Touraine Val de Vienne

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communauté de communes d’Indre-et-Loire, associant 40 communes et 25 440 hab. sur 68 430 ha. Le siège est à Panzoult. Sainte-Maure-de-Touraine est seule à dépasser 2 000 hab.

Le territoire intercommunal se divise en trois parties, correspondant aux intercommunalités anciennes.

Le pays de Sainte-Maure

Neuil (450 Neuillois, 1 882 ha dont 520 de bois) est à 11 km NO de Sainte-Maure; son nom indique un ancien village de défrichement du XIe siècle. Son finage, étendu vers l’est et le nord, est accidenté au sud par les vallons de Maugonne, qui cachent de nombreuses caves et grottes. Il est bordé au nord et à l’ouest par les bois de l’Éventard et la forêt de Crissay et contient un fragment du camp militaire du Ruchard; musée de géologie, église des XIIe-XIIIe et XVe, école élémentaire. La commune a gagné 80 hab. depuis 1999.

Saint-Épain (1 600 Saint-Épinois, 6 265 ha dont 1 029 de bois), est à 8 km au NO de Sainte-Maure au bord de la Manse, au confluent de la vallée du Montgoger. Elle se nommait Brugogalus avant le XIe siècle, un équivalent de Bourgueil (le lieu du bourg, ou du fort). Le village a de nombreux restes de ses fortifications et maisons anciennes, dont la Porte de la Prévôté et le Logis du Prieur (XVe), une église en partie des XIIe et XIIIe; château de Savonneau (XVIe et XIXe) à l’est du village; école publique, école privée, centre aéré, école de musique. La population s’est augmentée de 170 habitants depuis 1999.

Le plateau est accidenté par les vallons qui convergent en amont du village, dont les versants cachent de nombreuses caves, et où s’insinue la D21. Les ruines du château de Montgoger (XVIe) et son châtelet du XVIe, la grande forêt domaniale de Montgoger sont au centre du finage. La commune s’étend assez loin vers l’est, où elle atteint la pittoresque vallée de Courtineau, drainée par le ruisseau de l’Étang, affluent de la Manse, où se cache une chapelle troglodyte de Notre-Dame-de-Lorette (XVe); traversent cette partie orientale la voie ferrée Bordeaux-Paris et l’A10, qui y a un couple d’aires de services; aux environs, camping du Bois Fleuri à la ferme de la Couronnière.

Quelques grosses fermes se dispersent dans la commune. Le manoir de la Loge des Roches (XIXe) est au sud sur le coteau de la Manse; ce site a des restes de carrières à sarcophages mérovingiens, devenues habitations troglodytiques. Une station publique d’expérimentation fruitière en pommiers et poiriers existe depuis 1980 à la Morinière dans la vallée du Montgoger, complétée ensuite pour les petits fruits et cerisiers, avec deux retenues d’eau sur le plateau.

Noyant-de-Touraine (1 280 Noyantais, 1 374 ha dont 186 de bois), juste à l’ouest de Sainte-Maure, a une sortie de l’échangeur autoroutier et une gare sur la voie Paris-Bordeaux, avec des silos et une base logistique du groupe Intermarché (230 sal.); école primaire. Une petite agglomération s’est formée en ces lieux bien desservis, doublant l’ancien village qui est plus à l’ouest sur la D760; mais celui-ci s’est étoffé de pavillons. La population communale a gagné 620 hab. depuis 1999, presque un doublement (+94%).

Noyant a eu deux dolmens, dont il reste peu de chose, et une nécropole mérovingienne dans la vallée de la Manse; le château de Brou (fin du XVe et surtout XIXe), qui domine la vallée de la Manse, au nord, accueille un centre de vacances (75 places). Noyant abrite aussi une maison familiale rurale à spécialisation équestre. Au nord, le territoire est limité par la vallée encaissée et boisée de la Manse, que franchit le viaduc ferroviaire de Besnault (303 m de long, 31 m de haut, 15 arches, 1852) partagé avec Saint-Épain.

Les autres communes de l’ancienne communauté de Sainte-Maure sont au bord ou aux abords de la Vienne.

Pouzay (890 Pouzéens, 1 407 ha dont 80 de bois) est sur la rive droite, à 9 km au SO de Sainte-Maure; elle offre une base nautique et propose chaque année une grande fête aux melons et aux canards; clocher du XIIe à toit de pierre du XVe; école primaire. Elle a gagné 130 hab. depuis 1999. Le village est traversé par la D58 et bénéficie d’un pont, mais la commune n’a qu’une petite part de la plaine de rive gauche de part et d’autre de la route.

La basse plaine s’élargit à l’aval sur la rive droite, dans les Grandes Varennes; manoir de Rosiers à l’est (XVIe), avec grosse fuye cylindrique, proche de la Houdrière (XVIIe-XVIIe); hameaux de Soulangé à l’est sur une butte, de Chenevelles en bord de Vienne tout au sud; non loin un peu en aval, dolmen de la Pierre Levée. La voie ferrée et l’A10 mordent sur l’extrémité orientale du finage. Le nom de Pouzay a eu le sens de «lieu du puits» (Putiacum).

