Communauté de communes Yvetot Normandie

Yvetot Normandie

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communauté urbaine de la Seine-Maritime, associant 19 communes et 26 800 hab. sur 16 800 ha. Yvetot (siège) est la seule à dépasser 2 000 hab.

Sainte-Marie-des-Champs (1 630 Saintmaritains, 411 ha), est juste au NE d’Yvetot; métallerie Fives Norton (190 sal., groupe Fives-Lille), chaudronnerie tuyauterie industrielle MECA (45 sal.), réseaux électriques Garczynski Traploir (55 sal.), installations thermiques Bichot (45 sal.), électromécanique REMI (25 sal.), informatique Caux-Formatique (25 sal.), négoces de matériaux Gedimat (20 sal.) et ABCR (20 sal.), couverture Iso-Toit (45 sal.), peinture SPEB (35 sal.), Intermarché (50 sal.). La commune n’avait que 500 hab. en 1968 et a crû ensuite; elle a gagné une quarantaine d’habitants depuis 1999.

Baons-le-Comte (370 Banais, 538 ha), 3 km NNE d’Yvetot, a deux châteaux (18e et 19e s.) et la bifurcation de l’A29 et de l’A150. Le finage s’étire vers l’ouest, où il contient le hameau du Petit Fay avec une zone d’activités, et l’aérodrome d’Yvetot (LF7622, piste en herbe de 700 m, aéroclub et école de pilotage, salle de réceptions).

Les Hauts-de-Caux (1 430 hab., 1 176 ha) est une commune nouvelle, résultant de la fusion en 2019 des communes d’Autretot et Veauville-lès-Baons. Autretot (690 Autretotais, 380 ha), 4 km au NNO d’Yvetot, se distingue par son village très fleuri (4 fleurs); elle a gagné 110 hab. après 1999. Veauville-lès-Baons (740 Veauvillais, 796 ha), juste à l’est et 4 km au nord d’Yvetot, a un château avec parc, des 17e et 19e s., et les deux hameaux de Houdetot au nord et Alvimbuc à l’ouest; l’A29 longe son finage au sud.

Hautot-Saint-Sulpice (690 hab., 853 ha), 8 km au nord d’Yvetot, a plusieurs hameaux, dont le Tot au sud, et un finage limité au nord par un haut vallon de la Durdent; +120 hab. depuis 1999.

Rocquefort (320 Rocquefortais, 536 ha), 7 km NNO d’Yvetot, a un habitat desserré sur le plateau que borde à l’ouest la haute vallée de la Durdent; +50 hab. depuis 1999.

Hautot-le-Vatois (350 hab., 607 ha), 6 km NO d’Yvetot, associe Hautot à l’ouest et le hameau du Veraval à l’est, séparés par la haute vallée de la Durdent. L’A29 traverse le sud du finage; 80 hab. depuis 1999.

Écretteville-lès-Baons (400 Écrettevillais, 940 ha), 7 km à l’ouest d’Yvetot, est traversée au nord par l’A29 qui y a une double aire de repos. Le petit village est au sud-est, avec le manoir du Catel (13e au 16e s.), et flanqué à l’ouest par les hameaux de la Faute et Yclon.

Valliquerville (1 450 Valliquervillais, 1 339 ha) est à 5 km à l’ouest d’Yvetot sur la route rectiligne de Bolbec et du Havre (D6015 ex-N15), bordée par la voie ferrée. À l’est, la commune est densément peuplée aux abords même d’Yvetot et a une petite zone d’activités; installations électriques DGS (45 sal.), négoces de fournitures de laboratoires Normalab (30 sal.), de matériaux Concept Microfibre (20 sal.), garages. Netman (nettoyage et manutention, 700 sal.) y a son siège et son principal établissement. La population communale croît depuis 1968 (770 hab.), et a gagné 250 hab. depuis 1999; mais elle avait dépassé 1 600 hab. au début du 19e siècle.

Allouville-Bellefosse (1 180 Allouvillais, 1 466 ha), 7 km OSO d’Yvetot, a un musée de la Nature associé au parc régional, et un énorme chêne plus que millénaire malheureusement très abîmé pour avoir dû abriter une chapelle, un escalier, des prothèses en inox et autres interventions plus ou moins intempestives ou nécessaires. Il est le lieu d’un musée de la nature. La commune résulte d’une fusion de 1823. Le village d’Allouville est à l’est; à l’ouest, le château de Bellefosse est du 18e s. La commune a plusieurs manoirs et a ouvert au nord une zone industrielle près d’un échangeur de la N15, avec l’usine de panneaux de bois et de lin Linex (175 sal.). La population de la commune a augmenté de 170 hab. depuis 1999.

Bois-Himont (470 Bois-Himontais, 584 ha), 6 km SO d’Yvetot, a un finage extrêmement contourné en deux parties tout juste jointives reliées par un étranglement d’à peine 30 m de large; la partie occidentale porte le hameau de Saint-Guillaume-du-Désert; le village de Bois-Himont est au nord-est. La commune a 70 hab. de plus qu’en 1999.

Auzebosc (1 440 Auzeboscais, 476 ha), juste au SO d’Yvetot, a reçu tout au nord un lycée agricole et agro-alimentaire public avec un centre de formation professionnelle agricole (CFPPA); maçonnerie Syma (90 sal.), assurances Sogeas (20 sal.). Sa population a crû de 210 hab. depuis 1999.

