Terres du Haut Berry

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communauté de communes du Cher, formée par 30 communes (26 000 hab., 68 530 ha). Les Aix-d'Angillon en sont le siège. Fussy et Saint-Martin-d'Auxigny dépassent 2 000 hab.

Les Aix-d’Angillon (1 940 Angillonnais, 1 468 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Cher dans l’arrondissement de Bourges, 20 km au NE de la préfecture, dans la Champagne berrichonne au pied de la côte du Sancerrois. C’est une bourgade de service et de commerce avec une église romane classée du 12e siècle, ancienne collégiale, et les restes d'un donjon du 15e; label deux fleurs, château de la Chaumelle au sud-ouest, un atelier de mécanique (STMB Rosse, 35 sal.), un négoce de matériel agricole (Parageau New Holland, 25 sal.), un supermarché Carrefour (30 sal.). La limite sud de la commune suit une voie romaine. La commune avait moins de 1 100 hab. en 1954, contre 1 760 en 1886, et sa population a crû jusqu’en 1990 (2 160 hab.), avec l'apparition de deux grandes aires de pavillons à l'est et à l'ouest du village; mais elle a perdu des habitants depuis, dont 100 après 1999. Son nom est une altération des «aies dom Gillon», les biens d'un sieur Gillon.

Rians (990 Riannais, 3 241 ha), 3 km au SE d’Aix, est marquée par la grosse laiterie Triballat (720 sal. plus 75 pour les transports), née en 1952 d'une ferme locale, maintenant à la tête d’un groupe d’envergure internationale (1 400 salariés, 12 sites jusqu'en Navarre et en Californie) et connue par ses fromages frais et desserts lactés, dont la «faisselle de Rians». Deux autres entreprises relèvent de la métalmécanique, Estève (100 sal., machines pour l’agro-alimentaire) et ETA (120 sal., citernes à lait, issu de Triballat). Rians n’avait que 600 hab. en 1962; mais elle a perdu 100 hab. depuis 1999. Le petit village est sur la D12, flanqué à l'est de plusieurs lotissements, à l'ouest de la laiterie. La voie romaine menant à Bourges (chemin de Jacques Cœur) a laissé des traces.

Azy (450 Azyciens, 2 762 ha) est un village situé à 11 km à l’est des Aix, dont la commune forme une avancée du canton vers l’est et conserve commerçants et artisans; plusieurs hameaux, dont Fouillet au NE. Elle avait plus de 1 300 hab. en 1891 et seulement 410 en 1990.

Brécy (1 040 Brécyliens, 3 963 ha dont 218 de bois), 10 km SSE des Aix, est en sensible croissance: elle avait 490 hab. en 1975, et a gagné 320 hab. depuis 1999 (+44%). Plusieurs hameaux s'y éparpillent, dont Francheville et Villeneuve à l’est, sous les hauteurs du Bois Jardin; château (13e au 15e) au village.

Sainte-Solange (1 150 Solangeois, 3 185 ha) est à 8 km au sud des Aix, dans la vallée de l'Ouatier; église classée du 12e à tour-porche. La population communale a augmenté depuis les 600 hab. de 1968 (1 100 un siècle avant), mais a perdu 190 hab. depuis 1999; châteaux de la Jonchère et Villecomte au nord-est, de Mazières au sud, voie romaine vers Bourges, dite chemin de Jacques Cœur, au nord.

Moulins-sur-Yèvre (870 Moulinois, 1 533 ha), 12 km à l'est de Bourges, près du confluent de l'Ouatier et de l'Yèvre, contient au nord dans la vallée de l'Ouatier le hameau et le château de Maubranche (15e et 19e), avec jardin d’agrément, potager et verger, assorti d'un lotissement de pavillons sur la N151. Le château de Chou, flanqué de deux étangs, est au pied d'un éperon fortifié qui a donné des restes néolithiques; gare et zone d'activités au SE du village sur le rebord de la vallée de l'Yèvre, transports Axereal (20 sal.). La commune a gagné 400 hab. depuis 1999, soit 83%!

Soulangis (510 Soulangeois, 1 376 ha) est à 14 km au NE de Bourges, traversée par le Langis qui rejoint l'Yèvre à Bourges; le petit village est complété par les hameaux du Bois de Vèves à l'ouest, du Genetois au SE; vergers de la Courtine au SO (27 ha, contre 71 en 2000). La commune a gagné 60 hab. depuis 1999.

