Touraine Ouest Val de Loire

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communauté de communes d’Indre-et-Loire, associant 28 communes et 33 450 hab. sur 75 790 ha. Le siège est à Cléré-les-Pins. Bourgueil, Cinq-Mars-la-Pile et Langeais ont plus de 2 000 hab. Le territoire occupe tout le nord-ouest du département, qui fut jadis en partie angevin; il réunit les anciennes communautés de Bourgueil et de Touraine-Nord-Ouest, correspondant à des paysages et des activités différents, de Gâtine au nord et de vignoble au sud.

En Gâtine

Cléré-les-Pins (1 430 Clérençois, 3 562 ha dont 1 311 de bois), 13 km au nord de Langeais, se nommait seulement Cléré avant 1936 et n’avait pas 800 hab. en 1975; sa population augmente depuis (+ 260 hab. depuis 1999). Le village est à un carrefour, près de la limite orientale de la commune, qui s’étend surtout dans le sens nord-sud; groupe scolaire, église en partie du XIIe. Son finage, étendu et très boisé, contient vers la source du Lathan le grand château renaissance de Champchevrier (XVIe, repris aux XVIIe et XVIIIe), doté d’un riche mobilier, avec parc et vénerie, dont le site est classé; châteaux de la Chétardière et de la Fresnaye, une quinzaine de fermes sur 860 ha de labours et 550 ha en herbe; camp naturiste au Bois des Forges, au sud (Club Soleil).

Mazières-de-Touraine (1 350 Maziérois, 3 418 ha dont 1 630 de bois), à mi-chemin de Cléré-les-Pins et de Cinq-Mars sur la D34, 29 km à l’ouest de Tours, a un clocher-mur original, dissymétrique et à contreforts (église des XIe-XIIe); école primaire. Le nom était simplement Mazières jusqu’en 1936; la commune n’avait que 600 hab. en 1975 et croît depuis 1988; elle a gagné 320 hab. après 1999 (+31%). Une entreprise de décors de façade et balustrades (Weser, allemand, depuis 1966) y emploie 170 personnes. Le site d’un ancien stockage de matériaux et bois Pal-Pack au Vivier des Landes, à l’ouest, fermé en 2011, a fait l’objet d’enquêtes pour des risques de pollution après enfouissement de fûts de produits chimiques. Le finage comprend des bois, dont ceux de Jupille et de Crémille au nord, et plusieurs étangs; quelques vergers et serres et de petits châteaux, dont à l’est le Breuil (XIXe), au nord-est la Touche (XIXe), à l’ouest Crémille (XVe, XVIIIe et XIXe) et les Méris (XIXe); caves troglodytes, notamment dans la vallée du Breuil qui traverse la commune vers l’est.

Ambillou (1 820 Ambellousiens, 4 885 ha dont 2 400 de bois) est au croisement de la D3 et de la D70, 18 km NNE de Langeais; église en partie des XIe et XVe; école primaire, centre d’aide par le travail, ancien four de tuilerie; quelques commerces et artisans. La population de la commune augmente sensiblement depuis le minimum de 1968 (730 hab.) et a encore gagné 500 hab. depuis 1999 (+38%).

Le vaste finage est à moitié boisé et riche en étangs, dont celui des Trois Frères sur le Braineau qui descend vers la Bresme au SE; il accueille le château de la Trigalière (XIXe) au nord, celui de l’Harteloire (XVIe) à l’est, plusieurs hameaux; Bois de Tivoli au sud, petites clairières dans le grand Bois d’Ambillou à l’ouest.

Souvigné (850 Souvignois, 2 441 ha dont 766 de bois), est à 28 km NO de Tours, 11 km au nord de Cléré et 7 km ESE de Château-la-Vallière sur la D959, munie d’un contournement. Le village a une église protégée, en partie du XIIe; école primaire, kiosque rocaille de 1910, manoir de la Douve (XVe-XVIe); quelques artisans, carrières. La commune a gagné 290 hab. depuis 1999 (+52%); elle a des traces de plusieurs anciens fours à chaux; château de la Rochedain (début du XXe) au sud, Castel Launay (XVIe et XIXe) à l’est et piste d’ULM aux Bardellières; grand bois des Landes de Souvigné au SO, avec étangs. Le nom vient de silva, forêt.

