Communauté de communes du Vexin Normand

Vexin Normand (communauté de communes du)

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intercommunalité de l’Eure, associant 41 communes (dont deux dans l’Oise), 33 400 hab. sur 32 800 ha. Le siège est à Gisors, seule commune de plus de 2 000 hab. avec Étrépagny.

Le Vexin normand est une contrée au nord-est du département de l’Eure, formée par le plateau de rive droite de la Seine entre Rouen et l’Epte. Le nom est issu de celui de la tribu gauloise des Véliocasses qui occupait ce territoire ainsi que, de l’autre côté de l’Epte, celui du Vexin français. Les deux adjectifs viennent du partage entre royaume de France et duché de Normandie au traité de Saint-Clair-sur-Epte (911). Le Vexin normand est un pays de grosses fermes à production agricole de haut niveau fondée sur les labours: céréales, betteraves, fourrages et protéagineux associés.

Il fait ainsi partie de ces plaines et bas plateaux autour de Paris, déjà réputés pour leur productivité avant 1960, et qui ont bien su tirer parti de la Politique agricole commune européenne. Il conserve une sucrerie à Étrépagny. Il est traversé par la route rectiligne de Paris à Rouen, actuellement N14, sur le tracé de l’antique voie romaine passant à Saint-Clair-sur-Epte et doublée par une variante par Gisors. Au nord, le pays est couvert en partie par la forêt de Lyons, formant marche vers le Bray et la Picardie. La partie méridionale, un peu plus accidentée aux abords du confluent de l’Epte et de la Seine encaissées, est parfois nommée Vexin bossu.

Les deux communes de l’Oise membres de l’intercommunalité sont Courcelles-lès-Gisors (850 hab., 692 ha), 3 km SO de Gisors, et Boury-en-Vexin (350 Bouryciens, 1 109 ha), 6 km SSO de Gisors. Toutes deux sont longées par l’Epte au nord et à l’ouest. La première a son village sur la terrasse de rive gauche de l’Epte, la seconde dans un vallon descendant vers l’Epte.

Bazincourt-sur-Epte (770 Bazincourtois, 1 100 ha) étire son territoire du sud au nord le long de l’Epte et à la limite de l’Oise, juste au nord de Gisors. Le village, au pied et au-dessus du coteau droit de l’Epte, est relayé au nord par le hameau de Thierceville, issu d’une commune annexée en 1808. La mention sur Epte est de 1950. La population a augmenté de 180 hab. depuis 1999 (+31%).

Amécourt (170 Amécourtois, 601 ha), également limitrophe de l’Oise en amont de Bazincourt, a son village au-dessus du coteau droit de l’Epte, à 13 km NNO de Gisors. Une voie ferrée (de Gisors à Serqueux, fermée) passe au pied, suivant la rive droite de l’Epte.

Mainneville (430 Mainnevillois, 814 ha), dans la haute vallée de la Lévrière à 14 km au NNO de Gisors, a un étang et une église en partie du 12e s. et une chapelle du 16e s., un château en partie du 14e s. (site classé).

Hébécourt (580 Hébécourtois, 1 124 ha), est sur le plateau à 11 km NNO de Gisors. Son habitat forme une file continue sur 2 600 m, juchée sur le rebord du plateau qui domine la vallée de la Lévrière à l’est; église inscrite des 12e-13e s. Dans la vallée de la Lévrière au Fond d’Hébécourt, sur le coteau d’en face, s’accroche un château du 18e s. La population s’est accrue de 60 hab. après 1999.

Saint-Denis-le-Ferment (500 Dionysiens, 1 801 ha dont 584 de bois), est à 7 km NNO de Gisors, à l’ouest de Bazincourt et dans la vallée de la Lévrière. Elle a une porte de château classée du 17e s., et le château manoir de Montalègre, en partie classé (16e au 18e s.). Le finage mord au SE sur la forêt de Gisors et contient dans la vallée, en aval, le hameau de Saint-Paër, issu d’une commune absorbée en 1973 avec 65 hab.

Sancourt (160 Sancourtois, 663 ha), 12 km NO de Gisors, a un petit village dans un vallon descendant vers la Lévrière; +50 hab. après 1999.

Heudicourt (670 Heudicourtois, 1 073 ha), 13 km NO de Gisors sur le plateau, s’orne d’un château Louis XIII remanié au 19e s., nanti d’un beau parc du 18e s., et s’est accrue de 130 hab. depuis 1999.

