Communauté de communes Touraine-Est Vallées

Touraine Est-Vallées

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communauté de communes d’Indre-et-Loire, associant 10 communes et 39 100 hab., sur 21 350 ha. Le siège est à Montlouis-sur-Loire. Ont également plus de 2 000 hab. Azay-sur-Cher, Larçay, Monnaie, Véretz, Vernou-sur-Brenne, La Ville-aux-Dames et Vouvray.

Chançay (1 160 Chancéens, 1 504 ha dont 401 de bois) est au nord de Vernou, 8 km au NE de Vouvray; une trentaine de vignerons cultivent 540 ha de vignes, parmi lesquels sont quelques-unes des principales maisons du vignoble de Vouvray. Le village, qui a une école primaire, s’étire au pied du coteau de rive droite de la Brenne; à la faveur d’un décrochage du relief vers l’ouest, il s’y est agrandi en exposition sud et dans le lotissement de Beau Soleil.

À l’ouest, le vignoble s’étend sur le plateau et dans le vallon dit Vallée de Vaux qui l’entaille. Au sud-est, de l’autre côté de la vallée de la Brenne, lui répond la Vallée du Vau, également entourée de vignes, où niche un centre de vacances des personnels des organismes publics de radio et télévision (CI-ORTF). Plus à l’est, ce plateau associe vignes et bois, et porte le château de Montfort (XVIe); il y est entamé par la Vallée de Raye, également riche en maisons de vignerons, et par la tranchée de la LGV. Au nord, sur le coteau gauche de la Brenne, le château Valmer du XVIIe (brûlé en 1948 mais dont les abords ont été réaménagés), avec jardins à la française en terrasses, 29 ha de vignes, est connu pour son potager et très visité.

Un centre de loisirs est dans la plaine de la Grande Prairie, autour du plan d’eau de la Quintaine, non loin du manoir de Vaumorin (XVIe). Un peu en aval, le Moulin Neuf, dit aussi de Bacchus sans doute par déformation de Bas-Cousse, est sur la Brenne (chambres d’hôtes). Tout à l’est à Vaubrault, au-delà de la Forêt de Chançay et à la limite de Nazelles-Négron, Terralys (groupe Suez) produit des engrais à partir de déchets sur le site d’une distillerie. La commune avait 600 hab. en 1975 et s’accroît depuis; elle a gagné 200 hab. depuis 1999.

Reugny (1 720 Reugnois, 2 972 ha dont 549 de bois), 4 km au nord de Chançay, n’a que 75 ha de vignes (quatre vignerons). La population communale est en augmentation sensible depuis les 850 hab. de 1975; elle a crû de 280 hab. après 1999. Le village est au pied du coteau de rive gauche de la Brenne, au débouché du vallon du Roujoux qu’emprunte la D5 vers Monnaie. Il a une école primaire, des commerces et s’orne d’une église des XIIe, XIIIe et XVe à clocher vrillé; espace de sports et de loisirs avec étang; foire à la bernache fin octobre.

Le finage s’étend de part et d’autre de la vallée de la Brenne; il est traversé au NO par l’A10, où il atteint la gare de péage de Monnaie et la Forêt Bélier. Le plateau à l’ouest du village est planté en vignes aux hameaux de Melotin et Vaudroujoux, et porte au-dessus du village le lotissement du Point du Jour. Au nord, sur le coteau droit de la Brenne, le château de Launay (XVIIe et XIXe) accueille un institut médico-éducatif (60 places). L’élégant château de la Vallière (XVe et XVIe-XVIIe) est en face sur le coteau de rive gauche. Le château de la Côte (XIVe-XVIe et XVIIIe) est au sud du village, devant un étang. La LGV vers Paris traverse le sud-est de la commune, qui a quelques bois, des fermes de grande culture, certaines grosses comme la Ruerie (ferme pédagogique à vaches limousines); hameau de Sêtre à l’est.