Maillé (580 Maillaciens, 1 567 ha dont 266 de bois), est à 8 km SSO de Sainte-Maure le long de la voie ferrée Paris-Bordeaux; église des XIe et XVe, école élémentaire. Le village a été victime de la sauvagerie de troupes allemandes en retraite le 25 août 1944, et presque entièrement détruit, avec 124 morts civils; il a été reconstruit de 1945 à 1952 à l’aide d’un don privé venu des États-Unis; une Maison du Souvenir a été ouverte en 2006 (environ 5 000 entrées annuelles); la population diminue un peu (660 hab. en 1999).

Son territoire est traversé du nord au sud par l’A10 à l’est du village, et du NE au SO par la LGV, qui a un raccord avec la voie Paris-Bordeaux au sud. ETF y emploie 250 personnes à la construction de la voie. Au nord-est, manoir fortifié de la Chetallière (XVe-XVIe) et ferme fortifiée de Pessé (XVIe); au nord-ouest, le château d’Argenson (XVIIe s.), aux murs interminables, est resté inachevé, puis délabré, mais peu à peu restauré depuis 1959.

Nouâtre (840 Nouâtrais, 965 ha), 8 km SO de Sainte-Maure sur la rive droite de la Vienne, accueille un collège public de 140 élèves et une maternelle, une église du XVe, un nouveau pont sur la Vienne (2007) et la zone d’activités de Talvois, avec une base de matériel militaire (détachement du 14e BSMat devenu 9e BMAT en 2005) de 200 personnes dont une majorité de civils, s’occupant spécialement de matériels de transmission à longue distance (système RITA) et de la fourniture et de l’élimination de piles; Profacid (35 sal.) s’occupe d’acides à batteries.

Il semble que Nouâtre ait été jadis un lieu de fabrication et d’expédition de poteries. Le nom ancien de la commune, Nogastrum, désigne un lieu de noyers, plus probablement qu’un «nouveau château» (Nu-castrum), même s’il reste quelques traces d’un château du Xe siècle; par prudence, le blason de la commune arbore un noyer sur une motte… Le finage s’étire dans la plaine de rive droite de la Vienne. Tout au nord sur la rive, le manoir isolé de Talvois est du XVIIe. Des restes d’une abbaye bénédictine (bâtiment du XVIIIe, église du XIIe) apparaissent au gros hameau de Noyers, en amont du village en bord de Vienne, qui a conservé quelques maisons du XIIIe. Tout au sud, chevauchant des étangs de gravières et sablières, l’A10 et la LGV traversent la commune; l’A10 y a deux aires de repos. Le confluent de la Vienne et de la Creuse est au sud-est.

La population locale a sensiblement augmenté de 1906 (360 hab.) à 1968 (1 000 hab.), ce qui avait justifié l’ouverture du collège vers 1970; elle a un peu diminué depuis avant de se stabiliser, et la question de la fermeture du collège a été posée depuis 2010; l’astronaute Patrick Baudry est intervenu pour le maintien d’un établissement qui porte son nom depuis 1997.

Marcilly-sur-Vienne (560 Marcillois,1 099 ha dont 63 de bois) est un village de rive gauche, presque en face de Nouâtre, 10 km SO de Sainte-Maure; église du XVe, pont sur la Vienne et château de la Motte (XVIIe), maison du Passeur (XVe); école élémentaire. La moitié nord du finage est dans la plaine de la Vienne, qui s’y élargit dans le Marais, avec un grand étang d’anciennes sablières. Au nord sont le château des Granges et le hameau des Mariaux; camping en bord de Vienne à la Croix de la Motte, face à Nouâtre. L’idée de marais, présente en ces termes, a peut-être aussi été à l’origine du nom, parfois attribuée à un patronyme romain. La moitié sud-ouest du finage s’étend sur des collines à fermes espacées. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Ports (310 Portais, 1 101 ha dont 140 de bois) est un petit village-rue de la plaine de rive gauche de la Vienne au sud de Marcilly, 15 km SSO de Sainte-Maure; église du XIe, pas d’école ni de commerce. Au nord, il est doublé par le hameau du Vieux Port, au pied du coteau qui se rapproche de la Vienne face à Noyers, ne laissant place qu’à une petite route. Ce site reçut en 1868 une usine avec sept fours à chaux, détruite en 1880 par l’éboulement du coteau, qui fit 25 morts. La commune a 40 hab. de moins qu’en 1999.

Le nom ancien fut Portus, le port. La LGV suit le tracé de l’A10, traversant en oblique la plaine alluviale au sud. À l’extrême sud-est, le hameau Bec des Deux Eaux est au confluent de la Vienne et de la Creuse, et bénéficie d’un pont sur la Vienne. De grosses fermes sont sur le plateau à l’ouest; manoir de la Boucaire (XVIIe) sur le rebord du plateau au sud; le château de Ports (XIVe et XVe) est sur le coteau au-dessus du village.

Pussigny (170 Pussinois, 848 ha) est dans la petite plaine alluviale de rive gauche de la Vienne en amont du confluent avec la Creuse, 17 km SSO de Sainte-Maure; façade d’église du XIIe, château de la Proutière (XVIIe). Au sud, la Vienne est au pied du coteau. À l’ouest, l’A10 et la LGV traversent le plateau en divergeant dans deux vallons différents. Une excroissance de la commune à l’angle sud-ouest contient le dolmen de Doue, dit Pierre Levée. Tout au nord est le hameau de Sauvage; grosse ferme du Bois Rond sur le plateau, produisant un fromage de chèvre dit la Bûche de Pussigny et un Marbré de chèvre.

