Communauté d’agglomération Bourges Plus

Bourges Plus

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communauté d'agglomération du Cher, de 17 communes et 103 300 hab., 41 730 ha, siégeant à Bourges. La Chapelle-Saint-Ursin, Marmagne, Mehun-sur-Yèvre, Plaimpied-Givaudins, Saint-Doulchard, Saint-Germain-du-Puy et Trouy ont plus de 2 000 hab.

Saint-Michel-de-Volangis (480 Saint-Michellois, 1 742 ha) est à 11 km NE de Bourges au bord du Langis; château de Turly au sud, hameau de la Fringale au SE sur la D955; elle a gagné 140 hab. depuis 1999 (+41%).

Berry-Bouy (1 230 Berryboïciens, 3 087 ha dont 469 de bois) est issue d’une fusion de 1841; Berry est proche de l'Yèvre, Bouy plus au nord au passage de la D2076. Une chapelle restaurée du 15e s. sert d'espace multimédias d’exposition et d’artisanat d’art. Le village abrita une colonie pénitentiaire de jeunes au 19e siècle; château de Fontillet (19e s.) à l'est, hameaux de Graire au NO, de la Renardière au NE. Le finage ne déborde pas dans la vallée de l'Yèvre, qui relève de Marmagne. La population de la commune augmente sensiblement depuis 1962 (470 hab.) et a gagné 270 hab. depuis 1999.

Morthomiers (790 Marémortains, 1 454 ha dont 523 de bois) est à 12 km OSO de Bourges. À l'est dans le Bois de la Corne se trouve une partie des installations du GIAT de Bourges, devenues Nexter (ancienne usine Luchaire). La limite sud du finage suit la trace d'une voie romaine; château de Prunay au NO, avec parc et étangs. La commune a crû de 180 hab. depuis 1999.

Le Subdray (1 140 Subdréens, 2 028 hab. dont 285 de bois), apparaît comme une banlieue de Bourges, avec une grande zone industrielle disposant d’un pôle hôtelier. Le village est à la limite occidentale de son finage; au nord, la Chaussée de César sert de limite. La N151 à quatre voies lui est parallèle; entre les deux ont pris place de vastes installations de l’Aérospatiale, centre d’essais et fabrique de systèmes de propulsion pour missiles (Roxel, 120 sal., filiale d’EADS). La commune accueille aussi à l'angle nord-est la zone d'activités dite de César, avec La Bovida (fournitures pour charcuteries, 150 sal.); fabrique de matériel agricole Joskin (30 sal.), chaudronnerie Labonne (50 sal.); travaux publics du groupe Eurovia (150 sal.); transports DPD (35 sal.), hôtel Novotel (40 sal.), supermarché Carrefour (100 sal.). Un peu au sud au domaine du Chaumoy, un centre de recherche et de production de semences (Procosem, au néerlandais Cebeco).

Le Subdray a reçu en 2009 au Sollier un nouveau lycée agricole public, doté de 250 ha, accueillant 750 élèves dont près de 300 internes, et une formation d'adultes; il remplace l'ancien lycée, qui était situé au nord de la commune de Bourges. La population communale augmente: elle était de 300 hab. en 1954, 430 en 1982 et elle s’est accrue de 420 hab. depuis 1999 (+60%). Le nom, curieux, a jadis été supposé venir d’un ancien Cildriacum (patronyme Childéric) mais a toutes chances d'être plutôt lié à un sous-écoulement, comme le laissent penser sa forme, plusieurs quasi-homonymes et le site même, dans la craie champenoise près des sources de la Margelle, affluent local du Cher.

Arçay (520 Arcéens, 1 832 ha) est à17 km au sud de Bourges et a gagné 140 hab. depuis 1999. Le village est éparpillé en plusieurs petits hameaux flanqués du château Belair au bord du Grand Chemin (voie romaine sud-nord). Le finage, étiré du nord au sud, contient au nord le hameau des Brissets.

