Métropole Dijon Métropole

Dijon Métropole

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métropole de la Côte-d’Or, de 24 communes, 251 900 hab. sur24 000 ha. Dijon (siège), Chenôve, Chevigny-Saint-Sauveur, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Marsannay-la-Côte, Neuilly-Crimolois, Plombières-lès-Dijon, Quetigny, Saint-Apollinaire, Sennecey-lès-Dijon et Talant ont plus de 2 000 hab.

Ahuy (1 230 Aqueduciens, 640 ha), 5 km au nord de Dijon, accueille quelques entreprises périurbaines, notamment des garages. Le finage est boisé sur les reliefs à l’ouest; il est traversé à l’est par le Suzon. Ahuy avait 540 hab. en 1962 (350 en 1926), mais a perdu 150 hab. après 1999.

Daix (1 510 Daixois, 1 180 ha dont 375 de bois), juste au NO de Fontaine-lès-Dijon et au nord de Talant, a ses habitats au pied du relief, sur lequel monte son finage au NO; la D971 limite le territoire au sud-ouest et le traverse au NO, la N274 (rocade nord de Dijon) le traverse au sud. La partie occidentale est très accidentée et atteint 476 m; restes de défenses et porte au Champ Moron. Daix a un laboratoire de recherche en biotechnologie Inventiva (85 sal.). La commune n’avait encore que 250 hab. en 1954, 530 en 1975; le bond démographique date surtout des années 1990 et la population s’est stabilisée ensuite.

Hauteville-lès-Dijon (1 240 Hautevillois, 901 ha) est au nord de Daix à 7 km NO de Dijon sur le relief; fort d’Hauteville à l’ouest. La commune, banlieue résidentielle, n’avait encore que 200 hab. en 1962. La population augmente depuis, gagnant encore 1 100 hab. après 1999. L’adjonction lès-Dijon est de 1936.

Corcelles-les-Monts (650 Corcellois, 1 433 ha) est 7 km OSO de Dijon sur le plateau, à 460 m, au pied du Mont Afrique (600 m). Le finage atteint l’Ouche au nord. Il participe à l’ouest à la forêt domaniale de Plombières et contient au NE la réserve naturelle de la Combe à la Serpent (360 ha dont 250 dans la commune, le reste à Dijon). La commune a 70 hab. de moins qu’en 1999.

Flavignerot (190 Flavignerotins, 629 ha) dessine une extension du territoire de la Métropole vers le sud-ouest dans la forêt de Plombières; ancien camp de César et ancien fort d’Afrique sur le plateau du Mont Afrique au NE à 590 m; Mont de Siège (591 m) et ancien Télégraphe au SE, tour de télécommunications au nord.

Fénay (1 660 Fédinois, 1 046 ha), 10 km au sud de Dijon, associe depuis l’origine trois villages. Fénay est le plus méridional, sur la D996 à la limite sud du Finage. Il a une église romane. Chevigny est juste au nord sur la même route. Domois est plus étoffé, au nord et à l’écart de la route; il abrite un institut médico-éducatif qui succède à un ancien orphelinat. Juste au nord est l’ancien fort de Beauregard. À l’ouest, le finage est borné par une ancienne voie romaine. La population communale a été en nette augmentation depuis les 360 hab. de 1962, du moins jusqu’en 1990; elle a gagné 240 hab. après 1999.

Perrigny-lès-Dijon (1 950 Patriniens, 671 ha) est juste au sud de Chenôve à 6 km au SSO du centre de Dijon; le territoire communal atteint à l’est l’autoroute A31, qui y a un échangeur à péage. La commune avait 400 hab. en 1950, 800 en 1975, et croît toujours, augmentant de 280 hab. après 1999; elle a reçu un centre commercial, avec hypermarché Cora (160 sal.). et le terminal ferroviaire Dijon-Bourgogne doté d’un triage. L’habitat se concentre à l’ouest du finage.

Ouges (1 530 Ougeois, 1 210 ha) est traversée par le canal de Bourgogne, les D968 et D996, la voie ferrée vers Losne. L’A31 traverse le sud du finage. Celui-ci héberge au NE les principales installations de la base aérienne militaire 102 dite de Dijon-Longvic et son personnel, ainsi que la petite aérogare de Dijon. L’aérodrome (codes DIJ et LFSD) a un dépôt de munitions, deux pistes de 2 000 et 2 400 m. La population de la commune, même sans les comptés à part, a beaucoup fluctué: 400 hab. avant 1914 et 1 500 après, et 2 700 en 1954, mais seulement 1 200 en 1962 et jusqu’à un creux de 800 hab. en 1982; elle augmente depuis, en raison de la proximité de Dijon (+170 hab. après 1999).