Antogny-le-Tillac (520 Antogniciens, 1 731 ha dont 319 de bois) est au bord de la Vienne, rive gauche, à 21 km SSO de Sainte-Maure au pied du coteau; église des XIe-XIIIe. Le finage, limitrophe du département de la Vienne, s’étend au sud. Le hameau de Séligny y est aussi étoffé que le village d’Antogny. L’A10 traverse la partie occidentale du finage sur le plateau, rasant le petit hameau de Montigny; le manoir de la Goronnière, à l’extrémité occidentale, est des XVIe-XVIIe. Vers l’est et le rebord du plateau, hameaux de Broute-Vigne, Bourdigal et Maigre Bois; pont sur la Vienne au sud-est menant au gros village des Ormes. Varennes et Garennes alternent dans la plaine. La commune fut seulement Antogny jusqu’en 1987, bien que le Tillac, probablement un nom de seigneurie qu’aucun lieu-dit ne reprend, ait été assez souvent ajouté depuis le XIIIe siècle; elle a crû de 70 hab. depuis 1999. Elle n’a pas d’école et dépend des Ormes, proche village de la Vienne.

Le Bouchardais fait la transition avec le Chinonnais.

L’Île-Bouchard (1 590 Bouchardais, 348 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 17 km à l’ouest de Sainte-Maure sur la D760, à 15 km ESE de Chinon et 40 km SO de Tours, dans la vallée de la Vienne au confluent de la Manse. Le village ne dispose que d’un petit territoire, sur les deux rives et sur l’île des Macchabées qui les sépare. L’île fixa un château dès le Xe siècle, dont le premier seigneur fut un certain Bouchard; elle a actuellement mairie, école et poste. Le village fut longtemps un lieu de pêche. On y voit un prieuré du XIIe, des églises classées, un musée de traditions locales du Bouchardais, installé dans l’ancienne gare. Un ancien couvent de cordeliers du XVIIe fut un temps scierie, tandis qu’un couvent d’ursulines devint prison, puis hôpital, puis ensemble de logements; dolmen dit Pavé de Saint-Lazare. Deux campings sont sur la rive gauche, l’un tout près (les Bords de Vienne, 3 étoiles), l’autre plus au nord au Moulin de Saussay sur la Manse.

L’habitat principal est sur la rive gauche; mais le faubourg de rive droite, Saint-Gilles, au confluent de la Manse, s’est fort développé. La bourgade a reçu un collège public et une maison de retraite; supermarché U (65 sal.), chaudronnerie (CBE, 85 sal.), négoce agricole (Durand, 25 sal.), transports Moreau (80 sal.); maraîchages et champignons Euromycel (30 sal.). La commune a eu 1 600 hab. vers 1850 puis sa population s’était abaissée à moins de 1 200 dans les années 1930; elle a augmenté ensuite jusqu’en 1990 mais a reperdu 210 hab. depuis 1999. Le pays de L’Île-Bouchard, ou Bouchardais, a naguère formé une communauté de communes, qui correspondait à l’ancien canton (15 communes, 7 200 hab.).

Trogues (310 Troguais, 938 ha dont 314 de bois) est sur le talus de terrasse de rive droite de la Vienne, 6 km à l’est de L’Île-Bouchard, 11 km à l’ouest de Sainte-Maure. Son habitat s’est dédoublé vers le nord au passage de la D760. Le finage se déploie vers l’est. Au sud, le parc de loisirs privé des Allais a été aménagé au bord de la Vienne, avec piscine, camping (quatre étoiles) et chalets. Au sud-est, petit manoir de Profond-Fossé (XVe) à la limite de la commune, hameau de Beauvais et château de la Rolandière (XIXe) avec un autre camping (trois étoiles); plusieurs restes de fours à chaux. La ferme de Lantigny a livré des restes d’une villa gallo-romaine et des traces d’une agglomération romaine ont été signalées à la limite de Pouzay. Vers le nord, le relief s’élève sur le plateau, couvert par la forêt de Boizé; le château de Boizé (XVIIe) est sur le coteau. La population de la commune a augmenté de 40 hab. depuis 1999; école élémentaire. Le nom de Trogues est parfois interprété au sens de «les trous».

Crouzilles (540 Crouzillois, 1 454 ha dont 250 de bois), 3 km à l’est de l’Île-Bouchard, traversée par la D760, est également sur le rebord de la terrasse. Le nom ancien (Crucilia) semble formé sur l’idée de petites croix, évoquant probablement des croisements de chemins. Le village a une église des XIIe-XIIIe, dont le portail conserve trois voussures sculptées, un logis seigneurial du XVe; école élémentaire. Il est doublé en contrebas par le hameau de la Tuilerie, au bord de la Vienne; manoir du Ponceau juste à l’ouest (XVe).

