Communauté de communes du Haut-Jura - ARCADE

Haut Jura (communauté de communes du)

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intercommunalité du Jura associant 4 communes et 9 400 hab. sur 14 740 ha. Hauts de Bienne (siège) et Morbier ont plus de 2 000 hab.

Bellefontaine (530 Bellifontains, 2 471 ha dont 1 759 de bois), 7 km au NE de Morez à 1 033 m, possède une part de la forêt du Risoux, un lac, des équipements pour le ski de fond et 4 remontées mécaniques; s’y affairent une petite taillerie, et surtout l’entreprise Girod (Française de signalisation) qui fabrique des panneaux et poteaux de signalisation (250 sal.); un hôtel, village de vacances, 125 résidences secondaires (36% du parc). La D18 traverse tout le finage et ses hameaux en suivant le cours de l’Évolude, qui atteint la Bienne à Morez; lac de Bellefontaine (15 ha) à 1 092 m tout au nord. La forêt du Risoux occupe tout l’est du finage, qui se tient au-dessus de 1 200 m et culmine à 1 291 m tout au nord; base de ski de fond au Grand Remblai, non loin du chalet-refuge des Ministres. Du village partent trois téléskis vers le SE, dont l’un, de 1 100 m, atteint 1 261 m. La commune s’est accrue de 60 hab. après 1999.

Longchaumois (1 200 Chaumerands, 5 760 ha dont 3 390 de bois), 13 km au SO de Morez à 900 m, est sur le plateau qui domine les gorges de la Bienne, et son finage, très étendu, monte jusqu’à 1 411 m dans une extension tout à l’est. Le village est classé station verte et village de neige; on y pratique le ski de fond et le Parc y a ouvert une Maison de la Flore; un atelier de lunetterie (Julbo, 95 sal.) a succédé à d’anciennes fabrications d’instruments de mesure en bois (mètres linéaires); un camping de 130 places, 210 résidences secondaires (28% des logements); hameau d’Orcières au SO. Au NO, le belvédère de la Corbière donne une large vue sur la gorge de la Bienne; cascade de Pissevieille à l’extrémité SO du finage juste au-dessus de la Bienne. Le finage atteint tout au NE la vallée de la Bienne, incluant une partie du hameau de la Doye. Le hameau de Rosset, à 1 016 m à l’est du village, a un téléski; base de ski de fond au SE sur la D69. La population communale augmente depuis le creux de 1968 à 740 hab., et a gagné 70 hab. depuis 1999.

On nomme habituellement Haut Jura la partie sud-orientale du massif du Jura, portant les plus hauts reliefs là où la poussée tectonique a été la plus élevée; on emploie aussi l’expression Monts du Jura. Le Haut Jura concentre les activités de travail du bois et de la corne (tournerie, tabletterie et boissellerie), de taille de pierres précieuses, ainsi que des crus fromagers (bleu du Jura, morbier), les principaux sites de ski de fond et surtout de ski alpin. Les villes comtoises principales sont Pontarlier et Saint-Claude.

Le parc naturel régional du Haut Jura, créé en 1986, a 96 communes, 145 000 ha, 62 000 habitants; le siège est à la Maison du Haut Jura à Lajoux (Jura). Une partie du Haut Jura est dénommée Hautes-Combes. Une autre communauté de commune porte le nom du Haut-Jura Saint-Claude.


Hauts de Bienne

(5 620 hab., 2 348 ha dont 1 632 de bois) est une commune nouvelle de 2016, créée autour de Morez qui a accepté d’effacer son nom.

Morez (5 110 Moréziens, 967 ha dont 739 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Jura dans l’arrondissement de Saint-Claude, 27 km NNE de celle-ci, à 730 m, dans une large combe recoupée par une cluse de la Bienne, qu’emprunte la N5 de Paris à Genève. Le promontoire de la Roche au Dade offre un superbe panorama sur la ville, la combe et la cluse. Au nord-est, Morez possède une quasi-enclave dans la forêt du Risoux, qui monte à 1 303 m au Crêt à la Dame, aux Entreroches.

