Tarascon-sur-Ariège

(3 170 Tarasconnais, 865 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Ariège dans l’arrondissement de Foix, 17 km au sud de la préfecture, dans la vallée de l’Ariège au confluent du Vicdessos, à 475 m. L’excellence de la position de Tarascon à un confluent et au lieu où le Val d’Ariège longitudinal laisse place à une vallée en cluse orientée sud-nord, en fit de longue date une ville de foires. Le fer du Vicdessos y ajouta ses industries et des hauts fourneaux y ont fonctionné de 1867 à 1932. L’élan nouveau vint en 1914, puis surtout en 1929, de l’installation de Pechiney à Sabart pour bénéficier de l’hydroélectricité. Depuis, les vicissitudes de la métallurgie ont contribué à réorienter l’économie vers le tourisme, au point que Tarascon se veut «station verte de vacances».

La population de Tarascon a oscillé autour de 1 500 à 1 600 hab. durant tout le 19e siècle, et jusqu’en 1920, puis elle a augmenté, atteignant 2 500 en 1931 et 4 200 à son maximum en 1975. Elle a baissé ensuite, et perdu 350 hab. depuis 1999.

La ville a un quartier ancien sur la butte du Castella, mais plutôt dégradé; une vieille porte de ville, où loge un musée d’archéologie et du catharisme. Sur les pentes du vigoureux éperon de confluence, sont la grotte de Sabart et une église romane très remaniée. Sabart fut à l’origine du Sabarthès, une circonscription carolingienne dont le nom, tombé en désuétude, est repris dans quelques activités récentes, et même celui d’un canton nouveau, en général enjolivé (Sabarthès). Le territoire communal, à la suite de la fusion avec Banat en 1973, a une forme très contournée; dans l’ancien village de Banat (130 hab.), 3 km à l’ouest de la ville, a été aménagé un intéressant parc préhistorique sur 13 ha auprès du château Lacombe. Hormis cet appendice à l’ouest, et celui de Sabart au sud, le finage s’étend un peu à l’est de l’Ariège, dans un cirque de vallons montant à 1 048 m à la Pique.

L’usine de Sabart, devenue Aero Tech et qui fabriquait des billettes d’aluminium pour l’aéronautique et n’avait plus que 34 salariés, a été rachetée en 2017 par l’entreprise chinoise Jinjiang, en même temps que l’usine SAM de Viviez (Aveyron, 410 sal.) et FVM de Villiers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle, 165 sal.); Jinjiang en a fait son siège en France avec 30 sal. et accroît la production. Tarascon accueille en outre la métallerie CMA (Chaudronnerie mécanique aéronautique, 55 sal.), installations électriques Estèbe (40 sal.), transports Dhers (45 sal.) et Lieures (20 sal.), ambulances Haute Ariège (25 sal.); Super-U (35 sal.). EDF a 25 salariés; La Poste (80 sal.). Tarascon a un collège privé et un public, un hôpital local; musée du rail; quatre hôtels (70 chambres), un camping de luxe (180 places).

Tarascon est le siège de la communauté de communes du Pays de Tarascon (20 communes, 8 800 hab.) et le bureau du nouveau canton nommé Sabarthès, qui compte 32 communes et 11 700 hab. La tarasconnaise est une race ovine rustique, issue de croisements de la race locale et de mérinos, organisée depuis 1937 et dont l’effectif est estimé à 120 000 têtes.