Communauté de communes du Val de Morteau

Morteau (Val de)

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communauté de communes du Doubs, associant 8 communes et 20 500 hab. sur 16 170 ha. Morteau (siège), Les Fins, Montlebon et Villers-le-Lac dépassent 2 000 hab.

La contrée est renommée pour ses fromages et ses charcuteries (saucisse de Morteau). Le val de Morteau, plus ouvert sur la Suisse que sur l’arrière-pays comtois, a été rénové par des migrants suisses et savoyards après la guerre de Dix Ans (1635-1644), ce qui lui avait donné quelque avance dans la sélection des bovins et la fromagerie, dont il tire une certaine réputation de bonne agriculture; puis l’horlogerie a prospéré. S’ajoute à cela une tradition de fumage des charcuteries, pratiquée au bois de sapin et d’épicéa dans la grande cheminée centrale de la ferme, nommée tué ou tuyé (forme locale de «tuyau»).

Le Bélieu (460 hab., 1 072 ha dont 211 de bois), à 9 km NNE de Morteau, a son village à 990 m avec un lotissement, le long du pli du Bois Banal qui monte à 1 000 m aux ruines du château de Réaumont, à 1 035 m tout au NE; petits hameaux de Sous Réaumont et Maison Derrière au bas du relief vers 925 m; église inscrite et maisons anciennes, dont une grosse ferme classée. Au sud-ouest, la commune accueille à la Chaux la zone d’activités des Dolines, qui débouche sur la D461, laquelle borde tout le finage à l’ouest;; bureaux de la communauté du Val de Morteau et du PETR du Pays Horloger (Horloger (Pays)).

Les Combes (760 Comboillards 610 hab., 1 758 ha dont 594 de bois), 7 km à l’ouest de Morteau sur le plateau, associe des hameaux dispersés. La mairie est au NE à la Motte (913 m), complétée par des lotissements au NO et au NE. Deux hameaux formant la Combe d’Abondance sont au centre, vers 880 m. Colombière est un hameau tout à l’ouest dans une petite plaine de rive gauche du Doubs à 802 m, traversée par la D437 et la voie ferrée; une grotte y abrite la chapelle de Notre-Dame-de-Remonot, qui contient une Vierge en bois polychrome du 14s. et reçoit des pèlerinages. Sauf à Remonot, en face, où la commune a une toute petite plaine de rive droite, le Doubs limite au sud la commune, au fond du défilé du Coin de la Roche, emprunté par la route et la voie ferrée.

Grand’Combe-Châteleu (1 520 hab., 2 146 ha dont 986 de bois), est à 5 km SO de Morteau. Le finage est en trois parties. Au milieu, la vallée du Théverot rassemble la quasi-totalité de l’habitat. Le centre est à 780 m au pied du Mont de la Chevanne, entouré de nombreux lotissements allant jusqu’à la rive droite du Doubs aux Douffrans; écomusée fermes-ateliers, travail du bois, petites fromageries. Le finage déborde au nord sur la rive gauche du Doubs où il englobe les hameaux du Pont de la Roche et de la Côte Brune sur la D437 et la voie ferrée, et le confluent du Théverot. Au sud, le territoire va jusqu’à la frontière suisse où il atteint 1 261 m, mais le point culminant est un peu en deçà au mont Châteleu (1 302 m, site de vol libre et tables d’orientation) qui forme une puissante butte. Une station de ski alpin a été aménagée à la Bonade avec deux remontées mécaniques, assortie de 47 km de pistes de ski de fond. À l’ouest, une grande extension du finage contient le Mont de la Grand Combe, qui associe de petits hameaux épars vers 1 000 m d’altitude et domine les gorges du Doubs au Défilé du Coin de la Roche. La commune a gagné 220 hab. depuis 1999. Elle s’est nommée La Grand-Combe avant d’ajouter le nom de son sommet en 1937.