Parassy (420 Parassiens, 2 602 ha dont 633 de bois) est à 5 km NNO des Aix, 20 km NE de Bourges. Le village est au-dessus de la Côte, dont le front porte 22 ha de vignes; église inscrite du 12e, château de Parassy au nord sur le plateau, dans un paysage de bois et d'étangs. La forêt de Menetou se prolonge dans la partie nord du finage par le Bois de Loris.

Henrichemont (1 780 Henrichemontais, 2 527 ha dont 459 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Cher dans l’arrondissement de Bourges, 33 km NNE de la préfecture, en Pays Fort. La bourgade est une création de Sully qui, en 1506, fit dessiner sur ses terres une ville neuve en étoile, inscrite dans un pentagone avec une place centrale carrée, et la nomma en l’honneur d’Henri IV; ce fut un échec urbanistique, Sully n’ayant pu poursuivre son œuvre. Le travail du cuir anima longtemps l’activité, mais la dernière tannerie a fermé en 1976.

Le quartier de Boisbelle, juste au nord du bourg, se flatte d’avoir eu jadis un statut de principauté, exempte de redevances au roi de France, et étendue à des quartiers d’Ivoy-le-Pré, Achères, Quantilly et Menetou-Salon. Ce territoire passa en 1605 sous l’autorité de Sully, qui y engagea des travaux mais n’eut pas le temps de les développer; il fut racheté par le royaume en 1766 seulement. La commune d’Henrichemont a eu jusqu’à 3 800 hab. vers 1900, puis a décliné jusque vers 1980. Elle a perdu 90 hab. depuis 1999.

Henrichemont affiche un collège public et une maison de retraite, une Maison du livre, de la nature et des arts, des ateliers de matériel paramédical (Herdegen, 50 sal., au sud-ouest sur la D20 près de l'ancienne gare) et de mobilier en fils métalliques (Domo, 45 sal.), un Intermarché (35 sal.); pisciculture au SO; base de loisirs et camping à l'étang du Petit Bois au SE.

À un peu plus de 4 km au SE, en forêt, le hameau de la Borne est depuis longtemps un haut lieu de la poterie et de la céramique; il y reste des artisans, avec un centre de la céramique contemporaine, un musée de la poterie (1987, 16 000 visiteurs par an) et le musée particulier de l’artiste-artisan Vassili Ivanoff, potier bulgare installé à la Borne et mort en 1973.

La Chapelotte (150 Castelpelotois, 2 850 ha dont 1 067 de bois) est à 8 km NE d’Henrichemont. Elle a eu plus de 700 hab. autour de 1860 et n’a cessé de se dépeupler que très récemment. Son finage, traversé par le Vernon, contient le bois de Beaujeu, le domaine des Debains et le hameau de la Vieille Verrerie.

Neuilly-en-Sancerre (250 Neuillois, 2 605 ha dont 300 de bois), 15 km à l’est d’Henrichemont, donne sur la Grande Sauldre mais son finage tient l’interfluve entre les bassins de la Grande et de la Petite Sauldre, vers laquelle se déverse l’étang de Morue, sur le Vernon; la forêt de Beaujeu, au nord de la commune, monte à 421 m sur la côte du cénomanien; miellerie, Jardin de Marie au SO du village. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999; mais elle a eu près de 1 100 hab. en 1876.

Neuvy-Deux-Clochers (290 hab., 1 650 ha), 18 km ESE d’Henrichemont et 12 km au SO de Sancerre, le céramiste Jean Linard a créé dans un pré une «cathédrale en plein air», avec objets, mosaïques et céramiques, qui relève de l’«art brut»; mais J. Linard est mort en 2019 et ses héritiers n'ont pas souhaité continuer à ouvrir le site au public. La commune comprend aussi un ensemble castral de Vèvre au lieu-dit la Tour à l’est de la commune (motte du 11e et donjon des 12e-16e). Le finage lance une longue pointe vers le NO en forêt d'Humbligny, où s'élève le relief au-dessus du hameau des Poteries, couronné par les pylônes de 200 m d'un émetteur de TDF depuis 1956.

Humbligny (190 hab., 2 086 ha dont 417 de bois), 14 km ESE d'Henrichemont se tasse sur le revers de la côte, à la source de la Grande Sauldre; il avait 780 hab. vers 1850. La butte-témoin de la Motte d’Humbligny, qui monte à 430 m au NO du village, offre un large horizon sur la Champagne berrichonne au sud.

