Tarbes

(41 860 Tarbais, 1 533 ha), préfecture des Hautes-Pyrénées, au bord de l’Adour à sa sortie des Pyrénées. Ville typique de piémont, et chef-lieu de la Bigorre, Tarbes a depuis longtemps une position éminente, que la croissance remarquable et la proximité de Pau n’ont pas trop affectée. Elle reste la base active de services de la partie la plus fréquentée, la plus touristique des Pyrénées, animée par les stations thermales, les sports d’hiver et la présence de Lourdes. Officiellement dépendante de Toulouse, elle en tire un certain avantage: elle en a eu les premières implantations universitaires décentralisées, sous la forme d’une école d’ingénieurs et d’un IUT.

La ville a joué sur deux gammes, d’ailleurs associées: celle de l’armée et celle de l’industrie, notamment de l’industrie stratégiquement éloignée de la frontière du Nord-Est et orientée vers la défense. Tarbes reste une ville de garnison, hébergeant le 1er RHP (régiment de hussards parachutistes) et le 35e RAP (régiment d’artillerie parachutiste, 800 personnes) et pourvue en outre de haras; le cheval tarbais eut quelque réputation. Son principal établissement industriel est celui du Giat, qui fabrique notamment des chars Leclerc, mais qui est périodiquement remis en question et qui a beaucoup perdu après avoir eu plus de 2 000 ouvriers. La Sagem (groupe Safran) a ouvert en 2005 un atelier de 150 personnes sur le site du Giat.

Parmi les autres ateliers, moteurs électriques Sfee-Eltek (40 sal.), fabrique de munitions Nexter (80 sal.); constructions métalliques Vallourec (60 sal.), mécanique Alsyom (80 sal.), Altema (55 sal.); films adhésifs Adhetec (55 sal.). La Sica Pyrénéenne traite les viandes (45 sal.), ainsi que l’abattoir (30 sal.). Mais les industries se dispersent dans plusieurs communes; la Socata Louey (aéronautique) est le deuxième fleuron tarbais et attire des travailleurs de la ville, Alstom à Séméac est également une grosse unité.

Reste que l’emploi tertiaire est largement dominant grâce aux administrations et aux services; centre hospitalier de 470 lits et cliniques (310 lits ensemble) dont l’Ormeau (180 sal.), plusieurs maisons de retraite dont Medica (65 sal.), Soleil d’Automne (40 sal.) et Doyenne du Carmel (35 sal.). Tarbes a un pôle universitaire de 5 400 étudiants (en comptant les classes préparatoires) avec IUT, École nationale d’Ingénieurs de Tarbes (ENIT, depuis 1963), École supérieure d’art (avec mastère Céramique), formations d’infirmiers (IFSI) et aux sports (UFR STAPS), plus six collèges et trois lycées publics, deux collèges et trois lycées privés. La ville est aussi le siège du Parc national des Pyrénées et de la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (130 sal.).

La SNCF signale 130 agents, Orange 400; ingénierie EEE (45 sal.), comptabilité Sofec (55 sal.) et Exco (40 sal.), immobilier Foncia (35 sal.), presse quotidienne La Dépêche du Midi (40 sal.) et La Nouvelle République des Pyrénées (30 sal.). Dans les commerces, hypermarché Leclerc (120 sal.) plus Leclerc Drive (25 sal.), supermarchés Carrefour (45 et 30 sal.), Intermarché (40 sal.), magasins Galeries Lafayette (45 sal.), Decathlon (50 sal.), Metro (45 sal.); négoce de matériaux Toujas (40 sal.), distribution d’électricité ERDF (130 sal.); aide à domicile APR (70 sal.).

Dans le bâtiment et les services associés, installations électriques Eiffage (70 sal.) et ETDE (35 sal.), génie thermique Johnson (60 sal.), constructions Eiffage (80 sal.), plâtrerie Guichot (40 sal.), travaux publics Colas (80 sal.), Routière des Pyrénées (70 sal.); nettoyages Onet (180 sal.), enlèvement de déchets Veolia (70 sal.). Dans d’autres domaines, travail temporaire TMS (40 sal.); centres d’appels MGCall (160 sal.) et Atelys (45 sal.), publicité Mediapost (45 sal.), société de sports LT 65 (50 sal.); transports urbains Keolis (60 sal.) et autocars Keolis (ex-Cariane, 55 sal.), ambulances Betbeder (40 sal.), transports de fonds Brinks (35 sal.).

Le centre-ville ignore l’Adour et se structure en plusieurs pôles: un à l’ouest avec la cathédrale, la préfecture, l’hôtel du département et l’hôpital; un au centre avec la place de Verdun, une rue piétonne (Brauhauban) et l’hôtel de ville sur une autre place; un à l’est autour du marché, issu d’un bourg neuf marchand médiéval, au bout duquel le pont sur l’Adour indique la direction de Toulouse; un quatrième au sud, formant le quartier militaire, prolongé par les haras; et même un cinquième au nord autour de la gare et du vaste jardin Massey, très bien dessiné, embelli par une pièce d’eau, un grand musée polyvalent incluant un musée international des hussards, et même un cloître à 48 chapiteaux transporté depuis l’abbaye de Rustan. Un autre musée signale la maison natale du maréchal Ferdinand Foch (1851-1929); une riche villa Fould du 19e s. trône sur le site d’une villa gallo-romaine. Le territoire communal n’excède guère les boulevards à l’est, où toutefois il déborde un peu sur la rive droite de l’Adour, et au sud. Il les dépasse au contraire au nord au-delà de la voie ferrée, et dans les faubourgs occidentaux où il est traversé par l’Échez; la grande zone d’activités de Bastillac est au sud-ouest, traversée par la N21.

La commune de Tarbes n’avait que 7 000 hab. au début du 19e siècle; elle est passée à 14 000 en 1850, 25 000 autour de 1900, 40 000 en 1954 et a culminé à 55 400 en 1968 puis s’est un peu dépeuplée au profit des banlieues; elle a encore perdu 7 480 hab. depuis 1999. La communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées rassemble 86 communes, 123 000 hab., sur 61 500 ha. L’unité urbaine est de 75 600 hab. (14 communes), l’aire urbaine de 115 900 hab. pour 110 communes. L’arrondissement a 141 000 hab., 212 communes, 138 040 ha. Trois nouveaux cantons divisent la commune de Tarbes et elle seule.