Communauté de communes Loches Sud Touraine

Loches Sud Touraine

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communauté de communes d’Indre-et-Loire associant 67 communes et 52 070 hab. sur 180 950 ha. Le siège est à Loches qui, comme Descartes et Ligueil, dépasse 2 000 hab.

L’étendue de cette communauté justifie une présentation selon les quatre grands constituants originels: Pays de Loches, de Montrésor, de Ligueil et du Sud.

Beaulieu-lès-Loches (1 800 Bellilociens, 388 ha), face à Loches sur la rive droite de l’Indre, était la ville de l’abbaye; le monastère bénédictin fut fondé par Foulques Nerra et inauguré en 1007. Il en reste des vestiges de plusieurs époques, surtout du XVe, et la maison du prieur (XIVe); un beau bâtiment du XVIIIe sert de mairie. La commune conserve aussi une tour et des maisons anciennes dont une maison forte des Templiers (XIIe), la Maison du Pilori, la Maison d’Agnès Sorel (XVe), certaines à pans de bois, ainsi que des lavoirs et un clocher-beffroi ajouré du XIIIe; mais son territoire est exigu.

La commune a une école primaire, un institut médico-éducatif de 50 places. Sa population est relativement stable depuis les années 1960; fabrique de durites Akwel (25 sal.). L’habitat se concentre sur le talus de rive droite de l’Indre et se prolonge vers l’est par le hameau de Guigné; cromlech de la Croix Bonin tout à l’est. Le nom, Beaulieu, est fréquent pour les fondations monastiques et avait alors un sens équivalent à lieu sacré; il n’a été complété qu’en 1957.

Ferrière-sur-Beaulieu (750 Ferrièrois, 1 963 ha dont 1 171 de bois) est juste à l’est de Beaulieu et son territoire s’étend en éventail vers l’est dans la grande forêt de Loches; les quatre pyramides de la forêt de Loches, repères du XVIIIe pour les chasses à courre, alignées aux carrefours de la route Georges d’Amboise du NO au SE en 1778, lui appartiennent ou sont à sa limite. Le village, fleuri (deux fleurs), a une école primaire, une église du XIe; vestiges d’aqueduc romain à l’ouest, et de la fontaine maçonnée d’Orfonds qui l’alimentait; manoirs de Beauregard (XVIIIe) près du village et de l’Ébeaupinaye (XIXe) tout à l’est. La population augmente depuis les 240 hab. de 1968. Elle a crû de 180 hab. après 1999 (+32%).

Chanceaux-près-Loches (140 Chancellois, 1 458 ha dont 792 de bois), à 6 km au nord-ouest de Loches, est sur la D21, au milieu des bois dans la petite vallée de la Chanteraine dont le nom évoque les grenouilles. La commune a de grosses fermes à cour carrée et un large massif forestier; la famille Mame, des imprimeurs de Tours, posséda la plus grande partie du finage et des bois. Gonzague Saint-Bris y organisait depuis 1995 une fête des Peintres et une «Forêt des Livres» fin août, en un festival sous les arbres, orienté vers le vedettariat, se targuant d’accueillir 60 000 visiteurs. Le festival a été maintenu après son décès en 2017. Un menhir au sud (la Grande Borne), trois châteaux du XIXe; déchetterie Coved (70 sal.) à l’est.

Dolus-le-Sec (700 Dolusiens, 2 727 ha dont 208 de bois) est à 11 km au NO de Loches. La commune se nommait simplement Dolus jusqu’en 1920; elle a gagné 150 habitants depuis 1999. Elle occupe un large plateau cultivé, avec un étang et quelques grosses fermes; école primaire; église des XIe et XIIe; château de l’Épinay (XVIIIe) juste à l’ouest du village, manoir du Puy (XVIe-XVIIe) au-delà; hameau de Malicorne au NO, quelques bois au sud, dont Juche-Grolle qui évoque les corbeaux. Une belle éolienne Bollée de 1897, restaurée, se voit au sud du village.

Tauxigny-Saint-Bauld (1 720 hab., 4 094 ha dont 471 de bois) est née d’une fusion en 2018. Tauxigny(1 520 Tauxignois, 3 683 ha dont 443 de bois), est à 20 km au NO de Loches, 27 km SE de Tours, dans la petite vallée de l’Échandon. Le village a une église des XIIe et XVe, des restes de villa romaine; château de Pont-Long (XVIIe), plusieurs hameaux et de grosses fermes sur le plateau; école primaire. La population augmente depuis 1975 (800 hab.) et a augmenté de 410 hab. depuis 1999 (+37%); mais elle avait frôlé 1 400 hab. en 1846.

La commune accueille côté nord, au Ligoret, un observatoire astronomique associatif à destination pédagogique avec planétarium et sentier (Société Astronomique de Touraine). Son territoire atteint en pointe les abords de Cormery au nord, où s’est établi un parc industriel du Bois Joly dit Node Park, au contact de la D943 et de la voie ferrée; fabriques d’appareils médicaux pour nouveaux-nés Mediprema (45 sal., depuis 1976), de matériel électronique Metronic (65 sal.), de matériel électrique Reals (30 sal.); conditionnement de corps gras pour l’industrie cosmétique (AMI, 50 sal.); La Poste (35 sal.); distribution de jouets WDK Groupe Partner (240 sal., depuis 1991), entreposage DC (35 sal.), gros centre d’appels LaserContact (800 sal., groupe Armatis de D. Akriche).

La petite Saint-Bauld (200 Saint-Baldusiens, 411 ha) est 5 km au sud de Tauxigny, sur le promontoire de confluence de l’Échandon et du Montant qui vient de Dolus; elle conserve au sud les restes de l’ancien château fort de Fontenay, et une église des XIe et XVe.

Cormery (1 810 Cormeriens, 607 ha), est à 20 km SE de Tours et 22 km NO de Loches sur la rive gauche de l’Indre. Elle se distingue par les remarquables restes (en partie du XIe, surtout XIVe-XVe) d’une abbaye bénédictine, fondée en 791, où vécut Alcuin: il en reste une partie du cloître, des éléments de salle capitulaire, de chapelles, de logis de l’abbé et du prieur, de tours de défense, et un clocher-porche; plus une lanterne des morts et une église romane, tous classés et du XIIe. Agréables, les bords de l’Indre sont l’objet d’un programme de protection.

Cormery est connue pour une spécialité de macaron en couronne («en forme de nombril»), qui aurait été élaboré par les moines et que maintiennent deux boulangers. Elle a un collège public et une maison de retraite, une halte sur la voie ferrée de Tours vers Loches, un camping municipal, mais plus guère d’industrie, seulement de petits ateliers et entrepôts. La zone d’activités au sud-ouest est toute proche, mais sur le territoire de Tauxigny. Sa population n’était que de 830 hab. en 1954 et croît depuis, gagnant 250 hab. après 1999.

Reignac-sur-Indre (1 260 Reignacois, 2 244 ha dont 482 de bois), à 15 km NO de Loches dans la vallée de l’Indre, 27 km SE de Tours, est un village fleuri (une fleur), avec école primaire, aire de loisirs. Le nom de Reignac a été précisé en 1920. Il est importé. À l’origine, la commune était nommée Brixis, évoluant vers Braye, ainsi apparentée aux fonds humides (bresse, bray); elle a changé de nom en 1710 quand le comte de Reignac (en Saintonge) en devint le seigneur, et fut un moment Val-d’Indre en 1793.

Le finage s’étend des deux côtés du val; le château (XVe et XVIIIe) et l’église (Xe et XVIe) sont au pied du coteau de droite; sur le plateau, le bois de Reignac est divisé en vallons avec étangs et hameaux. Dans le val tout à l’ouest, restes du dolmen de la Guignardière. Le principal habitat est toutefois sur la rive gauche de l’Indre au croisement des D17 et 58. Plus au sud, autour de la gare et de la route de Tours à Loches (D943), d’autres hameaux, dont celui de Rochette, ont reçu silos et petites entreprises; labyrinthe végétal (Labyrinthus de Touraine, 12 ha); fabrique de matériel scientifique SDEC (agronomie, 70 sal.), location de matériel de chantier (Lheureux, 50 sal.), récupération de pneus (Méga Pneus, 20 sal.). La population croît depuis 1970 (640 hab.) et a gagné 170 hab. depuis 1999.