Bretenière (930 Bretenièrais, 603 ha), 10 km au SE de Dijon, a son village tout à l’est du finage. La D968, le canal de Bourgogne et la voie ferrée traversent le finage; triage et silos au sud, zone d’activités de la Plucharde au centre, hameau d’Époisses à l’ouest. L’A31 longe le finage au NO et le traverse au NE; +150 hab. après 1999.

Deux autres communes sont tout à l’est du territoire de la Métropole.

Bressey-sur-Tille (1 120 Bresseyliens, 726 ha dont 228 de bois), 15 km à l’est de Dijon, est bien dans la plaine de la Tille mais n’atteint pas son cours. Le finage, plus à l’ouest, est traversé par le Gourmerault, que longe l’A31, et porte des étangs de sablières à l’ouest. Son élégant château du 18e siècle est à la tête d’un domaine couvrant presque toute la commune et a finalement accepté un lotissement. La population de Bressey s’était abaissée à 58 habitants en 1962; elle est passée par 200 en 1975, 500 en 1990 et a encore augmenté de 570 hab. depuis 1999, faisant plus que doubler.

Magny-sur-Tille (890 Magnytillois, 1 056 ha) est au sud de Bressey, avec un finage étiré vers le sud et formant une avancée de la Métropole dans le territoire de la Plaine Dijonnaise. Le village est au bord de la Norge, et le finage, loin d’être sur la Tille, en est séparé par Izier. L’A39 le traverse au sud, ainsi que la voie ferrée vers l’Est. L’A31 le traverse près de sa limite NO. Une longue série d’étangs occupe le NE de la commune. La population a augmenté de 240 hab. depuis 1999 (+37%).


Chenôve

(14 110 Chenoveliers, 742 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Côte-d’Or dans l’arrondissement de Dijon, en banlieue sud de la métropole Dijon Métropole. Chenôve, dont le nom vient du chanvre, fut d’abord un village viticole; on y visite la grosse cuverie des ducs de Bourgogne et ses pressoirs géants (datés du 15e s., mais entretenus et rénovés jusqu’en 1926). C’est maintenant comme un vaste quartier du Grand Dijon, même si quelques vignes, au sud près des pressoirs, ont droit à l’appellation marsannay, du nom de la commune voisine. À l’ouest du finage, un petit élément de plateau boisé est surtout occupé par le champ de tir de Chenôve et par l’espace de loisirs du Chapitre. À l’est s’étend une vaste zone d’activités entre la D974 et la voie ferrée, accompagnée d’un triage.

La ville, qui avait 800 hab. en 1910, a abrité après 1920 de nombreux cheminots employés à la gare de triage dite de Perrigny-lès-Dijon, mais qui est surtout sur le finage de Chenôve où elle occupe plus de 13 ha, et qui a eu jusqu’à 1 200 emplois. La population communale était passée à 2 500 hab. en 1935, et avait atteint 5 500 en 1962. C’est alors qu’elle a été choisie pour une énorme opération d’urbanisme en grands immeubles, simplement dénommée «le Grand ensemble», «zone à urbaniser en priorité» (ZUP) prévue pour 4 600 logements sur 65 ha; la population atteignait près de 22 000 hab. en 1975. Elle s’est réduite ensuite, à la faveur des remodelages de la ZUP, qui fait partie depuis 1995 des «zones franches urbaines» (Le Mail) puis des quartiers prioritaires (passé de 9 200 à 4 800 hab.)

Chenôve, ville fleurie (trois fleurs), a deux collèges et un lycée professionnels publics, une clinique (144 lits, 190 sal.), un institut médico-éducatif, et la partie centrale densément urbanisée est jalonnée par trois centres commerciaux. La ville, qui a équipé une zone industrielle près du triage, totalise plus de 2 000 emplois; outre les 300 emplois subsistant au triage, la Sncf déclarant encore en tout 570 salariés assistance aux projets ferroviaires 110 sal., Fret ferroviaire (SNCF, 365 sal., Europorte France, 50 sal.), transports Idees 21 (Initiatives d’entreprises et services, 225 sal., entreprise d’insertion), SDP (55 sal.). L’industrie est représentée par les laboratoires pharmaceutiques Corden (120 sal.), Adhex (360 et 100 sal.), Urgo (450 sal. en plusieurs établissemnts); équipements d’emballage et conditionnement (DS Smith Packaging Systems, 65 sal.); négoce d’équipement de contrôle automobile (GADEST, 80 sal.), centre d’aide par le travail. Chenôve a également au sud-est un grand centre commercial avec l’hypermarché Géant Casino (100 sal.) et Brico Dépôt (55), plus un supermarché U (80 sal.), des entreprises de service aux entreprises (Doras, 120 sal.), gardiennage (Seris Security, 160 sal.), et de nettoyage (Pro Impec 210 sal.), et plusieurs négoces de matériaux dont Payot et Savoie (110 sal.) et équipements (Assa Abloy, 50 sal.); étanchéification SOPREMA (45 sal.), réseaux électriques et télécommunications SOGETREL (40 sal.) machines-outils (Boutillon, 70).