Courcelles-de-Touraine (500 Courcellois, 2 571 ha dont 545 de bois) est à 11 km NO de Cléré, 9 km au sud de Château-la-Vallière; église des XIe et XVe, école élémentaire. La population s’est accrue de 170 hab. depuis 1999 (+52%). Courcelles a le sens de «petits domaines»; «de Touraine» a été improprement ajouté en 1920, la commune ayant été en Anjou, la Touraine étant confondue avec l’Indre-et-Loire. La commune, sur un bas plateau très régulier, est à la source de la Maulne et a plusieurs petits châteaux dont ceux de la Tannerie (XVe) juste à l’est du village, Chantilly au sud (XVe au XVIIe à douves). La partie orientale est très boisée et riche en étangs, et traversée du sud au nord par la route rectiligne D34; le château du Vivier des Landes (XIXe) y a été transformé en hôtel avec un golf dit du Château des Sept Tours (35 sal.).

Château-la-Vallière (1 800 Castelvalériens, 2 194 ha dont 1 080 de bois), 35 km au NO de Tours sur la D959, 28 km au nord de Langeais, était chef-lieu de canton avant 2015. Son nom fut jadis Châteaux-en-Anjou; puis la seigneurie a été érigée en duché en 1666 pour la favorite de Louis XIV, dont le village a adopté le patronyme en 1667. Le logis ducal, plusieurs fois remanié (XVIIe et XVIIIe), dit Grand-Maison, sert de mairie. Le village, «station verte de vacances», est situé au croisement des routes de Tours à Laval et d’Angers à Blois; une rocade de contournement par l’est et le nord y a été ouverte en 2013, empiétant largement sur le territoire de Couesmes. Il domine le cours encaissé de la Fare, où est l’étang du Val Joyeux; celui-ci, long de 2 km et occupant 36 ha, a jadis été créé pour une forge et ses abords ont été aménagés en base de loisirs, avec camping trois étoiles, mais le plan d’eau est souvent recouvert par la végétation. La commune fut nommée Val-Joyeux pendant la Révolution.

Le finage inclut une partie de la grande forêt de Château-la-Vallière au SO, et quelques ruines du château de Vaujours (XIIe au XVe) au SE; un menhir haut de 3,6 m, dit la Pierre, est près de l’étang. Le bourg a un collège public, un groupe scolaire public et une école primaire catholique, une maison de retraite dans l’ancien hôpital Louise de La Vallière (fin du XVIIIe); supermarché U (30 sal.), transports Verneau (40 sal.), La Poste (25 sal.). La commune avait 1 200 hab. en 1954 et sa population s’est accrue jusqu’en 1982, puis a fluctué; elle a gagné 230 hab. après 1999.

Brèches (250 Bréchois, 1 163 ha dont 212 de bois) est un petit village sur la D54 à la limite du département de la Sarthe, 6 km au NE de Château-la-Vallière, sur le tracé d’une voie romaine Tours-Le Mans, dont subsiste une borne milliaire (Pierre de Saint-Martin). Le finage s’étend vers le sud-est; il est limité à l’ouest par la vallée de l’Ardillière; château de la Cour (XVe et XVIIIe) près du village; quelques grosses fermes, dont la Potrais au SE.

Couesmes (510 Couesmois, 1 912 ha dont 523 de bois) est à moins de 3 km au NE de Château-la-Vallière, sur la D54 et la D38. La commune, limitrophe de la Sarthe le long de la vallée de l’Ardillière, comprend une partie de la forêt de la Vallière au sud-est. Le finage va jusqu’au ras du bourg de Château-la-Vallière au SO, incluant une bonne part de sa rocade et de la zone d’activités, et la cicatrice d’une ancienne voie ferrée; four à chaux, châteaux de Montigny (XIXe) à l’est, de la Boussinière des Douves (XVIIe et XIXe) à l’ouest. Le nom se prononce «coime». Il a pu avoir le sens de combe, que justifierait sa position en tête d’un vallon affluent de la Fare.