À l’est, le hameau de Mougon (ancienne commune annexée en 1833) est aussi sur le rebord de terrasse mais plus près de la rivière; les ruines de son église conservent des éléments du ve siècle, d’autres du XIIe. Dans l’Antiquité, Mougon semble avoir été un centre notable de fabrication et d’expédition de céramiques. Vers l’est, la fabrique de chaux et enduits Parexlanko (90 sal., au groupe Lafarge), au bord de la Vienne, exploite le tuffeau par tout un réseau de galeries souterraines.

L’échine entre Loire et Manse porte le château du Puy Bascle (ou Bâcle, XVe). La terrasse est couverte de vignes à l’ouest, où sont le hameau de Manne un peu au nord, le manoir de Chezelle (XVe) à l’ouest. Le château de Paviers (XVe-XVIe) est sur les basses pentes orientales. À l’extrême nord-est, le manoir de la Touche-Voisin (XVe et XIXe) regarde la Manse et Crissay-sur-Manse. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Crissay-sur-Manse (100 Crisséens, 1 750 ha dont 357 de bois), 7 km au NE de L’Île-Bouchard, est dans la liste des «plus beaux villages de France» pour ses maisons du XVe et du XVIe, dont certaines sont en partie troglodytes, ses ruelles fleuries et les ruines du château du XVe dominant un réseau de souterrains, tous sur le coteau ensoleillé qui domine la Manse; église du XVe, pas d’école mais une auberge. Son finage s’étire en une longue queue vers le nord, englobant la forêt de Crissay qui borde le camp militaire du Ruchard.

Sur le plateau entre Vienne et Indre, s’étendent en effet les landes du Ruchard, en partie occupées par un vaste camp militaire, dont les principaux bâtiments sont dans la commune d’Avon-les-Roches (550 Avonais, 3 328 ha dont 423 de bois). Le village d’Avon est à 4 km au NNE de L’Île-Bouchard; église des XIIe et XIIIe avec portail latéral sculpté à voussures. On ne sait si Avon vient d’un nom de personne ou de la racine av évoquant l’eau.

La commune a un groupe scolaire et plusieurs artisans; neuf lavoirs, de nombreuses grottes et caves, 60 ha de vignes, une centrale photovoltaïque (30 ha de panneaux, 10 MW) en bordure du camp, depuis 2012; camping à la Salle près du village; au sud, où la Manse limite la commune, château de Naie (XVe et surtout XIXe) et hameau du Soulier. Dans le vallon de la Quelle qui descend du plateau vers la Manse, subsistent des ruines imposantes du château (XVe) et de la collégiale des Roches Tranchelion (XVIe), «les Roches» ayant été ajouté au nom de la commune en 1936.

Le camp du Ruchard, qui occupe 1 442 ha de landes, a été aménagé à partir de 1873; il servit pendant la Grande Guerre au rétablissement de convalescents, et durant la guerre de 1939 à l’internement d’étrangers puis à l’entraînement de troupes allemandes, à l’occasion pour des exécutions sommaires (cinq jeunes communistes et trois otages en mai 1942, ce que rappelle une stèle sur le territoire d’Azay-le-Rideau); il sert à présent à l’entraînement des stagiaires de la logistique et du train des armées, à diverses manœuvres et à des expérimentations du CEA du Ripault pour des détonateurs; la route de L’Île-Bouchard à Azay-le-Rideau et Tours le traverse.

Panzoult (600 Panzoultais, 3 461 ha dont 1 664 de bois) est un village du val de Vienne à 4 km au NO de L’Île-Bouchard, au bas du coteau viticole; église des XIIe, XIIIe et XVe, château du XVe, école primaire, artisans et quelques commerces. Le finage s’étend au nord jusqu’à l’orée de la forêt de Chinon, et contient la moitié de la surface du camp du Ruchard. Au sud, il est bordé par le cours de la Vienne; la commune cultive quelque 340 ha de vignes en plaine et sur le coteau; viticulture Baudry-Dutour (30 sal.).

La plaine est large (2 500 m) et l’angle sud-est du finage touche à Saint-Gilles; à la limite ouest, moulin-tour du Chézelet; au centre, camping du Grand Marais près du village, hameaux du Marais, manoir de la Bellonnière (XVe et XVIIIe); au nord-est, l’énorme fuye ronde de l’ancien château de Roncé contient 2 400 boulins. Le château du Pressoir (XVIe) est au pied du coteau à l’ouest; son pigeonnier carré renferme 2 000 boulins. Au NE, ruines du château de Coulaine (XVe) sur le coteau.

Au nord du village, le Ruau est encaissé dans le plateau, offrant un beau vallon boisé où sont protégés les sites du Croulay, de l’ancien Couvent des Cordeliers et les environs de Bois-Girault (étang, coteau, cavernes). C’est aussi à Bois-Girault que se cache le Trou ou «grotte» de la Sibylle de Panzoult évoqué gauloisement par Rabelais dans son Tiers Livre; le site est agréablement aménagé au-dessus d’un étang de retenue.

Sazilly (250 Sazilliens, 1 057 ha dont 90 de bois), plus proche de L’Île-Bouchard (7 km à l’ouest) est sur la D760 au pied du coteau et dans le vallon des Grandes Rues qui l’entaille; église à épais contreforts du XIIe, presbytère du XVIIIe, château des XVe-XVIe; pas d’école. La commune cultive 60 ha de vignes le long du coteau. Le plateau, au sud, est à peu près vide.

