Communauté de communes Argentan Intercom

Argentan Intercom

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nom de la communauté de communes rassemblée autour d’Argentan (49 communes, 34 100 hab., 71 500 ha). Argentan (siège), Écouché-les-Vallées et Gouffern-en-Auge dépassent 2 000 hab.

Sarceaux (1 080 Sarcelliens, 1 077 ha), 4 km SO d’Argentan, est un village de banlieue, proche des carrefours sud-occidentaux mais peu affecté par les circulations. La Baize longe le finage à l’est. La commune a gagné 210 hab. (+24%) depuis 1999.

Sai (220 Sayiens, 504 ha), 3 km à l’est d’Argentan, étire son finage vers l’est le long de l’Ure, affluent de l’Orne.

Juvigny-sur-Orne (120 Juvignasiens, 330 ha), 5 km SE d’Argentan, a un double habitat, Juvigny au nord et le Port d’Aunou au SE, tous deux sur la rive gauche de l’Orne.

Aunou-le-Faucon (250 Aunouais, 669 ha), 7 km ESE d’Argentan, étire son finage du NO au SE entre l’Orne et la forêt de Gouffern; Tour aux Anglais près du village, hameau du Monthard au SE.

Le Pin-au-Haras (290 Pinois, 866 ha dont 142 de bois), 5 km au SO d’Exmes, 14 km à l’est d’Argentan, de l’autre côté de la forêt de Gouffern, a réussi l’exploit de rester seule commune de l’intercommunalité d’Argentan en enclave au milieu de la vaste commune nouvelle de Gouffern. Là se trouvent les plus anciens haras nationaux, établis entre 1715 et 1730 et occupant 1 100 ha en débordant sur les communes voisines; Institut du cheval, école professionnelle des haras nationaux. L’Ure coule près du bord occidental de la commune. Celle-ci a intégré en 1822 les petits finages de Chagny au NO, Courgeron au nord et Vieux-Uron à l’ouest, dont restent des lieux-dits.

Ginai (90 Ginéains, 925 ha), 20 km à l’est d’Argentan, longée au sud par l’Ure, inclut au sud-ouest le grand hippodrome de la Bergerie.

Mont-Ormel (55 Mont-Ormellois, 373 ha), 19 km NE d’Argentan, accueille un musée-mémorial de la bataille d’août 1944, sur la côte du Crétacé qui limite le finage à l’ouest. La petite commune disperse quelques maisons sur le plateau.

Coudehard (80 Coudehardais, 852 ha), 20 km NE d’Argentan à l’ENE de Trun, a un finage étiré du sud au nord, à cheval sur la côte du Crétacé. Elle partage avec Mont-Ormel le mémorial, dit de Coudehard-Mont-Ormel.

Saint-Lambert-sur-Dive (160 Saint-Lambertois, 773 ha), 12 km NE d’Argentan, est dans le bas pays liasique, traversé par la Dives; le village est sur la rive droite du fleuve, à l’extrémité SO de son finage.

Neauphe-sur-Dive (140 Neauphéen, 1 389 ha), 17 km NNE d’Argentan, a un finage qui touche à la Dives au SO mais s’étend jusqu’au-delà de la côte crétacée au NE; elle n’a pas de village; oppidum avec motte féodale sur une petite butte isolée.

Écorches (86 Écorchois, 971 ha dont 141 de bois), 18 km NNE d’Argentan , est sans village, avec un finage à cheval sur la côte crétacée et traversé par la D916 et le GRP du Tour du Pays d’Auge.

Saint-Gervais-des-Sablons (73 Saint-Gervaisiens, 880 ha), 21 km NNE d’Argentan, est à la limite du Calvados, sur le plateau crétacé d’Auge, sans village, à la source de la Monne. La commune avait absorbé en 1822 Le Fouquerand au SE et Quatre-Favrils au SO; oppidum de Glatigny au NE.

Montreuil-la-Cambe (72 Montreuillais, 957 ha), 19 km NNE d’Argentan, disperse son habitat au pied de la côte crétacée, et s’étire le long de la limite du Calvados. Elle est issue d’une fusion de 1856 entre Montreuil à l’ouest et La Cambe à l’est.

Louvières-en-Auge (70 Louvièrois, 622 ha), 16 km NNE d’Argentan, est dans la plaine juste au nord de Trun; «en Auge» a été ajouté en 1930; haras.

