Valence

(65 710 Valentinois, 3 669 ha) est la préfecture de la Drôme, au bord du Rhône et le siège de la CA Valence Romans Agglo. Elle est issue d’une fondation romaine (Valentia), à égale distance d’Orange et de Lyon (environ 100 km). La vieille ville est entourée par un carré de boulevards de 600 m de côté, à l’intérieur duquel le dessin des rues conserve le souvenir du plan quadrillé de la cité romaine; mais il ne reste rien des monuments antiques. L’hôtel de ville trône au milieu de ce carré, sur la place de l’Université, dont le nom rappelle que le dauphin, futur roi Louis XI, y fit créer une université en 1453, abandonnée au 18e s. Côté sud, la grande cathédrale d’origine romane a été très remaniée au 17e s., époque de forte concentration d’abbayes et couvents dans la ville. Dans les vieilles rues, sont conservées des maisons anciennes, dont la réputée maison des Têtes; la préfecture est au nord des boulevards, tandis qu’au sud le Champ de Mars et le grand jardin du parc Jouvet aèrent la ville.

Celle-ci a été brutalement séparée du Rhône par l’insertion de l’autoroute du Soleil, et flanquée à l’est, sur la terrasse, de grands ensembles massifs qui ont mal vieilli, comme l’attestent les zones franches de Valence-le-Haut (Fontbarlette et le Plan). Une rocade en demi-cercle de 4 km de rayon entoure la ville. De vastes zones industrielles ont été aménagées au sud, où elles se connectent à l’autoroute; le port de plaisance de l’Épervière sur le Rhône, au sud de la ville, offre 480 places. Un pont emprunté par la N532 traverse le fleuve; la ligne du TGV a apporté à Valence une gare particulière, mais en rase campagne à 10 km du centre dans la commune d’Alixan. Le quartier d’immeubles collectifs établi à l’emplacement de l’ancien Polygone militaire, au nord-est du centre au-delà de la rocade, est classé en «quartier prioritaire», ainsi que, plus à l’est sur les collines, le quartier de Valence le Haut (Fontbarlette et le Plan).

La ville a un gros centre hospitalier de 518 lits médicaux (720 en tout) et un hôpital privé (110 sal.), 8 lycées et 6 collèges publics, 4 lycées et 4 collèges privés; centre d’aide par le travail, maisons de retraite Massenet (65 sal., groupe Korian) et les Cèdres (60 sal.); grand musée des beaux-arts, nombreux équipements culturels. Il s’y tient une dizaine de festivals dans l’année et la ville est bien fleurie (quatre fleurs). L’enseignement supérieur est représenté par l’IUT (830 étudiants) et le centre Drôme-Ardèche de l’université Joseph-Fourier de Grenoble, et compte au total un peu plus de 3 000 étudiants et 6 résidences. La ville accueille aussi le 1er régiment de spahis (arme blindée).

Valence est devenue une ville d’industries de haut niveau. L’industrie récente a été un temps marquée par l’apparition de la société Crouzet, spécialiste de technologies avancées notamment dans l’aéronautique, créée dans les années 1940 par des ingénieurs de Lip repliés et par des bijoutiers locaux; elle subsiste en deux unités (350 sal.) mais elle est intégrée au groupe Schneider. Les autres entreprises marquantes sont Thales Avionics (équipements d’aide à la navigation aérienne, 560 sal.), les visseries SFS Intec (270 sal., suisse) et SPIT (80 sal.), les implants chirurgicaux Amplitude (Ortho, 200 sal.) et Biomet (160 sal., groupe Merck), les composants électroniques Eolane (160 sal.); adhésifs Scapa (Bamier, 65 sal., britannique), produits chimiques Polytecnyl (120 sal.). Agrana (100 sal.) prépare des fruits pour l’industrie laitière, la CEC (Européenne de cartonnages, 130 sal.) fabrique des boîtes en carton, Aventech (100 sal.) des commandes électroniques, LPG (210 sal.) des appareils de massage, Faure des automatismes (70 sal.); torréfaction UCC Coffee (130 sal.); semences et plantes Clause (65 sal.); bétons Perrenot (160 sal.).

Dans d’autres domaines se signalent les installations électriques SNEF (110 sal.) et SPIE (90 sal.), les analyse Apave (80 sal.), l’ingénierie Faceo (100 sal.); informatique Koesio Aura (140 sal.) et Thales (60 sal.); traitement des eaux Veolia (65 sal.); travaux publics Colas (100 sal.). Le secteur tertiaire est représenté au-delà de 50 emplois par les sociétés de nettoyage Onet (640 sal.) et City (110 sal.), le traitement d’ordures Onyx (160 sal.), le gardiennage 2MS (90 sal.), le travail temporaire Work 2000 (50 sal.), le Crédit Lyonnais (50 sal.); transports STEF (135 sal.) et DPD (55 sal.), autocars Transdev (260 et 50 sal.); services personnels Adheo (95 sal.), A ma maison (Kangourou Kids, 80 sal.), O2 (70 sal.); gestion immobilière Foncia (50 sal.); hôtellerie Pic (110 sal.) et brasserie le Victor Hugo (75 sal.); organisation de loisirs et villages de vacances Vacanciel (50 sal.) et Mileade du même groupe (65 sal.), publicité Milee (140 sal.) et Mediapost (110 sal.). Dans les magasins, Géant Casino (100 sal.), Centre Leclerc (140 sal.), un Carrefour (140 sal.) un Intermarché (50 sal.), magasins Leroy-Merlin (180 sal.), Boulanger (électroménager, 60 sal.), Decathlon (60 sal.); négoces d’équipements industriels Koesio Aira (270 et 90 sal.); vente par automates BDA (75 sal.).

La commune a eu 10 000 hab. dans les années 1830, 20 000 autour de 1870, le double en 1946 et sa population a atteint 68 600 hab. en 1975; elle a diminué ensuite (63 500 en 1990) et a encore baissé de 860 hab. après 1999. L’arrondissement, réduit en 2015, a 101 communes et 297 800 hab.

Valence est le bureau de quatre nouveaux cantons sur 10 communes (123 000 hab.).