Villers-Cotterêts

(10 840 Cotteréziens, 4 171 ha dont près de 3 000 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aisne dans l’arrondissement de Soissons, 25 km au SO de Soissons aux sources de l’Automne et siège de la CC Retz en Valois. La ville occupe une clairière dans la forêt de Retz, simplement ouverte vers l’ouest. Elle succède à une résidence de chasse des rois mérovingiens, elle-même située à l’emplacement d’une villa romaine. Elle fut longtemps résidence royale, et c’est à Villers-Cotterêts qu’une ordonnance de François Ier en 1539 réorganisa le royaume et instaura l’usage de la langue française à la place du latin dans les textes publics. Alexandre Dumas y est né en 1802 et la ville célèbre son œuvre par un musée. De son riche passé, la ville garde un château renaissance avec parc de Le Nôtre, et un hôtel de ville du 18e s. À l’ouest hors la ville, le château renaissance de la Noue conserve une enceinte fortifiée du 15e s. Villers-Cotterêts a deux collèges et un lycée publics.

La ville est proche de la N2, qui la contourne par le nord, et dispose d’une gare sur la voie de Soissons à Paris. Elle a été choisie par le groupe Volkswagen comme lieu de stockage, mise au point et distribution de voitures, dans un parc de 600 emplois, de loin la plus grande entreprise, assortie d’un organisme de crédit Volkswagen Bank (170 sal.). S’y ajoutent des ateliers de métallerie et mécanique comme Serimax (machines à souder, 130 sal.), Honneywell (appareils médico et respirateurs, 65 sal.), SGI (Galvanoplastie Industrielle, traitements de surfaces, 95 sal.), radiateurs Chappée (50 sal.) et de moindres ateliers. Dans les autres domaines, entrepôts BDR Therma (55 sal.), centre commercial Leclerc de 190 employés, cultures fruitières Dalval (55 sal.).

Villers-Cotterêts s’est un peu agrandie en 1971 en intégrant la commune de Pisseleux au sud-ouest. Au sud, son finage englobe une bonne part de la forêt de Retz, au sein de laquelle s’ouvre la clairière de l’ancienne abbaye de Bourgfontaine. Une queue boisée, longue de 5 km et nommée Buisson de Queue d’Ham, prolonge le territoire sur une ligne de relief jusqu’au bord de l’Ourcq, non sans compliquer le tracé de la limite départementale puisqu’elle est entièrement au sein du territoire de l’Oise. La population communale avait baissé de 1906 (5 400 hab.) à 1950 (3 800), a augmenté jusqu’en 1975 puis stagné un moment, avant de reprendre une belle croissance: 1 000 hab. de plus entre 1990 et 1999, 720 après 1999.