Le nouveau canton de Chenôve a 2 communes et 19 300 hab. L’autre commune est Marsannay-la-Côte.


Chevigny-Saint-Sauveur

(11 540 Chevignois, 1 211 ha dont 250 de bois) est une commune de la Côte-d’Or dans la Métropole Dijon Métropole, à 8 km ESE de Dijon. Son finage est bordé à l’est par la large vallée humide de la Tille, longée près de la ville par la Norges; elle a ainsi des bois, notamment 400 ha de forêt aménagée au Bois de la Chambotte et au Grand Bois de Chevigny, et la base de loisirs et de plein air de la Saussaie, dont le nom évoque une saulaie. Elle est bordée à l’est par l’autoroute A31, qui sert aussi de grande rocade. Entraînée dans l’expansion périurbaine de Dijon, la commune n’avait que 310 hab. en 1954, puis est passée à 1 400 en 1968, 5 600 en 1975, 8 200 en 1990. Elle a gagné 1 150 hab. depuis 1999.

Plusieurs zones d’activité vers le sud et une zone industrielle Est abritent des usines, dont celle des moutardes Amora-Maille (200 sal., groupe Unilever) et des fabriques de plastiques: Benvic (105 sal.), flaconnages Euroflaco Dijon (130, au groupe autrichien Alpla), plaques de vinyle Renolit-Ondex (95), gaines de câbles Solvay-Benvic Soplachim (120 sal.); en outre, construction de voies ferrées (Dijonnaise de voies ferrées, 65 sal.), installation de matériel téléphonique (SETELEN, 105 sal.). Le japonais JTEKT(Koyo, 675 sal.) fabrique des colonnes de direction pour automobiles sur un ancien site Peugeot. La firme pharmaceutique Urgo regroupe une partie de ses installations dijonnaises sur un site où elle emploie 370 personnes. Chevigny accueille aussi des entreprises tertiaires comme les distributeurs alimentaires Pomona (180 sal.), les autocars Gabiot-Linck (60 sal.), les transports Libbra (50 sal.) et Denoual (50 sal.); blanchisserie industrielle Pierrette TBA au groupe Elis (50 sal.); travaux publics Colas (80 sal.). L’ancien château abrite un centre de formation professionnelle, un parc et des lotissements; collège public, lycée général et technique; nouveau lotissement de haut niveau au Bois-du-Roi.

Le nouveau canton de Chevigny-Saint-Sauveur a 7 communes et 27 600 hab.


Dijon

(160 200 Dijonnais, 4 041 ha) est la préfecture de la Côte-d’Or. La ville est située en plaine. Le nom dérive de l’appellation Divio qui aurait eu le sens de lieu sacré. Son centre n’est qu’effleuré par l’Ouche à son débouché de la Montagne bourguignonne. Un assez vaste pentagone de boulevards du 19e siècle délimite un centre-ville lui-même complexe. Quelques vieilles rues conservent les orientations du castrum romain, dont il reste aussi une tour; il était situé au bord du Suzon, dont le tracé dans la ville a été entièrement recouvert. Une ville médiévale lui avait succédé, autour du puissant palais ducal, ouvrant sur une place en demi-lune; l’ensemble monumental du palais des États, dont l’essentiel est des 17e-18e s., abrite l’hôtel de ville et le riche musée des beaux-arts, l’un des plus remarquables de France.

L’église Saint-Michel marquait à l’est la limite de la cité ducale; le palais de justice, ancien parlement renaissance, le théâtre et les musées Magnin (arts) et Rude, plusieurs beaux hôtels bourgeois complètent ce premier ensemble. Un autre bourg s’était formé plus à l’ouest, autour de l’abbaye Saint-Bénigne, apparue dès 515 (crypte) et dont l’église est devenue cathédrale; le musée archéologique et l’école des Beaux-Arts sont ses voisins. Entre ces deux pôles et à cheval sur eux s’est développé le centre animé des magasins et des rues piétonnes. Tout autour et jusqu’aux boulevards, voire au-delà, s’est étendue la ville du 17e au 19e siècle, encore marquée par quelques grandes bâtisses, dont certaines sont les héritières d’anciens couvents: s’y trouvent collèges et lycées, une cité administrative (Dampierre), des musées (art sacré, vie bourguignonne) et le siège de la communauté d’agglomération côté sud; les halles et l’ensemble préfecture-hôtel de région côté nord, prolongé au-delà du boulevard par l’hôtel du département.