Villiers-au-Bouin (760 Villiarébusauboyens (sic), 2 983 ha dont 492 de bois) a son village au bord de la Fare, à 4 km au nord de Château-la-Vallière, agrandi par des lotissements — la population a augmenté de 140 hab. depuis 1999 (+23%); école primaire, église en partie du XIe; dolmen de la Pierre Levée. La commune est limitrophe de la Sarthe et du Maine-et-Loire; tout au nord-est est apparue en 1967 une cimenterie (Calcia, 75 sal., 290 000 t/an) qui exploite des carrières proches, surtout à Saint-Germain-d’Arcé (Sarthe). La chapelle de Plainchêne, du XVe, est à la limite occidentale; château de l’Aubonnière (XVIIIe-XIXe) au NO dans la vallée du Brûle-Choux, qui descend tout droit vers le Loir; château de la Perrée (XIXe) à l’angle sud-ouest, dont dépendait la ferme de la Haute-Folie, ornée d’une tour octogonale coiffée; quelques grosses fermes, ancienne tuilerie de la Marquisière au NO, piste ULM avec gîte à la Braudière (LF3760, piste de 380 m en herbe). Le village est fleuri (deux fleurs). Villiers a le sens de domaine ou village, Bouin semble avoir été un nom de personne.

Braye-sur-Maulne (180 Braylois, 1 184 ha dont 530 de bois) est au bas du coteau droit de la Maulne, 7 km à l’ouest de Château-la-Vallière dont la forêt occupe l’angle SE de la commune. La Maulne en fixe sa limite occidentale, l’habitat se disperse à l’est sur le plateau; église en partie du XIIe, manoir de la Vallée (XVIIIe) au nord, château de la Bergerie (XIXe, gîtes, réceptions) à la limite orientale dans un domaine de 70 ha; pas d’école. Le nom indique un terrain boueux, voire un marécage.

Marcilly-sur-Maulne (240 Marcilliens, 1 460 ha dont 262 de bois), 8 km à l’ouest de Château-la-Vallière, est tout près de Braye de l’autre côté de la vallée; église en partie du XIIe, pas d’école. La commune, limitrophe du Maine-et-Loire, cache dans les bosquets d’un beau paysage de Gâtine, juste à l’ouest du village, les tours pointues d’un grand château d’origine féodale refait vers 1700 pour Charles Fouquet, trésorier de Tours. La vallée de la Maulne, rivière à truites, y est élargie à la faveur d’un léger bombement anticlinal dont les sables cénomaniens tendres ont été creusés; dolmen de la Pierre Levée à l’ouest près de l’étang de la Bernardière; manoir du Ménil au SE (XVIIIe). Le nom de Marcilly est supposé venir d’une personne, mais est proche de mark au sens de marais, ce qui en ferait un synonyme de Braye.

Lublé (150 Lubléens, 1 260 ha dont 436 de bois) est à 10 km au SO de Château-la-Vallière. Le village, sur la D66 près du vallon du Gros Puits et de ses petits étangs, a une petite église en partie du XIe, pas d’école. Le finage, allongé du NE au SO où il atteint la limite départementale, est traversé plus à l’est par la vallée de la Maulne et balafré d’est en ouest par la cicatrice d’une ancienne voie ferrée qui passe par le Tanchet (silos). La pointe orientale de la commune est dans la forêt de Château-la-Vallière, à l’orée de laquelle se voient un ancien moulin à vent et le manoir de la Salmonière (XIXe).

Saint-Laurent-de-Lin (320 Laurentins, 1 386 ha dont 267 de bois) sur la D66, 9 km au SO de Château-la-Vallière; église des XIe et XVe, manoir de la Touche (XVIIe), école élémentaire. La commune s’est accrue de 80 hab. (un tiers) depuis 1999. Son territoire est également étiré du NE au SO où il atteint en pointe la limite départementale, et traversé à l’est du village par la Maulne. À l’orée de la forêt de Château-la-Vallière au NE, se voit la grosse installation de la Coopérative de la Lande, au Carroi du Muguet, qui produit du compost pour champignonnières depuis 1988 (40 salariés). Le Lin est un petit affluent de la Maulne, qui a sa source au nord-est de la commune dans la forêt.