Lissay-Lochy (230 hab., 2 206 ha) est 20 km au sud de Bourges. Lochy est un hameau au SO, au bord de la Rampenne, passé de Levet à Lochy en 1831; Lissay est à l'est du finage, que traverse du nord au sud l'ex-N144. Le long de la limite orientale passe l'A71, qui offre l'aire de repos du Gîte au Loup.

Saint-Just (650 Justinois, 1 512 ha), 14 km au SE de Bourges, est au bord de la N76 (D2076), et au creux d’un méandre de l’Auron, rive droite; elle a sur le canal de Berry un pont du 19e protégé. Sa population, longtemps stable depuis 1920, a crû un peu après 1999 (+50 hab.); château de Chambon à la limite sud-est au bord de l'Auron, château du Bois Vert au SO.

Annoix (240 Annoyens, 1 179 ha) est 18 km SE de Bourges sur un relief dominant un méandre de l'Auron, rive droite; château de Feularde au nord. Le finage est traversé à l'est par la D2076 rectiligne.

Vorly (240 Vorlaisiens, 1 884 ha dont 251 de bois) est un petit village à 21 km SSE de Bourges; église du 12e, hameau de Chailleux au SO, château de Mangoux au nord-est et, au sud près d’un bois, hameau et ruines du château fort de Bois Sir Amé (14e-15e s.).


Bourges

(66 590 Berruyers, 6 874 ha) est la préfecture du Cher. Campée au milieu de la plaine dite Champagne berrichonne, la ville est née sur une basse colline, jouant le rôle d’oppidum au confluent des larges vallées marécageuses de deux petites rivières, l’Yèvre et l’Auron. Elle fut ainsi une place forte des Bituriges, nommée Avaricum aux temps gallo-romains avant d'être rebaptisée d'après le peuple gaulois. Le centre-ville a hérité de ce site, fortifié au 3e s.; il est dominé par l’imposante cathédrale gothique, construite autour de 1200 et remaniée autour de 1250, classée en 1992 dans le patrimoine mondial de l’Unesco, dont la nef de 124 m sur 41 est la plus large de France. S’y ajoutent, outre une promenade des remparts, le grand hôtel-dieu, des maisons à colombage et les jardins de l’archevêché, de nombreux hôtels bourgeois et surtout le flamboyant palais Jacques Cœur, édifié de 1443 à 1451 sur l’ancienne enceinte gallo-romaine, qui accueille environ 40 000 visiteurs par an; un vaste jardin arts-déco s’étend sur près de 5 ha en pleine ville (les Prés-Fichaux, c’est-à-dire fiscaux, créé en 1922).

Le centre-ville monumental forme une ellipse dont le grand axe NNO-SSE correspond à la rue Moyenne; le palais Jacques-Cœur, plusieurs musées et hôtels particuliers de la vieille ville marchande sont du côté nord, tandis que la cathédrale, l’hôtel de ville, la préfecture et la cité administrative sont au sud, prolongés par les jardins de l’Archevêché et la Maison de la Culture sur la place André Malraux. Cette ellipse centrale s’inscrit dans une ellipse concentrique formée par les boulevards qui longent les deux vallées et les principaux espaces verts. Au sud-ouest, touchant à l’Auron, ont pris place le parc des expositions, le palais des congrès et la médiathèque.

Bourges a connu une époque d’activité et de richesse à la fin du Moyen Âge, où elle servit un temps de capitale réelle du royaume de France, et exploita alors pleinement sa position centrale. L’entreprenant Jacques Cœur, fils d’un marchand de fourrure local et mort à Bourges en 1456, fut le symbole de cette période; une université y fut ouverte en 1463, où Calvin fut étudiant; elle disparut en 1789. Après une longue éclipse, Bourges connut une autre époque faste à partir du milieu du 19e s., avec l’ouverture du canal de Berry (1841) puis l’arrivée du chemin de fer, et le choix d’en faire un centre de l’armement sous le Second Empire, avec l’École pyrotechnique et le polygone d’Avord. Ces innovations lui assurèrent alors une base industrielle, assez largement diffusée alentour et relayée par Vierzon.

