Val-Cenis

(2 110 hab., 40 805 ha) est une commune nouvelle dans la CC Haute-Maurienne Vanoise, créée en 2017. Elle regroupe les anciennes communes de Bramans, Sollières-Sardières, Termignon, Lanslebourg-Mont-Cenis et Lanslevillard qui deviennent communes déléguées. Son chef-lieu et sa mairie se situent à Termignon. Elle est depuis sa création — en superficie — la deuxième plus grande commune de France métropolitaine, derrière Arles dans les Bouches-du-Rhône. Elle accueille les travaux publics Gravier (45 sal.) et TLP (30 sal.), un hôtel Opco Saint-Charles (50 sal.), la SEM de Val-Cenis (70 sal.) pour les remontées mécaniques. La commune n’a que 40 hab. de plus que ses composantes en 1999, et 3 600 résidences secondaires (76% des logements).

Termignon (360 Termignonais, 14 903 ha dont 690 de bois) a son village à 17 km NE de Modane, à 1 290 m, au confluent de l’Arc et d’un Doron descendant de la Vanoise; elle a reçu une Maison du Parc en 2000. Le finage est très étendu, et presque entièrement situé dans le Parc de la Vanoise, sauf autour du village et sur le petit morceau d’ubac dont elle dispose au SE dans la forêt d’Arc à proximité de Lanslebourg, équipé d’une piste en lacets et de remontées mécaniques. À l’ouest, son territoire monte à la Dent Parrachée (3 695 m) et suit la crête de la Vanoise; il y inclut la plus grande partie du vaste glacier de la Vanoise sous le Dôme de l’Arpont (3 599 m), et ses langues annexes: la Mahure, l’Arpent (refuge), le Pelve sous le mont Pelve (3 260 m). Sous ce riche ensemble confluent deux assez grandes vallées, convergeant en un étroit et profond berceau glaciaire nord-sud suspendu au-dessus du village. La plus septentrionale est celle de la Leisse, qui descend de la Grande Motte (3 653 m); elle est dominée à l’ouest par la Grande Casse (3 855 m), à l’est par la pointe de la Sana (3 436 m); elle est empruntée par le GR55, qui passe au refuge de la Leisse et au lac de barrage du Plan des Nettes, puis au lac des Nettes, avant de franchir le col de la Leisse (2 761 m) qui donne accès à Tignes. L’autre vallée, qui vient de l’est, forme un ample berceau drainé par la Rocheure. Elle est encadrée au nord par le pic de la Sana, à l’est par le Méan Martin (3 330 m), à partir duquel se succèdent en ubac, vers le sud-ouest, les glaciers des Roches Blanches, du Gefret, du Vallonbrun et du Vallonnet; le Grand Roc Noir domine ce dernier. À l’entrée des deux vallées ont été aménagés les refuges du Plan du Lac et d’Entre Deux Eaux. Une petite route pénètre dans la vallée de la Rocheure, donnant accès au refuge de la Femma. Termignon a eu jusqu’à 1 500 hab. en 1821 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (340 hab.). Elle a perdu 70 hab. après 1999.

Lanslebourg-Mont-Cenis (630 Languérins, 9 361 ha dont 786 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, sur la rive droite de l’Arc à 1 400 m; coopérative laitière. C’était le village du pied du col du Mont-Cenis (2 081 m), longtemps le principal passage entre Italie et France par les vallées de la Doire Ripaire et de la Maurienne, doté d’un hospice dès 825. La route actuelle (N6-E70), qui monte en lacets au-dessus du village, a été ouverte en 1813. La commune s’est agrandie en 1945 d’un territoire réclamé par la France dans la haute vallée de la Cenischia au-delà du col; cinq anciens forts y entourent un haut bassin où a été créé en 1968 le grand lac du Mont-Cenis, long de 5 km, occupant 661 ha à 1 940 m et capable de stocker 330 Mm3 derrière un barrage de 95 m de haut et 1 400 m de long. Le nom du Mont-Cenis a été ajouté à celui de l’ancienne commune en 1951. Les crêtes s’élèvent à 3 612 m à la pointe de Ronce, 3 504 m au mont Lamet et 3 385 m au mont Tour à l’est de la commune, 3 313 m au Giusalet et 3 168 m à la Cîme de Bard au sud, 3 142 m au Petit-Mont-Cenis à l’ouest; jardin alpin au col du Mont-Cenis. Sous le col, l’ubac de la vallée de l’Arc est occupé par la forêt d’Arc. Le finage est peu étendu en adret au-dessus du village, où il monte jusqu’à la pointe du Grand Vallon (3 136 m), dans le Parc de la Vanoise, par le vallon du Cuchet où a été ouvert un refuge. La commune a eu 1 600 hab. en 1846; elle est descendue jusqu’à 570 hab. en 1962, a connu un pic au-delà de 1 000 au moment des travaux du barrage (1968) puis est redescendue aussitôt à 530 hab. en 1975; sa population a ensuite un peu augmenté jusqu’en 1990, mais a perdu 30 hab. après 1999.