Channay-sur-Lathan (860 Channéens, 2 871 ha dont 419 de bois), 10 km au sud-ouest de Château-la-Vallière, a son village à 3 km du cours du Lathan, au croisement des D3, 66 et 749; église en partie du XIIe, école maternelle, pistes ULM aux Gennetières (LF3753, 2 pistes de 350 m). Le finage touche à l’ouest au Maine-et-Loire, au sud au cours du Lathan et inclut une partie du lac de Pincemaille, partagé avec Rillé; châteaux de Hayes (XIVe au XVIe) et du Mesnil (XVIIe) au nord, manoir de la Barrée (XVe-XVIe) au NE. On visite une carrière-musée entretenue par le Département, et le Jardin de Mireille. L’habitat est assez dispersé. La commune, dont le nom a été complété en 1920, a gagné 260 hab. depuis 1999 (+43%). Channay (jadis Chadenaco) viendrait de catanus, le genévrier.

Savigné-sur-Lathan (1 370 Savignéens, 1 761 ha dont 251 de bois), 14 km au sud de Château-la-Vallière, est le centre local du Savignéen, au carrefour de huit routes, avec une école primaire, un collège public, des commerces et un supermarché U (35 sal.), une fabrique de pièces en plastique (Ioke, 70 sal.).

Le village a des restes de remparts du XVIe avec douves et tours, un lavoir et un musée du Savignéen (géologie et faluns, folklore, 2 000 visiteurs/an), un musée de trains et transports miniatures (la Petite France). Son nom a été complété en 1891; sa population a longtemps peu varié, avec un léger creux à moins de 900 hab. en 1975, mais a gagné 300 hab. depuis 1999 (+28%). Le finage contient le hameau de Courtabon au NO, le château (XIXe) et le bois de Beaulieu à l’est, et un long appendice au sud autour de la Chauvelière. Le Savignéen correspond à une unité de paysage liée à un affleurement de faluns, offrant une large échancrure de prairies au sein des gâtines: sans doute la partie la plus herbagère du département.

Hommes (890 Houlmois, 2 959 ha dont 727 de bois), 3 km au sud-ouest de Savigné, 15 km au NO de Langeais, est un village-rue à la croisée des routes D57 et D69. Le nom vient des ormes, ce qui explique la forme du gentilé. Le village conserve les ruines d’un château fort du XVIe et s’est doté d’une petite base de loisirs avec étang au bord du Lathan, sur un site d’anciennes falunières; école élémentaire. La population a augmenté de 210 hab. depuis 1999 (+30%). Le finage contient plusieurs hameaux et, au sud, les châteaux de la Boissière (XVIe et XIXe), Bel-Air (XVIIIe) et du Mas-Vaux (XIXe); piste ULM à Jacopeau (SE) avec gîte.

À l’ouest, la Briche fut célèbre par les initiatives agronomiques de l’industriel J.-F. Cail (1804-1871), originaire de Chef-Boutonne (Deux-Sèvres) et dont le nom reste associé à la firme industrielle Fives-Lille. La propriété fut portée par Cail de 600 à 2 000 ha, débordant sur Rillé et Continvoir; modèle d’agronomie, employant près de 400 personnes en plusieurs fermes, elle était desservie par un réseau ferré privé et disposait d’une colonie d’enfants qui participaient aux travaux, et d’une distillerie. Le château, achevé en 1885, avec un grand parc, est dans le finage d’Hommes tandis que la ferme principale est juste à côté, mais sur le territoire de Rillé; elle est abandonnée mais la plaine nue alentour reste bien cultivée.

Rillé (310 Rilléois, 2 396 ha dont 850 de bois) est à 20 km NO de Langeais, sur le Lathan à un carrefour; quelques restes des anciennes fortifications (XIIIe) dont une porte et une tour; l’église est en partie du XIe. Une base de loisirs avec centre de vacances (130 places) est sur le grand étang de retenue de Pincemaille (250 ha, 5 Mm3), qui barre depuis 1977 la vallée du Lathan et qui a été aménagé à des fins agricoles, surtout l’irrigation de la plaine de l’Authion; le barrage est aux Mousseaux dans la commune de Breil en Maine-et-Loire. Un petit train touristique à vapeur (cinq locomotives) circule les dimanches d’été sur 2 500 m au bord du lac, depuis 1990, sur la rive sud, avec une voie nouvelle de 60 cm installée par une association, qui avait déjà exploité de 1981 à 1990 une ligne à Marcilly-sur-Maulne, moins attractive.

