestant; elle conserve une petite filature.

Le village est à 490 m sur le plateau, augmenté de proches lotissements mais environné de ravins. L’Agout, très encaissé et sinueux, limite le finage au nord (camping au NE), puis à l’ouest après être passé par Roquecourbe et juste avant Burlats, où est la centrale électrique du Carla. Au SO, grotte et Saut de la Truite par lequel le Lignon passe de 400 à 300 m avant de confluer avec l’Agout à la limite de Burlats. Au SE, le petit étang de barrage du Merle sur le Lignon (5 ha, à 602 m), près du Chaos de la Resse et du rocher de l’Escargot, s’orne d’une base de loisirs. Un autre petit étang est sous le Cros tout à l’est, avec la centrale électrique de Lusières (commune de Vabre). La population communale, de moins de 1 000 hab. dans les années 1930, est montée à 1 960 hab. en 1982, puis a diminué avant de se stabiliser.

Vers l’est, plusieurs communes de montagne faisaient partie, avant la fusion de 2016, de la communauté Val et Plateau-Monts de Lacaune, qui siégeait à Vabre.

Brassac (1 330 Brassagais, 2 387 ha dont 1 445 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Tarn, 25 km à l’est de Castres, dans la vallée de l’Agout, à 450 m. Brassac eut deux seigneuries jumelles, dont il reste deux châteaux: celui de Belfortès rive gauche (13e et 19e s.), celui de Castelnau rive droite (17e s.), qui héberge la mairie, la Maison du Parc du Haut-Languedoc et un musée des tisserands qui rappelle le passé industriel de la bourgade; scierie et emballages Neofor Brassac Industries (80 sal.), filature du Parc (40 sal.), transports de voyageurs Maury (35 sal.); La Poste (25 sal.).

L’Agout traverse la commune du SE au NO; un pont gothique en dos d’âne est conservé au bourg. Le finage atteint à l’ouest les portes du Bez au hameau de Belfort; il monte à 838 m au sud; hameau de Combespinas à l’est. La commune est classée «station verte de vacances» et dispose d’un collège public. Un peu en amont, une usine hydroélectrique de 22 MW est alimentée par conduite depuis le barrage de la Raviège. Brassac a eu 2 200 hab. au milieu du 19e s.; elle a perdu 250 hab. de 1982 à 1999 et encore 130 depuis 1999.

Fontrieu (970 hab., 10 262 ha) est une nouvelle commune née d’une fusion de trois anciennes communes en 2016.

Castelnau-de-Brassac (750 hab., 7 288 ha dont 3 099 de bois), à 2 km NNE de Brassac, a un vieux village perché au-dessus du Terrail, affluent de droite de l’Agout, et un habitat très dispersé. La D622 longe le Terrail et passe au hameau de Biot au-dessous du vieux village. Au nord, le hameau de Sablayrolles est dans la vallée du Vernoubre, autre affluent de droite de l’Agout. Au-delà vers le nord la forêt de Montagnol fut un centre de résistance et de réunion des protestants du Désert après la révocation de l’édit de Nantes. La «maison d’oraison» (temple) du hameau de Sablayrolles rappelle ce passé; la reprise du protestantisme au début du 19e siècle n’est sans doute pas étrangère à l’installation du grand couvent du hameau d’Oulliats en 1825, au NE de Castelnau. Le finage s’étire loin vers le NE le long de la D622 jusqu’au col de la Bassine (886 m), englobant les hameaux de Cambous et du Teil et l’usine d’embouteillage de la Fontaine de la Reine au Bois des Cuns, dont l’eau est captée à 1 036 m (80 000 bouteilles par jour, exportées en grande partie dans les Pays Baltes et envisageant le marché chinois). La commune a eu plus de 4 000 hab. de 1805 à 1885 et même 4 800 en 1851; elle en conservait 2 600 en 1921; elle a encore perdu 70 hab. après 1999.

Ferrières (160 Ferriérois, 1 185 ha dont 572 de bois), est au NO de Castelnau, 3 km NE de Brassac au-dessus de la vallée de l’Agout, à 460 m; elle a un musée du protestantisme en Haut-Languedoc et un château renaissance sur une base du 12e s. Le Parc régional en a fait un petit centre d’animation culturelle. Le vieux village est sur une croupe au-dessus de l’Agout, mais le musée, la mairie et plusieurs petits hameaux sont juste au nord, dans le vallon de Ferralde: le hameau de Casalits s’y perche à 685 m près des sources, à la limite du finage de Castelnau et de la forêt de Montagnol. À l’autre extrémité, au SO, rochers et point de vue de Peyremourou au-dessus de l’Agout. Ferrières avait 960 hab. en 1841.

Le Margnès (50 hab., 1 789 ha dont 816 de bois) est la troisième commune, à l’est, d’habitat totalement dispersé en hameaux dans les Monts de Lacaune dont le principal, Lagrange, est à 17 km de Brassac et 13 de Castelnau, 27 km de Ferrières. Deux anciennes communes, Le Margnès-de-Brassac et Le Margnès-d’Anglès, avaient été réunies en 1846. Le relief atteint 1 063 m au NE au Plo de Fountebiou. Deux parcs éoliens existent depuis 2008-2009, celui du Puech Cornet au nord-ouest (5 hélices Enercon, 11,5 MW) et son voisin du Singladou au nord (une hélice Enercon de 2,3 MW), tous deux à Valeco.