Trun (1 340 Trunois, 912 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 12 km au NNE d’Argentan, dans la plaine sur la rive droite de la Dives, à la traversée de la D916; nombreuses maisons anciennes, collège, maison familiale rurale. La population communale est stable depuis 1950, un peu au-dessus des années 1930 (1 150 hab.) et au-dessous du 19e s. (1 500 à 1 600 hab.). La Dives limite le finage à l’ouest.

Fontaine-les-Bassets (110 Fontenois, 588 ha), 15 km au nord d’Argentan, juste au NO de Trun, est également limitée au sud-ouest par la Dives; château, dolmen de la Pierre Levée.

Merri (170 Merriens, 581 ha), 16 km NNO d’Argentan, 6 km à l’ouest de Trun, inclut dans son finage au sud le hameau de Bière, près duquel ont été trouvés et aménagés les restes d’un ancien camp celtique dans le vallon boisé du Douit, affluent de la Dives, qui limite le finage au sud-est.

Ommoy (130 Ommoyens, 566 ha), 17 km au nord d’Argentan, est entre les vallées de la Dives et du Douit, qui y confluent, mais y ajoute une quasi-enclave de l’autre côté de la Dives au nord, incluant ainsi le hameau de Mandeville.

Guêprei (150 Guêpreins, 710 ha), 14 km au nord d’Argentan, 4 km à l’ouest de Trun, a pour axe le vallon du Meillon, affluent de gauche de la Dives, qui sort d’une gorge entamant la côte qui domine au sud-ouest la dépression de Trun.

Coulonces (230 Coulonçois, 615 ha), 12 k au nord d’Argentan, apparaît comme une banlieue de Trun, sur le bas plateau de rive gauche de la Dives. La D916 traverse le finage à l’est; haras.

Tournai-sur-Dive (310 Tournaisiens, 1 240 ha), 10 km NNE d’Argentan, est un village plus étoffé que les précédents, 4 km SSE de Trun, entre la Dives et la forêt de Gouffern; menhir de la Pierre du Bordeu au sud. La mention sur-Dive omet le s final de la rivière; elle demeure officielle, bien que le site même de la mairie écrive sur-Dives.

Villedieu-lès-Bailleul (220 Théocitadins, 471 ha), 9 km NNE d’Argentan, sur le relief, a été créée au 12e s. par des hospitaliers et conserve quelques restes de leur commanderie (16e au 18e s.); manoir de Vaux (15e et 17e-18e s.), château de Tertu (18e-19e s.); scierie des Bois de Tertu (40 sal.).

Bailleul (620 Bailleulais, 1 667 ha dont 286 de bois), 9 km au nord d’Argentan, conserve une motte féodale et s’appuie au sud sur la forêt de Gouffern. Au nord, le Vaudobin est un site de gorge par lequel le Meillon s’enfonce dans le relief, sous les Rochers des Pas des Bœufs. Le finage mord au sud sur la forêt de Gouffern.

Brieux (90 Briociens, 517 ha dont 230 de bois), 13 km NNO d’Argentan, a un habitat dispersé et un finage à moitié boisé, à la limite du Calvados.

Nécy (530 Nécéens, 780 ha), 13 km NO d’Argentan, a un manoir du 17e s. La commune est traversée par la voie ferrée vers Caen à l’est et, à l’ouest, par la D958 et l’A88, qui y ont un échangeur; transports Bariau-Leclerc (75 sal.), Lambert (45 sal.) et Leudet (35 sal.); carrières de Vignats (55 sal.). C’est la seule commune des environs dont la population ait un peu sensiblement augmenté depuis 1999 (+40 hab.). Elle est limitrophe du Calvados.

Rônai (170 Rônaiens, 540 ha), 11 km NO d’Argentan, est traversée par l’A88, qui y a une gare de péage, à la limite du Calvados.

Montabard (300 Montabardais, 1 097 ha dont 159 de bois), 10 km NO d’Argentan, sur le relief, est traversée par la voie ferrée (gare) et, au SO, par la D958; elle contient une partie du bois de Feuillet, et plusieurs manoirs du 17e s.

Ri (170 Rysopliens, 739 ha), 12 km ONO d’Argentan, est traversée par l’A88 (sans accès); étang de 8 ha.

Commeaux (160 Commelais , 638 ha), 10 km ONO d’Argentan, est traversée à l’est par la voie ferrée et la D958; manoir classé du 16e s.