Les Gras (630 Rosillards, 1 499 ha dont 763 de bois), 10 km SO de Morteau, a son territoire entre Grand-Combe et la frontière, touchant seulement au SO au finage de Ville-du-Pont le long de la crête des Rochers du Cerf (1 147 m). Le village est à 850 m au bord du Théverot, qui descend vers le Doubs par Grand’Combe. Les hameaux d’Au-dessus de la Fin et des Saules complètent l’habitat en aval. Au sud, au pied de la crête frontalière, sont les petits hameaux du Grand Mont et des Seignes, avec une base de ski de fond. Un autre hameau, le Nid du Fol, est au SE au pied du mont Châteleu. L’habitat associe fermes à tuyé et maisons-ateliers, dont la scierie Garnache (40 sal.); petit passage transfrontalier vers La Brévine, par un col à 1 117 m sur la D404, et nombreux trajets de promenades; la commune s’est accrue de 40 hab. depuis 1999.


Fins (Les)

(3 250 Finois, 2 539 ha dont 743 de bois), commune du Doubs dans la communauté du Val de Morteau, 3 km au NE du chef-lieu à 900 m d’altitude. Son finage est partagé entre le plateau jurassien et le val de Morteau, où la commune atteint la rive gauche du Doubs. Son finage englobe le mont Vouillot à l’ouest (1 160 m, table d’orientation, vol libre). Le village ancien est dans le val au bord de la D437 et a été submergé par des séries de lotissements et des zones d’activité au nord. En outre, des hameaux se sont étoffés au SE (Chez le Roy, les Chezières, les Frenelots) et deux autres ensembles de lotissements sont apparus aux abords de Morteau, au SO (les Suchaux) et au SE (la Tanche). Le finage atteint la D461 et le Doubs au sud-est, au-delà du massif du Bois du Geay qui monte à 992 m. Une autre zone d’activités est tout au nord sur la D461.

La population a atteint 1 000 hab. en 1904, 2 000 en 1972 et croît encore; elle a augmenté de 520 hab. depuis 1999 (+19%).

La commune complète l’agglomération de Morteau par ses industries, mais l’emploi dans l’horlogerie a été très fluctuant; Une fabrique de bracelets-montres Petitjean a été acquise par le groupe suisse Richemont, qui l’a fermée peu après en 2006; une fabrique Clyda a été acquise en 2007 par TWC, vite absorbé par ILG (lié à LVMH) puis en 2016 par l’états-unien Movado, qui la ferme en 2018. Restent une joaillerie Brademont (75 sal.) et de petits ateliers comme Boillod (traitement de surfaces, 30 sal.) et VP Plast (plastiques et moules, 25 sal.), plus quelques commerces, et des équipements de service, dont un centre nautique intercommunal et une maison familiale rurale.


Montlebon

(2 150 Belmontois, 2 727 ha dont 1 142 de bois) est une commune du Doubs dans le Val de Morteau, juste au sud de Morteau, à 770 m. Le village, vers 750 m, est dans la plaine du Doubs, augmenté de plusieurs lotissements dont Chinard au SO. Le finage, étendu, est borné à l’est par la frontière suisse sur 9 km et monte à 1 287 m au Meix Mussy à l’extrême NE, équipé de deux téléskis. La D48 passe la frontière à 1 096 m au hameau du Gardot (base de ski de fond), en direction de Neuchâtel. Au centre du finage, séparé du village par les reliefs du Mont Gaudichot (1 024 m), le gros hameau de Derrière le Mont, doté d’un jardin botanique, est tapi dans un vallon fermé au SE par l’amphithéâtre de la Grande Cave, dont la corniche offre grotte et belvédère à 1 106 m; le cours d’eau passe ensuite au hameau de Louadey, puis tourne vers le nord en tranchant le relief en défilé avant de déboucher dans la plaine du Doubs au hameau de Cornabey, suivi par la limite occidentale du finage jusqu’à son confluent avec le Doubs. Quelques hameaux se dispersent sur les reliefs, dont les Sarrazins sur la D48, les Fontenottes au NE. La commune a une industrie du bois (charpentes Simonin, 105sal.). L’ancien couvent des minimes de la Seigne (17s.) sert de mairie. Le Doubs borne le finage au nord-est mais s’en écarte un peu devant Morteau. La population a augmenté de 390 hab. depuis 1999 (+22%).