Azay-sur-Cher

(3 150 Azayrois, 2 285 ha) est à 14 km ESE de Tours, dans la communauté Touraine Est Vallées. Le village est dans le petit vallon de la Gitonnière; église des XIIe et XVe et donjon carré (XIVe) de l’ancien château, pont sur le Cher et espace de loisirs. Le territoire s’étend dans la plaine de rive droite du Cher jusqu’à la boire du Filet, le hameau du Port s’étirant sur la rive. L’essentiel de l’habitat est cependant rive gauche, autour du village et de la D976 sur les basses pentes du plateau de Champeigne au sud.

Il comprend à l’est du village trois châteaux avec de beaux parcs sur le coteau dominant le Cher, ceux du Coteau (XIXe), de Leugny (XVIIIe) et de Beauvais (XVIIIe). Les châteaux de la Gitonnière (XVIIe, rénové) et de la Michelinière (XVIe, avec une ancienne magnanerie) sont plus loin au sud sur le plateau, où se disperse l’habitat et où trônent le hameau des Serrauts et de grosses fermes, comme le Patouillard. D’autres hameaux se dispersent vers le sud-ouest. Tout au sud apparaissent les restes classés du prieuré (privé) de Saint-Jean-du-Grais, dont la tour carrée de Foulques Nerra remonte au XIe, mais qui est plus connu pour les vitraux modernes monochromes de Sarkis, ses spectacles et réceptions.

Azay est le siège d’une entreprise de construction et d’entretien de voies ferrées Meccoli (530 sal., fondée en 1967 puis entrée en 2019 dans le groupe Eiffage, qui a un atelier à saint-Pierre-des-Corps) dans la zone d’activités du May. Le nom d’Azay vient d’un terme très ancien désignant un bord d’eau; «sur Cher» était inclus dès avant 1793. La commune avait 1 100 hab. dans les années 1950 et sa population a sensiblement crû depuis (+410 hab. depuis 1999).


Larçay

(2 500 Larcéens, 1 119 ha dont 272 de bois) est à 9 km ESE du centre de Tours, au sud du Cher et jouxtant Saint-Avertin; elle est dans la communauté Touraine-Est Vallées et le nouveau canton de Montlouis-sur-Loire. La commune, qui a changé trois fois de canton depuis 1950, n’avait que 460 hab. au creux de 1936 et croît vivement depuis, gagnant 430 hab. depuis 1999. Le village originel est sur la rive gauche du Cher, au pied du coteau; presbytère du XVe, manoir de Clairbois (XIXe), restes de l’aqueduc romain de Bléré à Tours, espace de loisirs au bord du Cher. La commune est fleurie (deux fleurs).

Son territoire comprend une part de la plaine de rive droite du Cher, d’à peine 150 m de large, traversée à l’est par le viaduc de la LGV et reliée à la rive gauche par un barrage à écluse. Il s’étend beaucoup plus loin vers le sud sur le plateau. Les châteaux de Roche Cave (XVIIIe), Bellevue (fin du XVIIIe) et de Larçay (XVIIIe-XIXe) couronnent le coteau gauche du Cher, où subsistent les restes d’un castellum romain, muni de six tours.

Le plateau, traversé par la LGV, est couvert de lotissements. Il accueille les écoles et, au centre, le parc d’activités des Brosses, une grande station électrique, l’ancien parc de la ferme des Brosses; nettoyage ISS (260 sal.). Tout au sud, le plateau contient la forêt de Larçay, un domaine de 200 ha jadis acheté par Paul-Louis Courier, qui y fut assassiné par son garde-chasse le 10 avril 1825 (stèle); la forêt est à présent un parc public de la ville de Tours, jouxtant le Bois des Hâtes. Au NE, la commune englobe une moitié du parc du château de Véretz.


Monnaie

(4 490 Monédiens, 3 942 ha dont 788 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 12 km au nord de Vouvray et 16 km au nord-est de Tours, sur la N10 (D910) et la voie ferrée de Tours au Mans, dans la communauté Touraine Est Vallées. Le bourg était une étape sur la route de Paris et a une gare, une église en partie du XIIIe. Il s’est considérablement étoffé de lotissements de part et d’autre de la N10; la commune a eu autour de 1 600 ou 1 700 hab. de 1840 à 1965, avant d’être gagnée l’urbanisation de Tours et s’est accrue de 1 150 hab. depuis 1999, soit +35%. Elle a des commerces et quelques ateliers dont les outillages SFOP (40 sal.), un supermarché; école primaire, maison de retraite (Jardins du Lys, 45 sal.), salle de spectacles Raymond Devos. On y organise un festival des Devos de l’humour.