Un nouvel élan a accompagné le développement des fonctions de préfecture et de service après les années 1950, dans différents domaines allant de l’agricole au culturel. Bourges est connue par son très actif festival du Printemps de Bourges (depuis 1977, 80 000 entrées en 2018) et sa Maison de la culture pionnière, ouverte en 1963 à partir d’une salle des fêtes Séraucourt bâtie en 1938, et classée monument historique en 1994. Le festival Un été à Bourges s’y est ajouté et affiche 56 000 entrées. La ville, très fleurie (quatre fleurs), compte plusieurs musées: du Berry (hôtel Cujas, 14 000 visiteurs par an), Maurice Estève (hôtel des Échevins, 19 000), des arts décoratifs (hôtel Lallemant, 16 000 entées), d’histoire naturelle (31 000), des meilleurs ouvriers de France (21 000) — Bourges fut un haut lieu du compagnonnage; plus un musée de l’armement (collection de canons). Une base nautique a été aménagée sur l’Auron au sud de la ville, disposant d’un plan d’eau de 85 ha (lac du Val d’Auron), assortie d’un golf un peu à l’est.

Bourges est aussi le siège de la puissante coopérative Épis Centre, qui traite 2,5 Mt de céréales par an pour le compte de 12 000 adhérents et emploie 1 300 salariés. Elle a un lycée agricole avec sa ferme, plus une annexe à Vailly-sur-Sauldre. La ville est équipée d’un centre hospitalier public (570 lits médicaux, 920 en tout, 1 300 salariés) et d’un centre de santé mentale (1 200 places), une clinique (65 lits, 100 sal.); maison de retraite (Medica, 50 sal.), deux instituts médico-éducatifs. Elle compte six collèges publics et deux collèges privés, quatre lycées publics et deux lycées privés, cinq lycées professionnels publics.

Elle dispose d’un IUT, d’une Faculté des sciences et d’une Faculté de droit dépendant de l’Université d’Orléans, ainsi que d’une École nationale supérieure d’art et un Centre d’enseignement supérieur en alternance (Cesal). Le technopole de Lahitolle à l’est de la ville est devenu un nouveau centre d’enseignement supérieur et de recherche en 2008. Toutefois, le nombre d'étudiants évolue peu, restant autour de 3 500, classes supérieures de lycées comprises et la Faculté des Sciences, sur le site de l'IUT à Gibjoncs, n'a qu'une quarantaine d'étudiants.

Avec ses alentours, Bourges accueille plusieurs centres de recherche de l’agriculture et de l’armée, dont l’ETBS (Établissement technique de Bourges, expérimentation pour l’armée de terre, 800 emplois) et l’ESAM (École supérieure et d’application du matériel) apparue en 1945 pour le compte de l’armée de Terre, qui occupe 75 ha et forme à la maintenance du matériel militaire 3 000 stagiaires par an (musée du matériel). Bourges abrite depuis 2002 un Centre national des risques industriels (Cnri), monté avec l’Ensi de Bourges (École nationale supérieure d’ingénieurs) et l’École centrale de Pyrotechnie. L’Ensi date de 1997 et se spécialise en techniques de l’information et risques industriels; l’École de Pyrotechnie, en fait une fabrique d’explosifs, a été transférée de Metz juste avant 1870; regroupée avec l’Atelier de construction de Bourges en 1967, elle forme l’Établissement de fabrication d’armement de Bourges (EFAB) qui relève de GIAT Industries (Nexter depuis 2006).