Lanslevillard (490 Villarins, 3 984 ha dont 876 de bois, à 1 430 m) est la commune voisine de Lanslebourg à l’est, et partage avec elle la station de ski de Val-Cenis, située en ubac sous le col du Mont-Cenis et qui propose 43 pistes et 11 remontées. C’est elle qui avait, de loin, le plus de résidences secondaires: 1 140 en 1999, pour 180 résidences principales. Le village de vacances des Marmottières est la seule entreprise à atteindre les 20 salariés (coopérative UES Vacanciel, des mutuelles de l’Ardèche et de la Drôme). La population augmente un peu depuis 1975 (310 hab.). Le territoire communal atteint au SE la pointe de Ronce (3 612 m), et inclut ainsi le glacier de l’Arcelle Neuve; elle monte jusqu’au Grand Roc Noir (3 582 m), et cet adret est largement occupé par le Parc de la Vanoise; il inclut le refuge de Vallonbrun et à 2 740 m le grand rocher de la Pierre aux Pieds, ainsi nommé en raison de ses nombreuses cupules.

Sollières-Sardières (180 Solliérains, 3 331 ha dont 1 000 de bois), dont la mairie est à 1 270 m, associe deux villages de fond de vallée, Sollières l’Endroit et Sollières l’Envers, à 8 km en aval de Lanslebourg, et Sardières perché au-dessus de la rive droite, 4 km plus loin vers le SO. La commune déléguée offre un musée local et la visite des grottes de Balmes, ainsi qu’un aérodrome très fréquenté (LFKD), doté d’une piste gazonnée de 700 m, d’un aéroclub et d’une société d’hélicoptères. Vers l’ouest, son finage monte à la pointe de Pas Rosset (3 295 m) sous la Dent Parrachée, sur un versant d’adret traversé par le GR5; vers l’est, il atteint le Petit Mont-Cenis et le fort de Montfroid (2 822 m, panorama), redescendant même un peu dans le vallon de Bellecombe au-delà de l’ancienne frontière. La commune a eu jusqu’à 740 hab. en 1846, et un minimum de 140 autour de 1970; elle a gagné une vingtaine d’habitants après 1999.

Bramans (450 Bramanais, 9 226 ha dont 1 460 de bois) est à 14 km au SO et en aval de Lanslebourg, à 1 220 m, à l’entrée du défilé qui la sépare de Modane. Limitée à la rive gauche de l’Arc, elle atteint la frontière au SE et englobe tout le bassin de l’Ambin, qui conflue avec l’Arc au pied du village. Son territoire se divise en quatre petits bassins. Le plus occidental, qui débouche au village même, est celui de la Bramanette, qui dévale du pic de même nom (3 214 m, refuge dans le vallon). À l’est s’enfonce la vallée d’Étache, dominée au SE par la Rognosa d’Étache (3 773 m), à la frontière. Plus à l’est, la principale vallée est celle d’Ambin, dominée par la pointe Ferrand (3 365 m), le Mont d’Ambin (3 378) et la Dent d’Ambin (3 372). Le cirque est orné par le glacier du Grand Sommeiller et le lac rond du Fond d’Ambin, et abrite le refuge d’Ambin. Enfin, tout à l’est, le petit berceau de la Savine mène au col Clappier (2 477 m), sous le mont d’Ambin et le Giusalet (3 313 m). Les trois berceaux occidentaux sont connectés par la vallée ONO-ESE que suit l’Ambin, boisée, habitée et desservie par une petite route; hameau du Planey, ancien prieuré d’Extravache, double station de ski nordique au Planey (5 pistes, 27 km) et près du village-centre (5 pistes, 21 km), un téleski pour le ski alpin. Bramans a deux villages de vacances et trois centres de vacances, une via ferrata et un site de parapente. Sa population s’est abaissée de 930 hab. en 1861 à 350 en 1962, est montée à 730 en 1968 pour redescendre aussitôt à 230 en 1975; elle augmente depuis (+70 hab. après 1999).