Communauté de communes de la Baie du Cotentin

Baie du Cotentin (communauté de communes de la)

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intercommunalité de la Manche, au nord-est, associant 23 communes et 23 300 hab. sur 44 500 ha. Outre Carentan-les-Marais (siège), Picauville et Sainte-Mère-Église ont plus de 2 000 hab.

Blosville (310 Blosvillais, 422 ha), 10 km NNO de Carentan, flanquée du hameau des Vieilles Cours, est frôlée par la Voie de la Liberté (N13) avec un accès à l’angle NO du finage. Celui-ci est prolongé vers le sud-ouest par une longue queue de 3 km qui lui donne accès aux marais. La population a augmenté de 100 hab. depuis 1999, presque de moitié.

Sébeville (33 Sébevillais, 288 ha), 12 km NNO de Carentan, a un château du 18e s. (inscrit) et une église inscrite, en partie du 13e s. La N13 limite son finage à l’ouest.

Hiesville (80 Hiesvillais 403 ha), 10 km au nord de Carentan, est une commune de bocage avec un village-rue.

Boutteville (77 Bouttevillais, 182 ha) est une très petite commune à 13 km au nord de Carentan.

Sainte-Marie-du-Mont (740 Montois, 2 698 ha), 12 km NNE de Carentan, donne sur le littoral oriental du Cotentin et domine de peu les marais. La côte borde le Grand Vey dont les vastes bancs découvrent à marée basse; la partie proprement maritime est dénommée Utah Beach depuis le Débarquement. On y trouve l’ancienne redoute d’Audouville, un monument américain du Débarquement, un musée du Débarquement dans une casemate, l’hippodrome et le hameau de la Madeleine au NE, et la réserve naturelle du domaine de Beauguillot (505 ha). Le village a une église renaissance à tour carrée du 14e s. La population a diminué de 70 hab. depuis 1999.

Audouville-la-Hubert (80 Audouvillais, 640 ha), 18 km au nord de Carentan, a un finage étroit et perpendiculaire à la mer, à peine large de 750 m sur le littoral d’Utah Beach; la commune est sans village.

Saint-Martin-de-Varreville (190 Varrevillais, 836 ha), 20 km au nord de Carentan, longe Audouville au nord, en un peu plus large: 1 700 m de côte, où est un monument au général Leclerc.

Saint-Germain-de-Varreville (120 hab., 581 ha), 22 km au nord de Carentan, flanque Saint-Martin au nord et a un château du 18e s., un camping, 1 200 m de côte.

Turqueville (150 Turquevillais, 521 ha), 15 km NNO de Carentan, est une commune de l’intérieur, en arrière d’Audouville et Saint-Martin, juste à l’est de Sainte-Mère-Église.

Neuville-au-Plain (100 Neuvillais, 470 ha), 20 km NNO de Carentan, est juste au nord de Sainte-Mère-Église au bord de la N13, accessible par l’échangeur n°48.

Étienville (380 Étienvillais, 736 ha), 23 km NO de Carentan) est juste à l’ouest de Picauville.

Beuzeville-la-Bastille (150 Beuzevillais, 434 ha), 20 km NO de Carentan, est une petite commune au SE de Picauville; château de Plainmarais, dans une double enceinte rectangulaire à douves; haras de Bellevent au SO avec piste. La Douve fixe la limite nord du finage. La commune fut Beuzeville-la-Chaussée puis Beuzeville-sur-Douve avant la Révolution et a gardé depuis au moins 1801 son nom révolutionnaire.

Liesville-sur-Douve (210 hab., 524 ha), 16 km ONO de Carentan, a un finage contourné dans les marais, bordé par la Douve à l’ouest et traversé par la voie ferrée de Cherbourg. «Sur Douve» est une mention de 1954; +50 hab. depuis 1999.

Appeville (180 Appevillais, 1 320 ha), 14 km ONO de Carentan, contient un grand espace de marais le long de la Douve, qui borne à l’est son finage. Elle a 50 hab. de moins qu’en 1999. La Sèves limite au sud le finage, en lui apportant son contingent de marais, et rejoint la Douve au SE.

Baupte (440 Bauptois, 229 ha), 11 km à l’ouest de Carentan, abrite, sur le tracé d’une ancienne voie ferrée, un gros laboratoire d’additifs alimentaires Cargill, passé au groupe états-unien après le rachat des activités agro-alimentaires de l’allemand Degussa, occupant 290 salariés et traitant algues et tourbes. L’usine a pris la succession de Sanofi, qui a exploité de vastes tourbières à Baupte et surtout dans la commune voisine de Gorges (v. Côte Ouest Centre Manche), où se trouve la tourbière dite de Baupte.

