Vilaine (la)

fleuve en Bretagne, de 230 km de long. C’est le plus long de Bretagne, mais il a sa source à Juvigné en Mayenne, il est vrai peu avant de pénétrer en Bretagne à Saint-M’Hervé. La Vilaine coule d’abord vers l’ouest et alimente de grands lacs de barrage construits pour les besoins en eau de l’agglomération rennaise, dans sa vallée (La Chapelle-Erbrée) ou dans celle de ses affluents d’amont (Châtillon-en-Vendelais et Champeaux sur la Cantache). Elle passe à Vitré et Châteaubourg, Acigné,où elle reçoit le Chevré (rive droite), puis Cesson, Rennes où elle reçoit à droite l’Ille puis rase Vézin-le-Coquet où lui arrive à droite la Flume. Elle se dirige alors vers le sud, reçoit à Bruz le Meu rive droite et la Seiche à gauche, puis le Semnon rive gauche à Pléchâtel, passe à Langon, accueille à gauche le Don puis reçoit à droite l’Oust à Redon et, un peu en aval, l’Isac (et le canal de Nantes à Brest) sur la rive gauche. Elle passe ensuite à La Roche-Bernard et débouche dans l’Atlantique dans un assez large estuaire entre Billiers et Pénestin après avoir franchi le barrage d’Arzal.

Parmi ses autres affluents, on peut noter pour la rive droite la Veuvre, qui coule sur 43 km à partir du Val-d’Izé, vers l’ouest, puis vers le sud-ouest à partir des étangs de Chevré et de la Vallée à La Bouexière, où elle prend aussi le nom de la Chevré; elle atteint la Vilaine à Acigné. La Flume court vers le sud sur 34 km de La Chapelle-Chaussée, où elle commence comme ruisseau de Bréhault, rejoignant la Vilaine à la limite de Vezin-le-Coquet et Le Rheu au Plessis-Saucourt. Le Canut est le nom de deux affluents de rive droite; l’un (45 km) va de Plélan-le-Grand à la limite de Guichen et Saint-Senoux, face à Bourg-des-Comptes; l’autre (24 km) va de Saint-Ganton à Sainte-Marie en faisant un demi-cercle par Sixt-sur-Aff. Rive gauche, la Vilaine reçoit aussi la Chère et le Don, mais dont le cours est en Loire-Atlantique.

Son nom a servi à baptiser le département d’Ille-et-Vilaine. Les campagnes de la Basse-Vilaine sont moins peuplées que la plupart des pays bretons: Redon est la dernière ville vers l’aval et la côte est peu active. On est là dans une sorte de marche qui sépare la Bretagne proprement dite des pays Nantais, et qui a contribué à fixer les limites départementales et régionales.