Communauté de communes de la Haute Comté

Haute Comté (communauté de communes de la)

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intercommunalité de Haute-Saône, associant 38 communes et 18 100 hab. sur 45 630 ha. Le siège est à Corbenay. Seules ses voisines Fougerolles-Saint-Valbert et Saint-Loup-sur-Semouse dépassent 2 000 hab.

Corbenay (1 310 Corbinusiens, 1 573 ha dont 827 de bois), 5 km à l’est de Saint-Loup dans la vallée de la Combeauté, accueille la métallerie ESAC Eurocooler du groupe CMM-Siparex (30 sal., radiateurs et groupes à bulbe); mécanique Amca (35 sal.), société métallurgique de Corbenay (25 sal.); un transporteur routier (Clot, 110 sal.); un supermarché Casino (60 sal.). La commune a perdu 120 hab. depuis 1999.

Magnoncourt (430 Cortésiens, 667 ha dont 343 de bois), juste au NE de Saint-Loup, a son village sur la rive droite de la Semouse, proche de Saint-Loup; la D644 le contourne; au nord, deux bois encadrent un petit groupe d’étangs des anciennes sablières du Rogney dans la vallée du Chabet; société de nettoyage PMS (75 sal.). Au nord, le finage se complète d’une queue de 1 200 m dans les bois, le long de celle de Saint-Loup, traversée par le ruisseau des Écrevisses, dont le hameau est à Bouligney.

Fleurey-lès-Saint-Loup (140 hab., 354 ha dont 162 de bois), 4 km NNE de Saint-Loup, est juste au nord de Magnoncourt et a une part de ses sablières. Le village est sur la D64; bois de la Hoiche au nord.

Aillevillers-et-Lyaumont (1 660 Aillevillerois, 3 630 ha dont 2 431 de bois, 4 km NNE de Corbenay, est issue d’une fusion très ancienne (1808). Lyaumont est un hameau au NO, en clairière avec des étangs. Aillevillers, au confluent de la Semouse et de l’Augronne, est une ancienne cité d’industrie du métal et du bois; elle conserve quelques entreprises, dont la scierie Deschaseaux (50 sal.), la visserie Beck (65 sal.), de petits ateliers de mécanique et plastiques. Elle a une gare, et abrite une maison familiale rurale. Le finage se signale par quelques blocs erratiques, dont la Pierre de la Caraude et la Pierre du Loup, et par la source d’eau chaude à la Chaudeau. Aillevillers est dans la zone d’appellation du kirsch de Fougerolles et a eu jadis plusieurs distilleries. La commune avait 1 700 hab. en 1820, 2 900 en 1900 et n’a cessé de perdre des habitants depuis, encore 360 après 1999.

La Vaivre (21 Vaivrais, 304 ha) est à 6 km NE de Corbenay juste à l’est d’Aillevillers, bornée au nord par l’Augronne.

Fontaine-lès-Luxeuil (1 380 hab., 2 773 ha dont 1 825 de bois), 5 km au sud de Corbenay, 7 km NO de Luxeuil, a un gros village en clairière. Elle est traversée par la Rôge, la voie ferrée et la D964; la N64 passe au nord-est dans les bois; cartonnerie ITW Gunther (70 sal., groupe états-unien). La population est assez stable, avec une légère tendance à la diminution depuis 1968 (-90 hab. après 1999).

Hautevelle (280 hab., 778 ha dont 413 de bois), 5 km au sud de Saint-Loup, accueille les Tréfileries du Beuchot (25 sal.), sur le site d’une très ancienne forge au bord de l’étang de barrage du Beuchot (24 ha), sur la Rôge, qui vient de Fougerolles et atteint la Lanterne juste à la limite sud du finage. Le village est un peu plus au nord sur une colline.

Francalmont (120 hab., 686 ha dont 207 de bois), 6 km au sud de Saint-Loup, a son petit village au pied d’une butte; la Lanterne traverse le finage au sud.

Briaucourt (250 hab., 983 ha dont 374 de bois), 8 km SSO de Saint-Loup, est traversée par la Lanternen et boisée au sud.

Ainvelle (150 Ainvellois, 675 ha dont 297 de bois), à 4 km SO de Saint-Loup, a une huilerie avec musée archéologique. La vallée boisée de la Semouse occupe la partie occidentale du finage et y reçoit la Combeauté. Sa population a diminué de 50 hab. depuis 1999.

La Pisseure (37 hab., 230 ha) est une minuscule commune à 7 km SO de Saint-Loup, dans la plaine de la Semouse au pied d’une colline.