Tavant (260 hab., 522 ha) est à 3 km de L’Île-Bouchard et se signale par une église du XIIe dotée d’un beau portail roman, d’une crypte ornée de fresques et d’intéressants chapiteaux sculptés, et les ruines d’une église priorale; quelques vignes, pas d’école. La Vienne y est beaucoup plus proche du coteau. Le nom semble lié à la racine tavo, tranquille, probablement appliqué au cours de la Vienne.

Brizay (290 Brizéens, 1 427 ha dont 233 de bois est un petit village dans un vallon qui s’encaisse dans le plateau, 3 km au sud de l’Île-Bouchard; église du XIIe et surtout du XVe à portail en accolade, école élémentaire; manoir de la Brèche (XVIe). Son finage, étalé vers le sud-ouest, contient à l’extrême nord, juste au-dessus de L’Île-Bouchard, le château de la Commanderie (XIXe), sur un ancien domaine de templiers; au nord-ouest, le manoir du Bois Légat (XVe et XVIIIe). À l’ouest du village se voit le château du Haut-Brizay (XVIIIe) avec parc. Le dolmen dit Palet de Gargantua est près du Haut-Brizay; quelques vignes sur les collines. Au sud, ferme-manoir des Hautes Charpentières (XVIIe).

Theneuil (300 Theneuillais, 980 ha dont 149 de bois) est dans le vallon de la Bourouse, 4 km au sud-est de l’Île-Bouchard, mais la commune dispose au nord d’une assez large fraction de la plaine et de la rive de la Vienne; église en partie du XIe, presbytère du XVIe; école élémentaire. Le hameau de Puchard se tient dans les collines à l’est, la ferme de Tartifume (XVIIe) dans la vallée, le manoir du Ronçay au sud (XVIIe); ancien moulin à vent de la Planche (tour du XIXe s.). Le château troubadour du Temple, construit pour un directeur du Crédit Foncier égyptien, est de 1886, et doté d’un prétentieux châtelet. Le nom de Theneuil semble venir de tanno-ialo, un lieu des chênes.

Chezelles (140 Chezellois, 1 517 ha dont 215 de bois) est à 8 km SSE de L’Île-Bouchard, 18 km au SO de Sainte-Maure, dans la vallée de la Bourouse; église en partie des XIIe-XIIIe mais avec un clocher du XIXe; gros château du XIXe sur le site d’une ancienne forteresse. Un peu au nord et en aval, le hameau et l’église de Lièze, en partie du XIe, avec un beau portail, sont issus d’une abbaye; manoir de la Cour de Lièze (XVIe et XVIIIe) juste à l’ouest. La commune n’a pas de vrai centre villageois, mais des fermes éparses sur les collines, dont les fermes-manoirs de Chavagne (XVIe) et du Vau Thibault (XVIe) au NE, de la Ganneraie au sud-est (XVIIe), de la Fuchard (XVIe-XVIIe) à l’ouest. Le nom est le même que casal, maison.

Rilly-sur-Vienne (500 Rillois, 1 310 ha dont 146 de bois) est à l’angle sud-est du Bouchardais à 11 km au sud-est de l’Île-Bouchard, 14 km SO de Sainte-Maure. Jadis Rulliaco, le nom a probablement le sens de «ruisseau». Il s’est allongé en 1920, bien que son territoire ne touche en rien à la Vienne, qui coule plus à l’est. Le village est sur le plateau, dominant le vallon de Vauselle qu’emprunte la D58; église des XIIe-XIIIe, château du XIXe à la place de l’ancien château fort, manoir de la Pitonnière (XVe) à l’ouest du village; autocars Millet (40 sal.); école élémentaire. Le finage contient au NE un fragment de la vallée de la Vienne où abondent étangs et vernières et où la ferme de la Haute Papinière s’est fait une réputation dans les cultures de haricots verts et de cucurbitacées. La commune a 90 hab. de plus qu’en 1999?

Parçay-sur-Vienne (650 hab., 1 874 ha dont 280 de bois), 5 km ESE de l’Île-Bouchard, est dans la plaine de rive gauche de la Vienne, étiré le long du cours de l’Arceau, avec l’annexe du Pont sur l’autre rive. Il a une église du XIIe avec de belles voussures sculptées, une école primaire. Le château de la Brèche (XIXe) se voit à l’ouest du village avec un reste de dolmen, celui de Prézault (XIXe) à l’est au bord de la Vienne, entouré d’étangs; manoirs des Granges (XVIIe) et de la Musse (XVIIe) au nord-est, ce dernier au bord de la Vienne. Le territoire comprend au sud-ouest quelques collines, mais s’étend surtout dans la plaine de la Vienne, creusée d’étangs d’anciennes gravières. Les gros hameaux de la Prée et des Chillaudières sont au pied du coteau, au sud; près de ce dernier, ferme-manoir de la Cantinière (XVIIe). La commune a gagné 120 hab. depuis 1999.