Occagnes (660 Occagnais, 1 556 ha dont 147 de bois), 6 km au NO d’Argentan, est traversée par la voie ferrée et la D958; elle a un centre de rééducation privé, une pisciculture au sud. La commune a absorbé en 1839 Cui à l’ouest et Pommainville au NE, dont restent des hameaux. Cui (ou Cuy) conserve une église du 11e et un château du 17e, inscrits. Au NE, le finage monte sur le relief boisé de Gouffern. Proche d’Argentan, sa population s’est accrue de 120 hab. depuis 1999.

Sévigny (320 Sévignaciens, 767 ha dont 130 de bois), 4 km au nord d’Argentan, est en partie engagée dans la forêt de Gouffern; elle a perdu 50 hab. depuis 1999.

Moulins-sur-Orne (320 Moulinois, 914 ha), 5 km ONO d’Argentan, a un finage qui jouxte Argentan et s’allonge vers l’ouest, ainsi traversé par la voie ferrée et la D958 à l’est, l’A88 à l’ouest. Il touche à la rive droite de l’Orne au sud-est. L’Houoy traverse la commune et conflue avec l’Orne au sud.

Monts-sur-Orne (940 hab., 3 090 ha dont 207 de bois) est une commune nouvelle créée par fusion en 2018. Goulet (410 Gouletais, 930 ha) est à 6 km OSO d’Argentan avec un finage bordé par l’Orne au sud, traversé à l’est par l’A88 et au sud par la voie ferrée de Paris à Granville; plusieurs haras et hippodromes. Goulet a 100 hab. de plus qu’en 1999. Montgaroult (400 Montgaroufiens, 1 387 ha dont 207 de bois) est au nord-ouest de Goulet et a gagné 90 hab. depuis 1999. Elle avait déjà absorbé en 1839 la commune de Vaux-le-Bardoult, au-delà d’un relief boisé, entaillé en gorge par le ruisseau de Vloger, qui rejoint l’Orne à la limite ouest de Montgaroult. Le hameau de Vloger est à la limite nord de Montgaroult. L’église de Vaux, inscrite, est du 14e; manoir du 15e s. au hameau de Pommereux au NE. Sentilly (130 Sentillais, 773 ha) est au NE de Montgaroult et séparée de Goulet par le finage de Moulins-sur-Orne. L’A88 traverse Goulet et Sentilly à l’est. Au total, la commune nouvelle a 180 hab. de plus que ses composantes en 1999.

Sevrai (260 Sevrayens, 811 ha), 12 km OSO d’Argentan, jouxte Écouché au SO mais a résisté à la fusion d’Écouché-les-Vallées, contribuant ainsi à la forme contournée du finage d’Écouché. Son territoire, traversé au nord par la voie ferrée de Granville, est à la bifurcation des D924 vers Flers et 916 vers La Ferté-Macé. Elle a gagné 50 hab. depuis 1999.

Joué-du-Plain (270 Juvéplaniens, 1 456 ha), 13 km SO d’Argentan au sud d’Écouché, est traversée par l’Udon et a gagné 60 hab. depuis 1999.

Saint-Brice-sous-Rânes (140 hab., 945 ha), 18 km SO d’Argentan à l’ouest de Joué, est traversée à l’est par la D916.

Lougé-sur-Maire (220 Lougéens, 1 358 ha dont 140 de bois), 7 km OSO d’Écouché, est traversée au nord par la voie ferrée de Granville et la D924. Le village est plus au sud, au bord de la Maire. La commune a perdu 110 hab. (un tiers) depuis 1999; elle avait dépassé 800 hab. dans les années 1840.

La Lande-de-Lougé (48 Landais, 495 ha), 19 km OSO d’Argentan, à l’ouest de Lougé, est également traversée par les voies vers Granville.

Rânes (1 060 Ranais, 3 418 ha dont 531 de bois), 20 km SO d’Argentan, est un village-centre au croisement des D916 et 909, avec l’hippodrome du Parc, quelques bois et étangs, un château du 18e s. avec donjon du 15e s. et un musée de préhistoire; un camping; atelier d’objets en caoutchouc (Snac, 25 sal.) et fabrique de produits diététiques(Sfan, 25 sal.). La vallée du Couillard y offre au sud plusieurs étangs encaissés d’anciennes forges; bois du Mont du Four (316 m) et des Moulineaux au sud-ouest. La population s’est accrue de 80 hab. depuis 1999.