Azay-sur-Indre (400 Azéens, 1 389 ha dont 100 de bois), 4 km en amont de Reignac, 10 km NO de Loches, est dans un site agréable au confluent de l’Indre et de l’Indrois. Le village est sur le coteau de rive gauche de l’Indre; église en partie du XIe, château des XVe et XIXe, école primaire; négoce de bétail Axiom (65 sal.). En face, moulin et château de la Follaine (XVe-XVIe); manoir de Bergeresse au sud (XVe et XVIIe), plusieurs hameaux et quelques grosses fermes, comme la Garenne au SO. La commune se nomma Azay-le-Chétif (le pauvre) au XVIe et au XVIIIe, Azay ayant pu signifier jadis bord d’eau. Elle a gagné 40 hab. depuis 1999.

Chambourg-sur-Indre (1 320 Chambourgeois, 2 839 ha dont 275 de bois) est à 8 km NNO de Loches dans la vallée de l’Indre. Le village est sur le coteau de rive gauche de l’Indre, dont se rapprochent la voie ferrée et la route de Tours à Loches; il est complété par le hameau de l’Île Thimé (château du XIXe) de l’autre côté du pont sur l’Indre. Des hameaux, dont la Champeigne, sont à l’ouest sur le plateau; plus au sud, château (XIXe) et hameau de Marray, château Saint-Valentin. Habitat et moulins animent la fond de vallée; château de Chavigny (XVIIe et XIXe) à l’est dans les collines, où le finage mord sur la Forêt de Loches.

Chambourg est fleurie (une fleur), a une école primaire et des restes d’un pont dit romain, en fait du XVe s., conservant deux arches sur six à l’Île-Auger; de fours à chaux et tuileries, de pigeonniers, et quelques traces d’époque romaine. SES (Sécurité et Signalisation, 200 sal., groupe Colas par Aximum) fabrique des panneaux de signalisation routière et du mobilier urbain. Le nom de Chambourg ne vient pas de bourg mais du gaulois cambo-rito, le gué dans la courbe de la rivière (comme Chambord); le nom de l’Indre a été ajouté en 1920; la population augmente depuis 1975 (780 hab.), gagnant 100 hab. depuis 1999.

Chédigny (560 Chédignois, 2 317 ha dont 352 de bois) est au fond de la vallée de l’Indrois, au pied du coteau de droite, 12 km au nord de Loches. Le nom a pu venir de catanus, genévrier. Le village a acquis une certaine notoriété: il est classé jardin remarquable, village fleuri (quatre fleurs) et fête les roses depuis 2001, à l’initiative d’un maire séduit par celles de Grignan dans la Drôme. Ses rues réaménagées sont décorées de 800 rosiers grimpants; deux festivals en mai (roses) et août (gastronomie), salle de spectacles et expositions au Pressoir, théâtre de la Fronde; église en partie du XIIIe. Dotée d’une école maternelle, la commune accueille aussi un négoce de fournitures d’horlogerie et bijouterie (Laval, 60 sal.) et un village de vacances Cap Franceau au château de la Saulaie (70 chambres, parc de 9 ha); elle a gagné 120 hab. depuis 1999.

Les collines de rive gauche sont boisées, à la limite de la Forêt de Loches; château du Breuil (XVe et XIXe) au-dessus de l’Indrois, château de la Touche (XIXe) au sud avec gros élevage de volailles. Le plateau au nord de l’Indrois a quelques grosses fermes avec hameaux et étangs de vallons, comme la Hubaudière (manoir des XVIe et XIXe); tour de la Gazillère (XVe), menhir de la Pierre Bachelière.

Saint-Quentin-sur-Indrois (520 Saint-Quentinois, 2 723 ha dont 710 de bois), à 12 km NNE de Loches, est perché sur le coteau de rive droite de l’Indrois, au passage de la D31. La commune, dont le nom a été allongé en 1961, conserve une église en partie du XIIe, une haute et étroite tour ronde issue de son ancien château fort, dite de la Belle Agnès, et le château des Roches (XIVe au XVIe) au pied du village; dolmen de Mallée (la Pierre Levée) à l’est du finage; école élémentaire. Le sud est dans la forêt de Loches; quelques petits hameaux avec grosses fermes. Le site de la Terre à Pipes, à l’est, a été exploité pour son argile à poterie. La population a augmenté de 80 hab. depuis 1999.

Perrusson (1 510 Perrussonnais, 2 894 ha dont 247 de bois) est à 4 km au sud de Loches sur la rive gauche de l’Indre. Le nom a le sens de lieu pierreux. L’habitat s’aligne le long de la D943 de Tours à Châteauroux et sur le coteau de rive gauche de l’Indre, prolongeant celui de Loches; église des Xe-XIIe, château de la Grille (XIXe), prieuré Saint-Genest des XIe et XVe au sud du bourg; beau château de la Cloutière (fin XVIIIe) au nord. Sur la rive droite de l’Indre tout au nord, la chapelle de la Madeleine (XIIIe) était celle d’une léproserie (maladrerie) de l’hôpital de Loches.

Le territoire communal s’étend des deux côtés de l’Indre et jusqu’aux portes de Loches; plusieurs grosses fermes sur le plateau au sud-ouest, petit manoir de Vauroux (XVe et XVIIe), hameau de Poiré et château de Montruand au NE. Perrusson sert de village-centre et son équipement en commerces de base est assez complet. La firme d’articles de voyage Savebag (200 sal., au groupe Lee Cooper), s’y est installée en 1963 et produit un million de pièces par an (label EPV «patrimoine vivant»); un hypermarché Leclerc (125 sal.). La population communale croît depuis la dernière guerre, où elle avoisinait 800 hab., mais n’a gagné que 40 hab. après 1999.

Sennevières (210 hab., 354 ha dont 604 de bois) est sur le plateau à 9 km ESE de Loches, et contient au nord une partie de la forêt de Loches avec l’étang du Pas aux Ânes (7 ha); église des XIe-XIIe, château du XVIIIe, pas d’école; quelques grosses fermes. La commune tire son nom du sénevé (dont les graines servent à faire la moutarde); maçonnerie BV21 (50 sal.).

Saint-Jean-Saint-Germain (790 hab., 2 134 ha dont 288 de bois) est à 7 km en amont de Loches. Le nom de la commune résulte d’une fusion ancienne (1834) entre deux villages, Saint-Jean sur la rive gauche de l’Indre sur la grand route, Saint-Germain sur la rive droite plus en amont, au débouché d’un vallon; mais elle comporte trois petites agglomérations, la troisième étant les Fourneaux au NO sur la route de Loches. La population augmente depuis 1980 (550 hab.), gagnant 170 hab. après 1999; école élémentaire, négoce de matériel agricole Cheneau (25 sal.). La commune conserve le château de Saint-Germain (XVe-XVIe). Son finage s’étend des deux côtés de l’Indre, dans le sens SO-NE; mais il est étroit au SO, bien étalé au nord et à l’est. Les châteaux Montfélix (XIXe s.) et du Coudray (XVIIIe-XIXe) sont côté ouest, celui de Rouvray (XIXe) sur la rive droite de l’Indre.

Saint-Hippolyte (650 Saint-Hippolytains, 3 299 ha dont 645 de bois), sur la rive droite, est à 13 km au sud-est de Loches, au pied du coteau droit de l’Indre, prolongé vers le sud par le hameau de la Galicherie; église des XIe-XIIe et XVe-XVIe, école maternelle eaux de table Eurosources (40 sal.). Un peu au nord, le hameau de Rigny et, au sud, celui de la Jucherie sont dans la même position. Site d’ULM Icarus aux Grands Gas, sur le plateau à l’est du village (LF3755, deux pistes de 200 m); stand de tir au sud.

Le finage est limité à l’ouest par le cours de l’Indre, mais très étendu vers l’est où il prend une partie des Bois de Sennevières et Beaugerais, à l’orée desquels est une ferme Pille-Bourse. Au sud-est, un vallon bien dessiné a fixé plusieurs hameaux dont le Grand Village et Vitray (ancienne commune intégrée en 1827, avec château des XVIe et XXe). La population avait tendance à baisser depuis les années 1920, où elle était un peu supérieure à 1 000 hab., mais elle a regagné 50 hab. après 1999.