Morteau

(7 240 Mortuaciens, 1 411 ha dont 358 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Doubs dans l’arrondissement de Pontarlier, 33 km au NE de celle-ci sur la rive gauche du Doubs, à 750 m. Incendiée en 1865 et reconstruite à neuf, Morteau propose un grand musée de l’horlogerie du Haut-Doubs (1984), au château Pertusier (renaissance et 18s.), où se voient une grande horloge astronomique, des horloges comtoises et des automates. L’essentiel de l’habitat est dans la plaine de rive gauche du Doubs, mais il s’est complété de lotissements sur son grand versant au bas du Bois Robert au sud-ouest, et sur un replat à l’ouest (Tout-Vent, plus loin les Arces). Le plateau au nord est autour de 1 000 m, culminant à 1 114 m au NE.

Morteau a un hôpital local (20 lits), un collège public et un privé, un lycée public, un institut médico-éducatif, un centre d’aide par le travail; la commune a eu 4 000 hab. en 1900, puis a entamé à partir de 1925 une longue croissance et culminé à 6 700 hab. en 1975; elle a encore augmenté de 440 hab. après 1999. Elle est le siège de la communauté de communes du Val de Morteau, qui réunit 8 communes et 20 500 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 10 000 hab. (Morteau et Les Fins); elle est égale à l’aire urbaine.

Morteau accueille une grosse usine de plastiques Plastivaloire (330 sal.) et une d’équipements pour automobiles Bourbon Automotive (thermoplastiques et fonderie, 1 701sal.) et de petits ateliers d’horlogerie et micromécanique comme Vibratech (25 sal.). L’agro-alimentaire est représenté par les chocolats Klaus (25 sal.), la charcuterie Morteau Saucisse (35 sal.); agences de travail temporaire; supermarchés Intermarché (120 sal.), Carrefour (30 sal.) et Casino (25sal.).

Le nouveau canton de Morteau réunit 25 communes et 27 200 hab.


Villers-le-Lac

(5 100 Villeriers, 3 017 ha dont 1 265 de bois) est une commune du Doubs dans le Val de Morteau, 7 km à l’est de Morteau sur la rive gauche du Doubs, avec un habitat qui s’étage sur le grand versant gauche du Doubs entre 750 et 960 m. La commune, frontalière, jouxte les villes suisses des Brenets et même du Locle, bénéficiant ainsi de l’un des principaux passages transfrontaliers du Jura. Elle s’étend en aval jusqu’au début des gorges du Doubs, dominées par le belvédère du mont Chatelard (1 027 m), au pied duquel a été édifié en 1953 le barrage-voûte du Châtelot, haut de 73 m et dont la retenue stocke 16 Mm3. Le hameau du Pissoux est un peu au nord, entre 860 et 970 m. Entre Villers et le barrage se trouvent ainsi deux lacs, séparés par le Saut du Doubs, spectaculaire cascade de 27 m qui reçoit plus de 300 000 visiteurs par an de part et d’autre de la frontière. Le lac de Chaillexon, en amont, est d’origine naturelle, derrière un verrou glaciaire; il autorise les activités nautiques sur une partie de ses 20 hectares; des services de vedettes panoramiques sont offerts en été jusqu’au Saut du Doubs.

En amont du lac frontalier de Chaillexon, le Doubs traverse le finage, accompagné par la D461 et la voie ferrée, qui passent la frontière au col des Roches (645 m) vers Le Locle. Entre les voies et le Doubs à l’est ont pris place les quartiers habités du Champ Vauchez, des Bassots et des Pargots. Au sud, le relief est accidenté et monte jusqu’à 1 196 m; petit hameau du Chauffaud au SE à la frontière à 1 075 m, avec une base de ski nordique et téléski montant à 1 182 m. Villers a un collège public et de nombreux ateliers d’horlogerie, micromécanique et décolletage, dont le nombre et la taille se réduisent sensiblement; restent l’électronique Axon Nanotac (65 sal.), FB (Fabrique de Fournitures de Bonnetage, 100 sal., roues dentées et fraises); supermarché du groupe Auchan (35 sal.). Sur le versant de rive droite du Doubs, une station de sports d’hiver a été aménagée avec des remontées mécaniques. La commune a pris son nom en 1948; elle se nommait auparavant Lac, puis Lac-du-Villers; elle a eu un peu plus de 3 000 hab. à la fin du 19s., est descendue à 2 700 dans les années 1930 puis sa population est montée à 4 400 en 1975 et s’est légèrement tassée depuis; mais elle a regagné 790 hab. après 1999 et se trouve donc à son maximum de population.