Plainemont (68 hab., 330 ha dont 133 de bois), 8 km SO de Saint-Loup, occupe le relief entre la Semouse à l’est et le Planey à l’ouest, qui confluent à la pointe sud du finage.

Conflans-sur-Lanterne (640 Conflanais, 1 309 ha dont 512 de bois), 10 km SO de Saint-Loup, porte bien son nom de confluent puisqu’elle réunit celui de la Semouse et du Planey à la pointe nord, celui de la Semouse et de la Lanterne à l’ouest. Le village est sur la rive droite de la Lanterne, avec un faubourg rive gauche. Il conserve les restes d’un couvent (18e s.) et a une fabrique de sièges pour automobiles, passée du groupe Johnson Controls à Adient (120 sal.), également états-unien. Le finage a une extension boisée au SE. La mention sur-Lanterne a été ajoutée en 1962.

Bassigney (130 Bassinéens, 618 ha dont 265 de bois), 12 km SO de Saint-Loup, perche son village sur le coteau de rive droite de la Lanterne; bois des Ardennes au nord.

Dampierre-lès-Conflans (270 hab., 1 037 ha dont 441 de bois), 11 km SO de Saint-Loup, allonge son village sur un relief boisé.

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Jasney (240 Jasnéens, 1 302 ha dont 630 de bois), 9 km OSO de Saint-Loup, a un village compact au bord d’un vallon qui descend vers la Lanterne par le Planey; grand bois au SO.

Anjeux (150 hab., 871 ha dont 304 de bois), 6 km à l’ouest de Saint-Loup, a une église inscrite du 15e s. à haut clocher. Le village est dans le vallon du Chanois, qui rejoint le Planey au SE du finage.

Bouligney (420 hab., 1 420 ha dont 756 de bois), 4 km à l’ouest de Saint-Loup, sur la D417, a un finage qui s’étend largement au nord dans la forêt, où sont les deux hameaux des Granges d’Amalix et du Ruisseau des Écrevisses sur une ancienne voie romaine S-N.

Le finage est borné au SO par le Durgeon, qui atteint tout au sud le Planey tout près de sa source.

Cuve (150 Cuvois, 810 ha dont 450 de bois), 6 km à l’ouest de Saint-Loup, est traversée par le Durgeon et la D417. La partie nord du finage est dans le Grand Bois.

Dampvalley-Saint-Pancras (33 hab., 465 ha dont 195 de bois), 9 km ONO de Saint-Loup, est au bord du Durgeon; la D417 traverse au sud, le nord du finage est très boisé. Saint-Pancras vient du nom d’un prieuré de Fontaine-les-Luxeuil qui fut titulaire de la seigneurie.

Girefontaine (37 hab., 356 ha), 10 km à l’ouest de Saint-Loup, a son finage borné au nord par le Chanois. À l’ouest, le Mont Froid est à 331 m.

Betoncourt-Saint-Pancras (52 hab., 635 ha dont 299 de bois), 12 km ONO de Saint-Loup, a un finage étranglé, pourvu au NE d’une queue de 3 300 m sur 500 dans les bois.

Fontenois-la-Ville (140 hab., 1 219 ha dont 428 de bois), 14 km ONO de Saint-Loup, a son village à la source du Durgeon; camping; bois et étangs au nord et à l’est, source de la Superbe à la pointe sud.

Mailleroncourt-Saint-Pancras (190 hab, 1 490 ha dont 730 de bois) est à 12 km ONO de Saint-Loup, sur la D417. Au nord, le finage boisé atteint la vallée du Coney et la branche sud du Canal de l’Est sous le château de Freland qui est à Ambiévillers; sentier pédagogique avec étang et parking dans les bois de la Vaivre.

Melincourt (240 Melincourtois, 1 498 ha dont 349 de bois), 13 km ONO de Saint-Loup, a son village au bord de la Superbe, affluent de gauche de la Saône; transports Clot (45 sal.).

Anchenoncourt-et-Chazel (240 hab., 1 591 ha dont 602 de bois), 17 km OSO de Saint-Loup, est traversée par la Superbe, qu’avoisinent les deux habitats rénis en 1808, Chazel étant un hameau tout au sud.

Vauvillers (680 Vauvillerois, 950 ha dont 334 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 16 km ONO de Saint-Loup, 28 km ONO de Luxeuil, sur la D417; grande halle de bois, château de 1723 occupé par l’hôtel de ville. Les restes d’une voie romaine se suivent au sud du village. Celui-ci, qui fait partie des «petites cités comtoises de caractère», a un collège public, quelques commerces et services Lepage (ambulances, 20 sal.) et une fabrique d’aliments du bétail Cofathim (30 sal.). Le finage, étroit, atteint au nord la vallée du Coney. La population communale a baissé de 130 hab. depuis 1999. Elle fut supérieure à 1 300 hab. au 19e siècle.