La commune comprend au sud-est l’ancienne ferme de la Briche, au sud le château de la Planche au Chef (XIXe), vers l’ouest celui de Malcombe (XVIIIe). Un camping (Huttopia, 3 étoiles) est proche de Malcombe. Le menhir dit Pierre-Saint-Urbain est à l’angle nord-ouest; les menhirs des Trois Chiens, dans les bois au sud-ouest, appartiennent à un alignement de six ou sept mégalithes, le plus notable de Touraine. La partie occidentale, limitrophe du Maine-et-Loire, est très boisée. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Son nom semble avoir pour origine l’idée de ruisseau.

Avrillé-les-Ponceaux (490 Poncivrilliens, 3 280 ha dont 1 500 de bois) a son village principal à 15 km au nord-ouest de Langeais. La commune avait absorbé celle de Saint-Symphorien-les-Ponceaux dès 1817, mais le nom actuel ne date que de 1920, et Ponceaux est une adaptation pudique d’un ancien Pourceaux (Porcellis au IXe siècle), adoptée au XVIIe. Saint-Symphorien subsiste comme hameau 4 km à l’est d’Avrillé au bord de la Roumer. La commune a beaucoup de bois et des étangs, surtout au sud-ouest. Elle a gagné 100 hab. depuis 1999; deux anciens fours à chaux à Saint-Symphorien, deux églises des XIe-XIIe, école primaire. Le manoir de la Morellerie (XVIe-XVIIIe), à l’angle NO, a servi à l’internement de Tsiganes et de communistes en 1940-1941.

Le Bourgueillois

Gizeux (400 Gizellois, 2 106 ha dont 800 de bois) est à 13 km au nord de Bourgueil, au bord du Changeon qui descend vers Bourgueil. Juste à l’est du village est un beau château renaissance avec pièces d’eau, collections de peintures du XVIIe s., où se tiennent spectacles et animations sur le thème des arts et artisans; il appartint à la famille Du Bellay. La commune, qui a gagné 60 hab. depuis 1999, limitrophe du Maine-et-Loire, est cultivée à l’ouest, mais boisée au nord, à l’est et surtout au sud où le château de Chaumont (XIXe) se cache en forêt; château de la Chaubruère (XVIIIe) à l’ouest, quelques hameaux et étangs avec des tourbières; dolmen de la Cardinière; école élémentaire, école de musique.

Continvoir (420 Continvoironais, 4 119 ha dont 2 664 de bois), 19 km NO de Langeais juste à l’est de Gizeux, est entourée de bois. Son finage, resserré au niveau du village, s’élargit au nord et au sud en ailes de papillon. Il est parsemé de vergers de pommiers et s’étend assez loin vers le sud-est dans les bois de châtaigniers, jusqu’aux Landes de Saint-Martin. Il a des restes d’un dolmen et d’un cromlech près du village, un ancien four à chaux; château des Ricordières (XVIe) au NE, manoir de la Brosse (XIXe) et hameau de la Couardière au sud; école maternelle. Tout au sud, le ruisseau de Saint-Gilles traverse la commune en direction du Changeon, dans une vallée encaissée où se succèdent des étangs, dont le principal est celui du Vau Rosé (ou Rozet), où est un petit château des XVe et XVIIe. L’origine du nom de Continvoir reste mystérieuse.

Benais (950 Benaisiens, 2 008 ha dont 1 200 de bois), 3 km à l’est de Bourgueil, est sur le talus de la terrasse viticole; église du XIIe au XVIe, dont la nef a été très raccourcie après un effondrement de 1916; château du XIXe sur une base du XVIe, accueillant un centre de vacances de la ville de Boulogne-Billancourt (250 places); école élémentaire. La commune a 270 ha de vignes (18 vignerons) et un conservatoire de cépages anciens. Elle a gagné 70 habitants depuis 1999; mais de 1 600 hab. en 1831, elle était descendue à 680 en 1975.

Le finage comprend à l’ouest une partie de la plaine drainée par le Changeon et la Boire de Pontarin, avec les hameaux de Chavannes et la Grande Maison au nord, la zone d’activités de Benais-Restigné au sud-ouest (Clos Marsouille). Plus de la moitié du territoire, au nord-est, est sur le plateau boisé. Le nom viendrait du vieux radical ben au sens de sommet, ce que pourraient à la rigueur justifier les hauteurs voisines au nord, dont le mont Forton et d’autres lieux-dits comme le Peu (le puy), les hameaux de Grand Mont et Petit Mont au nord-ouest.