Bézu-Saint-Éloi (1 520 Baciviens, 1 142 ha dont 200 de bois) a un gros village sur la rive gauche de la Bonde à 7 km ONO de Gisors. Bézu-le-Long avait fusionné en 1845 avec Saint-Éloi, à l’est, qui est juste au confluent de la Bonde et de la Lévrière; emballages en bois Destampes (20 sal.). La commune a gagné 340 hab. après 1999 (+30%).

Bernouville (300 Bernouvillois, 612 ha), 8 km à l’ouest de Gisors, prolonge au sud-ouest l’habitat de Bézu dans la vallée de la Bonde, et participe à ses activités; elle a une usine de plastiques du groupe Total, spécialiste de l’Altuglas pour enseignes et bâtiment mais passée de 135 à 35 sal.; château du 17e. Elle a perdu 60 hab. depuis 1999.

Neaufles-Saint-Martin (1 280 Neaufléens. 907 ha), 4 km à l’ouest de Gisors, occupe le promontoire de confluence de la Lévrière et de l’Epte, qui limite son finage au sud. Elle jouxte Gisors à l’est, et se signale par les ruines d’une vieille tour et de grands étangs de gravières (environ 60 ha) dans la vallée de l’Epte. Sa population s’est accrue de 220 hab. après 1999.

Dangu (590 Dangérois, 797 ha), 6 km OSO de Gisors, est sur le coteau droit de l’Epte et à son pied. Au nord dans la plaine de l’Epte sont de grands étangs (plus de 50 ha) prolongeant ceux de Neaufles; camping au bord. Au sud du village sur un promontoire du plateau, se tient un château du 18e s. avec parc, qui eut un haras réputé, une grotte et les restes de la chapelle de la Motte; centre médical de réinsertion de toxicomanes, métallurgie du cuivre Bronze Alloys (55 sal.). La D10 passe sur le plateau à l’ouest du village. Dangu a 90 hab. de plus qu’en 1999.

Noyers (280 Nucériens, 537 ha), 10 km au SO de Gisors, est une commune du plateau, dont le finage s’arrête à l’est au-dessus de la vallée de l’Epte; château du 17e avec parc, centre de soins de suite; +50 hab. après 1999.

Guerny (180 Guernysiens, 603 ha), 15 km SO de Gisors, est un petit village de la rive droite de l’Epte, accompagné au NE par le hameau de Gisancourt, ancienne commune absorbée en 1809. La N14 (D6014) traverse le finage et la vallée au sud.

Château-sur-Epte (600 Casteleptiens, 460 ha), 17 km SO de Gisors, est face à Saint-Clair-sur-Epte et lui répondait comme premier lieu fort normand sur la grande route de Paris à Rouen, ancienne voie romaine reprise par la N14. Au milieu du versant droit de l’Epte, on voit encore les ruines de l’ancien château fort qui a donné son nom à la commune. En contrebas et en amont, l’habitat se rassemble au village des Bordeaux de Saint-Clair, qui fait face à Saint-Clair sur la rive droite de l’Epte; voie verte ex-ferroviaire. La commune a perdu 70 hab. depuis 1999.

Authevernes (410 Authevernois, 815 ha), 19 km SO de Gisors, est sur un relief du plateau, que traverse la N14; +50 hab. depuis 1999. Au NO près des Tilliers, s’étale le château de Boisdenemets (ou du Bois de Nemetz), du 18e s. avec un grand parc.

Les Thilliers-en-Vexin (510 Thillierois, 157 ha), 15 km OSO de Gisors, a un très petit finage, juste au croisement de la N14 et de la D181 de Gisors à Vernon; jardinerie Derly (35 sal.).

Vesly (710 Veslissiens, 1 196 ha), 12 km OSO de Gisors, est un assez gros village de plateau, sur la D181, qui s’orne de deux châteaux du 18e s. avec parcs; +80 hab. depuis 1999.

Chauvincourt-Provemont (380 Chauvincourtois-Provemontois, 1 083 ha), 12 km à l’ouest de Gisors, associe depuis 1974 deux villages sur les versants de la Bonde, qui traverse le finage vers l’est. Chauvincourt est au sud sur le versant droit, Provemont juste en face. La commune a 80 hab. de plus qu’en 1999, 120 de plus qu’en 1975.

Gamaches-en-Vexin (310 Gamachais, 868 ha), 14 km OSO de Gisors est à la source de la Bonde. La mention en Vexin a été ajoutée en 1932.

Villers-en-Vexin (320 Villersiens, 629 ha), 18 km OSO de Gisors, est traversée par la N14 (D6014) qui frôle le village au sud. La mention en Vexin existait déjà en 1801.