Au sud-ouest, mais en fait sur le territoire de Parçay-Meslay, a été installé l’échangeur de l’A10 et de l’A28 vers Le Mans et la Normandie, croisement d’une grande couronne du Bassin Parisien avec la grande radiale de Paris vers le Sud-Ouest. Une double aire de service de l’autoroute (Tours-Val de Loire, Tours-la Longue Vue) se propose un peu à l’est, tandis que la gare de péage de l’A10 est à la limite orientale de la commune, au bord de la Forêt Bélier (agence Cofiroute, 85 sal.).

Le finage s’orne à l’ouest du château des Belles Ruries (XVIIe et XIXe) avec gîtes, pigeonnier de 1611 au toit en pagode (1 200 boulins) et grand bois, et du manoir de la Vallée (XIXe). Au nord-ouest, deux profonds vallons entourés de bois descendent vers la Choisille; ils sont drainés par le ruisseau du Mortier et la Choisille de Monnaie et accueillent le château du Mortier (1907-1909) et le château de Bourdigal (XVe-XVIe), non loin du bourg. Au nord, le finage s’avance en pointe parmi les bois de Gâtine et inclut l’une des installations de recherche agronomique de l’INRA de Nouzilly.

Le nom de la commune n’a rien à voir avec la monnaie; son origine a été attribuée par facilité à un nom de personne; il advient cependant que des noms semblables signalent une voie romaine ou plus ancienne (de munita, empierrée, chaussée); Monnai à La Ferté-en-Ouche (Orne) est également sur une ancienne chaussée, occupée par la rectiligne D438; cf. aussi le Chemin de la Monnaie aux environs de Lunel (Gard).


Montlouis-sur-Loire

(10 820 Montlouisiens, 2 455 ha dont 274 de bois) est un ancien chef-lieu de canton d’Indre-et-Loire à 12 km à l’est de Tours, sur la rive gauche de la Loire et l’étroit plateau qui sépare le fleuve du Cher. Le nom originel était mons Laudius ou Laudatus, traduit en Montloué et déformé plus tard en Louis; «sur Loire» est de 1920. La ville avait alors 2 000 hab. (contre 2 400 au début du XIXe), puis est passée à 4 200 en 1968, 6 900 en 1982 et poursuit sa croissance, gagnant 1 000 hab. depuis 1999.

Le centre campe sur un ancien promontoire défensif dominant la Loire et son vieux port disparu. La ville a un collège public et trois groupes scolaires publics; deux maisons de retraite dont Villa Éléonore (80 sal.), un centre d’aide par le travail; camping des Peupliers au nord-ouest (trois étoiles). Elle a un musée de la Loire (flore et faune), une église en partie du XIIe avec presbytère dans un hôtel du XVIe, et cultive son identité: label trois fleurs, une salle de spectacles (Espace Ligeria), festival de jazz, caves dans le tuffeau, une Maison des Vins; et ses vignes, dont la commune cultive 314 ha, animant une AOC originale de 350 ha en chenin, concurrente des vouvray et des touraine et étendue à Lussault (Val d’Amboise) et Saint-Martin-le-Beau (Bléré-Val de Cher). Une partie des vignes est d’appellation montlouis, les autres sont d’appellation touraine.

Trois zones d’activités occupent environ 1 500 personnes, deux vers la Loire, la troisième étirée au pied du coteau du Cher (Thuisseau). Montlouis accueille quelques fabriques dont le matériel de levage TLD (300 sal.) et de moindres ateliers de mécanique, traitements de surfaces (Chalumeau Anolaq, 30 sal.); matériel hydraulique Appydro (25 sal.), fabrique de peintures Chanet Philocolor (50 sal., depuis 1892); ainsi que des entreprises de bâtiment et finitions dont Bergeret (80 emplois, étanchéité), charpentes Gervais (70 sal.), menuiseries Pierre Noire (45 sal.) et Sodifra (agencement, 40 sal.); peintures Pinxyl (95 sal., à la famille Cholière, depuis 1982) et Glaveral (30 sal.). Le secteur tertiaire est bien représenté: supermarché U (80 sal.), négoce de matériel médical Bastide (45 sal.), restauration collective Convivio (Les Toques Régionales, 85 sal.), transports et logistique Moisy (45 sal.) et Interpool (40 sal.), La Poste (35 sal.); blanchisserie Elis (150 sal.); traitements de déchets Suez RV (410 et 100 sal.).