Vabre (810 Vabrais, 2 843 ha dont 1 427 de bois), 15 km NO de Brassac, est un ancien chef-lieu de canton du Tarn, 30 km au NE de Castres dans une petite cuvette de rive gauche du Gijou, qui conflue avec l’Agout à la limite ouest du finage dans un site encaissé et pittoresque à rochers à vif. Riche d’un beffroi et de maisons des 16e-17e s., Vabre fut une bourgade active au temps de l’industrie textile, où elle dépassait Brassac et Lacaune, affichant plus de 2 000 hab. au 19e s. et jusqu’à 2 700 en 1881; mais elle a fortement décliné dès 1905; la population semble stabilisée depuis 1999. Vabre héberge plusieurs entreprises de granitiers du Sidobre; constructions Solaco (25 sal.). Au hameau de Luzières tout au sud, usine hydroélectrique sur l’Agout (21 MW) et barrage en aval, camping. Au nord du village, le profond vallon du Robert traverse le finage et rejoint l’Agout peu en aval du Gijou. Le hameau de Caynac se perche sur une crête entre Robert et Gijou.

Saint-Pierre-de-Trivisy (640 Saint-Pierrais, 3 609 ha dont 951 de bois), 11 km au nord de Vabre à 618 m, est un centre de vacances avec le label «station verte de vacances», parc de loisirs et camping. Son nom fut d’abord Trivisi, elle fut réunie à Sénégats au sud dans les années 1790 et eut près de 1 800 hab. en 1831. La population est stable depuis 1990. Un gros élevage de volailles et lapins est à l’est du village au Roc du Duc. Le Dadounet a sa source dans la commune et traverse le finage au nord, le Gijou le borde à l’est et au sud dans une vallée très encaissée où subsiste le hameau de Sénégas.

Lacaze (290 Lacazois, 4 616 ha dont 2 035 de bois), 15 km au NE de Vabre, 45 km de Castres, 22 km ONO de Lacaune à 475 m dans une double boucle du Gijou, fut le siège d’une assez grande seigneurie et conserve des ruines d’un château du 12e s. plusieurs fois remanié jusqu’au 17e; belle fontaine du 17e; camping au village. Au sud-est, on voit le gros château de Camalières et la butte du Frech où eut lieu en 1689 un grand massacre de protestants lors d’une assemblée du Désert. Le finage atteint au nord la vallée du Dadou, où un autre Saut de la Truite jouxte le hameau de Saint-Michel-de-Léon.

Le Masnau-Massuguiès (280 hab., 4 763 ha dont 1 347 de bois), 21 km NNE de Vabre, 28 km au NO de Lacaune, est limitrophe de l’Aveyron et a un habitat très dispersé; la mairie reste à Saint-Paul-de-Massuguiès à 632 m, mais sans vrai village; au NO, le hameau de Pouzats est bien plus peuplé, comme celui de Pourencas au NE, à 790 m. La vallée encaissée de l’Ambias limite le finage au NO, l’Ambrusselle y naît au NE, le traverse et rejoint l’Ambias au NO à Saint-Jean-de-Jeannes (commune de Paulinet). Le Dadou traverse la commune, passant au pied du promontoire de Massuguiès. Celui-ci ne porte guère que les ruines de son château, mais la D82 l’escalade, qui traverse tout le territoire. Le Masnau est un hameau tout au sud, à 760 m. La commune fut d’abord Massuguiès, puis Le Masnau de 1873 à 1920, enfin Le Masnau-Massuguiès. La commune a eu plus de 1 500 hab. dans les années 1840, encore 1 100 en 1911.

Saint-Salvi-de Carcavès (76 Saint-Salvigeois, 1 096 ha dont 227 de bois), 33 km NE de Vabre et 20 km NO de Lacaune, est à la limite du département et presque enclavée dans le finage du Masnau-Massuguiès. Le relief monte à 928 m à l’angle SE, au-dessus de la source du Dadou, qui est à 817 m sous le col de Peyronnenc, où la D89 rejoint la D607. Au SO, vue dégagée avec panorama, table d’orientation et base de repos sur l’échine du Roc de Reynous à 841 m.

Roquecourbe est juste à l’ouest de Lacrouzette. Les communes plus occidentales sont sur les collines des terrains sédimentaires éocènes.

Saint-Jean-de-Vals (77 Saint-Jean-Valois, 475 ha) est à 5 km NO de, 15 km au nord de Castres, traversé par le Lapis qui rejoint l’Agout à Roquecourbe.

Montfa (490 hab., 1 069 ha), 7 km NO de Roquecourbe, 16 km au nord de Castres, a un habitat dispersé, avec la mairie tout à l’est à la Chiche, à 335 m; la D312 traverse le finage à l’ouest. Le drainage se fait vers l’ouest par le Bagas et le Poulobre. La commune a eu plus de 600 hab. dans les années 1830, 230 seulement en 1975, 290 en 1999, et a donc augmenté de 69% depuis; maçonnerie Albert (35 sal.).

Saint-Germier (170 hab., 416 ha), 10 km au nord de Castres, d’habitat aussi dispersé et traversée par la D612, a augmenté de plus de 40 hab. depuis 1999. Son finage jouxte celui de Castres au sud.