Les angles du pentagone de boulevards sont marqués par des places: de la République au nord-est, «du 30 octobre et de la Légion d’honneur» à l’est, du Président Wilson au sud; les deux angles occidentaux sont les lieux, au nord-ouest, de la gare, des jardins botanique et de l’Arquebuse, du musée d’histoire naturelle et du planétarium; au sud-ouest, d’un ensemble administratif et de l’hôpital général, ainsi que du pont principal sur l’Ouche. Le seul élément de perturbation de ce dispositif est lui-même symbolique: c’est la pénétrante en provenance de Paris par Troyes, qui franchit le boulevard par la porte Guillaume (18e s.) et aboutit au palais des Ducs et à Saint-Michel, servant d’axe majeur au centre-ville (rue de la Liberté); pour rester dans les symboles, elle est bordée au nord-ouest par l’Institut œnologique…

Bien entendu, l’espace urbanisé a largement débordé ce pentagone de boulevards, qui n’occupe pas le douzième de la superficie communale, laquelle est presque entièrement bâtie. Faubourgs et usines s’étaient développés au-delà des boulevards, structurés par les principales routes divergeant du centre-ville, et par une grande ceinture continue, portant également le nom de boulevards et qualifiée de boulevard périphérique, qui date d’un siècle environ. Elle englobe quelques grandes installations comme l’hôpital psychiatrique de la Chartreuse à l’ouest; un ensemble d’enseignement catholique au nord-ouest du côté des Marmouzots et un autre à l’est à Montmuzard avec le parc des sports; la gare de marchandises, la prison, l’arsenal, des lycées. Au nord-est de la place de la République, la municipalité a créé un bel et efficace ensemble associant palais des congrès et expositions (1956) et auditorium (1998), un peu plus loin la cité judiciaire des années 1970.

Cette ceinture est relayée à l’est et au nord par une grande bretelle de contournement de la ville, à quatre voies et grands échangeurs, à laquelle a été donné le nom de Georges Pompidou. La plupart des grandes usines modernes se tiennent entre ceinture et rocade, ainsi que le parc de la Colombière (17e s.) au sud et le très grand ensemble universitaire et hospitalier étalé à l’est de la ville sur plus de 2 500 m, du Bocage aux Péjoces.

Le principal ensemble industriel est au nord-est de la commune, complété à la sortie de la ville vers Langres par le centre commercial, le Zénith et le parc de la Toison d’Or. Vers l’ouest, le relief s’anime et il n’existe pas de rocade externe; le canal de Bourgogne suit le cours de l’Ouche sur sa droite et offre un petit port près du centre-ville; la vallée de l’Ouche a été embellie par le lac Kir, qui est presque entièrement dans la commune, et bordé de lieux de loisirs. Le lac a été réalisé à la demande du député-maire de Dijon, le chanoine Félix Kir (1876-1968), pour régulariser les crues de l’Ouche et protéger ainsi quelques bas quartiers de l’agglomération; il a été inauguré en 1964; le plan d’eau, long de 1 500 m et large de 250, occupe 37 ha et a été entouré d’un espace vert paysagé de 30 ha. On sait que Félix Kir a également laissé son nom à un apéritif qui fait la double promotion des vins et des cassis du Dijonnais.

L’habitat a envahi les pentes au sud de l’Ouche, dans les quartiers des Valendons, des Marcs d’Or et de la Fontaine d’Ouche, dominés sur le plateau par le fort de la Motte Giron et agrémentés par la proximité du parc de la Combe à la Serpent; au sud-ouest, un ensemble boisé partagé avec Chenôve abrite à la Trouhaude quelques institutions sociales (centre d’aide par le travail, institut médico-éducatif, centre de rééducation, maison de retraite, ancien sanatorium annexe des hôpitaux, etc.), ainsi que le parc «écologique» de la combe Saint-Joseph.

Bien que la proximité relative de Paris ne lui ait pas laissé l’autonomie de métropoles provinciales plus éloignées, Dijon peut donc se flatter à la fois d’un passé prestigieux, d’une expansion récente soutenue et d’un bon niveau d’équipements et d’activités; elle a également mérité le titre de «ville fleurie 4 fleurs». Elle avait jadis bénéficié de la puissance des ducs de Bourgogne: Dijon fut un temps une capitale de la sculpture sous Philippe le Hardi avec Claus Sluter (1350-1406), et il en reste de nombreuses traces en ville et à la chartreuse de Champmol. Elle a largement profité de sa situation géographique sur le grand couloir de circulation nord-sud par la Saône, et un peu en arrière des villes plus exposées de l’Est. Récemment, elle a été longtemps gérée par deux grandes figures de maires de droite, le chanoine Kir de 1945 à 1971, puis René Poujade (1971-2001); elle l’est depuis 2001 par François Rebsamen (socialiste, né en 1951 à Dijon).