Le finage est étiré d’est en ouest et inclut au nord-est le village d’Husseau, séparé de Montlouis et dominant une varenne de Loire; le nom d’Husseau désigne d’ailleurs une hauteur (racine gauloise uxello) comme le voisin Lussault. Les sites troglodytes abondent sur le coteau de Loire, couronné par une file de résidences riches, plusieurs avec parc, dont le château de Bondésir (XVIe et XIXe) à l’est. Sur le plateau à l’est de la ville, couvert de vignes et parcouru par le GR3, se signalent les hameaux de la Barre, avec un château du XVIIIe, de la Miltière avec un manoir du XVIIe, et du Cormier; à l’angle sud-est, sous le coteau du Cher, le hameau de Vaumorin est partagé avec Saint-Martin-le-Beau et doté d’un arrêt sur la voie ferrée Tours-Vierzon.

Au sud, le finage atteint le Filet, petite boire qui draine le val du Cher au pied du coteau de rive droite, longé par la voie ferrée de Vierzon, la D140 vers Bléré, la D82 plus proche du coteau. Sur celui-ci, le château de la Bourdaisière a été refait au XIXe sur un ancien site de forteresse dominant la vallée du Cher, occupé ensuite par un château renaissance de 1520 disparu; il dispose d’un très grand parc, s’accompagne d’un jardin et d’un conservatoire de la tomate et offre aussi quelques manifestations culturelles.

Une file continue d’habitations est au pied du coteau du Cher vers l’ouest, par la Gravelle, le château de Thuisseau, du XIXe dans le style renaissance, qui héberge un centre de vacances EDF-GDF (90 places); puis les Ormeaux, le gros hameau de Greux, et l’éperon de confluence de Rochepinard, ourlé de maisons en partie troglodytes, dont la pointe est à 2 000 m de la Loire et 1 500 m du Cher.

Juste à l’ouest s’étend dans la plaine un ample carrefour ferroviaire, dans le prolongement de Saint-Pierre-des-Corps. La voie ferrée Paris-Bordeaux (pont de 1846 refait en 1946) et la ligne à grande vitesse (viaduc de 1989) franchissent la Loire séparément à Montlouis, mais la commune n’a pas de pont routier si ce n’est, à l’extrême nord-ouest hors de l’agglomération, le nouveau pont de la D142 (Charles de Gaulle, 1993) entre deux échangeurs, l’autre étant à Vouvray.

Le nouveau canton de Montlouis ajoute à l’ancien la commune de Chambray au sud de Tours, aussi peuplée que Montlouis; au total, 5 communes et 34 700 hab. Montlouis-sur-Loire animait une communauté de cinq communes qui avait choisi le nom d’Est Tourangeau; elle a été appelée à fusionner avec celle de Vouvray, Montlouis devenant le siège de la communauté bizarrement nommée Touraine Est Vallées.


Véretz

(4 580 Véretzois, 1 386 ha dont 141 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 11 km à l’est de Tours au bord du Cher dans la communauté de communes Touraine-Est Vallées. Le vieux village est sur la rive gauche du Cher, au débouché d’un vallon; église des XIIe et XVIe, stèle en hommage à Paul-Louis Courier, fontaine de Bacchus (1672), groupe scolaire et école de musique intercommunale. Le nom semble venir d’un ancien vara, bord de rivière; la prononciation locale est Vérette. La commune, surtout résidentielle, organise de nombreuses animations culturelles et festives, en liaison avec Tours; outre Courier, qui vécut à la Chavonnière sur le plateau, elle honore Eugène Bizeau, poète, chansonnier et dessinateur pacifiste et libertaire (1883-1989), aussi vigneron, né et mort à Véretz, à 106 ans.