Au nord-ouest,

Mouflaines (180 Mouflainois, 375 ha), 21 km OSO de Gisors et 9 km SSO d’Étrépagny, est sur le plateau, dotée d’un château avec parc; le finage s’accidente un peu au sud à la tête du vallon du Gambon; +70 hab. depuis 1999.

Richeville (280 Richevillois, 392 ha), 8 km SO d’Étrépagny, est sur la N14 (D6014), accompagnée au sud du hameau de Flumesnil, ancienne commune annexée en 1843.

Sainte-Marie-de-Vatimesnil (270 hab., 735 ha) est à 4 km SSO d’Étrépagny.

Hacqueville (450 Hacquevillais, 981 ha), 5 km au SO d’Étrépagny, a son habitat rassemblé au milieu du finage en un gros village; vestiges d’une motte du 12e s.

Farceaux (350 Farceliens, 756 ha), 7 km OSO d’Étrépagny, s’accompagne au nord du hameau de la Londe; +70 hab. depuis 1999.

Le Thil (530 Thillois, 424 ha), 4 km à l’ouest d’Étrépagny, a un gros village sur la D14b. La voie ferrée d’Étrépagny à la Seine fixe en partie la limite sud de la commune; +40 hab. depuis 1999.

Doudeauville-en-Vexin (310 Doudeauvillais, 585 ha), 3 km NO d’Étrépagny, étire son village dans la vallée de la Bonde; elle a gagné 70 hab. depuis 1999. La mention en Vexin est de 1970.

Nojeon-en-Vexin (350 Nojeonnais, 1 302 ha), 5 km ONO d’Étrépagny, est à la source de la Bonde, nommée ici le Sec; église classée du 15e. En Vexin a été ajouté en 1976. La commune a gagné 110 hab. (+46%) depuis 1999.

Saussay-la-Campagne (540 hab., 500 ha), 8km à l’ouest d’Étrépagny, est à un petit carrefour et sur la voie ferrée d’Étrépagny, ce qui a fixé une zone d’activités; silos. La commune s’est nommée Saussay-la-Vache, puis a préféré -la-Campagne en 1926.

Coudray (220 Coudréens, 778 ha dont 227 de bois) est à 11 km ONO d’Étrépagny; au nord, le relief s’élève dans la forêt de Lyons.

Puchay (630 Puchéens, 1 393 ha dont 353 de bois), 8 km ONO d’Étrépagny, a quelques bois de la forêt de Lyons au NO, près du hameau de Mesnils; elle a gagné 220 hab. depuis 1999 (+54%).

La Neuve-Grange (330 Neuve-Grangeais, 509 ha), 8 km NO d’Étrépagny est au croisement de la D316 et de la D6. Elle a 140 hab. de plus qu’en 1999 (+74%).

Morgny (660 Morgnysiens, 1 737 ha dont 200 de bois)), 12 km NNO d’Étrépagny, a son village-rue traversé par la D316, et des hameaux: Saint-Germain au sud-ouest, l’Anglet à l’ouest. Elle a 240 hab. de plus qu’en 1999 (+57%).

Longchamps (620 Lonchampains, 1 543 ha), 7 km au nord d’Étrépagny, a la forme d’un village-rue, complété au SO par le hameau de la Belle Lande. Elle a gagné 150 hab. depuis 1999 (+32%).

Bézu-la-Forêt (310 Baciviens, 898 ha), à la limite de la Seine-Maritime, et aux sources de la Lévrière, cache au NO le château de la Fontaine du Houx (16e et 17e s., avec chapelle). Le petit village est sur la D316, tandis qu’au SE s’étire le hameau des Landes de Bézu; écomusée au NO (la Ferme de Rome). La forêt de Lyons borde le finage au nord; +120 hab. depuis 1999 (+63%).

Martagny (160 hab., 438 ha), 13 km NNE d’Étrépagny, à la limite de la Seine-Maritime, a un habitat dispersé: le centre n’a qu’un fort petit hameau sur le versant gauche de la Lévrière; hameaux de Rouge Mare à l’extrémité NE. La forêt de Lyons borde le finage au nord; +40 hab. depuis 1999.

Mesnil-sous-Vienne (120 Mesnilois, 572 ha), 11 km NE d’Étrépagny, limitrophe de la Seine-Maritime, a son village dans la vallée de la Lévrière; hameau du Timbre au SO.

Bouchevilliers (75 Bouchevillois, 431 ha), 17 km NNO de Gisors, est le dernier village de l’Eure dans la vallée de l’Epte, à la limite de l’Oise et de la Seine-Maritime, et donc de trois régions. Son église (16e au 18e s.) est classée. Son finage, par exception, s’étend aussi à l’est de l’Epte dans le bois de Bouchevilliers, et son habitat, quoique réduit, est également sur les deux rives. Cette commune ne fait pas partie de la communauté du Vexin normand mais de celle des Quatre Rivières en Seine-Maritime.