La ville dispose d’un puissant équipement hospitalier et universitaire, avec plusieurs instituts et grandes écoles: Ensbana (École nationale supérieure de biologie appliquée à la nutrition et à l’alimentation), Enesad (Établissement national d’enseignement supérieur agronomique de Dijon), Esirem (École supérieure d’ingénieurs de recherche en matériaux); École nationale des greffes. L’Université, complète, participe à un Centre européen des Sciences du goût avec le CNRS (1998) et à un ensemble Bourgogne Technologies; l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) participe aussi au pôle Alimentation; s’y ajoutent l’école supérieure de commerce (500 sal.), les instituts régionaux supérieurs du travail éducatif et des soins infirmiers, deux cliniques de 320 et 240 emplois un conservatoire national de région. Six grands pôles d’investissement ont été choisis pour valoriser et développer les spécialités dijonnaises: Alimentation et goût, Santé chimie pharmacie, Emballage et conditionnement, Automobile, Logistique, Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Un groupement Vitagora est chargé par Dijon-Développement des activités centrées sur le goût, la nutrition et la santé.

Ces choix reposent à la fois sur des éléments de tradition et sur des tendances plus ou moins récentes, non sans quelques fragilités toutefois. Le Vignoble avait contribué à la vinaigrerie, et celle-ci au succès des moutardes de Dijon; puis le secteur s’est fortement concentré, Amora finissant par absorber Maille et l’ensemble par passer sous la coupe du britannique Unilever en 1999; un essai d’implantation de l’états-unien IFF (International Flavor and Fragrances) avec 270 emplois à Longvic s’est soldé par une fermeture dès 2005, au profit d’une stratégie chinoise. La réussite de la production de médicaments par les laboratoires dijonnais Fournier avait fait, d’une droguerie de 1880, une grande entreprise (3 400 sal. dans le monde dont 1 400 en France); elle a été rachetée par Solvay en 2005, à l’exception des laboratoires Urgo (1 200 sal. en tout, dont 600 dans l’agglomération), sortis du groupe Fournier en 2003.

Même si bon nombre des grandes entreprises de l’agglomération sont à l’extérieur de la commune, celle-ci n’en héberge pas moins un certain nombre dans ses limites. Il en est ainsi de la verrerie optique Essilor (255), l’optronique Safran (270), le matériel électrique basse tension Schneider (360), Oncodesign (105 sal., japonais) pour la recherche sur le cancer. Le journal régional (Le Bien Public) emploie 245 personnes.

Les entreprises du tertiaire sont néanmoins dominantes dans la commune: la Caisse d’Épargne (370), Axa France IARD (275); hypermarché Carrefour (335), Leclerc (240), Galeries Lafayette (260), Ikea (215), Primark France (220), Fnac (100), Intermarché (100); matériel contre l’incendie Chubb (110 sal.); nettoyages ISS (470), ONET (350), Atalian propreté est (310 sal.), EDEN (285 sal.), Orion (270) et Entretien Dijonnais (525), Hôtels propreté (250), ISOR (175), Font’net (100); collecte et traitement des déchets Dieze (120 sal.); entretien d’espaces verts Net’express (190); gardiennages Main sécurité (215), Securitas (120), SIG (315); travail temporaire ADECCO (1 400 sal.), Manpower (485), Randstad (185). Les entreprises de transport et de négoce abondent aussi, mais sans atteindre ces effectifs; Dijon et ses voisines comptent beaucoup sur le rôle de plate-forme logistique de ce carrefour ferroviaire et autoroutier qu’est l’agglomération, flattant des exemples comme ceux de la firme suédoise Ovako Steel qui a installé une plate-forme de distribution de produits sidérurgiques, ou d’Unilever qui développe un centre technique, de Merck qui a un entrepôt de 175 emplois, etc. La Sncf (réseau et voyageurs) déclare 2 800 sal., Orange 290, la Poste 1 200, le distributeur d’électricité ENEDIS 215.

La commune avait 22 000 habitants au début du 19e siècle, 50 000 vers 1880, 75 000 en 1910; passée à 100 000 au milieu du 20e siècle, elle a culminé à 152 000 (sdc) en 1975; depuis, la population croît dans les communes périphériques. La communauté d’agglomération dijonnaise Dijon Métropole compte 24 communes et 251 900 hab. L’Insee attribue à l’unité urbaine de Dijon 245 900 hab. (15 communes, 27e rang en France), à l’aire urbaine 387 400 (290 communes, 25e en France). L’arrondissement de Dijon a 363 700 hab., 224 communes et 304 896 ha.

Six nouveaux cantons portent le nom de Dijon; cinq se limitent à une partie de la commune, le sixième y ajoute deux communes, Corcelles-les-Monts et Flavignerot.


