Communauté de communes La Septaine

Septaine (la)

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communauté de communes du Cher au sud-est de Bourges, rassemblant 15 communes, 10 800 hab. sur 39 150 ha; le siège est à Avord, seule commune de plus de 2 000 hab. Le nom Septaine est un ancien terme juridique désignant les communes du ban de Bourges; la Septaine contenait 26 paroisses en 1567; ce nom s’est conservé dans trois communes. Sans rapport avec le chiffre sept, il dérive de centaine, lui-même provenant de l'idée d'enceinte, ceindre (latin cinglere): ce qui est autour de la villle.

Jussy-Champagne (200 Jussy-Champenois, 2 730 ha dont 253 de bois), 6 km au sud d’Avord, a un beau et grand château classé de brique et pierre des 17e et 18e entouré de douves et d’un parc paysager à l’anglaise de P. de Choulot, sur 40 ha. La moitié nord du finage est dans le Polygone; la population communale a perdu 70 hab. depuis 1999.

Vornay (610 Vornaysiens, 2 634 ha dont 244 de bois), au bord de l’Airain, 5 km à l’ouest de Jussy, est dotée d’une église classée du 12e et du château de Soupize, un peu au nord dans la vallée. La limite ouest du finage suit une ancienne voie romaine. La population communale a augmenté de 160 hab. depuis 1999.

Crosses (390 Crossois, 2 649 ha dont 427 de bois) est à 15 km au SE de Bourges, sur la rive droite de l'Airain, avec un château juste en amont; l'habitat s'est accru de lotissements rive gauche (les Maisons Neuves). Le nord du finage est dans le Polygone de Bourges. La commune a gagné 80 hab. depuis 1999.

Soye-en-Septaine (600 Soyens, 1 857 ha dont 395 de bois) est à 10 km au SE de Bourges, le nord de son finage étant dans le Polygone de Bourges. L'habitat s'étire le long de sa limite, jusqu'au hameau de la Seigneurie au SE. L’église du 12e s. est protégée pour son mobilier. La population a crû de 1954 (210 hab.) à 1999; elle est stable depuis.

Osmoy (270 Osmoyens, 2 263 ha) est 10 km à l’est de Bourges. Le village, minuscule, est au bord de la vallée de l'Yèvre. Au sud, au sein même de l'ancien Polygone de Bourges, la Sapinière abrite une partie du domaine expérimental de recherches biologiques de l’Inra (CERB) portant sur l'amélioration des élevages; au total avec Galle (Avord), le domaine s'étend sur 650 ha (dont 425 à Osmoy) et contient 2 000 brebis, 270 vaches charolaises et 450 chèvres. Au NO à la Métairie, l'orphelinat mutualiste de la police (Orpheopolis, 80 salariés, 180 lits), ouvert en 1925, a été fermé en 2006 (transféré à Lahitolle, commune de Bourges, à l'est) et remplacé en 2008 par un «Centre de la Deuxième Chance», établissement public d'insertion de la Défense (Epid) accueillant 150 jeunes en difficulté, avec 70 employés. Plus loin au NO, hameau de Chalusse au bord de la vallée de l'Yèvre.

Savigny-en-Septaine (730 Saviniens, 2 258 ha) est sur la route de Bourges à Nevers à 14 km ESE de Bourges. Le village est sur la rive gauche de l'Airain mais se double juste à l'est des hameaux de la Thibauderie et Villebœuf, au confluent de l'Airain et de l’Yèvre. Tout l'habitat est ainsi entre la D976 et la voie ferrée, juste au nord du Polygone de Bourges, qui contient tout le sud du finage et a une enclave au NE; château de Fauchecourt à l'est, au bord de l'Yèvre. Elle est proche du camp militaire d’Avord et en bordure nord du grand polygone de tir de Bourges; +100 hab. depuis 1999. L'ancienne ferme de Guerry est un site inscrit de 11 ha pour ses deux anciens puits dans lesquels 36 israélites ont été massacrés par les nazis en été 1944.

