Verdun

(18 120 Verdunois, 3 103 ha dont 440 de bois) est une sous-préfecture de la Meuse, dans la vallée de la Meuse. Elle fut Verodunum, oppidum gaulois, puis un siège d’évêché et une ville forte; on sait que le traité de Verdun en 843 consacra l’éclatement de l’empire de Charlemagne, et qu’ensuite Verdun fut l’un des «Trois Évêchés» annexés par le royaume de France en 1552, avec Metz et Toul. La ville ancienne, dont le centre a été rénové, est sur une basse colline de la rive gauche; de son enceinte, elle a conservé la tour-porte Chaussée à l’est, la porte Saint-Paul au nord, la porte Châtel à l’ouest.

Les grands monuments sont la cathédrale, apparue au 11e s. dans le style roman rhénan, mais refaite au 18e siècle et après 1918, qui conserve une crypte du 12e s. et un cloître du 14; et le grand palais épiscopal du 18e siècle, qui abrite à présent le Centre mondial de la Paix. La mairie, un peu au nord, occupe un bel hôtel de 1623; musée historique de la Princerie. La citadelle souterraine construite en 1625 et réaménagée ensuite par Vauban, puis au 19e siècle, est juste à l’ouest de la ville; ses sept kilomètres de galeries se visitent; elle occupe le site d’une ancienne abbaye de 952, dont il reste une tour du 12e siècle (Saint-Vanne). Côté est, de l’autre côté de la Meuse, le canal de l’Est est longé par une série de parcs et d’anciennes fortifications. Au sud de la ville dans la plaine de rive gauche, vastes emprises de l’hôpital et de la base de loisirs avec étang de gravière du Pré de l’Évêque.

La ville compte trois collèges et quatre lycées publics dont trois professionnels, deux collèges et un lycée privés, un lycée agricole, un département d’IUT (réseaux de communication et services); centre hospitalier public de 375 lits, clinique (70 sal.); festival de l’histoire depuis 2002; port de plaisance. Elle n’a pas de grande entreprise, mais abrite d’assez nombreux ateliers: Lactosérum (140 sal.) du groupe laitier Lactalis, Valtris Champlor (chimie, 125 sal., groupe britannique), engrenages CoRDM (70 sal.), recyclage de plastiques Wellman (55 sal., états-unien) et Paprec (50 sal.); charcuterie Berni (110 sal.). La dragée de Verdun aurait été inventée en 1220; il reste une petite entreprise pour la produire (Braquier).

Dans le secteur tertiaire, la SNCF affiche 70 sal., La Poste 100; travail temporaire Manpower (170 sal.), Adecco (140 sal.), Ranstad (120 sal.). Verdun a les plus gros magasins du département, avec les hypermarchés Cora (200 sal.) et Leclerc (200 sal.), plus Bricomarché (50 sal.); restauration La Pataterie (Fauconnier, 60 sal.).

Trois zones industrielles ont été installées rive gauche, et un Actipôle de 30 ha à l’est de la ville. La Cité Verte sur le flanc ouest et nord de la citadelle, et les Planchettes au sud-est de la ville, figurent parmi les quartiers prioritaires (ex-«zones urbaines sensibles»). Au sud-ouest, une extension du finage contient le fort et le champ de tir de Regret, et le couloir de circulation et d’industrie qui va de Regret au NE à Baleycourt au SO le long de la Scance et associe voie ferrée, Voie Sacrée et Voie de la Liberté (D603). La Scance rejoint la Meuse dans la ville de Verdun.

Verdun se nomma un temps Verdun-sur-Meuse mais a simplifié son nom en 1970. La commune avait 10 000 hab. au début du 19e s., plus de 22 000 à la fin; tombée à 12 800 hab. en 1921, sa population est remontée à 19 500 en 1936, 22 000 en 1962, et a culminé à 23 600 en 1975; elle diminue depuis et s’est abaissée de 3 150 habitants depuis 1999, mais en partie en raison de la révision des comptés à part (la population municipale a baissé de 2 400 hab.). La communauté de communes du Grand Verdun réunit 25 communes et 28 400 hab. L’unité urbaine Insee a 3 communes, avec Belleville et Thierville, l’aire d’attraction (44 800 hab.) a 103 communes. L’arrondissement a 83 800 hab., 254 communes. Deux nouveaux cantons ont le nom de Verdun, totalisant 8 communes et 20 800 hab.