Fontaine-lès-Dijon

(9 070 hab., 449 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Côte-d’Or, dans la Métropole Dijon Métropole, en banlieue NO de Dijon. Saint Bernard y naquit en 1090, ce qui vaut des pèlerinages à ce qui est nommé «la Maison natale». Fontaine est devenu après 1950 une banlieue résidentielle, toutefois dotée de quelques activités dont Recipharm Fontaine (175 sal.), un atelier de cartes à puce Oberthur (IDEMIA France, 180 sal.), un laboratoire de recherche chimique et pharmaceutique (ICTA, 95 sal.); travaux publics et constructions (Paquet, 80 sal.); grande clinique (116 lits, 250 sal.), maison de convalescence (65 sal.), aide à domicile Vitalliance (115 sal.); hypermarchés Géant Casino (145 sal.) et Intermarché (110); installations électriques Actemium (140 sal.); nettoyages Derichebourg (300 sal.) et Chambre à part (65 sal.). L’habitat a été fait de lotissements successifs de petits collectifs et de pavillons; zone d’activités des Contis au NE. La N274 court au nord du finage. La croissance démographique a été très accusée: 440 hab. en 1906, 1 000 en 1936, 1 500 en 1954, 2 700 dès 1962, 5 000 en 1975. Le nouveau canton de Fontaine-lès-Dijon a 30 communes et 26 700 hab.


Longvic

(8 740 Longviciens, 1 056 ha) est une commune de la Côte-d’Or en banlieue SE de Dijon, dans la Métropole Dijon Métropole, en bordure du canal de Bourgogne. Elle est traversée par l’Ouche, ainsi que par la rocade Pompidou (N274) et marquée à la fois par la proximité de la gare de triage et de l’aérodrome de Dijon, qui sont en dehors de son territoire au sens strict; la première est dans la commune de Dijon, le second principalement dans la commune d’Ouges. Au nord, la commune frôle le parc dijonnais de la Colombière et y a placé tout un complexe de sports; au sud elle atteint le château et le fort de Beauregard; au NE, elle est bordée par le cours du Suzon.

La ville, fleurie (trois fleurs) et dotée d’un collège public, est surtout industrielle. Entre canal et voies ferrées et près d’un échangeur autoroutier, une grande zone industrielle s’est étalée sur plus de 300 ha, mais avec des réussites inégales. Philips, TRW, Hoover ont fermé mais Longvic a en partie renouvelé ses activités avec les bouchons de plastique (Bericap ex-Rical, 210 sal.). les pompes et valves Suntec (125), les pompes Sundyne international (190); les climatiseurs et nettoyeurs Lennox (LGL, 140 sal.); un fabricant de plaques et profilés en matières plastiques (HS Aerospace Dijon, 75), un fabricant de composants hydrauliques et pneumatiques (Parker Hannifin Manufacturing France (75); deux cartonneries (emballages alimentaires Tetra Pack, 255 sal., suédois; Smurfit-Socar, 150 sal., irlandais); et le CEAT (Centre électronique de l’audio-visuel et des transmissions qui fait de la réparation de matériel électronique, 260 sal.).

Longvic a aussi un contingent d’entreprises de services et négoces de banlieue d’où émergent notamment le nettoyage Arc en ciel Bourgogne (415 emplois), et la coopérative Dijon Céréales (300); La Poste (430 sal.); les travaux publics Eurovia (80), Colas (145) et Eiffage (55); blanchisseries Kalhyge 3 (130), Initial (80); le négoce d’appareils ménagers Virly (80); réseaux électriques INEO infracom (130 sal.); GRDF (gaz, 75); publicité Mediapost (110 sal.); vente et location matériel médical, ambulances Derossi (140); services à la personne Famille services 21 (110 sal.). Intermarché (60), boulangerie-pâtisserie Cypres (95 ). La croissance de la commune a commencé dans les années 1930; elle avait 520 hab. en 1901, 2 600 en 1954, 7 500 (sdc) en 1975. Le quartier du Bief du Moulin est classé en «zone urbaine sensible».

Le nouveau canton de Longvic a 26 communes et 23 600 hab.


Marsannay-la-Côte

(5 430 Marcenaciens ou Pataras, 1 285 ha dont 509 de bois et 274 de vignes) est une commune de la Côte-d’Or, 7 km au SO de Dijon, dans la Métropole Dijon Métropole, au pied de la Côte viticole, dont elle est le site le plus septentrional. Elle bénéficie d’une AOC communale viticole des côtes-de-nuits, qui déborde un peu sur Couchey au sud et Chenôve au nord et qui porte sur 312 ha dont 240 ha en production incluant deux «premiers crus», soit 160 ha en rouge (5 500 hl), 10 ha en blanc (400 hl) et une spécialité originale de rosé (70 ha de pinot, 2 500 hl).