Le secteur industriel est dominé par les usines MBDA de l’EADS (Aérospatiale, 1 750 sal.), fabrique de missiles installée en 1955 près de l’aéroport, et du GIAT (chars Leclerc, munitions) au sud-est de la ville, tombé en peu de temps de 2 200 salariés (1988) à 540 (390 pour Nexter Systems, 150 Nexter Munitions); la filiale CTA International emploie 50 personnes. Les principales autres usines sont celles des appareillages Auxitrol (capteurs pour l’aéronautique, 500 sal.), des outillages Seco Tools (250 sal., groupe suédois Sandvik), du matériel médical FFDM-Pneumat (fraises dentaires, 155 sal., groupe Tivoly), des piles ASB (Aérospatiale, 120 sal.). Rosinox (100 sal.), au groupe Rosières (devenu filiale de Candy-Hoover), fait des appareils ménagers. Le secteur agro-alimentaire est présent avec les sirops et liqueurs Georges Monin (190 sal., depuis 1912, resté groupe familial), les viandes Puigrenier (70 sal.).

Dans le secteur tertiaire ressortent le centre d’appels Printania de Bouygues Télécom (370 sal.); conseil de gestion Texa (100 sal.), gestion immobilière HLM France-Loire (100 sal.); La Poste (140 sal.); Orange (65 sal.). Bourges a un hypermarché Carrefour (300 sal.), un centre Leclerc (100 sal.) et un magasin Auchan (60 sal.); négoces de matériel de bureau Konika-Minolta (Dactyl-Buro 170 sal.), de métaux Thyssenkrupp (100 sal.), de fruits et légumes Pomona (70 sal.).

Dans les services marchands apparaissent les transports urbains CTB (RATP, 180 sal.), le travail temporaire Work 2000 (50 sal.), le gardiennage Securitas (130 sal.), les nettoyages Derichebourg (350 sal.), Onet (400 sal.), Samsic (250 sal.), Saines (110 sal.), le traitement des ordures ménagères CTSP (120 sal., groupe Veolia); distribution d'électricité Enedis (60 sal.); travaux publics Colas (190 sal.), Berruyère de Désamiantage (65 sal.); transports routiers Darfeuille (120 sal.), Le Seyec (70 sal.), Bernis (65 sal.), STEF (50 sal.); entrepôts et logistique du groupe Intermarché (250 sal.). Plusieurs zones d’activités ont été équipées; les développements récents se font notamment vers le SO, où passe la nouvelle autoroute A71 et où se trouve l’aérodrome, doté de pistes de 1 550 et 950 m.

Deux zones urbaines sensibles ont été reconnues, l’une jouxtant l’aéroport, l’autre beaucoup plus étendue au nord de la ville, entre les vallées de l’Yèvre et de son affluent le Moulon (la Chancellerie-Gibjoncs), à laquelle a été accordé un statut de zone franche urbaine. Au nord-est, les marais de l'Yèvre et de la Voiselle forment un bel ensemble orné de jardins fleuris et hortillonnages, protégé sur 155 ha (dont 129 classés).

Bourges a eu 20 000 hab. dans les années 1830, 45 000 autour de 1900, 60 000 en 1960 et a culminé à 77 300 hab., perdant ensuite des habitants, dont 9 500 depuis 1999.

L’arrondissement a 171 800 hab., 128 communes, 279 783 ha. La commune est divisée en 4 nouveaux cantons. L’unité urbaine Insee est donnée pour 82 100 hab. (4 communes), l’aire urbaine pour 140 000 hab. dans 70 communes. L’agglomération au sens strict compte aussi les banlieues de Saint-Germain-du-Puy et Saint-Doulchard, qui ajoutent beaucoup au potentiel industriel et commercial de la ville. En outre, Avord au SE, Saint-Florent-sur-Cher, La Chapelle-Saint-Ursin au SO, Marmagne et Mehun-sur-Yèvre à l’ouest sont inséparables de Bourges. La communauté d’agglomération Bourges Plus réunit 17 communes et 103 300 habitants.