Restigné (1 250 Restignons, 2 131 ha dont 647 de bois), 5 km à l’est de Bourgueil, possède une partie du plateau boisé mais le village étale ses maisons sur la terrasse de rive droite de la Loire et son finage se déploie dans le Val jusqu’à la boire du Lane; on y cultive 590 ha de vignes (une quarantaine de vignerons); coopérative vinicole, école primaire. La cave a été créée en 1931; elle traite 340 ha (dont 20 à Saint-Nicolas) et 15 000 à 18 000 hl. La population avait dépassé les 2 000 hab. durant tout le XIXe siècle; elle est à peu près stable depuis 1970.

Le village a une intéressante église classée, en partie du XIIe avec caquetoir et presbytère à damiers de pierre et brique du XVe, des maisons anciennes dont un hôtel du XVIe et la Maison Fleury (XIXe), kiosque à musique et lavoir, un musée Marc-Mureau de la vigne et du vin. L’habitat se tient principalement près du rebord de la terrasse. La commune s’orne des château de Louy (XVIIe-XVIIIe s.) et de la Philberdière (XVe et XVIIe s.) à l’est, et des manoirs de Brûlon (XVIe s.) au nord au pied du coteau, de la Plâterie (XVIIe et XVIIIe s.) près du village, ce dernier restauré et transformé en hôtellerie de luxe avec l’aide du département.

La Chapelle-sur-Loire (1 460 Chapelons, 1 917 ha dont 191 de bois) est au contraire une commune du fleuve, dont la plupart des maisons s’alignent tout au long de la principale levée de Loire et dont le finage s’étire le long du rivage; aussi n’y cultive-t-on que 45 ha de vignes, le maraîchage prédominant. Elle est fleurie (une fleur) et a une école primaire et un camping municipal. Le centre, de petite taille, est à 10 km au SE de Bourgueil. La commune se nommait jadis La Chapelle-Blanche, et fut Blanche-sur-Loire en 1794; longtemps actif port de Loire, elle a eu plus de 3 500 hab. avant 1840 et a connu son minimum à moins de 1 300 hab. en 1975.

Le finage communal s’étend aussi sur la rive gauche de la Loire, sur 7 km de long et au mieux 500 m de large, englobant en partie la Grande Île et, surtout, le confluent de l’Indre et de la Loire face au Port d’Ablevois; mais ces terres, inondables, sont inhabitées, tandis qu’une série de hameaux flanque la rive droite; la boire du Lane fixe la limite nord de la commune.

Saint-Nicolas-de-Bourgueil (1 120 Saint-Nicolaisiens, 3 645 ha dont 1 300 de bois) est juste à l’ouest de Bourgueil sur la terrasse de Loire, et limitrophe du Maine-et-Loire. Son habitat est fait de multiples hameaux, réunis au moment de la création de la commune pendant la Révolution, quand son territoire a été séparé de Bourgueil. Elle dispose d’une AOC viticole propre, depuis 1937, sur plus de 1 000 ha (80 vignerons), record de Touraine — surtout en cabernet franc et presque entièrement en rouge (40 000 hl/an), avec une plus forte proportion de vins de graves (et moins de tuffeau) qu’à Bourgueil, donc en général un peu plus légers.

Les vignes sont sur la terrasse centrale, 15 à 20 m au-dessus de la plaine, qui abonde en hameaux; manoir de la Cotelleraie (XVIe) près du village; sur le talus, manoir (XVe) et château (XIXe) de Port-Guyet à l’ouest du village, manoirs de Vaux, Moulin Neuf et la Contrie (XIXe) à l’est. La commune a une école primaire publique, une privée; son maximum de population a été dans les années 1830 (2 100 hab.) et elle a atteint son minimum en 1982 (1 100 hab.); elle n’a que peu augmenté ensuite et a perdu 80 hab. après 1999.