De l’autre côté de la vallée de l’Indre sur le plateau, à 10 km au SE de Loches, le village de Verneuil-sur-Indre (500 Verneuillois, 3 963 ha dont 1 573 de bois) est en fait à 3 km de la rivière, qui toutefois effleure la limite communale. Le nom est en rapport avec les aulnes (vernes), ce qui implique en général un fond humide. Le village est au bord d’un grand vallon tapissé d’étangs, drainé par le ruisseau de Verneuil, et bordé à l’ouest par la forêt domaniale de Verneuil, fraction d’une vaste forêt qui occupe la moitié sud-ouest de la commune. Il a une église des XIIe et XVe s.; école élémentaire; golf associatif de Loches-Verneuil en fond de vallée sous le village (25 ha, 9 trous).

De 800 hab. en 1954, Verneuil s’est dépeuplée jusqu’en 1990 et reste assez stable depuis. La commune abrite plusieurs châteaux anciens dont un double au village (XVe et surtout XVIIIe, très restauré en 1885), propriété des Orphelins d’Auteuil et doté d’un centre d’horticulture avant son transfert à Loches (2015); château de la Gauterie (XVIIe et XIXe) au NE, quelques grosses fermes. Tout au nord sur la D943, dans la vallée de l’Indre, la Coopérative laitière de la région Lochoise (130 sal.), seule en Touraine, créée en 1909, travaille le lait de vache (300 exploitants, 650 000 hl) et le lait de chèvre (65 fournisseurs, 53 000 hl/an) et produit lait, beurres, crèmes et fromage (sainte-maure) sous la marque Verneuil.

Saint-Senoch (580 Saint-Senochois, 2 408 ha dont 467 de bois) a son village à 11 km au sud de Loches, sur le site d’un ancien prieuré qui avait attiré la population locale, à Barbeneuve, laissant le vieux Saint-Senoch à la commune de Varennes. Une école maternelle, petits manoirs de la Boutière et du Vau (XVIe) au nord; ancien four à tuiles et à chaux. Cinq étangs se succèdent juste au nord du village dans un vallon qui descend à l’ouest vers l’Esves; les trois d’amont sont sur le territoire de Perrusson. La commune s’est accrue de 150 habitants depuis 1999 (+35%).

Bridoré (530 Bridoréens, 1 454 ha dont 103 de bois) est à la limite du département, à 6 km au SE de Verneuil, 16 km SE de Loches. Le village conserve un beau château fort à haut donjon (XVe), classé, et abrite un établissement pour handicapés (les Grandes Reuilles, centre d’aide par le travail, une centaine de places) et une maison de retraite (Marpa); école élémentaire. Le village et son château, tout près de la limite départementale, dominent le vallon de la Coulée, sous-affluent de l’Indre barré par une file de quatre étangs et qui accueille une aire de loisir et de camping municipale. Le val de l’Indre a des hameaux, une pisciculture à Oizay et les constructions métalliques Piot (70 sal.). La commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Son nom est interprété soit comme le breuil (broussailles) d’une famille Doré, soit plus probablement comme brivo-durum (le fort du gué).

Le pays de Montrésor

Le petit village très animé de Montrésor (350 Montrésoriens, 98 ha) est au bord de l’Indrois, 17 km ENE de Loches. Le nom ancien était Beaumont-Ville (Beaumont-Village subsiste un peu au nord), le Mont Trésor était celui de la seigneurie, qui relevait du trésorier du chapitre de la cathédrale de Tours et qui a fini par l’emporter. Montrésor, qui fut chef-lieu de canton et de communauté de communes figure parmi les «plus beaux villages de France» et les «stations vertes de vacances».

Son territoire est minuscule; encore n’avait-il que 22 ha en 1831, avant d’être un peu agrandi. Le village, serré et escarpé, a un gros château du XVIe siècle bâti sur le site d’une ancienne forteresse de Foulques Nerra dans une enceinte du XIe, à grosses tours rondes, jardin et parc en terrasses, au milieu du village (24 000 visiteurs/an). Le mobilier a été rénové au XIXe par son propriétaire, le comte et banquier polonais Branicki, qui a baptisé du nom de Blackford, ville écossaise, le seul hameau sur la croupe de rive gauche de l’Indrois.

La commune a aussi une collégiale renaissance de la première moitié du XVIe, pourvue d’un tableau de Ph. de Champaigne; halle aux Cardeux, de 1700, avec exposition permanente sur le village; lavoir, bélier hydraulique. Elle conserve une école élémentaire et un collège public (215 élèves); menuiserie Ribeau (25 sal.). Sa population a culminé à 740 hab. en 1836 puis Montrésor s’est lentement dépeuplée, et a encore perdu 70 hab. après 1999.

Orbigny (750 Orbignois, 6 588 ha dont 2 014 de bois) est à 8 km NNE de Montrésor, 23 km ENE de Loches, à un carrefour dans la petite vallée de l’Olivet qui rejoint l’Indrois un peu en aval de Montrésor; église des XIe-XIIe, châteaux du Mousseau (XIXe) à l’ouest et de l’Estang (XVe au XVIIIe, refait au XIXe) au sud-est; manoirs de la Lardière (XVIe-XVIIe) au NE, de la Bretêche (XIXe) au NO. Les marges du finage sont boisées à l’est et au sud-est près de la limite départementale; un treuil pour le vol libre est installé aux Pallis en bordure des bois (Club de Vol Libre de Tours, «aérodrome d’Orbigny»).

Orbigny a une école élémentaire, un atelier de plastiques (PRC, 25 sal.), des silos de la coopérative agricole orléanaise Agralys-Axereal. Elle avait 1 400 hab. en 1911 et s’est donc fortement dépeuplée, mais a repris 40 hab. depuis 1999. Plusieurs fermes sont orientées vers le lait, la commune a même eu une laiterie coopérative de 1910 à 1976. Le large finage, deuxième de Touraine en superficie, comprend quelques grosses fermes et une partie de la forêt de Brouard, qui eut jadis de nombreux charbonniers et des verriers.

Beaumont-Village (260 Beaumontois, 1 925 ha dont 432 de bois) est à 3 km au nord de Montrésor sur la D11, dans la vallée de l’Olivet; elle a une scierie, pas d’école. Le Bois de Beaumont est au centre de la commune, qui a quelques grosses fermes et des restes d’un four à chaux. Le nom est complémentaire de Beaumont-Ville (Montrésor).

Genillé (1 540 Genillois, 6 312 ha dont 2 225 de bois), 11 km NE de Loches et 11 km ONO de Montrésor, sur la rive droite de l’Indrois le long de la D764, est la principale commune des environs et conserve un château des XVe-XVIe doté d’un pigeonnier rond de 2 000 boulins, une église des XIIe et XVIe à beaux vitraux, avec presbytère du XVIe. L’ancien couvent de cisterciennes de la Bourdillière (fondé au XVIIe dans un château du XVe au XVIIe) est juste en aval du village.

Le village est dans la plaine de l’Indrois au confluent du vallon de Marolles, et s’est garni de deux grands lotissements au nord sur le coteau (Saint-Pierre) et au sud en plaine (la Varenne), un autre prolongeant l’habitat au sud au-delà du pont sur l’Indrois (les Billots); une file de maisons et ateliers, dont un entreposage de livres SGE (Genilloise d’Entrepôt, 45 sal., 45 000 m2), accompagne la D10 vers l’est sur le plateau; école primaire. Genillé a eu 2 400 hab. en 1886; sa population est descendue à 1 400 hab. en 1975 et s’est maintenue étale ensuite, puis a regagné 60 hab. après 1999.

Le finage abonde en sites troglodytiques, surtout sur les escarpements des rives concaves des méandres de l’Indrois. Le hameau d’Hys, un peu isolé au nord-ouest du finage, a conservé des maisons du XVe. Dans un vallon au nord-est, près d’un étang, le château de Marolles (XVe-XVIe) a été à la tête d’un domaine de 1 400 ha, flanqué en 1874 d’une Ferme Neuve qui fut un exemple de mécanisation précoce de l’agriculture. Celui de Rassay, sur le coteau de rive droite de l’Indrois en aval du village, fut entrepris en 1784 et abrita une fromagerie à la fin du XIXe. Tout le sud-ouest du finage est dans la forêt de Loches, alors que la partie orientale est largement cultivée autour du petit hameau de la Clémencerie, du château et du hameau de Marsin et jusqu’à la grosse ferme des Hauts Millets.