La Chapelle-Saint-Ursin

(3 620 Chapellois, 783 ha) est à 7 km OSO de Bourges et dans la communauté d'agglomération Bourges Plus. Née d’un ermitage, elle a été à partir de 1837 une ville minière, exploitant le fer local par une centaine de puits de mine; mais cette activité s’est éteinte au cours des années 1870. La commune n’avait que 450 hab. dans les années 1930, puis est passée à 1 000 en 1965, 2 000 en 1976 et croît depuis mais lentement (+160 hab. depuis 1999). L’après-guerre a donc transformé la commune en banlieue, dotée d’un échangeur autoroutier et d’une grande zone industrielle nommée Orchidée (un site local d’orchidées sauvages est classé dans les sites Natura 2000). Orchidée rassemble plus d’un millier d’emplois, notamment dans une usine d’explosifs et munitions Nexter Munitions ex-Luchaire (ex-GIAT, 350 sal.). La Chapelle-Saint-Ursin accueille aussi des fabriques de sièges Finot (180 sal.), d'articles de voyage et de chasse Atelier de Bourrelerie (110 sal.), de plastiques Rehau Tube (120 sal.), une visserie-boulonnerie Lanfranco (55 sal.); installations électriques Eiffage (50 sal.), logistique Sofibo (40 sal.), travaux publics Axiroute (65 sal.) et Marcel (20 sal.), publicité Adrexo (160 sal.), nettoyage urbain NCI (30 sal.), récupération de déchets Derichebourg (Revival, 30 sal.). La bourgade est connue aussi pour ses nombreuses courses cyclistes et a un label deux fleurs. L'A71 traverse le finage, séparant habitat au nord et activités au sud. La limite sud du finage suit la Chaussée de César.


Marmagne

(2 020 hab., 3 766 ha dont 455 de bois) est 9 km à l’ouest de Bourges (agglomération de Bourges Plus) dans la plaine de l’Yèvre que suivent le canal de Berry (déclassé) et la voie ferrée vers Vierzon. La commune, surtout résidentielle, a eu 1 000 à 1 100 hab. de 1860 à 1960 puis a entamé une croissance modérée (+40 hab. depuis 1999). Elle a une gare, une bifurcation ferroviaire à l'est, un grand poste d’interconnexion électrique à l'ouest et, au SO, une double aire de service (25 sal.) sur l’autoroute A71, sur le tracé d'une Chaussée de César; hameau de Marmignolle à l'ouest.


Mehun-sur-Yèvre

(6 690 Mehunois, 2 445 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Cher dans l’arrondissement de Vierzon, 14 km ONO de Bourges et 16 km SE de Vierzon, dans la communauté d'agglomération de Bourges Plus. Le centre est sur la rive droite de l’Yèvre, flanquée du canal de Berry. Le nom antique, Magodunum, évoquait un marché protégé. Le château, au confluent de l'Yèvre et de l'Annain, fut celui du duc Jean de Berry, où fut élaboré le célèbre manuscrit enluminé des Très riches heures; il servit de siège au roi de France Charles VII quand celui-ci n’était que «roi de Bourges». Des défenses médiévales, il reste des tours du château (14e), et une belle porte à beffroi; jardins du château (8 ha), collégiale romane classée (11e et 15e), musée Charles VII et musée d’archéologie médiévale. Mehun a un collège public et une maison de retraite, un camping; label deux fleurs.