Dans les années 1960, la ville a été profondément transformée par l’expansion de Dijon, accueillant des lotissements au NE et s’équipant d’une maison du patrimoine-musée de la vie viticole, d’un centre de loisirs et d’un centre aéré, d’un espace social et culturel Gaston Bachelard; collège public. La population était de 750 hab. au début du 20e siècle, 1 100 en 1954, 4 100 en 1968 et 6 600 en 1975, mais elle a diminué ensuite; elle a augmenté de 160 hab. après 1999. La commune a un centre commercial Leclerc (180 sal.) et des magasins Castorama (120) et Metro (60); nettoyage industriel Centaure (85 sal.); travaux publics Pennequin (75 sal.). Son territoire est très diversifié; il s’étend assez loin en plaine entre ceux de Chenôve et de Perrigny, jusqu’à l’A311; vers l’ouest, il occupe une part du plateau boisé et le bois des Francs. Au NE, une excroissance le long de Dijon et de Longvic, traversée par les voies ferrées, a reçu la zone d’activités de la Rente Logerot.


Neuilly-Crimolois

(2 690 hab., 821 ha) est une commune nouvelle dans la Métropole Dijon Métropole, au sud-est, issue d’une fusion de 2019. Neuilly-lès-Dijon (1 870 hab., 462 ha) est à 6 km SE de Dijon sur l’axe de circulation vers Auxonne, entre le cours de l’Ouche et l’A39. La base aérienne militaire BA 102 occupe un tiers de la surface. Sur le reste, un premier lotissement a été édifié dans les années 1970 à la place d’un château et de son parc, et a été suivi de quelques autres, tandis que la commune s’équipait. Elle avait à peine 200 hab. dans les années 1930; elle est passée assez soudainement à 820 en 1954, 1 600 en 1975, 2 160 en 1999; mais elle a perdu quelque 300 hab. depuis. Crimolois (820 hab., 359 ha dont 109 de bois) est juste au sud-est, sur la D905. Son finage est traversé au sud par l’Ouche. Il contient tout au nord dans des bois un échangeur et un grand péage avec aires de repos sur l’A39, qui est flanquée par la voie ferrée. Elle a gagné 290 hab. (+55%) après 1999.


Plombières-lès-Dijon

(2 600 hab., 1 621 ha dont 437 de bois) est une commune de la Côte-d’Or en banlieue NO de Dijon (6 km du centre), dans la Métropole Dijon Métropole. Le bourg est dans la vallée encaissée de l’Ouche où passent le canal de Bourgogne, le chemin de fer de Paris et l’A38 (un accès). Cette situation a valu à la commune quelques contraintes et lui a laissé peu de place disponible, d’où une croissance modérée: la commune avait déjà 1 800 hab. vers 1880, puis était descendue à 1 300 dès avant 1914; elle a plafonné à 2 300 hab. en 1962 et le nombre d’habitants avait alors entamé un déclin (1 800 hab. en 1982) avant de se mettre à remonter puis de se stabiliser depuis 1999. La commune est surtout résidentielle; elle a un port de plaisance, une église à clocher octogonal du 13e s.; lycée agricole public avec centre de formation professionnelle et centre pour apprentis; ancienne caserne, passée aux CRS, dans l’ancien château épiscopal (château des Abbés). Le finage s’étend en queue de poisson vers l’ouest sur 5 km, incorporant une partie de la forêt domaniale de Plombières, partagée avec plusieurs autres commues de la Montagne. À l’est dans la vallée, le finage atteint le lac Kir.


Quetigny

(9 940 Quétignerots, 819 ha) est une commune de la Côte-d’Or en banlieue est de Dijon, membre de la Métropole Dijon Métropole. Peuplée de 320 hab. seulement en 1950, passée à 1 200 en 1968 et 4 600 en 1975, 9 300 en 1990, 9 880 en 1999, elle a reçu de grandes urbanisations: le Cap Vert, le Grand Marché sont des ensembles assez aérés, bien équipés et flanqués de jardins potagers et de zones d’activité; c’est, par exception, le centre-ville qui est classé en «zone urbaine sensible». La commune, fleurie (trois fleurs) est cependant agrémentée d’une coulée verte en son centre, de jardins familiaux à l’est, et se ferme à l’ouest sur la réserve de verdure de son grand terrain de golf.

Entre le centre et le golf, gros complexe commercial autour d’un hypermarché Carrefour (410 sal.) avec Leroy-Merlin (180), Decathlon (100), etc.; un lycée agricole avec centre de formation professionnelle et centre pour apprentis, maison familiale rurale, un collège public, maison de convalescence. Au château de la Motte ont été regroupés de nombreux services sociaux et publics pour les banlieues orientales de Dijon. La commune accueille un gros laboratoire pharmaceutique Delpharm Dijon (410 sal.), la SPPH (Société de produits pharmaceutiques et d’hygiène, 300 sal.), le distributeur de pharmacie OCP (55 sal.); ingénierie Géotec (50 sal.); Banque populaire (290 sal.); nettoyage Elior (195 sal.), gardiennage Byblos (95 sal.).