La ville a équipé à l’est un camping municipal (trois étoiles) et, le long de la D976, un parc d’activités. Elle accueille une entreprise de construction et maintenance de voies ferrées (Vecchietti, 130 sal., passée au groupe Colas), travaux publics EDC (65 sal.), une maison de retraite (35 sal.) au château du Verger (XIXe). Véretz avait 620 hab. en 1936 et sa population augmente depuis; elle a dépassé les 2 000 hab. en 1980, et gagné 1 350 hab. depuis 1999 (+43%). D’amples lotissements, plutôt de qualité, ont pris place sur le plateau aux abords du village et de la route.

Vers le sud s’éparpillent quelques hameaux, étoffés de pavillons récents, et la base de loisirs de la Blauderie. À la pointe sud, le bois des Tartrés prolonge les forêts de Larçay et d’Esvres. À l’ouest du village, l’actuel château de Véretz (XIXe) a succédé à un château du XVIe qui fut célèbre aux XVIIe et XVIIIe siècles par ses fêtes et ses illustres visiteurs, faisant concurrence au Chanteloup de Choiseul; il conserve un vaste parc, en partie dans la commune de Larçay, propose des chambres et accueille des réceptions. Véretz possède une assez large part de la plaine de rive droite du Cher, limitée au nord par la boire du Filet. Le hameau du Port s’y est établi au bout du pont, prolongé sur la rive en amont par les maisons du Vieux Moulin; à l’est, écluse, barrage et maison éclusière de Roujoux.


Vernou-sur-Brenne

(2 750 Vernadiens, 2 591 ha dont 283 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire juste à l’est de Vouvray, et comme elle dans la communauté Touraine Est Vallées; 4 km séparent les bourgs. Le centre est dans la vallée de la Brenne, à son débouché dans le val de Loire. Vernou, qui est «sur Brenne» depuis 1959 et dont le nom est en rapport avec les aulnes, participe activement au vignoble de Vouvray, et cultive 630 ha de vigne (42 vignerons). Le finage, traversé par la LGV, atteint au sud la rive droite de la Loire, et s’étend sur 10 km sud-nord, de part et d’autre de la vallée de la Brenne, sur un plateau vallonné couvert de vignes.

Au nord-ouest, le plateau est profondément entaillé par les vallées de Vaugondy et de Cousse, hauts lieux du vignoble de Vouvray, qu’elles prolongent très au nord, accueillant quelques files de villas; manoirs du Clos de Pouvray (XVIe) et du Bas Cousse (XVIe). Entre les deux, le château privé de Jallanges (XVe au XVIIIe), avec chapelle, parc et jardin renaissance sur 10 ha, reçoit plus de 10 000 visiteurs par an. L’Hôtel Noble (XVIIIe et XIXe) est sur le versant droit de la Brenne un peu au NO du bourg, dans un grand parc. La partie à l’est de la Brenne est beaucoup plus restreinte, et entaillée par la vallée des Quarts, occupée par les habitations de la Rue Neuve.

La commune contient au sud une large part de la plaine de la Loire, traversée par la Cisse avec laquelle conflue la Brenne, et par la voie ferrée Tours-Orléans; un petit hameau, Richebourg, est apparu auprès de l’ancien arrêt. Au bord de la Loire, au pied de la levée qui porte la D952, ancienne île du Gros Ormeau et camping à l’Aître des Simoneaux.

Le bourg offre une chapelle classée dite des Archevêques (XIVe-XVe) et une église en partie du XIIe, des restes gallo-romains. Un groupe scolaire est au Bourg, un autre dans la vallée de Cousse; Super U (45 sal.), maison de retraite le Clos (en partie du XVIe) et centre d’aide par le travail (ESAT); Closerie de l’Étoile (XVIIIe) sur le promontoire de confluence Brenne-Cisse à l’est du bourg, manoir des Madères (XVIIe) un peu à l’est sur le coteau. Le pied du coteau droit de la Brenne fixe une file de maisons, du hameau du Petit Vouvray au sud à l’Hôtel Noble au nord. La population communale a peu changé: autour de 1 900 hab. au XIXe, descendue à moins de 1 600 dans les années 1920 et 1930, elle s’est tenue vers 2 000 hab. de 1965 à 1985 et augmente depuis (+280 hab. après 1999).