Auvers (690 Auversois, 1 876 ha), 7 km à l’ouest de Carentan, est bornée à l’ouest par la Sèves, qui coule dans les marais; marais du Mesnil à l’ouest, du Rivage au nord; large canal des Espagnols au NE où le finage atteint la Douve et le confluent de la Sèves. L’habitat est sur le bas plateau, où est une église classée du 13e s. et que traversent la D903 et une voie verte ex-ferroviaire. Au sud, la commune a l’une des éoliennes du parc de Méautis. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999.

Méautis (660 Méautichons, 1 698 ha), 6 km OSO de Carentan, a un finage étiré du SO au NE. Le village est vers le sud-ouest; au centre, la route de Cherbourg (D903) a contribué à la croissance des hameaux de Cirbeauville et la Lande Godard. Au NE, musée de Donville (musée mémorial de Bloody Guich dans un manoir) et, depuis 2017, une usine des Maîtres Laitiers du Cotentin (230 sal.) à la limite de Carentan (beurre et crème d’AOP Isigny). Un parc éolien de 8 MW contient à l’ouest quatre hélices Enercon, au britannique WPO (dont une à Auvers).

Terre-et-Marais (1 310 hab., 3 559 ha) est une commune nouvelle, unissant deux anciennes communes depuis 2016. La principale est Sainteny (900 Saintignais, 2 163 ha) sur la route de Coutances (D971) à 10 km SO de Carentan; menuiserie Sainteny (20 sal.); elle a eu plus de 1 800 hab. au début du 19e siècle; mais sa population augmente légèrement depuis 1982, dont 100 hab. après 1999. Saint-Georges-de-Bohon (410 Bohonnais, 1 396 ha) occupe la partie nord-orientale de la commune nouvelle, très étirée dans les marais au sud de Carentan; petit hameau de l’Abbaye sur un îlot avancé dans les marais.

Saint-André-de-Bohon (340 Bohonnais, 1 043 ha) a son finage plus au sud, jusqu’au cours de la Taute, dont les marais occupent toute la partie méridionale du finage; 70 hab. de plus qu’en 1999.

Tribehou (540 Triboudais, 997 ha), 11 km au sud de Carentan, a son village sur une île des marais de la Taute. La Terrette borne le finage au NE, le Lozon au SO. La commune a une maçonnerie de 70 emplois (Tisin, groupe LB); écomusée à la Ferme de la Cour.


Carentan-les-Marais

(8 420 hab., 7 880 ha) est une commune nouvelle de la Manche créée en 2016 par 4 communes du Cotentin, rejointes en 2017 par trois autres, en 2019 par cinq autres, et siège de la communauté de communes de la Baie du Cotentin.

Carentan (5 870 Carentanais, 1 566 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Manche dans l’arrondissement de Saint-Lô, 31 km au NNO de la préfecture. La ville est située en bordure des marais des Veys, sur l’axe de Caen à Cherbourg (N13 et chemin de fer), au bord de la Douve. Un canal la relie à la mer et le nouveau tracé de la N13 qui évite la ville passe sous ce canal par un audacieux ouvrage d’art. Carentan a été le lieu de durs combats de la Libération, du 6 au 15 juin 1944. En dépit des guerres, elle a conservé quelques traces de son dessin primitif de ville forte en hexagone, une église romane (11e s.) et une gothique (14e), un hôtel de ville des 17e-18e s., des hôtels particuliers, un grand lavoir couvert et quelques maisons à arcades ogivales.

La ville est bien équipée en commerces et services, dont un lycée public (avec STS) et un hôpital local (24 lits), une polyclinique. L’emploi industriel est relativement étoffé, dominé par l’agro-alimentaire avec les plats cuisinés Cuisimer (Alliance Océane, ex-Bongrain, 260 sal.) et Gel Manche (GMG, 140 sal., poissons), la confiserie Dupont d’Isigny (caramels, 85 sal.). Dans les autres domaines, miroiterie Aurys (Saint-Gobain, 180 sal.), fils et câbles SIPD (Produits Diélectriques, 65 sal.); charpentes Laudescher (40 sal.); équipements aérauliques d’industries SNAC (Air Control, 35 sal.); matériel agricole Hardy (20 sal.). Dans la distribution, mareyage Mer & Terroir (25 sal.), négoces de matériel agricole (LVES, 25 sal.) et de cuirs (Unicuir, 25 sal.); un Intermarché (45 sal.) et un Carrefour (30 sal.), Bricomarché (25 sal.); comptabilité EMC2 (20 sal.), transports Coliservices (35 sal.), Deshayes (25 sal.); la Poste (70 sal.).