Le Liège (370 Liégeois, 1 115 ha dont 326 de bois) est à 6 km au nord de Genillé sur la D764, 17 km NE de Loches, près des sources du ruisseau d’Hys, affluent de l’Indrois. Le nom viendrait d’un romain Laevius, sans rapport avec le liège. La commune abrite à sa pointe nord, au château de Courbat (XVIIe), un centre de soins et rééducation de la Police nationale (ANAS) de 80 lits et 35 salariés, et a une maison de retraite, mais pas d’école. Le Liège aurait gagné 140 habitants, soit plus d’une moitié, depuis 1999; église des XIIe et XVe à gros contreforts, grand Bois du Biard à l’est, dolmen d’Hys dit Pierre-Levée au sud-ouest, à chambre ronde.

Chemillé-sur-Indrois (230 Chemillois, 2 487 ha dont 645 de bois), juste à l’ouest de Montrésor, 15 km ENE de Loches, a une base de loisir avec un étang sinueux de 35 ha créé en 1978 à des fins touristiques dans la vallée de l’Indrois; camping des Coteaux du Lac (quatre étoiles). À 3 km au SO à l’orée de la forêt de Loches, l’intéressante chartreuse du Liget, fondée en 1170, a des restes du XIIe et un cloître de 1787 dans un environnement forestier. Entre la chartreuse et le village, l’ancienne ferme fortifiée de la Corroirie, qui fut une dépendance du Liget et servit un temps de prison, se tient auprès d’un autre étang, dans la petite vallée du ruisseau d’Aubigny. Chemillé est «station verte de vacances»; église en partie du XIIe, petit château de la Renardière au NO (XIXe), reste d’aqueduc romain au Moulin de la Ronde, tout près de Montrésor. La forêt de Loches occupe tout le sud-ouest de la commune.

Villeloin-Coulangé (600 Villaloupéens, 3 462 ha dont 514 de bois), 3 km au SE de Montrésor au bord de l’Indrois sur la D760, a des restes d’une abbaye au village (Saint-Sauveur, XIIe, XVIe et XVIIe), dont un gros châtelet d’entrée; école maternelle, une maison de retraite et un atelier de métallerie Leroux (20 sal., profilage d’aciers inoxydables); maison médicale, quelques commerces et artisans. La commune est issue d’une fusion de 1831; sa population a dépassé 1 000 hab. de 1880 à 1950, puis a diminué (+40 hab. depuis 1999).

L’abbaye bénédictine est apparue au IXe siècle. Le prieuré de Villiers (XIIe) est dans les bois à l’ouest, au bord de la forêt de Loches; anciens fours à chaux. Coulangé est un hameau à l’est, sur le versant gauche du vallon de la Tourmente, qui rejoint l’Indrois à Villeloin; quelques grosses fermes au nord-est, château de Bel-Air (XIXe) et Village des Champs, château des Genêts (XIXe) à l’est de Coulangé.

Nouans-les-Fontaines (760 Nouanais, 6 331 ha dont 1 400 de bois) est 9 km à l’est de Montrésor au bord du Réau, qui y conflue avec la Tourmente. Le village est au carrefour de huit voies, a une école primaire et conserve une belle Pieta de Jean Fouquet dans son église du XIIIe, à clés de voûte sculptées polychromes; petit musée Jean Fouquet, ateliers d’équipements et matériels de sports Nouansport (50 sal.) et de plastiques (PRC, 20 sal.). Nouans, dont le nom indique un défrichement du haut Moyen Âge (Novus), a eu 1 500 hab. vers 1900 et s’est dépeuplée, perdant encore 50 hab. après 1999. Son nom a été complété en 1949.

Le finage, à la limite du Loir-et-Cher, est traversé en ligne droite par la D675 de Blois à Limoges; il mord au nord-est sur la forêt de Brouard et comporte un étang de barrage sur un petit affluent de l’Indrois, la Jubardière; manoir de la Sabardière (XIXe) à l’ouest dans la vallée de la Tourmente, châteaux du Plessis au NE (XIXe), de Cloffy (XIXe) au sud, bois de la Tonne et de Luçay à l’est. À l’extrémité sud, la ferme de l’Idée a un troupeau de 7 000 porcins; tout près du village, le domaine du Moulin Neuf organise depuis 2013 des concours équestres très fréquentés.

Loché-sur-Indrois (520 Lochéens, 7 413 ha dont 2 000 de bois) est à 9 km au sud de Montrésor, 19 km à l’est de Loches au croisement de la D9 et de la D11. La commune est la plus étendue de Touraine. Son église est en partie du Xe, son château du XVIe. Les ruines de l’ancienne abbaye cistercienne de Beaugerais (XIIe) sont à l’orée du Bois de Beaugerais, prolongé vers le nord-ouest par le Bois du Coudray; château de Rochefolle (XVIIIe) au nord-ouest. Le nord du finage est boisé au contact de Chemillé.

Loché avait 1 300 hab. au début du XXe siècle et a beaucoup perdu ensuite, mais seulement 40 hab. après 1999. Quelques grosses fermes, pisciculture d’étang au Moulin du Puits dans la vallée de l’Indrois; tuyauterie Mondelo (30 sal.). Le nom de Loché a été attribué à un certain Lupius, inconnu, ce que ses formes anciennes (Locheium, Luchei) ne rendent pas évident; il pourrait mieux être rapproché de luc (petit bois ou bois sacré) ou de loges (habitats forestiers), comme celui de Loches.

Villedômain (120 Villedominis, 1 647 ha dont 344 de bois) est au sud de Loché, 24 km ESE de Loches, dans la vallée de l’Indrois; son territoire, limitrophe du Loir-et-Cher, s’étire du SO au NE le long de la D675 de Blois à Limoges; église des XIIe-XIIIe, manoir de la Cailletterie (XIXe) près du village au sud; château de Douince (XIXe) à l’extrémité NE, grand Bois de Chaillou avec château au sud, à la limite du département. «Dômain» a pu évoquer une possession seigneuriale.

Le Ligueillois

Esves-le-Moutier (150 Esvanais, 1 053 ha dont 250 de bois) est sur la rive gauche de l’Esves à 7 km à l’est de Ligueil église des Xe, XIIe et XIVe, tour de l’ancien prieuré fortifié qui a justifié «le Moutier» manoir des Brandelles (XIXe) au NE.

Varennes (250 Varennois, 1 107 ha) est à 10 km ENE de Ligueil au bord de l’Estrigueil; église des XIe et XIIe. Juste au sud sont le moulin et le très beau château de Saint-Senoch (XVIIIe), annexé en 1832 avec les ruines de l’ancien village de Saint-Senoch, le nouveau s’étant fixé au sud-est. Le château de la Houssière (XVIIe) est à la pointe sud de la commune de Varennes.

Ciran (420 Ciranais, 1 386 ha dont 258 de bois) est sur la D31, 5 km ENE de Ligueil, dans la vallée peu marquée de l’Estrigueil, qui conflue avec l’Esves un peu en aval dans la commune; église des XIIe et XVe, château de la Roche Bertault (XVe) au SE à hautes tours rondes, manoir du Rocheron (XVIIe et XIXe) un peu au-delà, château des Repénellières (XIXe) au SO dans un cadre boisé; grosses fermes de Bellevue à l’ouest, de la Maupinerie à l’angle SE. La population a retrouvé quelque croissance (+50 hab. depuis 1999).

Cussay (590 Cussayais, 2 581 ha dont 378 de bois) est au SO de Ligueil; la commune reste loin des 950 hab. de 1856 mais a arrêté de se dépeupler au cours des années 1980. Elle offre une vingtaine de gîtes ruraux; hameau de la Bosnière au NO du village, petit château de la Cigogne au SO (XVIIe et XIXe); élevage laitier à l’Ouverderie à l’est du village.

Civray-sur-Esves (210 Civraysiens, 1 329 ha), 11 km à l’ouest de Ligueil, a une église des XIIe et XVe. Le village est tout au nord de son finage, au confluent de l’Esves et de la Ligoire. Le hameau du Village-du-Bois, avec cinq files de maisons, y apparaît comme un village type de défrichement; hameau de Prouray à l’extrême sud-ouest; menhir de la Pierre Levée et château d’Allet (XVIIIe) au nord-est. La population avait atteint 450 hab. en 1851.

Marcé-sur-Esves (240 Marcéens, 1 099 ha dont 174 de bois) est à 16 km à l’ouest de Ligueil, 10 km au nord de Descartes. Le petit village est sur la rive droite de l’Esves et a une église des XIIe et XVe, avec vitraux non figuratifs de N. Page (2003) et presbytère du XVIIIe; hameau de la Babinière au sud, château de la Louère (partie XVe) au NE avec parc; dolmen du Chillou du Feuillet. La Pierre de Faon, tout au nord, semble être un reste réduit et renversé d’une pile funéraire, vestige de villa gallo-romaine; anciens moulins sur l’Esves.