Saint-Apollinaire

(7 570 Rocassins, 1 024 ha,) est une commune de la Côte-d’Or en banlieue NE de Dijon, dans la Métropole Dijon Métropole au-delà de la rocade Pompidou (N274) qui y a un grand échangeur au sud, un accès au nord. Elle fut précédée par le site romain Aquiliacus, et reçut après 1870 une redoute pour la protection de Dijon, au NO. L’urbanisation a commencé modérément au début du 20e s. (300 hab. en 1911, 500 en 1950), et a vivement progressé ensuite. En 2000, l’ouverture de l’urbanisation du Val Sully, considérée comme un modèle d’urbanisation aérée sur 40 ha et pour 1 800 personnes au total, a porté la population à 5 100 hab. en 1999. La commune s’est encore accrue de 2 470 hab. depuis, soit +48%.

Une grande zone d’activités (Capnord) et plusieurs zones plus petites y ont été aménagées, accueillant des ateliers et usines d’électronique comme les condensateurs TPC, au groupe états-unien AVX (ex-Thomson-CSF, 195 sal.), les équipements pour laiteries Westfalia-Japy (ex-Hugonnet, groupe allemand MG, Japy Tech, 120) et les correcteurs de meunerie Eurogerm (155 sal.). Les entreprises de services sont encore plus nombreuses; les principales sont le centre de la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR), qui emploie 2 700 personnes dans le quart Nord-Est de la France dont 440 dans la ville; Amec Spie (installations électriques, 135 sal.), SPIE facilities (120 sal.), Eiffage Clemessy (équipements électriques industriels, 105 sal.); nettoyages SAMSIC II (295 sal.) et Lustral (195 sal.); CERP (distribution de médicaments, 190 sal.), les travaux publics Martin Roger (110), Société de travaux du Centre-Est (110 sal.).

Le nouveau canton de Saint-Apollinaire a 37 communes et 27 400 hab.


Sennecey-lès-Dijon

(2 090 hab., 342 ha) est une commune de la Côte-d’Or, 6 km au SE de Dijon dans la Métropole Dijon Métropole, entre Longvic et Chevigny-Saint-Sauveur. Elle était Sennecey tout court avant 1932; c’est une banlieue de pavillons, en forte progression démographique depuis les premiers lotissements des années 1960 (170 hab. en 1962, 1 100 dès 1975); elle a néanmoins perdu 100 hab. après 1999. La commune abrite deux zones artisanales: fabrication de matériels dentaires (Exotec dentaire, 45 sal.); vente de matériaux (DIB, 45 sal.), carrelages Sindaro (40 sal.) et des commerces (SuperU 35 sal.), mais elle est surtout résidentielle. Elle conserve un fort Junot de 1871, au ras duquel passe l’A39 tout au sud du finage, longée par la voie ferrée.


Talant

(11 920 hab., 490 ha) est une commune de la Côte-d’Or dans la Métropole Dijon Métropole, en banlieue NO de la préfecture au nord du lac Kir. Talant est une ancienne villeneuve fortifiée créée en 1208 par le duc de Bourgogne sur des terres de l’abbaye Saint-Bénigne; il en reste un vieux centre perché sur une butte, avec quelques fortifications et maisons anciennes, une église classée du 13e s. La ville est fleurie (trois fleurs) et a un vaste parc de loisirs et une base de plein air de la Fontaine-aux-Fées, un centre social Georges Brassens (1984); elle organise chaque année un Mois de la Photographie; collège public, centre de la Croix-Rouge, clinique (139 lits, 210 sal.), supermarché U (60 et 55 sal.) et centre commercial du Point du Jour, bureau de conseil et gestion (ETC, 50 sal.), nettoyage Aber (60 sal.).

La commune se tient au sud de la N71 de Dijon à Troyes, sauf au nord-est où elle la déborde. Au sud, elle n’atteint pas tout à fait le rivage du lac Kir, qui reste dijonnais, mais qui est indissociable de son paysage. Elle a reçu vers l’ouest, au cours des années 1960, un énorme ensemble d’habitation (ZUP du Belvédère) en même temps qu’était aménagé le lac; il abrite encore plus de la moitié de la population communale, mais a été largement rénové; il est classé en quartier prioritaire (ex-«zone urbaine sensible»). La population communale de Talant était de 600 hab. vers 1900; elle est passée à 900 en 1931, 1 800 en 1954, 4 400 en 1975 et a franchi le cap des 10 000 dès 1980; mais elle a perdu 400 hab. après 1999. Le nouveau canton de Talant a 24 communes et 53 400 hab.