Saint-Georges-d’Annebecq (140 Georgiens, 935 ha) est à l’ouest de Rânes, 24 km SO d’Argentan, traversée par la D916. La Rouvre borde le finage à l’ouest.

Vieux-Pont (200 Vipontois, 967 ha), 17 km SO d’Argentan à l’est de Rânes, est traversée par l’Udon. Au sud, le Couillard mord sur le finage, longe le château du Désert (17e s.) et rejoint l’Udon près du hameau de Troussel; un camping au village.

Boucé (630 Boucéens, 2 039 ha), 14 km SSO d’Argentan, est au bord de la Cance et en limite du Parc régional; motte féodale de Cordey, hippodrome et centre d’entraînement de chevaux (F. Doumen, 25 sal.). La commune a eu 1 500 hab. au tout début du 19e s.; sa population est la même qu’en 1999.

Avoine (230 Avoinais, 943 ha), 12 km SSO d’Argentan, est bordée à l’est par la Cance; le château du 17e est à la limite nord du finage.

Tanques (170 Tanquais, 622 ha), 9 km SSO d’Argentan, est sur la rive gauche de la Cance, le long de laquelle s’étire son finage.

Fleuré (210 Fleuréens, 1 180 ha), 8 km SSO d’Argentan, à l’est de Tanques, s’orne au nord d’un monument au général Leclerc, dit borne du Serment de Koufra, de 1945.

Boischampré (1 240 hab., 4 640 ha dont 527 de bois) est une commune nouvelle créée en 2015. Son nom, sans rapport avec ceux de ses constituants, est un mot-valise peu imaginatif sur bois, champ, pré. Saint-Christophe-le-Jajolet (270 Jajoléens, 1 207 ha dont 256 de bois), 5 km au NO de Mortrée, abrite le château de Sassy, gros édifice du 18e siècle avec jardins en terrasses, des haras et un étang. À l’ouest, Vrigny (370 Vrignois, 1 345 ha dont 211 de bois) a un château, un moulin à eau classé, un hippodrome et un grand étang de 38 ha dans les bois. Marcei (210 Marcéens, 1 059 ha est à l’est, sans village. Saint-Loyer-des-Champs (390 Lotharingiens 1 029 ha, 6 km SSE d’Argentan) forme la partie nord-est du nouveau finage. La D958 et l’A88 le traversent, avec un échangeur (n°14) à la Vacherie. Marcel et Saint-Loyer étaient et demeurent hors des limites du Parc régional. L’ensemble a 100 hab. de plus qu’en 1999.


Argentan

(14 500 Argentanais, 1 818 ha) est une sous-préfecture du département de l’Orne, 42 km au nord d’Alençon, au bord de l’Orne. Proche des reliefs que couronne la forêt de Gouffern, la ville domine une assez large plaine qui prolonge celle de Caen sur l’axe qui relie Caen à Alençon et au Mans. Un éperon calcaire a servi de support à une citadelle de 16 tours, l’Enclos, établie au début du 12e siècle; il reste un donjon et une tour de cette époque, un château du 14e à tours carrées devenu palais de justice, une église flamboyante (15e-17e s.) et des témoins d’une abbaye, ainsi que de nombreux hôtels particuliers des 17e-18e siècles, lorsque Argentan était un habitat de l’aristocratie locale et de la bourgeoisie de robe. La ville sut inventer elle aussi un point de dentelle (1671) et réussit un moment dans cette fabrication, ainsi que dans celle des cuirs et des parchemins; un musée des Dentelles et du point d’Argentan le rappelle; un autre musée honore le souvenir du peintre Fernand Léger (1881-1955) dans sa maison natale; Argentan est aussi une ville fleurie (trois fleurs). Vers le sud, une longue file de maisons forme le faubourg de Mauvaisville le long de la Baize, rive droite, qui rejoint l’Orne juste à l’ouest de la ville.