Montdoré (74 hab., 759 ha dont 202 de bois), 18 km ONO de Saint-Loup, est traversée au nord par la D417 et envoie au NO une queue de 2 600 m qui atteint la vallée du Coney à travers le bois de Foigneuse; parc de loisirs à 1 km à l’ouest de Vauvillers.

Hurecourt (42 hab., 493 ha dont 271 de bois), 20 km à l’ouest de Saint-Loup, est dans un vallon à 5 km SO de Vauvillers; la D 434 passe à l’est du finage; Grand Bois à l’ouest, avec un camping à l’orée.

Alaincourt (110 hab., 583 ha dont 295 de bois), 19 km ONO de Saint-Loup, est à 2 km au nord de Vauvillers sur la D50.

Demangevelle (290 Demangevellois, 1 462 ha dont 614 de bois), 22 km ONO de Saint-Loup, étire son habitat le long de la D417 au pied du versant gauche du Coney. Le Canal de l’Est longe le Coney au nord, avec une filature de coton et viscose (60 sal.), et unport de plaisance en amont au NE; au-delà, le finage inclut le Bois Barbey.

La Basse-Vaivre (37 hab., 354 ha dont 131 de bois), 20 km ONO de Saint-Loup, est une très petite commune à un coude encaissé du Coney, rive gauche; le petit village est sur une hauteur dominant de 20 m la rivière, en dépit de son nom, et a un pont à l’ouest sur le Coney et le Canal de l’Est.

Passavant-la-Rochère (620 Passavantais, 2 989 ha dont 1 792 de bois) est à 26 km ONO de Saint-Loup, au nord du Coney et limitrophe du département des Vosges. Le village de Passavant est sur la Morte-Eau, qui descend vers le Coney; il conserve une tour et un donjon classés, et une vieille forge avec son étang. Au NE, le hameau de la Rochère est associé à une cristallerie qui se flatte d’être la plus ancienne verrerie de France, remontant à 1475; elle produit surtout des briques et tuiles de verre et de la gobeletterie et emploie 100 personnes. Au nord, les grands bois de Passavant jouxtent la forêt domaniale de Darney qui est dans les Vosges; le relief y atteint 441 m au Mpnt Paron. Au sud, le finage contient 1 300 m du Canal de l’Est et du Coney. La commune Passavant aussi perd des habitants (elle en avait 1 500 vers 1870, 1 200 en 1962), dont encore 200 depuis 1999.

Selles (210 hab., 1 436 ha dont 860 de bois), 21 km ONO de Saint-Loup, est sur le versant gauche de la vallée du Coney, dominantn le Canal de l’Est où elle a un pont tournant et une halte fluviale; église ogivale (inscrite) du 13e s; fromagerie Roussey (Biodeal 25 sal.), (Juragruyère, 20 sal.); forêt domaniale de Selles et Passavant au nord, avec petite clairière de la Verrerie de Selles au NE.

Pont-du-Bois (110 hab., 815 ha dont 359 de bois), 18 km ONO de Saint-Loup, est un village-rue à l’est de Selles. La commune est bordée au sud par le Coney et le Canal de l’Est (halte fluviale) et traversée au SE par la D434 qui les traverse. Au nord, au-delà du hameau du Peu d’Asquet, le finage monte dans les bois jusqu’à 480 m.

Ambiévillers (73 Ambeuvlais, 1 230 ha dont 759de bois), 19 km NO de Saint-Loup, a un village-rue sur la D434, dominant le Coney et le Canal de l’Est; tout au sud, un étroit méandre de la vallée porte le château de Freland. Le finage a une large extension au nord, où il est bordé par la limite départementale et monte sur la côte du Trias à 491 m dans le Grand Bois, un peu au sud de la Quiqiengrogne, qui eut étang et moulin; petit hameau du Morillon assorti de deux étangs à l’extrême nord-ouest.