Montigny (390 hab., 2 865 ha dont 600 de bois), 16 km ESE d'Henrichemont, est au pied de la côte, juste sous Humbligny au SE. Elle a quelques vignes (36 ha), sur des terroirs fort accidentés. Elle avait près de 1 300 hab. en 1891 et sa population n’a cessé de décliner. Le finage est traversé au sud par l'ancienne voie romaine vers Bourges; château de la Charnaye au SE.

Saint-Céols (14 Saint-Céolais, 334 ha), 15 km au SE d’Henrichemont, 5 km au NE des Aix-d'Angillon, est une minuscule commune de plaine, avec un château.

Morogues (450 Moroguois, 3 053 ha dont 846 de bois) est à 10 km SSE d'Henrichemont. Le village est au pied de la côte du Cénomanien, dans une petite percée de confluence d'où sort le Colin. Juste au NO est le beau château de Maupas (base du 13e, constructions et aménagements des 17e, 18e et 19e s.), visité aussi pour ses collections d’assiettes de faïence et ses tapisseries, son parc et ses jardins. Un «espace naturel sensible» dit Territoire des Places a été défini sur 107 ha comme réserve de chasse au NO, au lieu-dit les Places. À l'est, le Jardin des Dietz se visite au lieu-dit les Dietz. Tout au nord, la commune contient une fraction du hameau potier de la Borne. Ce terme et le nom Morogues (marga, marge) sont liés à l'idée d'ancienne limite de peuple. Le finage compte 90 ha de vignes sur la côte. La commune a eu 1 500 hab. avant 1850, et son minimum en 1980.

Aubinges (400 Albingiens, 1 097 ha), 12 km SSE d'Henrichemont et 3 km au nord des Aix-d'Angillon, est sur la rive droite du Colin. Elle a eu 700 hab. en 1841, 230 seulement en 1980, et en a gagné 60 depuis 1999. Elle compte 26 ha de vignes de l'aoc menetou-salon.

Achères (390 Achérois, 1 275 ha) est à 7 km OSO d’Henrichemont. Le village, à l'orée de la forêt de Saint-Palais, a une église des 12e et 15e, issue d’un prieuré de l’abbaye de Bourges.

Saint-Georges-sur-Moulon (710 Moulonnais, 946 ha), 13 km NNE de Bourges, juste au SE de Saint-Martin-d'Auxigny, est le siège de l’active coopérative fruitière Cosama-Berry (100 sal.), créée en 1947, qui a lancé et développé la pomme golden. La production annuelle est d’environ 70 000 t de pommes, dont 60% sont exportées, pour 1 500 ha; mais la golden cède peu à peu la place à d’autres variétés, dont la pink lady, et à d’autres fruits (poires); cartonnages CGP Berry (35 sal.). Le Coteau des Coillards, à l'ouest du village, est un espace naturel sensible de 11 ha, riche en orchidées. La commune a gagné 90 hab. depuis 1999 et conserve 90 ha de vergers.

Allogny (1 040 Allognois, 4 953 ha dont 3 000 de bois) est à 17 km au NNO de Bourges. Le village, solognot d'allure, est situé en clairière et la commune contient une vaste forêt domaniale (2 500 ha) qui est le principal «poumon vert» proche de Bourges; un maquis de la Résistance y fut établi dès le début de 1942. Jadis, la forêt alimentait la métallurgie et conserve de grands dépôts de scories. Allogny n’avait que 530 hab. en 1968, contre 1 100 en 1886; sa population croît depuis et a gagné 130 hab. depuis 1999.

Allouis (1 090 Allouisiens, 3 559 ha dont 900 de bois), juste au nord de Mehun, a une belle église romane classée, en partie du 12e. La commune est surtout connue pour son puissant émetteur de Radio-France (grandes ondes), mis en service dès 1939 (alors Poste National Radio Paris) dans la plaine de Cayenne à l'ouest, et doté de deux pylônes de 350 m de haut; TDF y emploie 30 personnes. Au nord, les châteaux des Fontaines et de Champmartin sont à l’orée des bois qui prolongent la forêt domaniale d’Allogny. À l'ouest, le finage est limité par le cours de l'Yèvre, traversé par la D2076 (ex-N76) et abrite le hameau de Chancenay. La population a augmenté de 300 hab. depuis 1999 (+38%).