Étrépagny

(3 910 Sterpinaciens, 2 038 ha dont 240 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Eure dans l’arrondissement des Andelys, 19 km ENE des Andelys sur le plateau du Vexin normand, 14 km à l’ouest de Gisors. Elle est membre de la communauté du Vexin Normand, et traversée par la petite vallée de la Bonde. Son nom évoque un ancien défrichement (comme étrépage). Dans la commune sont le manoir de Mansigny (17e s.), en brique et pierre, et le château de Saint-Martin (1741), également en brique et où se loge une secte dite d’Anthroposophie. Étrépagny a un collège public, un institut médico-éducatif, un aérodrome (code LFFY) intercommunal avec une piste de 675 m et un aéroclub à l’est du bourg. La voie ferrée entre Alizay et Gisors se termine à la gare d’Étrépagny.

Un petit ensemble industriel comporte l’usine Paulstra (Hutchinson) du groupe Total, qui fabrique des pièces antichocs et antivibrations (300 sal.), une sucrerie du groupe Südzucker ex-Saint-Louis, de 90 sal. plus 130 saisonniers, fondée en 1864, qui produit 200 000 t de sucre par an; plus une coopérative agricole, une chaudronnerie (CCMG, 40 sal.), la fonderie de métaux légers Dynafond (35 sal.), les transports Toussaint (60 sal.) et Fortin (35 sal.), le conditionnement à façon Condivex (groupe FCA, 45 sal.); supermarchés Carrefour (25 sal.) et Super-U (60 sal.). La voie ferrée 342 vers Pont-de-l’Arche est encore utilisée pour le trafic de marchandises; elle a son terminus à Étrépagny. La population communale a lentement mais constamment progressé depuis 1800, et gagné 280 hab. depuis 1999; elle atteignait 2 500 hab. en 1954, 2 000 en 1890.


Gisors

(12 190 Gisorsiens, 1 667 ha dont 521 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Eure dans l’arrondissement des Andelys, 32 km à l’est des Andelys, au bord de l’Epte et formant une demi-enclave dans le département de l’Oise. La commune, qui inclut au nord le bois de Gisors, déborde sur la rive gauche de l’Epte. Elle a longtemps tenu une frontière entre France et Normandie; en témoigne le gros château féodal des 11e-12e s., dont il reste une enceinte en demi-cercle, un donjon polygonal, une porte et des tours, qui en font l’un des plus puissants ensembles des environs de Paris. La ville a aussi une église des 13e et 16e s. avec des parties renaissance, et un centre-ville intéressant en dépit des bombardements de 1940; s’y remarquent notamment de vieilles maisons, le fossé aux tanneurs rappelant sur l’Epte l’ancien passé industriel, les parties restaurées de l’ancienne léproserie, la gloriette du 16e s. devenue cabinet de verdure. Au NO s’étend le grand bois de Gisors (800 ha) qui déborde sur Saint-Denis-le-Ferment et Bazincourt-sur-Epte.

Gisors est dotée d’un collège et de deux lycées publics dont un professionnel, d’un collège privé, d’un centre hospitalier de 90 lits. Parmi les entreprises domine la métalmécanique avec les métalleries Véron (découpage et emboutissage, 100 sal., groupe GMD), SMV (Société métallurgique du Vexin, chauffe-eau, 35 sal.), Mesca-Inox (robinetterie, 60 sal.), et la chaudronnerie CMM (20 sal.). Dans d’autres domaines apparaissent ICP (Interface Cosmétiques et Parfums, produits d’hygiène, 20 sal.); adhésifs industriels d’emballage Stokvis (25 sal.), plastiques ACI (40sal.); lignes électriques STEE (55 sal.); supermarchés Intermarché (70 sal.), Carrefour (35 sal.), Auchan (25 sal.), secrétariat médical APSM (35 sal.), aide à domicile GPAD (20 sal.); négoces agricole Alternae (35 sal.) et de matériel agricole Vroman (20 sal.); transports Grisel (110 sal.); La Poste (55 sal.).

La commune avait 4 800 hab. en 1900, 5 900 en 1936 et sa population a crû régulièrement depuis; elle a augmenté de 1 070 hab. après 1999. L’unité urbaine de Gisors est de trois communes, dont deux dans l’Oise (14 200 hab.). Gisors est le siège de la communauté de communes du Vexin Normand.

Le nouveau canton de Gisors a 30 800 hab., 24 communes.