La ville est surtout connue comme haut lieu de la porcelaine, titre qu’elle partage avec Foëcy, plus proche de Vierzon. Un Pôle de la Porcelaine (musée et scénographie) en retrace l'histoire. La fabrication en a été lancée à Foëcy par le banquier parisien d’origine suisse Pillivuyt en 1818; l'usine Pillivuyt s’est transférée à Mehun en 1854, et y a occupé jusqu’à 1 000 personnes; il reste une fabrique de ce nom (310 sal.), reprise au groupe suisse Langenthal par le groupe Schönhüber de Brunico en Italie. Une usine de câbles, créée par Gorse en 1972 en décentralisation de Nanterre, a été reprise par Alcatel en 1997 puis est devenue Nexans (220 sal.). La commune abrite aussi plusieurs ateliers de mécanique dont Gattefin (100 sal.), LGB (35 sal.), une cartonnerie Cim du groupe DS Smith (45 sal.); supermarchés Carrefour (50 sal.) et Intermarché (40 sal.). À l'ouest de la ville passent la voie ferrée de Vierzon à Bourges (Paris-Clermont), l'antique Chaussée de César et l'A71, dotée d'une double aire de service; quartiers de Trécy et Somme au SO. La commune a eu plus de 6 000 hab. de 1865 à 1914, puis est descendue à 5 000 en 1936; sa population a augmenté ensuite, jusqu’en 1990; elle a baissé de 650 hab. depuis 1999.

Le nouveau canton de Mehun-sur-Yèvre inclut l'ancien, celui de Lury-sur-Arnon et la commune de Massay à l'ouest: au total 15 communes, 19 000 hab., 35 260 ha.


Plaimpied-Givaudins

(2 060 Plaimpiédois, 4 051 ha), 12 km SE de Bourges au bord de l’Auron, résulte d’une fusion de 1842. Plaimpied est un village sur la rive gauche d'un grand méandre de l'Auron, longé par le canal de Berry; il s'est agrandi de plusieurs lotissements. Givaudins est aussi au bord de l'Auron, mais en aval à la limite nord du finage. La commune a eu 940 hab. en 1881, 650 en 1936, et a sensiblement crû de 1970 à 1999 et depuis (+340 hab.). Elle conserve les restes d’une abbaye bénédictine qui fut un haut lieu de l’art roman (fin 11e s-fin 12e s). Au 19e, le facteur Sautivet fit de la commune un lieu réputé de la fabrication d’instruments de musique. À la pointe nord du finage, le petit hameau du Porche est au bord du grand plan d'eau du Val d'Auron (73 ha), créé en 1977 et partagé avec Bourges. La N142, rocade sud de Bourges, traverse le nord du finage, que l'A71 écorne au SO. Au SO de Plaimpied s'étend le lotissement résidentiel arboré du bois des Champs Monteaux (les Bouloises, la Paille, l'Érable, la Grande Ruesse). La commune est dans la communauté d'agglomération Bourges Plus.


Saint-Doulchard

(9 750 Dolchardiens dont 270 à part, 2 401 ha) est en banlieue NO de Bourges, au nord de la vallée de l’Yèvre, dans la communauté d'agglomération Bourges Plus. La commune est marquée par la présence de l’usine Michelin, installée à partir de 1951 sur 40 ha, qui a occupé jusqu’à 4 000 salariés et en conserve 640 (pneus d’avions et de camions); mais elle a aussi de nombreuses petites entreprises, notamment de matériel automobile et agricole et de négoce; nombreux garages, menuiserie pvc et serrurerie CFF (65 sal.).

Dans le secteur tertiaire, transports de voyageurs STI (RATP, 150 sal.) et Keolis (110 sal.), transports routiers Uniroute (180 sal.), MRCI (100 sal.), informatique Lacour (200 sal.) et Unisite (70 sal.), nettoyage Barataud (100 sal.); hypermarchés Géant Casino (170 sal.) et Leclerc (120 sal.), magasins Leroy-Merlin (150 sal.), Decathlon (55 sal.), vente à domicile Vorwerk (95 sal.).

Saint-Doulchard est fleurie (deux fleurs) et a un collège public, une clinique privée de 150 lits (G. de Varye, 300 sal.); maison de repos, centre d’aide par le travail. Le finage s'étend dans la vallée de l'Yèvre en aval de Bourges, atteignant au SE les abords de la gare de Bourges et le confluent du Moulon. La zone industrielle au SE se prolonge vers le nord par une aire de commerces et les lotissements des Demeures de Malicorne; l'habitat est toutefois plus étendu à l'ouest de la grand route, qui diverge au nord dans le quartier d'activités des Rogerets (D944, D2076, D151). La rocade D400 frôle la limite occidentale du finage, offrant l'aire de repos du Val d'Yèvre. La population a atteint 1 000 hab. en 1875, 2 000 dans les années 1940 et 1950, 4 600 en 1962; elle a gagné 440 hab. depuis 1999.