Saint-Palais (640 Saint-Palaisiens, 2 612 ha dont 713 de bois), au nord de Saint-Martin-d’Auxigny à 4 km, qui a un cachet de village médiéval et une aire de loisirs, organise des rencontres annuelles internationales de potiers, mais la tuilerie a fermé en 1998. La commune cache au NO un centre d’enfouissement des déchets d’une capacité de 2 Mm3. Elle donne au nord sur la forêt de Saint-Palais, dont la plus grande part est cependant à Méry-ès-Bois Elle participe aux vergers de la Forêt, abondants à l'ouest du finage (80 ha, contre 240 en 2000). L'IGN a calculé que Saint-Palais était la commune française la plus éloignée des côtes et des frontières et donc «le» centre géométrique de l'Hexagone.

Menetou-Salon (1 650 Monestrosaloniens, 3 766 ha dont 1 200 de bois), 19 km au NNE de Bourges, perchée sur le rebord du plateau du Pays Fort, est connue pour son vignoble, rehaussé par une AOC particulière depuis 1959, étendue à dix communes: 90 récoltants, 1 090 ha classés dont 450 en production, 280 en sauvignon (18 000 hl de blanc), 170 en pinot noir (10 000 hl de rouge); une confrérie des Chevaliers du Paissiau l’anime. La commune elle-même cultive 330 ha de vignes et a aussi un négoce de fruits (Le Colombier, 20 sal.); elle a eu jusqu’à 2 800 hab. en 1896, et seulement 1 300 en 1968; elle a crû lentement ensuite mais a perdu 100 hab. depuis 1999. L'habitat se disperse vers le sud-ouest tout le long de la côte parmi les vignes; au nord règne la forêt de Menetou. Juste au nord du village, le château avait appartenu à Jacques Cœur; il a été refait au 19e en style néogothique par le prince d’Arenberg, enrichi d’une bibliothèque, et propose au visiteur une collection de véhicules, un jardin en labyrinthe et un musée des lampes à huile. Menetou a le sens de «monastère».

Quantilly (470 Quantillais, 1 269 ha) est à 4 km NE de Saint-Martin, au pied de la côte du Cénomanien et au bord de la Viloise qui rejoint le Mulon à la pointe SO de la commune; château, vergers et hameaux à l'est.

Vignoux-sous-les-Aix (740 Vignogillois, 1 494 ha) est à 15 km NNE de Bourges, au pied de la butte-témoin du Bois de Faîtin; vergers à l'ouest, vignes au nord, château du Bois Rogneux au sud dans la plaine; elle a 70 hab. de plus qu'en 1999.

Pigny (980 Pignaciens, 800 ha), 13 km NNE de Bourges, se divise en trois gros hameaux: Pigny au NO, Villeneuve au centre-est, Lizy au sud; château et bois du Bois Brioux à Villeneuve, vergers (40 ha); la population a augmenté de 150 hab. depuis 1999.

Vasselay (1 470 Vasselaysiens, 2 021 ha dont 296 de bois), 9 km au nord de Bourges, atteint au sud la limite de Bourges, mais participe au nord aux cultures fruitières de la Forêt (43 ha). Elle a reçu au Bois Dureau, dans les bois à l'ouest du village, les bureaux de la Sofaxis (courtage d’assurances, 300 sal., au groupe Dexia) et un atelier de tubes inox (RTI, 40 sal.); informatique Qualnet (25 sal.). Au nord du finage subsiste le menhir dit la Pierre à la Femme, c’est-à-dire à la Fée, près du château de Puyvallée (19e); des vergers y accompagnent les hameaux des Clous, de Nohant, du Bois Milieu dans un environnement boisé. Au sud, les hameaux de Jou, Ivry et Fontland ont accueilli des pavillons. Vasselay n’avait que 560 hab. en 1954 (940 en 1872) et croît depuis; elle a gagné 330 hab. depuis 1999 (+29%).

Saint-Éloy-de-Gy (1 590 Gyacomois, 3 120 ha dont 1 433 de bois), 9 km NNO de Bourges, complète la frange périurbaine de Bourges, sous la forme d'un gros village au sud du finage, longé à l'est par la D944 (ex-N44). Au nord-ouest, les hameaux de Bourgneuf et du Crétet occupent une clairière à vergers à l’extrémité méridionale de la forêt domaniale d’Allogny; châteaux de Dame et de Bressemenault (19e) au sud-ouest, le premier avec un beau jardin d’agrément. La population communale augmente depuis 1975 (920 hab.); elle s'est accrue de 180 hab. depuis 1999.