Le Richelais

Richelieu (1 740 Richelais, 509 ha) est un ancien chef-lieu de canton, à 28 km OSO de Saint-Maure et 23 km SSE de Chinon, au bord du Mable, petit affluent de gauche de la Veude. Ce fut l’une des rares villes nouvelles du XVIIe siècle; le cardinal de Richelieu, quoique né à Paris, avait voulu honorer par là le pays de sa famille, en ses domaines, dont il portait le nom. La construction a commencé en 1631 mais s’est achevée après la mort du cardinal-ministre, en 1642. L’architecte J. Lemercier avait conçu une ville fermée de 35 ha, dans un rectangle de 700 m sur 500 d’axe N-S ceint de murs et de douves et à six portes (inachevées), marqué de deux places, la Royale et la Cardinale, avec des rues en damier, dont la Grande Rue qui aligne 28 hôtels particuliers.

Le plan a été respecté mais la ville a été lente à se peupler; elle aurait pourtant été la deuxième de Touraine vers 1720, avec un millier de foyers, dépassant Chinon. La Fontaine écrivit en 1663 à sa femme en se moquant: «Ce que je vous puis dire en gros de la ville, c’est qu’elle aura bientôt la gloire d’être le plus beau village de l’Univers», ajoutant en vers: «Enfin elle est, à mon avis Mal située et bien bâtie: On en a fait tous les logis D’une pareille symétrie… La plupart sont inhabités; Je ne vis personne en la rue… J’ai dit la rue et j’ai bien dit; Car elle est seule, et des plus droites… à chaque bout est une place Grande, carrée et de niveau; Ce qui sans doute a bonne grâce.»

Le château a été détruit en 1840, laissant un parc de 500 ha reconstitué ensuite par un banquier parisien puis légué en 1930 à l’Université de Paris, et entièrement clos de murs, mais ouvert au public et très bien entretenu. Richelieu est visitée pour son aspect général, le musée de l’Hôtel de Ville (2 200 entrées par an), sa grande halle. L’Espace Richelieu (3 000 entrées) accueille une scénographie sur la ville et le cardinal, et des expositions; festival de Cape et d’Épée, festival de musique; camping municipal. Mais, en limite de département, le bourg se dépeuple, la commune a encore perdu 450 habitants depuis 1999 (-21%), passant ainsi nettement au-dessous de 2 000, et de nombreuses maisons sont fermées. Même le train à vapeur touristique entre Richelieu et Chinon, qui a pu servir au tournage de films (musée), a été arrêté — et transféré à Thouars.

Le bourg a perdu aussi en 2012 sa fabrique de mobilier Arts et Meubles de France; il lui reste de petits ateliers. Il est équipé d’écoles publiques, d’un collège public et d’un collège privé avec école primaire, d’un institut de rééducation (55 places), d’une maison de retraite (Ehpad de 95 places); emballages plastiques Knauf (35 sal.), menuiserie Franck Beun (25 sal.). Le territoire communal n’englobe qu’une partie du parc, juste au sud du bourg (le Dôme, le Petit Château). Ses faubourgs s’étirent un peu vers l’ouest (les Greletteries) et vers le NO (la Perrière). Du côté du nord-ouest, les maisons sont dans la commune de Chaveignes, à laquelle la plus grande partie du parc a été rattachée et dont la limite jouxte le rectangle du bourg.

Braye-sous-Faye (320 hab., 1 567 ha dont 40 de bois) est un petit village à l’angle SE du parc de Richelieu, à 4 km du bourg; église des XIIe et XVIIe. Le nom Bray indique clairement un marécage. Son finage, traversé par la D749, est boisé à l’est et s’étend surtout vers le sud-ouest, jusqu’à la limite du département de la Vienne. Le Mable coule au nord-ouest; château de Poulesse (XIXe) au sud-est. La commune a perdu 50 hab. après 1999 et n’a pas d’école.

Faye-la-Vineuse (260 Fagiens, 1 755 ha) est, à 7 km au sud de Richelieu, un village d’allure médiévale, jadis fortifié sur une légère butte, mais dont le château fut démantelé par le cardinal de Richelieu et servit à ses propres constructions. On y devine le vieux réseau de rues concentriques quasi circulaires et il conserve une collégiale classée du XIIe, à crypte; belles maisons du XVe au XVIIe, école élémentaire. Au sud-est du village se voit le grand château de la Grillière (XVIe et XVIIe); hameau de Marnay à l’est, avec une église du XIIe. La population, qui était de 600 hab. en 1968, décline. Faye n’a que 4 ha de vignes, en dépit de son adjectif qui, il est vrai, est ancien, attesté en 1505. Le nom est dérivé de fagus, le hêtre.

Razines (240 Razinois, 1 473 ha dont 320 de bois) est à 7 km au sud-est de Richelieu dans la vallée de la Veude. Elle forme un îlot détaché et méridional de l’aoc touraine, dont 20 ha de vignes au domaine de la Garlière sur un coteau exposé au sud; ruines de l’ancienne église au cimetière au sud-ouest du village, école maternelle. La commune a quelques châteaux, dont celui de Chargé (XIVe et XVIIe) à l’est, ceux de Milly (XVIIe et XIXe) au sud, de Réveillon (XIXe) à l’ouest et du Fougeray (XIXe) au NO; grand Bois de Saint-Gilles au NE sur le plateau, où le relief s’accuse. La D749 traverse la commune en droite ligne près de sa limite occidentale. Le nom viendrait du gaulois ratis, fougère.