Nohant-en-Goût (610 hab., 2 479 ha dont 423 de bois), 17 km à l'est de Bourges, est au bord de la Tripande et contient le site Cardeux, château devenu hospice en 1886 puis rénové et agrandi en maison de retraite (ehpad) de 100 lits à partir de 1980. Un peu au nord, le hameau de Bellevue s'est établi sur la N151. À l'ouest se voit le château du Puy Verday (19e s.). Tout au sud, au bord de l'Yèvre, celui du Préau, des 15e, 17e et 19e s., est à la tête d’une exploitation agricole de 30 salariés. Le finage englobe à l'est le grand bois de l’Hospice. La commune a gagné 200 habitants depuis 1999, soit +49%.

Farges-en-Septaine (1 030 Fargeois, 2 448 ha dont 210 de bois), 5 km au nord d’Avord, est à la bordure nord de l’aérodrome d’Avord, dont la piste se termine tout près du village. La commune contient presque tout le camp et une partie de ses installations. Le village est doublé à l'ouest par le hameau de pavillons de Bel-Air; à l’est se tient le château du Bois-Bouzon, du 17e avec parc. L'Yèvre fixe la limite orientale de la commune. Tout au sud, le hameau de pavillons des Vignes jouxte Avord. La population communale a été extrêmement variable, en liaison avec la vie militaire: de 800 hab. dans les années 1860 elle est passée à 3 400 en 1876, pour retomber à 1 200 dès 1881; abaissée à 890 hab. en 1921, elle atteignait 2 500 hab. en 1931, mais seulement 650 en 1954. Elle augmente nettement depuis le minimum de 1975 (540 hab.) et a encore gagné 280 hab. depuis 1999 (+37%).

Baugy (1 750 Balgyciens, 4 778 ha) a été agrandie par fusion en 2019. L'ancienne Baugy (1 530 Balgyciens, 2 260 ha) a été un chef-lieu de canton du Cher, 30 km à l’est de la préfecture et 9 km au NE d'Avord. C'est une bourgade-marché, où se trouvent un laboratoire de recherches contractuelles biologiques et toxicologiques pour la pharmacie (Cerb, 80 sal.), fondé en 1973, qui travaille en liaison avec l’université de Tours, un centre de testage de l’Inra (Berry-Test) pour les moutons de race hampshire, une biscuiterie-chocolaterie (Mercier, 35 sal.), un supermarché Mazagran ex-Atac (20 sal.). Le village étire son habitat vers le sud (Cueilly) et le nord le long de la D10 (la Tuilerie), vers l'est sur la D12 jusqu'à Alléant. La population communale, qui avait atteint 1 800 hab. en 1896, était très stable depuis les années 1930; mais elle vient de gagner 370 hab. depuis 1999 (+32%). À Baugy se sont jointes en 2015 Saligny-le-Vif (180 Saligniens, 1 529 ha dont 113 de bois), 6 km au SE de Baugy, un peu plus éloignée du rebord de la côte jurassique, que domine le hameau des Essarts à l'est; hameau de Vizy au sud; et Laverdines (44 Laverdinois, 989 ha), 9 km au SE de Baugy, qui n'a que quelques maisons sur le rebord du plateau, relayées au sud par le château de Laverdines, et en bas de la côte par le petit hameau de la Sucrerie.

Villabon (590 Villabonnais, 1 828 ha), 5 km à l’ouest de Baugy, inclut au nord le château Savoye, de la charnière des 15e et 16e s., refait au 19e s. et doté d’une serre monumentale. Château et village sont au bord du Villabon, petit affluent de droite de l’Yèvre; la commune a gagné 120 hab. depuis 1999.

Étréchy (460 Étréchyssois 3 188 ha dont 450 de bois) est à 19 km NNE d'Avord, 11 km au nord de Baugy, en pleine Champagne Berrichonne; châteaux du Grand Mané au sud, d'Astilly au NE, hameau du Nuainté à l'ouest avec un îlot de la forêt domaniale de Saint-Igny (canton forestier de Charbonneau).