Draché (760 Drachéens, 1 851 ha dont 248 de bois), 19 km à l’ouest de Ligueil, est près de la N10, au bord de la Louine. Elle a quelques grottes ou caves et conserve à la limite occidentale de son territoire le menhir classé de la Pierre Percée, de 4 m de haut. Mieux que les précédentes, plus proche des circulations actives, la commune a gagné 120 hab. depuis 1999; quelques fermes espacées. La nouvelle LGV traverse le nord du finage, qui atteint la vallée de la Manse.

Sepmes (640 Sepmois, 2 859 ha dont 317 de bois), 14 km ONO de Ligueil, avait 870 hab. en 1911. Le village s’orne d’un beau château du XVIe restauré et d’une église des XIIe et XVIe. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999. Au nord en direction de Sainte-Maure-de-Touraine, dans la vallée de la Manse, le gros château de la Roche Ploquin (XIIIe-XIVe et XVIIe) a hébergé une maison familiale rurale avec centre équestre, transférée depuis 2010 à Noyant. Un peu en aval, la LGV traverse la Manse en viaduc. Le finage, très ouvert, compte de grosses fermes. Les bois sont connus pour leurs stations de jonquilles; quelques caves et grottes; camping au Bois près du village; menuiserie et aménagements G. Dubois (270 sal. en tout). Le nom de la commune pourrait signaler le septième mille romain à partir de la limite entre Turons et Pictes (le cours de la Creuse).

Bournan (280 Bournanais, 1 647 ha dont 173 de bois), 9 km ONO de Ligueil, est un village perché sur une forte colline entre Ligoire et Riolle, traversé par la D59; église du XIIe au XVe. Au-delà du hameau de la Soultière, le château de Bagneux (XIIIe au XVe), à l’ouest, aux grosses tours rondes dont deux sont coiffées, est sur le promontoire de confluence de l’Esves et de la Riolle. La commune s’est accrue de 60 hab. depuis 1999.

Bossée (340 Bosséens, 1 901 ha) est sur la D760 au milieu d’un finage très plat, 10 km à l’est de Sainte-Maure et autant au NO de Ligueil; église du XIIe, restes du château des Étangs (XVe) au sud, au bord de la Manse, quelques grosses fermes dont la Carte et la Penière au nord.

La Chapelle-Blanche-Saint-Martin (700 Chapellois, 2 850 ha dont 500 de bois), 6 km au nord de Ligueil sur la D50, a une église des XIIe-XIIIe; quelques ateliers. Le gros château de Grillemont (XVe et XVIIIe), à trois tours rondes, est au nord-ouest, parmi bois et étangs; quelques grosses fermes; atelier de mécanique Franck (20 sal.). La commune se nommait La Chapelle-Blanche jusqu’en 1920. La population communale a gagné 170 habitants depuis 1999 alors qu’elle avait baissé tout au long du XXe s.

Vou (210 Vouzéens, 2 195 ha dont 350 de bois) est au bord de la Ligoire, 6 km au NE de Ligueil; église en partie du XIIe, château (XVe) et moulin du Verger près du village, manoir de la Roche de Gennes (XVe) au sud; bois et étangs au nord. Le nom de Vou pourrait venir du gaulois vidu désignant un bois.

Mouzay (490 Mouzéens, 2 371 ha dont 570 de bois) est au bord de la Ligoire à 10 km au SO de Loches et autant au NE de Ligueil; église en partie du XIIe. Son finage s’allonge vers le nord, où il englobe les châteaux de Beautertre (XIXe) et Beaurepaire (XIXe, à la limite de Chanceaux) parmi bois et étangs. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999.

Manthelan (1 390 Manthelanais, 3 958 ha dont 440 de bois) est un gros village-centre et carrefour équipé à 11 km au nord de Ligueil, 31 km de Tours au croisement des D760, 60 et 58, entouré de fermes à cour carrée dans un paysage de champagne. Il s’y maintient une tradition de carnaval et de défilé du bœuf gras à mardi-gras. La population, très longtemps stable autour de 1 200 hab. puis abaissée à moins de 1 100 en 1990, augmente depuis et a gagné 230 hab. après 1999.

Le finage, traversé par le ruisseau de Quincampoix, s’étend surtout au sud et à l’est du village; étang du Fau et château des Usages (XVIIe et XIXe) au sud. Un placage de faluns entre Manthelan et Bossée vaut une rue des Faluns et un Espace des Faluns (salle polyvalente). Le nom de Manthelan vient d’un gaulois mantalo désignant la route; la forme ancienne était Mantalomagos, le marché de la route.

Le Louroux (530 Lourousiens, 2 887 ha dont 430 de bois) est à 15 km au nord de Ligueil sur la D50, 28 km SSE de Tours. Le village est au bord d’un grand étang de barrage aux têtes de l’Échandon, ruisseau qui rejoint l’Indre à Esvres par une vallée encaissée assez pittoresque. L’étang, poissonneux, établi par les moines au Xe siècle, a un plan d’eau de 58 ha dans un ensemble protégé de 110 ha. Le village a une église du XIIe, une grosse ferme de prieuré fortifiée du XVe avec douves et pigeonnier, une «maison de pays»; bois et étangs au nord; deux aires de camping, l’une au village (la Chemine), l’autre tout à l’ouest près de l’aérodrome de Tours-Le Louroux (la Raudière, code LFJT), consacré au vol à voile, doté d’une piste gazonnée de 900 m (aéroclub). Le nom du Louroux vint d’un oratoire. La population communale a gagné 100 hab. depuis 1999.

Louans (660 Louannais, 1 802 ha dont 300 de bois) est la commune la plus septentrionale du Ligueillois, à 25 km SSE de Tours sur la D21; elle a gagné 100 hab. depuis 1999. Son finage s’étire du SO au NE; hameau de la Bréchotière au SO, quelques grosses fermes.

La Touraine du Sud

Le triangle méridional de l’Indre-et-Loire, enfoncé entre les départements de l’Indre et de la Vienne, forme un ensemble original, le plus éloigné de la préfecture. Il correspond aux anciens cantons de Descartes, Le Grand-Pressigny et Preuilly-sur-Claise.

La Celle-Saint-Avant (1 100 Cellois, 1 780 ha dont 210 de bois), à 9 km au NO de Descartes, sur la N10, est née d’une propriété de l’abbaye de Noyers. Le village est à 1 700 m de la Creuse, doté d’une église en partie du XIIe; il est doublé au sud par le Corps de Garde, où sont la gare et des silos et le pont de la N10 qui mène à Port-de-Piles (Vienne), complété de lotissements. C’est un petit centre de coopération agricole et agro-alimentaire. Sa population a perdu une quarantaine d’habitants après 1999. À l’ouest, s’ouvre un embranchement ferroviaire vers la LGV, qui évite la commune. Celle-ci est boisée dans la plaine au sud-ouest, plus agricole à l’est où le relief s’élève un peu; château de l’Aunaye (XVe) et ruines de la Tourballière (XVe et surtout XIXe).

Abilly (1 170 Abillois, 3 027 ha dont 500 de bois) est à 5 km au SSE de Descartes, sur la rive droite de la Claise près de son confluent avec la Creuse, qui fixe à l’ouest la limite du finage; église du XIIe, plusieurs châteaux, surtout du XVe, dont le manoir de la Châtière au SE, la Bergeresse au sud, Bessé à l’est; haut château du Bois d’Aix au nord (début du XXe).

Le village est fleuri (une fleur); quelques grottes, parc de loisirs et camping sur l’île de la Claise, maison de retraite au château des Termelles (XIXe) juste au sud du village. Abilly est un site notable de silex taillés préhistoriques, ce qui lui vaut un musée de préhistoire Archéolab au Petit Paulmy (600 entrées/an).

La commune a une petite fonderie de fonte (Fonderie d’Abilly, 25 sal.) et quelques grosses fermes, dont la Touche Ronde à l’est. La limite nord de la commune frôle les maisons de Descartes; un pont enjambe la Creuse à l’angle SO vers Leugny (Vienne). La population communale baissait lentement depuis 1968 mais a regagné 50 hab. depuis 1999.

