Uzès

(8 860 Uzétiens, 2 541 ha dont 1 225 de bois et 120 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du Gard dans l’arrondissement de Nîmes, 25 km au NNE de la préfecture, 35 km ESE d’Alès. La ville, ancien castrum Ucetia, se tient sur une butte au bord de la vallée de l’Alzon, à l’intérieur d’un boulevard presque circulaire. C’est une cité historique très visitée, classée parmi les «villes d’art» et annexée dans la liste des «villages de charme». À l’est, le long de la grande promenade des Marronniers, un premier ensemble monumental s’est formé autour de la cathédrale et du palais épiscopal, aménagé en grand musée des beaux-arts; la pièce la plus originale en est la haute tour Fenestrelle, un ancien campanile de la cathédrale en rond à cinq étages de fenêtres géminées.

Vers le sud, un reste de fortification tient le pavillon Jean Racine, au pied duquel s’étale le parc de la promenade qui porte aussi le nom de l’écrivain, honoré pour avoir passé 18 mois à Uzès. Vers le nord de la vieille ville se dressent l’hôtel de ville et le Duché, l’ancien château ducal nanti d’un donjon du 11e siècle d’où l’on a une très belle vue sur la ville entière, et des restes très remaniés avec façade renaissance et superstructures refaites d’après les dessins de Viollet-le-Duc; une crypte et la tour de l’horloge ajoutent à l’intérêt du centre, riche en beaux hôtels bourgeois de la période de prospérité industrielle des 17e et 18e siècles. Vers le sud-ouest s’ouvre la pittoresque place aux Herbes dont le marché est toujours très fréquenté.

Uzès s’est illustrée comme ville industrieuse et protestante depuis qu’évêque et duc à la fois passèrent à la religion réformée en 1543; mais l’activité avait considérablement décliné du milieu du 19e au milieu du 20e siècle, où elle apparaissait comme endormie. L’attrait des vieilles pierres au Midi et la fidélité de la bourgeoisie protestante l’ont fait renaître dans les années 1960, comme ville à la mode et méritant la visite. Les maisons ont été rénovées, les prix ont flambé comme en Luberon. L’animation est grande en été. Uzès propose un festival de la danse en juin, des Nuits musicales en juillet, son grand musée municipal, et même un musée du bonbon tenu par sa plus célèbre entreprise, celle de la réglisse Zan devenue Haribo; le moulin de Chalier, 4 km à l’ouest du centre, propose un musée 1900. Un golf est dans la plaine au SE au bord de l’Alzon. La ville a aussi des haras nationaux, un golf, le château Renaissance du mas de Mayac.

Si le premier employeur est l’hôpital général (550 sal.), la principale firme industrielle est de loin la confiserie Haribo (340 sal.), spécialiste de la réglisse et qui regroupe les vénérables marques Zan et Ricqlès, maintenant à un groupe allemand. S’y ajoutent une imprimerie Val d’Eure (35 sal.), un hypermarché Carrefour (140 sal.) et plusieurs entreprises de négoce dont les fournitures interentreprises Sedi (40 sal.) et Sodi (30 sal.) ainsi que Mr Bricolage (35 sal.); menuiserie Ghezzi (40 sal.), maçonnerie Laurent (30 sal.); aide à domicile Accolade (45 sal.); transports Transguy (40 sal.). et Uzétienne Vialat (35 sal.).

La ville était entrée dans le 19e siècle avec 6 300 hab.; elle en est sortie avec 4 900 hab. et n’en avait plus que 4 000 en 1936; puis la population a augmenté sensiblement; elle n’a cependant gagné que 470 hab. depuis 1999. Uzès est dotée d’un centre hospitalier au nord, et d’un hôpital psychiatrique départemental; d’une maison familiale rurale, de deux lycées et deux collèges publics, un collège privé. La ville est le siège de la communauté de communes du Pays d’Uzès (32 communes, 28 100 hab.). Le nouveau canton d’Uzès a 31 communes et 31 900 hab.