Argentan dispose de plusieurs lycées et collèges publics et privés (4 BTS, un Institut d’enseignement rural), d’un centre hospitalier (150 lits) et d’un institut médico-éducatif, d’une maison familiale rurale; tribunal d’instance. Dans l’ensemble, les difficultés de l’emploi ont été assez accusées au cours des dernières années, plus même qu’à Alençon. Passé par diverses vicissitudes, dont l’abandon de Moulinex, son patrimoine industriel était supérieur à celui d’Alençon, du moins dans les moyennes entreprises; mais la ville a très durement ressenti la fermeture successive de ses deux principales usines, MIC (Mécanique Industrie Chimie), appartenant au groupe allemand Jungheinrich et fabriquant du matériel de manutention avec 400 emplois, et la fonderie de métaux légers APM (ex-Valfond), qui en eut plus de 300.

Dans le même secteur, se maintiennent Magneti Marelli (210 sal., éléments de moteurs, au groupe Fiat) et la carrosserie Gifa (40 sal.). Dans un tout autre domaine, la fabrique de glaces et sorbets Ysco, ex-Seges-Frigécrème, à un groupe coopératif belge après être passé par Motta, Miko et Unilever, emploie 230 personnes. Les autres principales unités sont l’imprimerie Graph 2000 (40 sal.), les plastiques Amcor (100 sal., films alimentaires Speed), les bâches et voiles Borney (40 sal.); automates de pharmacie Mekapharm Apoteka (40 sal.), mécanique Technibelt (20 sal.) et EE Production (20 sal.), menuiserie Chalufour (20 sal.); fabrique d’aliments du bétail Saniccopa (20 sal.); analyses médicales du Val d’Orne (40 sal.).

Dans les services et commerces, transports frigorifiques Le Calvez (TFA, 100 sal.), surgelés Toupargel (85 sal.); installations électriques GTCA (30 sal.) et thermiques Sani Chauffage (30 sal.), travaux publics Eurovia (35 sal.), transports Bonard (40 sal.) et Damois (40 sal.) et transports par bus Veolia (30 sal.); négoce agricole Sermix (55 sal.) et Appro-Vert (25 sal.); nettoyage Samsic (150 sal.); services domestiques Home Perfect (25 sal.), publicité Adrexo (30 sal.), comptabilité Fiteco (35 sal.).

Argentan a un aérodrome (code LFAJ) avec aéroclub et piste gazonnée de 1 000 m , un hippodrome et un centre aquatique, deux campings. Elle est desservie par une gare; hypermarché Leclerc (200 sal.), supermarchés Carrefour (40 sal.) et Intermarché (110 sal.), magasins Bricomarché (35 sal.), Wilhelem (habillement, 30 sal.); La Poste (130 sal.). Dans la campagne au sud-est de la commune a été mis en service en 1991 un gros centre de détention régional, de 640 places. Une zone urbaine sensible a été délimitée à l’est du centre (Saint-Michel). Argentan avait un peu plus de 6 000 hab. au 19e s., puis 8 300 en 1954 et sa population a fortement augmenté entre cette date et 1980 où elle dépassé 17 000 hab.; elle est restée à ce niveau jusqu’en 1999 mais elle aurait perdu 2 950 hab. depuis.

La communauté de communes dite Argentan Intercom rassemble 49 communes et 34 100 hab. L’unité urbaine d’Argentan (Insee) est évaluée à 15 000 hab. (3 communes), l’aire urbaine à 24 600 (19 communes). L’arrondissement a 110 200 hab., 123 communes, 190 40 ha.

Les deux nouveaux cantons d’Argentan se partagent la commune; le canton 1 lui ajoute 15 communes (13 400 hab.), le canton 2 en ajoute 20 (14 000 hab.).

Dentelles de prestige. Argentan et Alençon furent de hauts lieux de la dentelle fine, où l’on inventa même des façons censées améliorer le point de Venise. Celui-ci fut introduit au 16e siècle et l’artisanat occupa des centaines de femmes travaillant pour la noblesse normande. Colbert fit établir une manufacture à Alençon en 1665. Un point d’Argentan semble avoir été inventé en 1671; il se distingue par des mailles boutonnières en alvéoles hexagonaux. De leur côté, les dentellières d’Alençon élaboraient peu à peu un point d’Alençon, sous l’impulsion de Marthe de la Perrière, dont les productions très élaborées se signalent par la profusion du décor, et le coût élevé. Dans les deux cas le travail est entièrement fait à l’aiguille, sur fil très fin. Aussi avait-il décliné avec l’effacement de la noblesse, avant un renouveau momentané sous le Second Empire et ses fastes de cour.