Neuilly-le-Brignon (310 Neuillyssois, 2 200 ha dont 221 de bois), 8 km à l’est de Descartes, est au bord du Brignon qui descend vers la Claise, alimente au sud un étang et conserve plusieurs moulins. Elle avait 750 hab. au milieu du XIXe et s’est dépeuplée jusqu’en 1999. Son finage montre d’intéressantes formes karstiques; un site mégalithique au camp de Brenne y a été quelque peu dégradé; une église (XIe au XVe), quelques grosses fermes.

Le Grand-Pressigny (940 Pressignois, 3 955 ha dont 420 de bois), a été chef-lieu de canton. Le village est à 13 km au SE de Descartes, 57 km au sud de Tours, au confluent de l’Aigronne et de la Claise. C’est un haut lieu de l’archéologie préhistorique, qui fut au néolithique un centre de façonnage d’outils en silex, transportés et diffusés au loin. Le musée départemental de préhistoire (20 000 visiteurs par an), agrandi et modernisé, a rouvert en 2009 au château.

Le village, arrangé en terrasses face au sud, conserve une grande forteresse classée du XIVe à douves sèches et haut donjon carré, remaniée au XVIe et comportant ainsi une aile renaissance. Outre le musée, le château abrite une exposition permanente d’histoire locale. La cité organise un parcours théâtral «Paysages nocturnes» et des «archéojeux» (championnat d’armes préhistoriques); elle a un collège public mais peu d’ateliers; camping municipal.

Le plateau est accidenté par les vallées encaissées des deux rivières et de la Muanne, affluent de droite de la Claise; la forêt du Grand-Pressigny est au nord-est, avec l’étang de l’Abbaye. Le château de Bouc-Ferré (XVIIIe et XIXe) est sur le coteau droit de la Claise à l’ouest, ceux de la Vienne (XIXe) et de la Groitière (XXe) au sud, de part et d’autre de la Claise. Au sud-est, Étableau fut le chef-lieu d’une commune absorbée en 1821 et conserve quelques ruines de son ancien château; nombreuses caves et souterrains-refuges, quelques grosses fermes. La commune a eu 1 800 hab. à la fin du XIXe, et s’est sensiblement dépeuplée jusqu’en 1985; elle a encore perdu 190 hab. après 1999.

La Guerche (180 Guerchois, 527 ha), 12 km au sud de Descartes sur la rive droite de la Creuse, est un ancien village fort, déchu, qui conserve un gros château du XVe au bord de la Creuse et dont le finage s’étire au fond de vallée de la Vienne; église en partie du XIIIe, un pont. Le nom même évoque une forteresse (germanique werk). La commune perd constamment des habitants depuis le début du XIXe. La forêt de la Guerche est un grand bois, mais sur le plateau de rive gauche de la Creuse, donc en Poitou, suite à une cession de territoire en 1796, destinée à aligner la limite départementale sur le cours de la Creuse.

Le finage de La Guerche, ainsi réduit à la rive droite, est entouré par le territoire de Barrou (480 Barrouviens, 3 071 ha dont 1 205 de bois). Le village, à 15 km SSE de Descartes et 7 km SSO du Grand-Pressigny, riche en maisons anciennes (XVIe au XIXe), s’étire sur la rive concave d’un méandre de la Creuse, le long de la D750; pont au sud vers Lésigny (Vienne), camping au bord de la Creuse en aval (les Rioms). Le dépeuplement de Barrou (1 000 hab. en 1851) s’est enfin arrêté. Le territoire communal englobe le grand bois de Cours; le château de Courtis (ou Cours, XVIe) est une ancienne commanderie de templiers, au pied du coteau juste au nord du village.

Chambon (330 Chambonnais, 1 788 ha dont 730 de bois) est un petit village à 19 km au SE de Descartes, au pied du coteau qui domine la rive droite de la Creuse; église des XIIe et XVIe, château du XVIe; le château de Rouvray (XVe-XVIe) est au sud-est du village, dont le finage se partage entre la plaine de la Creuse et les collines boisées du plateau à l’est; grosse ferme de la Salvardrie au nord, châteaux de la Garenne (1910, vergers) et la Custière (XVe-XVIIIe) au NO, avec élevage de bovins et buffles.

Yzeures-sur-Creuse (1 410 Yzeurois, 5 542 ha dont 1 850 de bois), à 26 km SE de Descartes, est sur la rive droite de la rivière, près de son confluent avec la Gartempe, dont le cours fixe la limite communale au sud-ouest. Elle est «station verte de vacances» et son festival de rock est connu. Le village a un château, un musée archéologique dit de Minerve (depuis 1972, restes gallo-romains locaux, environ 1 000 entrées annuelles), et depuis 2008 un musée consacré à la chanteuse Mado Robin, née à Yzeures (600 entrées); camping municipal près du village au bord de la Creuse; commerces, dont un Intermarché (85 sal.), un Bricomarché (20 sal.), nombreuses petites entreprises.

La commune se dépeuple depuis 1982 (1 800 hab.), après avoir connu deux ou trois décennies de croissance; elle a perdu 90 hab. depuis 1999. L’habitat s’étire au pied du coteau de rive droite de la Creuse. Le nom, jadis Icioduro, associe duro (fort en gaulois) à un Icio où certains supposent un nom de personne, mais qui a pu être associé à l’idée de hauteur (uxello). Les châteaux de Grange (XVIIe), d’Harambure (XVIIIe-XIXe) et de Péray (XVe) sont vers le nord-ouest, tandis que le château de Marigny (XVIIe) est au sud-est mais sur la rive gauche de la Creuse; trois ponts traversent celle-ci en direction de la Roche-Posay.

Au sud, l’interfluve entre Creuse et Gartempe forme une grosse butte boisée, au pied de laquelle sont, au SE le château de Thous (XVe), au nord-ouest les hameaux du Confluent (dolmen de Pierre-Levée) et de Napres, dominés par le château de la Mothe (XIXe). Au nord, le plateau est accidenté, riche en bois et étangs. Le nom de Cirande, hameau sur la rive gauche de la Creuse près du bourg, est probablement l’équivalent d’Ingrande, évoquant une limite de cité gauloise.

À la pointe sud-est, qui est aussi le lieu le plus méridional du département, Tournon-Saint-Pierre (470 Tournonnais, 1 475 ha dont 74 de bois), 36 km au SE de Descartes sur la rive droite de la Creuse, fait face à Tournon-Saint-Martin, ex-chef-lieu de canton de l’Indre, dont il est une sorte de faubourg à la sortie nord, mais à l’écart de la Creuse; église en partie du XIe Au nord-ouest de la commune sont le château de Gaudru (XVe-XVIe) et celui des Vallées (XIXe), ancienne propriété de Mado Robin et centre de vacances de la ville de Chevilly-Larue (80 places), entre deux grosses fermes. La cicatrice d’une ancienne voie ferrée traverse la commune du sud au nord; elle se suit jusqu’à Preuilly, Le Grand-Pressigny et Descartes. Le nom de la commune, auparavant Tournon, ou Saint-Pierre-de-Tournon, n’a été fixé qu’en 1896; elle avait alors 810 hab., son maximum; elle a perdu 50 hab. depuis 1999.

Bossay-sur-Claise (780 Bosséens, 6 556 ha dont 1 424 de bois) est à 30 km de Descartes. Elle conserve un donjon de son ancien château (XVIIe), une église en partie du XIIe, et a un musée de préhistoire. Son grand finage, étiré sur 14 km nord-sud le long de la limite départementale, va au sud jusqu’à inclure plusieurs étangs de la Brenne, dont l’étang Perrière. Il frôle au NO les maisons de Preuilly et, au nord, englobe une partie de la forêt de Preuilly, au sein de laquelle se tient le château de Vinceuil (XIXe). Il forme l’îlot le plus méridional de l’aoc viticole touraine, mais la commune a peu de vignes.

Un centre de vacances est hébergé au château de Ris (XVe et XIXe), à l’est du village. La commune a de grosses fermes et quelques hameaux, dont Cingé au SE (château en partie des XIIe et XVIIe). On y a découvert de nombreux restes préhistoriques (silex taillés). Le nom de la commune a été précisé en 1938; sa population était alors de près de 1 500 hab. (1 900 en 1841) puis le nombre d’habitants a fortement diminué avant de se stabiliser récemment.

Boussay (220 Bousséens, 2 754 ha dont 1 107 de bois) est à 24 km au SE de Descartes, 4 km SO de Preuilly. Le village a une église des XIIe au XVe, un gros château des XVe et XVIIIe, avec parc à la française et douves en eau. Le finage, traversé par la Claise, atteint au nord la vallée de la Muanne, au-delà du Bois de Vaux; la partie méridionale est très boisée, et traversée par la D725. Boussay avait 950 hab. en 1831, 440 en 1954; elle a perdu 60 hab. depuis 1999.