Un hippodrome et un port de plaisance agrémentent la ville; le port de 270 anneaux, dit Port-Carentan, été aménagé en aval de la ville par la communauté de communes, avec quelques équipements touristiques; un camping (120 places), deux petits hôtels. Carentan a eu 4 000 hab. en 1900, 3 600 en 1931, 4 800 en 1954 et sa population a augmenté jusqu’en 1999 mais a perdu plus de 1 000 hab. depuis 1999. Le nouveau canton Carentan a 27 communes et 21 400 hab.

Saint-Côme-du-Mont (540 hab., 1 291 ha), 6 km NNO de Carentan, près de la N13 (échangeur n°45), a gagné 80 hab. depuis 1999 et a reçu du Parc régional l’espace de découverte des Ponts d’Ouve et un Centre historique avec un Musée du Carrefour de l’Homme mort (Dead Man’s Corner Museum), dont le nom vient d’un tankiste états-unien victime de la guerre de 1944. La Douve fixe la limite entre Saint-Côme et Carentan; hameau de la Rue-Mary au SO, avec manoirs de Haubourg et de Rampan; hameaux d’Addeville à l’est, avec jardins du Château Bellenau.

Les deux autres communes fusionnées en 2016 sont au nord. Houesville (310 hab., 538 ha) est à 7 km NNO de Carentan, juste au nord de Saint-Côme, et traversée par la N13; +80 hab. depuis 1999 (+35%). Angoville-au-Plain (110 Angovillais, 568 ha) est à 6 km au nord de Carentan; elle n’avait que 50 hab. en 1999.

Trois communes ont adhéré en 2017. Brévands (330 Brévandais, 1 387 ha), 6 km au NE de Carentan, a une église classée du 12e s.; son finage est longé côté ouest par le canal de Carentan et atteint au nord le rivage de la baie des Veys par un ensemble de polders; la commune n’est pas touristique.

Les Veys (480 hab., 1 488 ha) est une commune d’habitat dispersé, sans village, bordée à l’est par la Vire et son estuaire, et ainsi limitrophe du Calvados. Elle a de grands polders au nord, au sein desquels émerge le Corps de Garde, ainsi que plusieurs manoirs, dont Cantepie qui héberge une Maison du Parc; aire de service de Cantepie sur la voie rapide N13, pourvue d’un échangeur à la Gonnivière, auquel aboutit la N174. La commune a gagné 110 hab. depuis 1999.

Saint-Pellerin (390 Saint-Pellerinais, 437 ha) est à 6 km ESE de Carentan et contient trois habitats: le Bourg au NE (mairie), le Vallaquais sur le talus dominant au sud le marais, Secqueville au NO non loin de la N13; +70 hab. depuis 1999. La voie ferrée Paris-Cherbourg traverse le finage au sud-ouest.

L’adhésion de cinq autres communes en 2019 a apporté un peu plus de cohérence au dessin de la commune nouvelle, surtout à l’est.

Saint-Hilaire-Petitville (1 390 hab., 999 ha) flanque Carentan à l’est. Elle est traversée par la N13 et la voie ferrée vers Cherbourg, s’étend surtout dans les marais mais son centre fait figure de banlieue orientale de Carentan; hypermarché Leclerc (110 sal.), constructions et agencements Diesnis (110 sal.), menuiserie Gautier (25 sal.); négoce de crèmerie Dis Frais (30 sal.), transports Carentan (65 sal.). La commune n’avait que 500 hab. en 1962 et a crû ensuite jusqu’en 1999.

Catz (140 Catais, 278 ha) à un petit finage en carré à l’est de Saint-Hilaire et bordé au nord par Brévands, à l’est par Les Veys, au sud par Saint-Pellerin, travaux publics Beausire (140 sal.).

Montmartin-en-Graignes (600 Montmartinais, 3 034 ha), 9 km ESE de Carentan, occupe une grande île d’habitat très dispersé au milieu des marais, entre le confluent Vire-Taute et les marais de Graignes, où passait le canal de Vire et Taute; négoce de matériel Lacta Service (20 sal.); +70 hab. depuis 1999. Le finage est traversé par la N13 et comporte plusieurs marais en périphérie.

Vierville (37 Viervillais., 410 ha) a un curieux finage très étroit et orienté du NO au SE, sur 5 km au NE d’Angoville; l’habitat se limite à un très petit village sur la D913, 9 km au nord de Carentan, avec château et tumulus de la Butte.

Brucheville (150 Bruchevillais, 1 333 ha) est une commune sans village, au-delà de Vierville et du canal de Carentan, que borde le grand marais drainé des Grèves. Elle jouxte Sainte-Marie-du-Mont au nord.


Picauville

(3 440 Picauvillais, 6489 ha) est une commune nouvelle de la Baie du Cotentin, formée en 2016 par six communes autour de Picauville sans changer de nom, rejointes en 2017 par Les Moutiers-en-Bauptois.

