Sospel

(3 890 Sospellois, 6 239 ha dont 2 140 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes, dans la Riviera Française, 41 km au nord de Menton, à 350 m. Nommée Sospello jusqu’en 1861, la commune est frontalière. Elle a eu 4 400 hab. en 1846 puis s’est dépeuplée jusqu’en 1975 où elle n’avait plus que 1 800 hab.; elle croît à nouveau depuis et a encore gagné 950 hab. après 1999 (+32%). Le village est sur le versant d’adret du mont Agaisen (750 m), et domine la vallée de la Bévéra, face au confluent du Merdanson qui vient du sud. Il a un collège public, un hôpital local (12 lits médicaux, 210 lits en tout) et tient un remarquable carrefour de routes vers L’Escarène et Nice par le col Saint-Jean (642 m) et le col de Braus (1 002 m) à l’ouest, vers Breil, Tende et la vallée de la Roya au nord-est, l’Italie et la basse Roya à l’est, Menton par la vallée du Carei au sud, et la Vésubie par le col de Turini au nord.

Cette situation n’est pas étrangère à la promotion de ce «village pittoresque des Alpes-Maritimes» comme lieu d’évêché dès le 5e siècle, et comme relais de la route du sel. Il offre une cathédrale baroque du 18e s., une tour des anciens remparts, des arcades et fontaines, un pont vieux (13e s.); camping le Mas Fleuri (45 sal.). La Bévéra entre dans la commune par les gorges de Piaon et tourne vers l’est devant le village de Sospel, passant la frontière à la limite orientale de la commune. La voie ferrée de Nice à Coni par Tende passe à Sospel entre deux longs tunnels, de 6 km à l’ouest (vallée du Paillon et col de Braus) et 4 km à l’est (vallée de la Roya). Les forts Suchet et Saint-Roch subsistent au sud-ouest de la commune, le premier sur le mont Barbonnet, le second offrant deux musées et un site de vol libre. Les crêtes du nord sont dans une avancée du Parc national du Mercantour et montent à 1 821 m au Mangiabo.