La dentellerie est à présent au rang des œuvres d’art maintenues, mais non de l’emploi industriel. Argentan a une Maison de la Dentelle et du Point d’Argentan, dotée d’un centre de formation aux dentelles et broderies. Alençon a depuis 1903 une École dentellière, devenue en 1976 Atelier national du Point d’Alençon, relevant du ministère de la Culture; un musée de la dentelle et du Point d’Alençon a été ouvert en 1930; un autre, dénommé Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, présente un éventail plus large de façons.

On peut suivre en Basse-Normandie une «route des Dentelles», qui passe par les deux villes et par Bayeux, laquelle a sa propre façon de dentelle de soie noire faite aux fuseaux; Caen, où l’on élaborait la blonde de Caen (soie à fuseaux); Courseulles, spécialiste de la soie polychrome aux fuseaux; Villedieu-les-Poêles, qui a une maison de la Dentellière et se distingue par ses motifs floraux de trèfle, rose et marguerite; enfin le village de La Perrière dans le Perche, orienté vers les filets brodés et les mailles carrées et qui entretient un atelier à la mairie.


Écouché-les-Vallées

(2 240 hab., 3 472 ha dont 461 de bois) est une commune nouvelle formée en 2016 et 2018 par la fusion de sept communes de l’Orne, dans la communauté de communes Argentan Intercom.

Écouché (1 360 Écouchéens ou Écouchois, 522 ha) est un ancien chef-lieu de canton à 9 km OSO d’Argentan sur la rive gauche de l’Orne aux confluents de la Cance et de l’Udon. Son nom fut jadis écrit Scocci et évoquerait un patronyme écossais (Scott). C’est une bourgade avec un collège, une église classée des 13e et 17e s., une usine des Verreries de l’Orne (flaconnages pour parfums Verscence, 250 sal., jadis à Saint-Gobain, puis à Oaktree puis au fonds britannique Stirling Square); métallerie Serge Roger (40 sal.). La commune est traversée par la D924 et la voie ferrée vers Granville; hameau de Méhudin à l’est sur la D924, issu d’une commune absorbée en 1821. La population communale est plutôt stable, à un niveau un peu supérieur à celui des années 1930 (1 100 hab.) et comparable à celui du 19e siècle.

Loucé (110 Loucéens, 412 ha) est à 3 km SE d’Écouché près de la Cance, qui borde son finage au SE. Les autres communes fusionnées sont à l’ouest.

Serans (210 Seranais, 610 ha) est juste au NO d’Écouché de l’autre côté du pont sur l’Orne et déploie son finage vers le nord-ouest le long de l’Orne, englobant le vaste méandre resserré où sont le bois de la Lande (60 ha) et le hameau de Mesnil Glaise, reste d’une commune absorbée en 1839.

Batilly (150 Batillais, 899 ha dont 250 de bois) est à 6 km à l’ouest d’Écouché, bordée au nord par les méandres très resserrés et allongés de l’Orne, dont elle détient celui de la Salle, entre Mesnil Glaise et La Courbe. Au sud, elle est traversée par la voie ferrée et la D924.

La Courbe (61 hab., 505 ha dont 126 de bois), 8 km NO d’Écouché, n’a pas de village mais quelques maisons sur deux méandres emboîtés de l’Orne, aux pédoncules très rétrécis à la hauteur du site archéologique de la Courbe en amont, prolongé par le site du menhir de la Pierre Tournante, et le Camp Barré du Haut Château en aval, au sud-ouest.

Saint-Ouen-sur-Maire (100 Audoniens, 524 ha), 6 km OSO d’Écouché, est au contraire à l’écart de l’Orne au sud de Batilly, traversée par la Maire qui rejoint l’Orne entre Serans et Batilly.

Fontenai-sur-Orne (250 Fontenois, 651 ha), 5 km ENE d’Écouché, a rejoint la commune nouvelle deux ans après sa formation. Le village, au NE, est proche de la D924 et de son échangeur avec l’A88, qui enveloppe l’aire de service d’autoroute dite du Pays d’Argentan; trois hameaux se succèdent au sud-ouest en direction de Loucé.


Gouffern en Auge

(3 820 hab., 16 579 ha dont 3 784 de bois) est une commune nouvelle de l’Orne, dans la communauté de communes Argentan Intercom, formée en 2017 par l’union de quatorze communes anciennes. Son territoire entoure la commune du Haras-du-Pin, devenue enclave pour avoir refusé son adhésion.