Picauville (1 930 Picauvillais, 1 910 ha) est à 26 km NO de Carentan,7 au SO de Sainte-Mère-Église. Le bourg, pourvu de commerces, a une église classée du 13e s. Le château de l’Île-Marie, au début des marais, occupe une très ancienne motte castrale, mais a été fort remanié au 19e s. et doté d’un beau parc. Le gros hameau de Pont-l’Abbé est flanqué d’un hippodrome. Picauville abrite un grand centre hospitalier spécialisé du Bon Sauveur (400 lits dont 330 en psychiatrie, plus de 1 000 salariés), un atelier de mécanique (Chantreuil, 20 sal.); camping. Le finage est bordé au sud par la vallée marécageuse de la Douve. La population a diminué sensiblement depuis 1975, où elle avait atteint 2 700 hab.; elle a 80 hab. de moins qu’en 1999.

Amfreville (290 Amfrevillais, 1 010 ha) est à 6 km NE de Picauville, Gourbesville (180 hab., 818 ha) à 8 km au nord.

Les Moitiers-en-Bauptois (330 hab., 804 ha) est à l’ouest de Picauville, sans village; son finage est limité au nord par le cours de la Douve.

Les trois autres communes sont au sud. Vindefontaine (330 Vindefontainais, 813 ha), 5 km au sud de Picauville, a un sanctuaire de Notre-Dame de la Salette et donne à l’est sur la vallée marécageuse de la Senelle; +50 hab. depuis 1999. Cretteville (210 Crettevillais, 683 ha) est à l’est de la Senelle, 7 km SSE de Picauville. Houtteville (77 Houttevillais, 451 ha) est à 7 km SE de Picauville; son finage ne tient au reste de la nouvelle commune que par un angle, Beuzeville-la-Bastille s’interposant entre Houtteville, Cretteville et Picauville. La moitié nord-est de son finage est dans les marais de la Douve, qui borde la commune.


Sainte-Mère-Église

(2 830 hab., 4 373 ha) est devenue commune nouvelle en 2016 sans changer de nom en intégrant quatre autres communes voisines, l’ensemble étant dans la communauté de la Baie du Cotentin, auxquelles s’est jointe en 2019 Ramenoville.

L’originelle Sainte-Mère-Église (1 830 Sainte-Mère-Églisais, 1 768 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Manche, 37 km au SE de Cherbourg sur la N13. La commune s’étend sur le bas plateau, le village étant à 10 km de la mer. Elle a été rendue célèbre par le parachutage du Débarquement (5 juin 1944), relaté dans un musée des troupes aéroportées, qui serait le plus visité de Basse-Normandie après le Mont-Saint-Michel (128 000 visiteurs/an); un mannequin accroché à l’église rappelle la situation inconfortable de certains soldats à l’atterrissage; ferme-musée du Cotentin, dans un bâtiment du 16e s.

La bourgade a un collège public, un supermarché U (55 sal.), une charcuterie (Le Cochon du Père Marc, 20 sal.), une biscuiterie (Le Biscuit de Sainte-Mère-Église, 25 sal.), un camping. Elle a eu une laiterie coopérative, qui a fusionné en 1979 avec celle d’Isigny dans l’Union laitière Isigny-Sainte-Mère. Sa population augmente depuis les années 1930 (1 100 hab.) et s’est accrue de 220 hab. depuis 1999.

Chef-du-Pont (680 Capipontains, 378 ha), 3 km au SO de Sainte-Mère, a une gare sur la grande voie de Cherbourg à Caen et Paris, une fabrique de desserts lactés Mont-Blanc et de lait Gloria (Mont-Blanc, 150 sal., groupe MOM, passé aux Fromageries Bel en 2016). La commune a perdu 80 hab. après 1999. Le finage est borné à l’ouest par le cours du Merderet, qui atteint l’ancienne Douve à la pointe sud du finage; ancien château avec pigeonnier signalé à l’ouest du village.

Écoquenéauville (85 Écoquenéauvillois, 352 ha) n’est plus guère qu’un hameau, 2 km ESE de Sainte-Mère. Beuzeville-au-Plain (48 Beuzevillais, 204 ha) est au NE de Sainte-Mère, sans village, et s’illustre par les manoirs d’Artilly (16e) et de Mariéville (ou Beuzeville, du 15e s.), une église du 13e. Foucarville (140 Foucarvillais, 506 ha), 6 km au NE de Sainte-Mère, a un manoir du 16e s. et un finage étroit et marécageux qui va jusqu’à la mer mais n’a pas d’activité balnéaire. Ravenoville (260 Ravenovillais, 1 165 ha), 8 km de Sainte-Mère-Église, est un peu plus étoffée. Elle a une fraction de plage au Grand Hameau des Dunes; ancienne redoute, château du 18e s. Ses 380 résidences secondaires constituent 71% du parc de logements; deux campings, dont un de luxe (260 places).