Tarn-et-Garonne (département du)

département d’Occitanie; il a pour préfecture Montauban et pour sous-préfecture Castelsarrasin. Il n’a été créé que tardivement, en 1808, principalement à partir de cantons du Lot et de la Haute-Garonne, plus quelques-uns du Gers et du Lot-et-Garonne; il est aussi le moins étendu de la région et l’un des plus petits de France, avec 3 718 km2. Il est voisin des départements du Lot, de l’Aveyron, du Tarn, de la Haute-Garonne et du Gers, ainsi que du Lot-et-Garonne en Aquitaine. Il est divisé en 195 communes, elles-mêmes regroupées en treize communautés de communes et une communauté d’agglomération, celle du chef-lieu. Il a deux arrondissements (Montauban et Castelsarrasin) et 15 nouveaux cantons.

La population du département a culminé vers 242 000 hab. au cours des années 1840 et a décliné ensuite, jusqu’à passer sous 160 000 hab. en 1921, soit une perte d’un tiers. La population est ensuite lentement remontée, passant par 175 000 hab. en 1962, 200 000 en 1990, 206 000 en 1999; elle est de 256 900 hab 1999 et a donc augmenté d eprès d’un quart en vingt ans.

Le département est bien irrigué par les couloirs de circulation, qu’il a reçu un appareil industriel diversifié, et pratique une agriculture assez intensive. Ses résultats par habitant sont supérieurs à ceux du Gers, du Lot et du Tarn, mais inférieurs à ceux de l’Aveyron et, bien entendu, de la Haute-Garonne.

Son territoire est le moins boisé de la région, avec 63 900 ha et seulement 17% de la surface totale, peupleraies des bords de Garonne comprises. La surface agricole occupe près de 60% de ce total (220 000 ha) et elle est largement en labours (79%), très peu en herbe (13%). Les cultures fruitières, qui comprennent les vignes à chasselas de Moissac, portent sur 18 000 ha et fournissent le premier poste de production. L’industrie emploie environ 10 000 personnes et l’agro-alimentaire est sa branche principale (31% des emplois).

Le Tarn-et-Garonne héberge la centrale nucléaire de Golfech, au bord de la Garonne en aval du confluent du Tarn. En dépit de quelques belles ressources dans les bastides du Bas-Quercy et du côté des gorges de l’Aveyron et des abords de la Grésigne, le département est le moins touristique de la région. Il n’enregistre que 440 000 nuitées par an, et 5 900 résidences secondaires.

Les contrastes locaux de peuplement sont très sensibles. La grande plaine de la Garonne, très large dans le département, se confond en partie avec celles du Tarn, qui vient du sud-est, et de l’Aveyron, qui vient de l’est. Elle est parcourue par les deux couloirs de circulation de Toulouse à Bordeaux par Castelsarrasin, et de Toulouse à Montauban puis Cahors et Paris; la voie ferrée Bordeaux-Méditerranée passe à la fois par Montauban et par Castelsarrasin. Cette plaine est densément peuplée, en croissance, et soigneusement cultivée en vergers, maraîchages et céréales.

Elle est encadrée par quatre massifs de collines différents, bien moins peuplés mais dont la population tend à présent à se stabiliser, voire à augmenter légèrement. Au nord-ouest est le pays des serres, une succession de collines allongées du NE au SO découpées par les affluents de droite de la Garonne et qui prolonge le Quercy Blanc avec bien moins de calcaire; c’est là que s’est étendu le vignoble à chasselas de Moissac, mais les bourgades, souvent d’anciennes bastides, sont très menues. Au nord-est s’étend le Bas-Quercy du causse de Caylus et de ses abords, où Caussade et Nègrepelisse relaient sans grande vigueur l’agglomération montalbanaise; vers l’est, les gorges de l’Aveyron apportent leur pittoresque à Saint-Antonin-Noble-Val et à ses environs.

Le sud-est comprend une partie du Terrefort du Tescou, proche à la fois de Montauban et de Toulouse mais qui reste de faible densité. La partie occidentale du département est formée par les hauteurs de Lomagne, en partie sur d’anciennes hautes terrasses de la Garonne et du Tarn découpées en buttes boisées, en partie sur de plus basses terrasses et donnant aussi sur les collines de molasse du côté du Gers; Beaumont-de-Lomagne et ses environs y cultivent une spécialité d’ail, mais la contrée, d’habitat très dispersée, s’est fort dépeuplée.