Ville-aux-Dames (La)

(5 560 Gynépolitains, 800 ha) est une commune d’Indre-et-Loire dans la plaine de rive gauche de la Loire, 6 km à l’est du centre de Tours, entre Saint-Pierre-des-Corps et Montlouis-sur-Loire dans la communauté de communes Touraine-Est Vallées; église en partie du XIe. Sa population a crû durant tout le XXe siècle (500 hab. en 1900, 1 000 en 1954), surtout après 1970; elle a 790 hab. de plus qu’en 1999. Elle a un groupe scolaire et accueille une partie des entreprises de l’agglomération de Tours, dans la zone industrielle du Bois de Plante au sud-ouest, une fraction des installations de la gare de Saint-Pierre-des-Corps à l’ouest, une zone commerciale à l’est autour d’un Centre Leclerc (230 sal.) et de magasins annexes.

La ville accueille ainsi une usine de matériel ferroviaire (Faivelay, 390 sal., depuis 1991); un aménagement paysager (Serrault, 40 sal.); des négoces de matériel électrique Benard (100 sal.), de matériel informatique Solution Micro System (35 sal.), bois et panneaux Barillet (40 sal.) de matériel de chantier Garcia (40 sal.), de produits laitiers Guilmot-Gaudais (50 sal.), et des transporteurs dont SITM (40 sal.), Racing Courses (45 sal.), Sotrapid (25 sal.), Lorcy (25 sal.). Le finage est traversé d’ouest en est par la D751 au nord, sur la levée de la Loire, la D140 au sud, de Tours à Bléré, reliées à l’est par la D142; et par la voie ferrée vers Saint-Pierre-des-Corps.

Au nord, l’ancienne île de la Métairie, boisée, est au pied de la levée et offre un vaste espace de loisirs et de promenades, prolongé vers le bourg par des espaces verts avec camping des Acacias (3 étoiles), terrains de sports et villas (la Carte). Au sud-ouest, la commune effleure en pointe la rive droite du Cher; au sud-est, elle accueille le viaduc de la LGV.

La commune est fleurie (deux fleurs). Comme pour illustrer son nom, dont le gentilé à la grecque est quelque peu prétentieux mais officiellement utilisé, elle a donné des noms de femmes célèbres à toutes les rues de la ville sans exception, Marie Curie et Jeanne d’Arc honorant les deux principales artères en croix; même Balzac n’y apparaît que sous la forme de Laure de Balzac ou, à la limite de Saint-Pierre-des-Corps, par Eugénie Grandet; mais à l’origine les «dames» étaient des religieuses; et le maire a toujours été un homme…


Vouvray

(3 310 Vouvrillons, 2 292 ha dont 161 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire,10 km à l’est de Tours sur la rive droite de la Loire dans la communauté de communes Touraine-Est Vallées. Le bourg s’étire au pied du coteau nord du val de Loire, dominant la Cisse et son confluent avec la Loire; il s’étend aussi vers le nord à la faveur d’un vallon affluent. Il a reçu un gros institut médico-professionnel, une école primaire publique et un collège public, un collège privé catholique avec école primaire; groupe théâtral, école de musique, plusieurs confréries dont Chantepleure (viticole), piscine intercommunale. Le nom de Vouvray (jadis écrit Vobridius) est interprété soit à partir du gaulois vobero désignant un écoulement sous bois, soit à partir de vido-briga au sens d’escarpement boisé.

Vouvray est surtout connue par son vignoble, d’appellation contrôlée depuis 1936, exclusivement en chenin (pineau de Loire) et cultivé sur 2 000 ha dans 8 communes qui sont toutes dans le canton, plus Sainte-Radegonde intégrée à Tours. Le vignoble est spécialisé dans les vins mousseux en «pétillant» (méthode ancienne à pression modérée) et «traditionnel» (méthode champenoise à pression plus élevée), avec une production moindre de blancs moelleux et doux et, plus récemment, de blancs secs. La production serait de 50 000 hl en mousseux (6 à 7 millions de bouteilles), un peu moins en vins tranquilles. Le terroir bénéficie aussi d’une AOC crémant-de-loire depuis 1975 et produit également des rosés à partir de chenin noir et d’autres cépages, mais en appellation touraine.