Silly-en-Gouffern (400 Silléens, 3 983 ha dont 3 107 de bois), 8 km à l’est d’Argentan et 9 km à l’ouest d’Exmes, au bord de l’Ure et de la D926, occupe le sud-ouest de la commune nouvelle, dont elle est le siège. Elle abrite un manoir de chasse du 19e s., un centre d’élevage fédéral, et propose une hostellerie au pavillon de Gouffern. La commune a 70 hab. de moins qu’en 1999. Le finage, très boisé, s’allonge en queue au NO dans la forêt de Gouffern et contient au SE le menhir de la Pierre Levée près du château de la Vente; hameau de Méguillaume à l’est du village; négoce de surgelés Sofrilog (25 sal.), transports XPO (35 sal.).

Le Bourg-Saint-Léonard (410 Bourgeois, 925 ha dont 200 de bois), 3 km ENE de Silly sur la D926, se distingue par un beau château Louis XV à riche mobilier; hameau de Fougy au nord.

Urou-et-Crennes (760 Urocrennois, 703 ha), 5 km OSO de Silly, unit depuis longtemps deux villages distincts juste à l’est d’Argentan. Urou est sur la D 926, Crennes plus au nord. À l’ouest, Urou contient l’hippodrome d’Argentan et le lotissement du Champ de Courses; petit établissement des Ateliers normands de précision (30 sal.), charpentes Migard (20 sal.), maçonnerie Gunduz (35 sal.). La population a augmenté de 70 hab. depuis 1999.

Aubry-en-Exmes (320 hab., 960 ha) est à 6 km au nord de Silly, avec un château. Le finage atteint au nord le cours de la Dives. Au SE, il contient le hameau de Sainte-Eugénie, près duquel sont, sur le relief, les restes d’un camp romain; +70 hab. depuis 1999.

Chambois (430 Chamboisiens, 830 ha), 8 km NNE de Silly, sur la rive droite de la Dives, s’orne d’un donjon carré du 12e s. et propose un musée, mais a perdu 50 hab. depuis 1999.

Fel (260 Félois, 702 ha), 7 km NNE de Silly, a un habitat très étiré juste au sud de Chambois, et un finage borné au nord par la Dives; centre d’enfouissement au sud.

Villebadin (140 Villebadinois, 1 293 ha), 8 km ENE de Silly, sans village, s’orne au pied de la côte d’Auge des châteaux de Villebadin et d’Argentelles (15e-17e s.).

Omméel (130 Omméellois, 934 ha) est à 11 km NE de Silly au bord de la Dives, au pied de la côte d’Auge qui porte le promontoire du Télégraphe.

Survie (170 Surviviens, 1 321 ha), 19 km NE de Silly, tient le nord-est de la commune nouvelle. Le finage est traversé par la Vie (d’où le nom); traces d’oppidum au centre, qui n’a pas de village.

Saint-Pierre-la-Rivière (170 Pétruripaviens, 937 ha) 17 km NE de Silly, est également traversée par la Vie, au sud de la précédente et à la bordure orientale de la commune nouvelle.

Avernes-sous-Exmes (82 Avernais, 703 ha), 15 km ENE de Silly, est en terrain accidenté, traversée par la Dives.

Courménil (130 Courméniliens, 953 ha), 16 km ENE de Silly, forme une avancée vers l’est de la commune nouvelle et contient la source de la Dives.

Exmes (290 Hiémois, 1 043 ha), 9 km à l’est de Silly, est un ancien chef-lieu de canton, 18 km à l’est d’Argentan dans les collines du pays d’Auge. Le nom viendrait du celtique Uxoma, désignant un haut-lieu. Cet ancien chef-lieu du comté de l’Hiémois (le nom a la même origine) fut une place forte. Classé dans les «villages de charme» en raison de son site, de ses vieilles maisons et d’une église romane du 12e s., il est un peu isolé dans les prairies à pommiers, vaches et chevaux, dans un pays de manoirs et de haras. La population fut de 800 hab. au début du 19e s., 530 en 1900, 470 en 1954; elle diminue encore depuis les 350 hab. de 1999.

La Cochère (140 Francs-Bigles, 1 292 ha dont 124 de bois), 8 km SE de Silly, au sud du Haras-du-Pin, a un centre de recherche zootechnique et un laboratoire vétérinaire (Besnouin), plus le haras des Capucines.