Jaulnay (260 Jaulnaysiens, 1 476 ha dont 244 de bois), 10 km au SE de Richelieu sur la route de Châtellerault (D749), possède une église à voûte en coque de bateau renversée (XVe-XVIe) et à l’est le château de Chillou (XVe) à douves, avec porte fortifiée et beau pigeonnier de 2 000 boulins; pas d’école. Le finage est à la limite sud du département et a de grosses fermes dispersées; il s’enfonce en pointe vers le NE dans les bois, touchant à la limite de Luzé. Le nom semble avoir le sens de jonchaie (ici jaunaie, lieu de joncs)

Marigny-Marmande (600 hab., 3 083 ha dont 229 de bois) est à 17 km à l’est de Richelieu, 23 km SSO de Sainte-Maure, sur la D20, entre deux vallons. La commune avait 940 hab. en 1954. Elle est réputée pour ses truffes, une spécialité du XIXe siècle, un peu oubliée mais relancée récemment (marché annuel). Elle a un groupe scolaire et se targue d’un label «Village en poésie» en liaison avec le Printemps des Poètes; salles des fêtes, résidence pour handicapés (19 appartements), camping à la Gouronnière, au sud-ouest. Marigny vient d’un nom de personne, Marmande évoque une tour de guet (mirmande), un fort en position élevée.

Les ruines du vieux château de Marmande sont restées dans le département de la Vienne au moment du dessin des départements (commune de Vellèches). Mais le finage contient le château de Noire (XVIIe et XIXe) à l’ouest, au sud le manoir des Cotières (XVe), non loin des ruines du vaste château de Mondon (XVIe); au NE, dans la vallée de la (petite) Veude, ruines du prieuré de Ponçay (XIIe), au sud-ouest hameau de Nancré — Ponçay et Nancré sont d’anciennes communes annexées en 1832; quelques grosses fermes, ainsi que les hauts silos de Centre-Ouest Céréales à Prault au sud du village. La LGV traverse le sud-est de la commune, mettant à part le hameau des Voisines.

Luzé (260 Luzéens, 2 030 ha dont 530 de bois) est à 12 km ENE de Richelieu au bord de la Bourouse; église en partie du XIIe; pas d’école. Le nom semble venir de lutosa, boueuse, ce qui peut correspondre au fond de vallée de la Bourouse, axe sud-nord de la commune. Le finage s’étend dans les collines, que couvre au sud le Bois de Villevert. À l’est subsistent des restes de l’ancienne abbaye ruinée de Bois-Aubry (XIIe et XVe), en cours de restauration privée, avec chapelle et cimetière orthodoxe où est la tombe de Yul Brynner. Au sud, château Franc Palais (XVIIIe et XIXe); ferme-manoir de la Brochetière (XVIIe) au sud-ouest.

Verneuil-le-Château (130 Verneuillens, 844 ha dont 74 de bois) est à 17 km SO de Sainte-Maure, 2 km au nord de Luzé, et comme elle au bord de la Bourouse; église des XIIe et XVe, pas d’école. Le relief s’élève à l’ouest sur la butte de Poitevin, à l’est sur le plateau qui porte la grosse ferme du Jardin et le château de la Tour de Ragnier (XVe). La population s’est accrue de 40 hab. depuis 1999. Le nom fait allusion aux aulnes (vernes) et à un château seigneurial disparu.

Braslou (310 Braslousiens, 1 579 ha dont 390 de bois) est à 8 km à l’est de Richelieu, sur la D20; école élémentaire. La commune passe pour être la capitale locale de l’asperge. Au sud-est, le château de la Couture est du XVIIe et du XIXe, le manoir du Poirier du XVIIe comme la ferme de Champigny-le-Sec. Le nom vient du berle, ou cresson (gaulois berula).

Courcoué (260 Courcouéziens, 1 566 ha dont 203 de bois) est dans un beau paysage vallonné du haut bassin de la Bourouse, traversé par la D58, 8 km ENE de Richelieu. Le site est celui d’une large cuvette drainée par le ruisseau des Souches, entouré de reliefs en promontoires. Le village a une église des XIIe et XVe, mais pas d’école. Le château de la Courtinière (XIXe) est au-dessus du village, comme la ferme-manoir de Preugny (XVIIe) un peu à l’ouest; hameau de la Combe au nord-ouest sur le plateau, avec grosse ferme de Beaumené et ancien manoir de la Mabilière (XVIe). Plusieurs sources au sud au pied du relief, dont une Fontaine de l’Amourette.

La Tour Saint-Gelin (530 Gélinois, 1 345 ha dont 80 de bois) est sur le plateau juste au nord de Courcoué, à 11 km NE de Richelieu. Le village, sur la D111, conserve une tour et un porche-pigeonnier de l’ancien château disparu; groupe scolaire, cultures de safran. L’habitat comporte plusieurs gros hameaux, le château de la Rancheraie (XVIIe), le manoir du Grand-Creuilly (XVe); lavoir-fontaine en hexagone (milieu du XIXe) à Mocrate, à la limite sud de la commune.