Les vignerons de la commune de Vouvray même déclarent 700 ha de vignes; ils utilisent abondamment les caves creusées dans le tuffeau. Le château de Moncontour (XVe et XIXe, à C. Feray), à l’angle SO du bourg sur le coteau, abrite la Maison du Vin (3 000 visiteurs par an) et la confrérie de Chantepleure et emploie 30 salariés; il est entouré d’un beau jardin d’agrément. Le domaine viticole Huet, l’un des grands (36 ha), a été acquis par l’états-unien A. Hwang. La Cave des Producteurs de Vouvray, coopérative de 1953, traite 3 millions de bouteilles par an sur deux sites, dont l’accueil à la Vallée Coquette (6 000 visiteurs par an).

Le finage s’étend principalement sur le plateau au nord, jusqu’à 6 km du bourg; habitat et caves se concentrent dans les vallons de la Vallée Coquette et de la Vallée de Nouy. Vers le nord, passé le manoir de la Gaudrelle (XVIIe) à chapelle troglodyte, a pris place une zone d’entreprises, dite de l’Étang Vignon (14 ha, 1991): fabrique de médicaments CH-Pharma ex-Chemineau (350 sal., crèmes, pommades, aérosols), d’origine locale depuis 1947 mais passée au groupe financier TCR en 2005 puis au groupe Anjac en 2013; fabrique d’aires de jeux (Proludic, 170 sal., forte exportatrice), charcuterie Hardouin (35 sal.) Au-delà, le plateau ne porte pas de vignes, mais des labours et quelques fermes, les manoirs de la Chardonnière (XVIe-XVIIe) et du Plessis (XVIIe) et, au nord-ouest, le foyer d’accueil d’handicapés de la Bellangerie, dramatiquement frappé par la chute d’un avion de chasse en décembre 2014.

Au sud, la commune contient un large triangle de plaine. La Cisse le traverse d’est en ouest jusqu’à son confluent avec la Loire, qui est à la limite ouest de Vouvray, au bout de l’île de Moncontour. La D952 court sur la levée de la Loire, la D46 au pied du coteau. Cette plaine est traversée à l’est par la voie ferrée de Tours à Orléans et Paris, au centre par la LGV qui franchit le coteau de Loire en tunnel pour préserver le vignoble, et par le pont routier de raccordement avec La Ville-aux-Dames et Tours (pont Charles-de-Gaulle, 1993); camping municipal du Bec de Cisse, hameau de Frillière au sud-est, face à Montlouis.

Entre plaine et plateau, l’habitat se concentre au pied du coteau, en file continue de Vernou à l’est à Rochecorbon à l’ouest. S’y trouvent successivement parmi les caves le château de la Bidaudière (XVIIIe), l’échancrure du vallon de la Vallée Chartier avec le manoir des Girardières (XVIIIe-XIXe), le hameau de Sanzelle, le manoir du Mont (XVIIe), l’échancrure de la Croix Buisée et le château de Vaudernuits (XIXe), le manoir du Bouchet (XVIe); puis, à l’ouest du bourg, le petit vallon de l’Écheneau, où est une chapelle troglodyte du XVIIIe, et le domaine de Moncontour.

La commune a aussi un supermarché Simply (25 sal.), les négoces de boissons Lacheteau (25 sal.) et Château Moncontour (30 sal.), l’aide à domicile Assistadom (50 sal.); La Poste (35 sal.). Sa population n’a pas beaucoup changé au cours des deux derniers siècles: elle dépassait 2 600 hab. en 1836, s’est constamment maintenue entre 2 200 et 2 500 hab. ensuite, puis a oscillé, s’élevant enfin au cours des années 1980 jusqu’aux environs de 3 000 hab.; elle a gagné 200 hab. depuis 1999: le vignoble résiste à la pression tourangelle. Le nouveau canton de Vouvray, augmenté de communes de la banlieue nord de Tours pour l’équilibre démographique, a 28 200 hab., dix communes dont cinq font partie de Tours-Plus.

On nomme Vouvrillon le pays de Vouvray.