Ancien fief des horloges comtoises, Morez est devenue la capitale de la lunetterie. Celle-ci y est fille de la petite métallurgie puisqu’elle y a été développée à l’origine par des cloutiers, passés à la fabrication de montures métalliques pour lunettes et pince-nez. Une soixantaine d’entreprises occupent 3 700 salariés dans la vingtaine de communes du bassin d’emploi. Le secteur est soutenu par une École nationale d’optique, issue d’une ancienne école horlogère, et par le lycée d’optique Victor Bérard (700 élèves). Le syndicat professionnel a créé en 2003 un centre Viseum, avec expositions et documentation et musée de la lunette. Une Maison de l’émail (écomusée) rappelle que Morez fut également un lieu de fabrication de tôles émaillées, notamment pour les cadrans d’horloges comtoises. Morez possède en outre un musée d’Histoire et un musée de peintures F.-H. Jourdain.

À Morez même, les principales entreprises de lunetterie, en forte réduction d’effectifs pour la plupart, et dans un milieu très fluctuant, dont L’amy (45 sal.), le traitement de surfaces des Essarts (Jecor, 25 sal.); supermarché Intermarché (35 sal.). Morez avait déjà 5 500 hab. en 1881 et a connu son maximum en 1990 avec près de 7 000 hab.; elle a perdu 1 300 hab. depuis 1999 (-21%). La ville a un hôpital local (20 lits), un collège et un lycée publics, un collège privé. Elle est le siège de la communauté de communes du Haut Jura (4 communes, 9 400 hab.). La Mouille (320 Mouillerands, 806 ha dont 556 de bois) est sur le plateau à 5 km SO de Morez vers 915 m sur la D69; base de ski de fond. La Bienne limite son finage à l’ouest et au nord.

Lézat (190 hab., 575 ha dont 337 de bois) a un minuscule village sur un replat au-dessus de la gorge de la Bienne, à 700 m. Au-dessus, passe la D26, avec belvédère et site de vol libre. Plus peuplé et plus haut au NE, le hameau des Mouillés domine la gorge de la Bienne, juste au-dessus du long tunnel de Lézat (1 730 m) de la voie ferrée de Morez à Saint-Claude, et héberge la mairie, devenue annexe. Le relief mont à 1 060 m au nord)

Le nouveau canton de Morez a 7 communes, 15 800 hab.


Morbier

(2 400 Morberands, 3 484 ha dont 2 566 de bois) est une commune du Jura, juste au nord de Morez devenue Hauts-de-Bienne et en continuité, vers 700 m, au bord sur la N5. Elle est membre de la communauté de communes du Haut Jura. La Bienne s’encaisse à sa limite méridionale. L’habitat s’étend loin vers le SO tout au long de la D26 qui domine la Bienne de plus de 250 m, incluant les urbanisations des Buclets et de Tancua. Le territoire s’étend loin aussi vers le nord, dans la forêt du mont Noir, où il culmine à 1 171 m, et vers l’ouest, dans la forêt de la Joux Devant. Morbier est l’un des berceaux de l’horlogerie comtoise, spécialisé dans les grosses horloges de bois qui ont connu le succès au 19e s. La disparition de cette fabrication a laissé place à la lunetterie, qui prolonge celle de Morez: les principales entreprises de lunetterie sont Thierry (100 sal.), Oxibis (80 sal.), Cottet (80 sal.), Marius Morel (40 sal.), Morel France (110 sal.), CEMO (35 sal.), mécanique UNT (40 sal.); supermarché.

La voie ferrée venant de Champagnole a été établie en 1900, au prix de plusieurs tunnels (dont un de 2 200 m à Morbier), ponts et viaducs qui marquent le site de Morbier et Morez; elle a été raccordée à Saint-Claude en 1912; l’ensemble est entretenu au titre du patrimoine historique et un train touristique estival relie Morez à Mouchard. Morbier avait 1 500 hab. vers 1900, 970 en 1936 et sa population a augmenté assez régulièrement depuis; elle s’est accrue de 200 hab. par rapport à 1999, mais après avoir absorbé Tancua (150 hab.), au sud-ouest, en 2007.

Le morbier est un fromage réputé, qui a obtenu une AOC en 2000 et une AOP (appellation d’origine protégée) européenne en 2002. Fait de lait de vache, il est à pâte pressée non cuite et un peu onctueuse, en formes de 6 à 7 kg et 25 à 40 cm de diamètre sur 5 à 8 cm d’épaisseur. Il a l’originalité de comporter au milieu de la tranche une fine couche de charbon de bois: jadis, en pays de petites traites, on raclait la suie des parois du chaudron dont on couvrait le fromage du matin pour éviter qu’il ne s’abîme en attendant la traite du soir. La tradition s’est modernisée mais maintenue et reste originale. L’affinage dure deux mois. La production totale est d’environ 5 500 t par an; l’aire et les conditions sont identiques à celles du comté (v. Comté).