Le finage inclut au nord, sur le plateau qui domine la terrasse de 50 m, la forêt de Saint-Nicolas; au sud, sa limite suit à peu près le Lane, boire et bras supérieur de l’Authion le plus proche de la Loire, qui vient d’aussi loin que Saint-Michel-sur-Loire (18 km); l’autre bras est issu du Changeon, qui suit le pied du talus depuis Bourgueil. Au sud dans la plaine sont le vaste plan d’eau des Ténières (50 ha), ancienne carrière de matériaux d’autoroute, et un ensemble de vignes autour du hameau de la Taille; l’A85 a une aire de repos dans la commune.

Coteaux-sur-Loire (1 950 hab., 4 409 ha dont 2 095 de bois) est une commune nouvelle créée en 2017 par la fusion de trois communes du Bourgueillois en bord de Loire. Saint-Michel-sur-Loire (700 Saint-Michellois, 1 751 ha dont 863 de bois), à 5 km OSO de Langeais, a un «Vieux Château» du XVe au village, en fait le châtelet d’un château fort disparu, et un musée Keyaerts réunissant 60 voitures Cadillac au château de Planchoury (XVIIe) à l’est; panorama aménagé sur le Val de Loire; château de Montbrun (XXe) en béton, construit pour la propriétaire des magasins Aux Dames de France sous le nom de château de la Riboisière, changé en Montbrun après la guerre par son propriétaire américain; manoir restauré de la Cave-Blanchereau (XVIIe) à l’ouest. La population a gagné 180 hab. depuis 1999 (+36%); une école primaire. L’habitat s’étire près du rebord du plateau et au pied du coteau de Loire. L’A85 traverse la commune en son milieu. Tout au nord, quelques hameaux sont dans un environnement boisé. Les anciennes îles Bertrand et de la Bonde sont rattachées à la plaine, l’île Pallu est au milieu de la Loire; l’ancienne île du Croissant, quoique rive droite, appartient à Bréhémont, en face sur la rive gauche.

Saint-Patrice (690 Saint-Patriciens, 1 718 ha dont 703 de bois) fait suite à Saint-Michel, 4 km au sud-ouest. Le village est au pied du coteau de Loire et s’orne du parc et du château de Rochecotte (XVIIIe), devenu hôtellerie. Il est relayé à l’ouest par le hameau des Forges. Le château de Chabrol (XIXe) domine le coteau à l’est. Le val de Loire s’élargit vers l’aval à la faveur du dégagement de terrains tendres du cénomanien soulevés par l’anticlinal de Chouzé; une seconde file d’habitat longe la levée de la Loire, sur laquelle court la D952 à Port Plat et Port Charbonnier, et des vignes (40 ha) annoncent le vignoble de Bourgueil. La population a augmenté de 40 hab. depuis 1999. Le Lane serpente dans la plaine, que suit la voie ferrée. Les manoirs de la Flanière (XVe) et de la Grenouillère (XVIe) sont près de la levée. Au nord, l’A85 traverse le plateau et la forêt de Rochecotte qui le couvre presque entièrement, relayée au nord par la forêt des Landes de Saint-Martin. Ce nom vient d’une ancienne lande en indivision, étendue sur plus de 2 000 ha, qui allait de Saint-Michel jusqu’à Continvoir; elle a été presque entièrement enrésinée au XIXe siècle. La commune a une école élémentaire, une maison de retraite; sa population est stable; domaine viticole de la Chevalerie à la limite ouest sur le plateau.

Ingrandes-de-Touraine (560 Ingrandais, 946 ha dont 529 de bois), au nom significatif de limite, marque l’ancien contact entre Touraine et Anjou, 12 km au SO de Langeais; elle a gagné 80 hab. depuis 1999. Le village est à 3 km du fleuve et son finage n’atteint pas la Loire, dont les abords relèvent de La Chapelle-sur-Loire; l’autoroute de Tours à Angers (A85) y descend dans le Val. Ingrandes est une commune viticole, qui cultive 170 ha de vignes en aoc bourgueil; elle a une école primaire. Le finage a pour axe N-S la vallée de la Marche, au nom également caractéristique de limite, et qui contient une série de hameaux des deux côtés; les châteaux de la Minière et de la Galotière (XVIIe), des Chênaies (XVIIe et XIXe) sont près du village. Le plateau rebrousse vers le nord, dégageant de part et d’autre de la Marche un paysage viticole. Vers le nord, la commune est entièrement boisée autour des Trois Vaux.