Fougerolles-Saint-Valbert

(3 930 Fougerollais, 5 502 ha dont 1 837de bois) est une commune de Haute-Saône dans la communauté de la Haute Comté, 8 km NNE de Luxeuil dans la vallée de la Combeauté au pied du talus des Vosges. Elle résulte d’une fusion de 2019. Fougerolles (3 690 hab., 5 112 ha dont 1 593 de bois) est une grande commune du parc des Ballons, à la limite du département des Vosges; elle a un collège public et un privé. On y honore des spécialités de cerises et de kirsch, avec musée dans une ferme aux allures de château, cinq distilleries, une maison des eaux-de-vie et même une confrérie. Le finage est traversé par la N57, pourvue à l’angle SO du finage d’un échangeur près du hameau de la Motte, assorti de la zone d’activités de la Gabiotte et de la cité pavillonnaire des Crasses Au NE au bord de la Combeauté, le gros hameau de Fougerolles le Château est sur la D83, avec usine et école. Tout au nord, la vallée de l’Augronne, encaissée dans le plateau de la Vôge, prend des airs de défilé. Fougerolles est aussi depuis longtemps une active petite ville industrielle de la périphérie des Vosges. La principale usine fabrique des transmissions pour automobiles (Lufkin-Comelor, 100 sal., firme texane); une fabrique d’emballages Fuji Seal (ex-Buriot, 70) a été rachetée en 2002 par le groupe Fuji d’Osaka; distillerie Peureux (Griottines, 75 sal.), fermetures industrielles EMI (40 sal.), recyclage de métaux FMF (20 sal.), tôles et aluminium SLA Industrie (45 sal.); transports Romary (30 sal.). Fougerolles abrite également une maison familiale rurale. La population communale est relativement stable depuis 1950; elle a culminé à 6 000 hab. en 1891; elle s’est abaissée de 520 hab. depuis 1999.

Saint-Valbert (240 hab., 390 ha dont 244 de bois) est un petit village de claurière à 3 km au sud de Fougerolles, longé à l’ouest par la voie rapide N57; on y visite le parc animalier de l’Ermitage.


Saint-Loup-sur-Semouse

(3 300 Lupéens, 1 654 ha dont 735 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Haute-Saône dans l’arrondissement de Lure, 14 km au NO de Luxeuil, dans une vallée marécageuse au milieu des bois. Elle est membre de la communauté de communes de la Haute Comté. On y voit le château de Bouly (18e s.), ancienne demeure de maîtres de forges; un collège public. Petite ville de longue tradition industrielle, Saint-Loup a travaillé le fer, le bois, le cuir et les textiles depuis le 17e siècle, avant de devenir l’un des hauts lieux du travail du bois en France; c’est le fief de la grande entreprise de mobilier Parisot (340 emplois) accompagnée par la fabrique de panneaux de particules CFP (Compagnie française du panneau, 215 sal.); fabrique de matériel agricole Robust 2000 (25 sal.), travaux publics Damioli (30 sal.); boulangerie industrielle Bretzels Moricettes (MFP Poulaillon, 25 sal.). La D417 traverse la commune en contournant le bourg par le nord. Une partie des activités de l’agglomération est sur le territoire de la commune de Magnoncourt au NE, une autre à Corbenay à l’est; grands bois au sud. La population communale a connu deux sommets en 1901 (3 700 hab.) et 1982 (4 900), un creux à 2 600 en 1936; elle diminue depuis trente ans et a encore perdu 1 090 hab. depuis 1999, soit un quart. Une association cherche à préserver les chalots, anciens greniers à grains isolés, en bois et à toits de lauze. Le nouveau canton de Saint-Loup-sur-Semouse a 23 communes et 15 400 hab.

La surséance au ras des Vosges. L’ancien canton de Saint-Loup correspondait à une zone historique de friction entre Lorraine et Bourgogne, qui lui a valu des affrontements et aussi quelques privilèges et franchises, dont ses communes ont pu à l’occasion tirer parti. La surséance est un acte par lequel on surseoit à une attribution ou à une action. Une terre en surséance était une terre dont les souverains prétendant à sa possession renonçaient provisoirement à faire valoir leurs droits. Au pied de la Vôge, plusieurs petits fiefs autour de Saint-Loup-sur-Semouse, de Vauvillers à Fougerolles, très disputés entre Lorraine et Franche-Comté (donc Empire) après la mort de Charles le Téméraire, se sont trouvés ainsi en surséance, et donc ni français, ni lorrains, ni comtois, de la fin du 15e siècle à des dates variables, allant jusqu’au début du 18e s.: deux siècles de quasi-indépendance dans un espace tampon, qui fut en général préservé des guerres, et put prospérer assez tranquillement en tirant parti des échanges entre Vosges et plaines, et des industries de l’époque. Il en est resté sans doute quelque chose dans l’accumulation d’ateliers et de savoir-faire, voire dans la réussite de certaines entreprises. Une zone franche avant la lettre, mais dans le bon sens, celui de l’abri et de la paix mieux que celui de la spéculation financière.