Saint-Germain-du-Puy

(5 200 Germinois, 2 163 ha) est dans l'agglomération Bourges Plus, en banlieue NE de Bourges sur la N151, au bord droit de la vallée de l'Yèvre juste en amont de la confluence avec le Colin, où est un site archéologique. Elle rassemble nombre d’activités de banlieue dont des transports Berto (30 sal.), la distribution pharmaceutique Alliance (35 sal.), plusieurs négoces dont les principaux sont en bureautique (Gest Mag, 50 sal.), matériel agricole (Centragri John Deere, 40 sal.) et de ménage (Christin, 30 sal.), vêtements (Stokomani, 35 sal.); et une série de magasins dont deux supermarchés Carrefour (90 sal.), Brico Dépôt (60 sal.), Conforama (40 sal.), Kiabi (20 sal.), Darty (25 sal.), Jardiland (25 sal.). La commune accueille aussi des silos et quelques fabrications: maroquinerie Art et Tradition du Cuir (45 sal.), traitement de fruits Initia Food (35 sal.), métallerie (CMB, 30 sal.); installations électriques AEB (75 sal.) et Ineo (35 sal.), thermiques Bouygues (25 sal.) et Galactea (25 sal.), plâtrerie Da Costa (20 sal.).

Elle est dotée d’un collège public et d'une gare. Elle n’avait encore que 800 hab. en 1931, 950 en 1954 et sa croissance a été très forte entre 1965 et 1975 surtout, puis le rythme a ralenti (+80 hab. depuis 1999). L'agglomération, surtout faite de lotissements, et fleurie (deux fleurs), se complète des hameaux de Nérigny au NE sur le Colin, du Val d'Yèvre dans la vallée au SE, d'un habitat linéaire en aval sur la rive droite (le Fenestray) et d'une grande zone d'activités à l'ouest le long de la grand route. Le Val d'Yèvre, au SE, fut le lieu d'une grande colonie pénitentiaire pour enfants, installée en 1847, qui contint jusqu'à 360 ha dans les marais et jusqu'à 400 colons; elle ferma en 1925. Le nouveau canton de Saint-Germain-du-Puy correspond approximativement aux anciens cantons des Aix-d'Angillon et d'Henrichemont; il a 18 communes, 15 800 hab., 41 569 ha.


Trouy

(4 080 Trucidiens, 2 319 ha,) est à 10 km au SSO de Bourges dans l'agglomération Bourges Plus. Le village, au sud-ouest, s'est étoffé d'un ensemble de lotissements. Au nord, le finage s'effile en pointe jusqu'au sein de l'ensemble urbain de Bourges, dans les quartiers de pavillons des Talleries et des Marjolaines tout près de l'aéroport de Bourges. Entre les deux passent la rocade de Bourges (N142) et l'A71, pourvue de l'aire de repos du Bois des Dames, tandis que la D2144 (ex-N144) longe la limite orientale de la commune. Trouy a une coopérative agricole, un institut médico-éducatif de 60 places, deux châteaux (le Grenouillat et le Grand Lac, au village); label deux fleurs. La population communale était de 600 hab. en 1954, 780 en 1968; elle a fait un saut à 2 100 hab. en 1975 et continue de progresser, modérément de 1982 à 1999, fortement depuis 1999 où elle a gagné 1 010 hab. (+33%). Le nouveau canton de Trouy associe les anciens cantons de Châteauneuf-du-Cher et de Levet (en partie); il groupe 23 communes, 15 860 hab., 46 554 ha.