Chaumussay (230 Chaumusséens, 1 915 ha dont 315 de bois) est sur la rive gauche de la Claise à 6 km en aval de Preuilly-sur-Claise, à 20 km de Descartes; elle a une église protégée du XIIe à trois porches et grange dîmière associée, un label village fleuri (deux fleurs). Le finage est des deux côtés de la Claise, traversé au nord par la Muanne; quelques hameaux. Chaumussay avait encore 600 hab. au début du XXe siècle.

Preuilly-sur-Claise (1 030 Pruillaciens, 1 200 ha dont 240 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 26 km ESE de Descartes sur la rive droite de la Claise. Le village, qui fut prospère aux XVe et XVIe siècles, a une église abbatiale bénédictine du XIIe (très restaurée au XIXe), passant pour le plus vaste monument roman tourangeau, des maisons anciennes ainsi qu’un ancien hôtel de ville des XVe-XVIe. Il est équipé d’un collège public et un collège privé; hôpital-hospice de la Rallière d’allure renaissance (premier tiers du XVIIe) avec maison de retraite (140 places); musée de la Poterne (histoire et traditions), camping municipal. Il réunit quelques entreprises, dont une fabrique d’articles de papeterie pour loisirs (DTM, 30 sal.) et la plomberie Bertucelli (35 sal.).

Son petit finage en ailes de papillon, resserré à la hauteur du village, est perpendiculaire au cours de la Claise. Il comprend d’assez grosses fermes, et plusieurs châteaux dont le Lion (XIVe-XVe mais refait au début du XXe), Fontbaudry (XIXe) au NE et le manoir du Pouët (XVIe) au nord. La commune a eu 2 400 hab. au milieu du XIXe s., et n’a guère cessé de se dépeupler depuis, perdant encore 280 hab. après 1999; nombre de maisons sont fermées.

Charnizay (520 Charnizéens, 5 171 ha dont 1 186 de bois) est à 29 km ESE de Descartes, 8 km NNE de Preuilly, au bord de l’Aigronne; église en partie du XIIe, château du XIXe et quelques restes d’un ancien château fort; transports DTE (50 sal.). Le finage, riche en étangs, mord au sud sur la forêt de Preuilly et contient à l’est du village le dolmen dit Palets (ou Pavés, parfois Palais…) de Gargantua. Il est limitrophe de l’Indre et la Muanne y a sa source; plusieurs hameaux et grosses fermes, dont une avec grande porcherie au Champ de l’Ormeau. La partie méridionale du finage est boisée, en continuité avec la forêt de Preuilly. La commune a eu 1 600 hab. au XIXe siècle et n’a cessé de se dépeupler ensuite, passant à 1 200 hab. en 1900 et perdant la moitié de ses habitants dans la seconde moitié du XIXe; la population semble toutefois stabilisée depuis 1999.

Le Petit-Pressigny (340 Petits-Pressignois, 3 205 ha dont 414 de bois) est dans la vallée de l’Aigronne en aval de Charnizay, sur la D50, 24 km ESE de Descartes. Le finage s’étend des deux côtés de la rivière sur le plateau, où les fermes se dispersent; deux châteaux des XVe-XVIe et XIXe sont dans la vallée, Ré à l’ouest et les Bordes à l’est; gouffre et grotte à l’ouest, étang du Chaiseau au SE; le polissoir de la Pierre du Diable a été transporté au musée du Grand-Pressigny. La commune, qui dépassa 1 000 hab. au milieu du XIXe, se dépeuple encore. Elle a obtenu un label village fleuri (deux fleurs) et a un restaurant renommé (la Promenade).

La Celle-Guénand (380 Cellois-Guénandais, 3 670 ha dont 1 062 de bois), 21 km ESE de Descartes et 8 km ENE du Grand-Pressigny dans un vallon affluent de l’Aigronne, le Remillon, est un beau village avec un musée de l’outil, des souterrains-refuges, un château du XVe et une église romane classée des XIe-XIIe à trois nefs et trois portails, tous deux restaurés au XIXe; maison de retraite de Razilly (80 lits) près du village. Au sud, champignonnières des caves de Foncluse; forêts de Sainte-Jullite au NE, la Celle au NO, du Grand-Pressigny à l’ouest.

Saint-Flovier (570 SainFloviens, 2 922 ha dont 541 de bois), 30 km à l’est de Descartes et 20 km au sud de Loches à un carrefour, a un petit musée de préhistoire. La commune a intégré en 1826 sa voisine de l’ouest Sainte-Jullite, maintenant un maigre hameau parmi les étangs, et a constamment perdu des habitants depuis les environs de 1850 (près de 1 400 hab.), et encore 60 hab. après 1999. Le finage est limitrophe du département de l’Indre et contient plusieurs hameaux.

Betz-le-Château (580 Castelbessins, 4 688 ha dont 711 de bois), 21 km à l’est de Descartes, 10 km au SE de Ligueil, domine le versant droit du Brignon, affluent de droite de la Claise. Le village a une motte féodale et des restes d’un ancien château fort; le site a pu être un oppidum gaulois, sur un promontoire de confluence entre le Brignon et un vallon. La commune, simplement Betz jusqu’en 1920 (on prononce Bé), avait encore 1 200 hab. en 1954 (1 400 vers 1865). Le finage est très étendu vers l’est, où sont quelques grosses fermes et des séries d’étangs en cascade dans des vallons; au NO, château de la Saulaie (XIXe) avec parc.

Ferrière-Larçon (250 Ferrillons, 2 087 ha dont 234 de bois), 7 km au SE de Ligueil sur la D50, dans le vallon du Larçon, affluent du Brignon, est un village attrayant au site accidenté, qui a une église classée des XIe-XIIIe; ancien camp préhistorique de la Butte de Murat, polissoir classé; manoir du Plessis (XVe et XVIe) au nord. La commune a eu plus de 1 000 hab. au milieu du XIXe; elle a encore perdu 60 hab. depuis 1999.

Paulmy (240 Paulmyssois ou Palmisois, 2 597 ha dont 720 de bois) est un vieux bourg fortifié dans la vallée du Brignon, 13 km à l’est de Descartes sur la D60. Le château de Paulmy (XIXe) est sur un promontoire juste à l’ouest du village, où il accueille un centre de vacances des administrations parisiennes (Agospap, 210 places); parc et bois de Paulmy au nord et au sud du village. La commune contient vers l’ouest dans la vallée le grand château du Châtelier (XIIe), avec donjon et douves où l’on donne des concerts de musique classique l’été; un peu en aval se voit le dolmen de la Pierre Chaude; ancien couvent d’augustins (XVIe et XVIIIe). Du kaolin est extrait dans de grandes carrières au sud du village. La commune ne cesse de se dépeupler depuis 1850, où elle avait culminé à 750 hab.; elle a 40 hab. de moins qu’en 1999.


Descartes

(3 550 Descartois, 3 808 ha dont 407 de bois) est un ancien chef-lieu de canton d’Indre-et-Loire à 50 km au sud de Tours, dans la communauté Loches Sud Touraine. Le bourg est sur la rive droite de la Creuse, un peu en aval du confluent avec la Claise. La ville se nommait d’abord La Haye, et fut sous ce nom une place forte aux limites de la Touraine; elle ajouta le nom de Descartes en 1802, et finit par abandonner en 1967 celui de La Haye, à la faveur d’une fusion de communes qui lui permit d’intégrer Balesmes au nord-ouest, alors peuplée de 1 700 hab., autant que La Haye elle-même; La Haye avait 232 ha, Balesmes 3 576, 15 fois plus…

Descartes se veut le pays du philosophe; sa maison natale est devenue un musée de qualité (2 300 entrées/an). Le bourg a un collège public et un lycée professionnel public, une gare; il est «ville fleurie» (trois fleurs) et «station verte de vacances», avec parc de loisirs avec camping au bord de la Creuse (23 000 entrées annuelles). L’habitat s’étire sur 4 km au pied du coteau de rive droite de la Creuse; quelques maisons anciennes à pans de bois datent du XVIe siècle. Le village de Balesmes conserve une belle église abbatiale romane (XIe) et le manoir de Céry (XVIIe) au NE; château de Rigny (XIXe) au NO; à l’extrême nord, restes d’un dolmen dit Chillou de Follet, parfois Cimetière des Fées ou des Pucelles.