Chaumoux-Marcilly (100 Chamousiens, 1 672 ha), 7 km NE de Baugy, associe deux hameaux réunis en 1896; elle avait alors plus de 300 hab. Le finage est traversé par la N151. Chaumoux est à 6 km NE de Baugy, Marcilly un simple hameau au NE.

Gron (480 Grondais, 2 622 ha dont 250 de bois), 5 km NNE de Baugy, est juché sur une petite butte à peine détachée d'un grand promontoire de la côte cénomanienne du Berry, et offre une vue étendue sur la Champagne. Le hameau de Solérieux est juché à l'extrémité du promontoire; une autre avancée à l’ouest porte le bois des Usages au-dessus du hameau de Saint-Igny; au nord, le château du Coupois est sur la N151. Gron a gagné 40 hab. depuis 1999; atelier de confection M2C (20 sal.).

Villequiers (490 Villequiérois, 3 949 ha dont 215 de bois), 6 km à l'est de Baugy, est sur le rebord de la côte du jurassique, de direction nord-sud; château au village. hameaux de Clanay au NO, Crux tout au nord sur le haut plateau; au pied de la côte, petits hameaux de Villers et Berry et, tout à l'est, bois des Communaux. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Le nom de Villequiers a été importé de Normandie par un seigneur devenu titulaire du fief; l'ancien nom était Monfaucon.

Sinaise (la), rivière du Boischaut, de 31 km de long; elle naît à la limite du massif ancien au sud-ouest de Châteaumeillant, et coule vers le nord; elle passe à Châteaumeillant et conflue avec l’Arnon à Touchay.


Avord

(2 650 Avarais, 2 798 ha) est à 21 km ESE de Bourges. Elle est le site d’un grand aérodrome militaire de la base aérienne 702, qui occupe 1 100 ha clos. Apparu sous la forme d’un polygone de tir et d’un camp militaire en 1870 (Polygone de Bourges), ce périmètre a accueilli un terrain d’aviation et une école de pilotage en 1912, devenue dit-on la première du monde en 1914-1918; on y compta 1 300 avions et 6 000 personnes en 1918. Bombardé en 1944, il fut restauré et servit aussi d’entrepôt de munitions à partir de 1956. Il est utilisé aujourd’hui pour la surveillance et la sécurité par des Mirage 2000 à équipement nucléaire et par des Awacs, accueille des installations du génie de l’Air et des formations de mécaniciens, employant sur place, au total, 2 400 personnes. Il s’est ouvert à d’autres activités: un Aéropole ludique attire des visiteurs dans un parc paysagé de 40 ha, où ont été ouverts un musée et un centre d’aéromodélisme.

Toutefois, seule une petite partie du camp, au sud, est dans le finage de la commune d'Avord, au nord du cours de l'Yèvre. La ville est juste au sud, au passage de la voie ferrée (gare) et de la D976. Elle a un collège public, une église classée du 12e, quelques ateliers dont trois de construction ou maintenance aéronautique (Daher, 35 sal., Socata, 35 sal., Cassidian, 35 sal.), un Intermarché (20 sal.) et le négoce de crèmerie Guilmot-Gaudais (130 sal.). Le domaine agricole de Galle, au SO, contient des installations de l'INRA; parc du domaine du Grand Aubilly au sud-est du bourg, château de Soutrin à l'est. La commune n’avait jamais atteint 600 hab. avant 1936 où elle est montée à 1 000 hab.; sa population s’est élevée à 2 000 hab. en 1954 comme en 1990 et a augmenté ensuite; mais elle a reperdu 350 hab. depuis 1999. Les fortes fluctuations des effectifs du camp ont été enregistrées dans la commune de Farges-en-Septaine, où sont la plupart des terrains.

Avord est le siège de la communauté de communes de la Septaine, qui regroupe 15 communes et 10 800 hab. Son territoire est proche de celui de l'ancien canton de Baugy. Le nouveau canton d'Avord (18 600 hab., 33 communes) correspond à peu près aux deux communautés de Septaine et de Sancergues (Berry, Loire et Vauvise).