Chaveignes (560 Chaveignais, 2 134 ha dont 702 de bois), à 4 km NNE, contient tout entier le grand parc de Richelieu depuis qu’elle a absorbé en 1823 l’ancienne commune du Sablon. Elle est drainée vers le NO par la Veude et englobe le château du Verger à l’est de Richelieu (XVIe au XIXe), à douves et porte d’entrée monumentale, son voisin de la Pichardière (XVIIIe-XIXe), près du village celui du Fourneau (XVIIe) et au nord celui de la Vrillaye (XIXe), devenu centre d’une exploitation viticole après avoir abrité une colonie de vacances; mais le centre villageois est des plus réduits, et n’a pas d’école. Une pointe vers le nord-est monte sur le plateau jusqu’aux Bois Perdus. Au sud-ouest, la résidence de tourisme Relais du Plessis (50 sal.) est en bordure du parc de Richelieu; urbanisations de la Coupure du Parc à l’entrée nord-est de Richelieu (D757) avec magasin Intermarché (40 sal.), carrosserie et remorques Richelieu Industrie (20 sal.). La commune a 40 hab. de moins qu’en 1999. Le nom de Chaveignes a eu à l’origine le sens de cabanes.

Champigny-sur-Veude (860 Campinois, 1 618 ha dont 370 de bois) À 6 km au nord de Richelieu, eut un puissant château, que fit détruire Richelieu et dont il reste des communs du XVIe, bien restaurés, et une chapelle gothique et renaissance à beaux vitraux du XVIe; «sur Veude» a été ajouté en 1893. La commune, allongée du sud au nord, a pour axe la D749 de Richelieu à Chinon; école primaire. Au sud, près du château de la Pataudière (XVIe-XVIIe et XIXe), elle accueille une partie de la zone d’activités de Richelieu, avec quelques ateliers; charpentes Millet (20 sal.). Les bois du Grand Parc s’interposent entre ce secteur méridional et le gros village, qui est au nord de la commune, en aval du confluent de la Veude et du Mable; hameau de Niollet au sud-est. Champigny a le sens de «plaine découverte».

Assay (170 Assayens, 1 453 ha dont 227 de bois), en limite de département, 9 km au NNO de Richelieu, offre un bel étang de pêche sur 40 ha (élevage piscicole) et quelques bois. Le village est minuscule et n’a pas d’école; son église est des XIIe et XIVe. L’habitat, dispersé, s’orne des châteaux de Basché (XVIe et XIXe) au SO, de la Pinalière (XVe) à l’ouest, de Voizeré (XVIe) à l’angle NO, du Bel Ébat (XXe) au nord-est.

Lémeré (520 Lémeréziens, 1 983 ha dont 90 de bois), 5 km au nord de Champigny, 12 km au SE de Chinon, abrite le château du Rivau (XIIIe-XVe), à donjon carré et trois tours rondes, pigeonnier de 2 000 boulins, qui figure parmi les joyeuses énumérations de Rabelais et s’agrémente d’un parc fleuri et animé de sculptures et ornements d’artistes d’aujourd’hui; bien qu’affecté par un incendie en 2010, il a haussé sa fréquentation à 40 000 visiteurs par an. Le hameau du Coudray le relie à la D749.

La commune cultive 64 ha de vignes et sa population s’est sensiblement accrue, gagnant 150 hab. depuis 1999 (+41%). Le village, petit et sans école, est tout au sud; son église est des XIIe et XVe. Le hameau du Coudray est bien plus étoffé. Le cours de la Veude fixe la limite occidentale de la commune. Vers l’angle sud-est se voient les châteaux de la Noblaye (XVIe et XIXe) et du Perron (XIXe) et le manoir de Saumuret (XVe et XIXe); manoirs de la Bourlière (XVIIe) à l’ouest, de l’Ouraye (XVe) au nord-ouest.

Ligré (1 090 Ligréens, 2 777 ha dont 231 de bois), 9 km au SE de Chinon, est réputée pour ses vins et cultive 130 ha de vignes: elle appartient mieux au Chinonais qu’au Richelais, et a droit à l’aoc chinon. Le petit village est dans un vallon affluent de la Veude, au centre de son finage, et a une école primaire; église en partie du XIIe. Il est relayé au sud-ouest dans le même vallon par le gros hameau du Rouilly qui a un manoir du XVe, et de nouvelles plantations de chênes truffiers. Le dolmen du Carroi Bon Air est près du village.

Le château de Sassay (XVIe-XVIIe) est à la limite occidentale de la commune, entre les hameaux de Roche Piché au nord et du Quellay au sud, où est un souterrain-refuge. Les manoirs de Vouguet (Grand Logis, XVe) et de la Rajasse (XVe-XVIe sur un site d’ancienne forteresse) sont tout au sud. À l’est, le hameau d’Aimé et le manoir de Ville Neuve (XVe-XVIe) sont sur le versant qui domine la vallée de la Veude.

Vers le nord, le manoir de Beauvais (XVIe-XVIIIe) est au bord de la Veude; le gros hameau des Roches-Saint-Paul est sur le coteau de la Vienne au débouché de la Veude, avec un prieuré (XVIe-XVIIe) et une closerie des XIVe et XVIIe, plus deux moulins caviers. Au pied, de nombreux pavillons accompagnent la D749 dans la plaine de la Vienne, dont la commune a une frange. Au nord-ouest, le Vau Breton conserve un manoir du XVe. Ligré a gagné 110 hab. depuis 1999; services de coiffure à domicile Art’Tif (50 sal.).