Descartes est aussi une bourgade active et même industrieuse, avec aux Morinières (Balesmes) une grande usine de constructions métalliques Barbot (groupe Fayat), toutefois descendue de 450 à 160 salariés. À Descartes même, en amont du pont, se voit une papeterie-cartonnerie PALM (Seyfert, 125 sal.), vénérable puisque créée en 1857 par la famille Montgolfier, reprise en 1895 par l’imprimeur tourangeau Mame, puis en 1969 par l’états-unien Weyerhauser et enfin en 1980 par l’allemand Seyfert qui recycle des emballages ménagers. En aval du pont, imprimerie Baugé (50 sal.); fabrique de poisson fumé (Le Moulin du Couvent, 30 sal.) transférée d’Abilly en 2008; lignes électriques Ineo (45 sal.), récupération Pasgault (25 sal.), négoce alimentaire LKB (20 sal.); magasins Super U (30 sal.) et Intermarché (40 sal.).

Ces activités et surtout la fusion de 1967 ont fait bondir la population communale de moins de 1 500 hab. en 1954 à 4 300 en 1968, 4 500 en 1975, un niveau que Descartes n’a pas pu maintenir ensuite; elle a perdu 590 hab. depuis 1999. À l’ouest, le finage englobe et dépasse le confluent de l’Esves avec la Creuse à Grignon, où une ancienne usine Everite du groupe Saint-Gobain, qui employa jusqu’à 460 personnes, a dû fermer en 1997 en raison des problèmes posés par l’emploi de l’amiante: Descartes fut même déclarée «ville morte» par sa municipalité en 1998. La friche industrielle subsiste mais pourrait accueillir un vaste parc photovoltaïque IEL de 22 000 panneaux fournissant 9,2 GWh/an (7,5 MW).


Ligueil

(2 230 Ligoliens ou Ligueillois, 2 972 ha dont 177 de bois) est un ancien chef-lieu de canton d’Indre-et-Loire, à 18 km au SO de Loches dans la vallée de l’Esves, 41 km au SSE de Tours (communauté de Loches Sud Touraine, nouveau canton de Descartes). Elle est «station verte de vacances», village fleuri (une fleur) et propose une aire de loisirs et un camping municipal avec piscine. S’y voient quelques maisons anciennes (XVe-XVIe), sept lavoirs; atelier protégé pour handicapés et maison de retraite départementale; petite fabrique d’instruments de musique (Bergerault Percussions, 30 sal.), supermarché Auchan (30 sal.), travaux publics Vernat (95 sal.); collège public, école de musique.

Jadis Ligueil avait été une étape sur la route de Paris en Espagne; mais le détournement de celle-ci par Tours et Sainte-Maure au XVIIIe siècle lui a fait perdre cette fonction. Elle reste un carrefour de six routes, même si la D31 de Descartes à Château-Renault l’évite désormais en partie par une longue rocade. La commune fut scindée par la ligne de démarcation de 1940. Le bourg est sur la rive gauche de la vallée; le finage dessine une queue vers le nord-ouest entre les vallées de l’Esves et de la Ligoire; au sud-ouest est le château d’Épigny (XVIIIe), avec parc, au nord-est le château (XIXe) et le parc de la Tourmellière. La population communale a peu changé de 1830 à 1950 autour de 2 000 hab., et à peine fluctué ensuite.

Le Ligueillois est un peu en contrebas des plateaux environnants, en raison de l’évidement d’un bray dégagé dans les sables et marnes du Cénomanien à la faveur d’un bombement local dissymétrique (dôme de Ligueil). Les administrations agricoles distinguent volontiers pour cette raison une boutonnière de Ligueil, qui n’est cependant qu’une nuance locale des pays de grande culture de Champeigne et de Sainte-Maure.


Loches

(6 840 Lochois, 2 706 ha dont 512 de bois) est sous-préfecture d’Indre-et-Loire. La ville est à 40 km au SE de Tours, son centre ancien à la pointe du relief dominant le versant gauche de la vallée de l’Indre. Le nom originel, Lucca, Lucas ou Loccae, semble d’origine gauloise au sens de bois, ou bois sacré; mais l’idée de loges (cabanes forestières) ne serait pas absurde. «Ville d’art et d’histoire» en forme d’acropole, Loches eut trois ceintures de remparts et conserve l’aspect de ce qui fut une solide place forte. Le centre-ville est dominé par une puissante forteresse-citadelle, incluant toute une cité médiévale des XIe-XIIIe avec des places, un haut donjon carré de 32 m de haut remontant à Foulques Nerra, une église et le château à son extrémité nord, dont le Logis royal des Valois, une porte d’accès fortifiée dite aussi Porte Royale, ainsi qu’une vaste collégiale romane (XIe-XIIe), le musée Lansyer avec jardin (art et orientalisme, 25 000 entrées par an). Le Donjon et le Logis royal reçoivent près de 100 000 visiteurs par an (dont deux tiers au Donjon).

La vieille ville se tasse au pied, et a gardé de nombreuses maisons anciennes comme la maison renaissance de la Chancellerie (18 000 visiteurs par an) et l’hôtel de ville renaissance (vers 1540), un clocher-beffroi renaissance de 52 m de haut (tour Saint-Antoine, vers 1550) et des portes d’enceinte, plus une vieille tour perchée au sud de la ville. Loches, ville fleurie (trois fleurs), offre aussi la Galerie Saint-Antoine, de beaux parcs, un festival d’art lyrique, la carrière troglodytique de Vignemont avec parcours aménagé; mais le musée du Terroir installé dans la Porte Royale en 1925 reste fermé depuis 1997.

Le finage de Loches s’étend sur le plateau au sud-ouest de la ville et comporte plusieurs châteaux, dont ceux du Fretay (XVIIIe-XIXe) à l’extrême sud dans les bois, de Bussière (XVe, XVIe et XIXe) à l’extrême ouest, de la Berthellière (XVIe et XVIIIe) au nord-ouest et de Sansac (XVIe) à l’est au bord de l’Indre. Le Puits Gibault au sud-ouest (XXe), qui accueille une maison de retraite, est parfois et à plus juste titre écrit Puy-Gibault. Loches a deux centres de vacances, dont un du Crédit Lyonnais, plus une résidence du groupe Pierre et Vacances; camping de la Citadelle (4 étoiles). La D943 de Tours à Châteauroux décrit une vaste rocade par l’ouest. En revanche, le territoire ne dépasse guère à l’est le cours de l’Indre, sauf au nord dans le quartier de Corbery. Le site des Prairies du Roy dans le val de l’Indre est classé espace naturel sensible sur 240 ha.

Hors du tourisme, les activités sont celles d’une assez modeste sous-préfecture, qui compte toutefois 1 300 salariés dans cinq zones d’activités; la principale est celle de Vauzelle au nord-ouest. La ville a un centre hospitalier public (200 places, plus 225 en ehpad, 520 emplois), collège public et collège privé, lycée public et lycée privé, lycée professionnel public, lycée horticole et paysager privé des Orphelins Apprentis d’Auteuil, transféré de Verneuil-sur-Indre en 2015; crèche (40 sal.), maison familiale rurale, deux maisons de retraite, centre d’aide par le travail.

Les principaux ateliers sont ceux des constructions aéronautiques Zodiac Aerosafety (150 emplois, faisceaux électriques pour trains d’atterrissage d’avions), des emballages plastiques Orep (160), des appareils de radioprotection et mesures nucléaires Canberra (80, filiale d’Areva), mécanique Colin (30). appareils médicaux Podaction (25); lignes électriques Vigilec (50), travaux publics Vernat (55). Dans le commerce, supermarchés U (110), Leclerc Drive (80), négoce d’équipements pour automobiles Chollet (110), autocars Keolis (120) et Alphacars (120), La Poste (60 sal.) génie civil FGC (110).

La population communale, plutôt stable, a été voisine de 5 100 hab. entre 1846 et 1910; elle a culminé à 6 800 en 1982 et a baissé de 70 hab. depuis 1999.

Loches est le siège de la communauté de communes Loches Sud Touraine. L’arrondissement nouveau, très agrandi au nord, a 112 communes et 117 800 hab.. Le nouveau canton de Loches inclut l’ancien canton de Montrésor; il a 25 500 hab., 28 communes et 80 732 ha. La forêt domaniale de Loches, à l’est de la ville sur le plateau entre Indre et Indrois, occupe 3 586 ha.