Touffreville-la-Corbeline (830 Touffrevillais, 1 260 ha dont 201 de bois), 5 km au sud d’Yvetot, est aux sources du Rançon). Elle a absorbé en 1822 l’ancienne commune de Verbosc, dont il reste à l’est un hameau au-dessus de la vallée du Rançon. Le nom de Touffreville est censé venir d’un patronyme scandinave Thorf, la Corbeline d’une ancienne seigneurie.

Saint-Clair-sur-les-Monts (620 Saint-Clairais, 407 ha), juste au sud-est d’Yvetot, s’orne du château de Marseille (17e s.). Le village est sur le plateau, bordé à l’est et à l’ouest par les profonds vallons de tête du Rançon. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999.

Écalles-Alix (530 Écallais, 710 ha), 6 km à l’est d’Yvetot, est longée au nord par l’A150 qui y croise la N15 et la D929 par un grand échangeur avec gare de péage; au sein de celui-ci se tient une gendarmerie, avec antenne, installations techniques et peloton motorisé. Au sud du finage, hameau de la Grande Rue et château de Beauvoir (17e) sur un vigoureux éperon de confluence des hauts vallons du Rançon.

Croix-Mare (810 Croixmariens, 864 ha dont 130 de bois), 9 km ESE d’Yvetot, est un village du plateau au bord de la D6015 ex-N15; hameau d’Yvelin à l’ouest, pompes funèbres Burette (35 sal.). La population a augmenté de 210 hab. depuis 1999 (un tiers).

Mesnil-Panneville (720 Mesnil-Pannevillais, 1 187 ha), 13 km ESE d’Yvetot, a son finage traversé par la N15 et l’A150, et bordé au nord-est par la petite vallée du Saffimbec, que suit une voie ferrée; le hameau de Hardouville domine cette vallée. La commune a 200 hab. de plus qu’en 1999 (+38%).

Saint-Martin-de-l’If (1 720 hab., 2 292 ha dont 525 de bois) est une commune nouvelle, créée en 2016 par la réunion de quatre communes au sud-est d’Yvetot. Fréville (950 Frévillais, 580 ha) est à 8 km SE d’Yvetot, 10 km à l’ouest de Pavilly sur les traces de l’ancienne voie romaine qui menait à Fécamp; +130 hab. depuis 1999. Mont-de-l’If (120 hab., 350 ha) est au nord de Fréville, sur un élément de plateau accidenté, sans village; deux manoirs du 16e. La Folletière (90 hab., 505 ha dont 228 de bois) est dans la vallée du Rançon, 3 km à l’ouest de Fréville, sans village; son finage monte à l’ouest sur le plateau où sont le manoir de Caux et le hameau du Bois de Caux. Betteville (560 hab., 857 ha dont 191 de bois) est sur le plateau au sud du Rançon, 4 km au SO de Fréville, et contient une fraction de la forêt domaniale du Trait-Maulévrier au sud-ouest; hameau de Beau Soleil à l’ouest; +70 hab. depuis 1999. Au total, la commune nouvelle a 250 hab. de plus que ses membres en 1999.

Carville-la-Folletière (440 hab., 436 ha), 10 km SE d’Yvetot, qui n’a pas voulu entrer dans la commune nouvelle, conserve un finage étiré du nord au sud et quasi enclavé dans celui de Saint-Martin-de-l’If, sauf tout au sud où il est voisin de la queue de Blacqueville dans un vallon profond et presque désert. Le village est à moins de 2 km au SO de Fréville. La commune a augmenté de 210 hab. depuis 1999 (+91%), ce qui peut contribuer à expliquer sa résistance.


Yvetot

(12 400 Yvetotais, 747 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Seine-Maritime dans l’arrondissement de Rouen, 36 km au NO de Rouen sur le plateau de Caux. La ville est sur le tracé de la N15 et de la voie ferrée du Havre (gare); elle est frôlée par l’A29, mais les accès en sont éloignés. Le nom de la ville, jadis écrit Ivetot, est volontiers attribué au même patronyme nordique qui a donné les Yves, mais il est très proche d’autres noms en Ive attribués à l’if; tot est un lieu habité. Elle a un collège et un lycée publics, un collège et un lycée privés, un hôpital local (20 lits) et une clinique chirurgicale (40 sal., 40 lits); un musée municipal des ivoires, un musée du Pays de Caux avec ferme et musée du lin; église moderne de 1956 à très grande verrière. Le manoir du Fay (1613), municipal, associe expositions, verger et jardins.

L’emploi industriel est diversifié mais relativement léger: réparation de matériels Ardatem (110 sal.), biscuiterie-pâtisserie Forchy (35 sal.), menuiserie et agencements Co-Jamet (25 sal.), édition du Courrier Cauchois (35 sal.). S’y ajoutent un centre commercial Leclerc (270 sal.), des magasins Bricopoint (30 sal.), U Express (25 sal.); lubrifiants Holdys (35 sal.); aide à domicile Bien à la Maison (105 sal.) et Atout Dom (20 sal.), transports par autocars Hangard (160 sal.), gestion d’HLM Logeal (150 sal.), Immobilier Tournié (25 sal.), La Poste (135 sal.); nettoyage SAP (30 sal.), plusieurs garages. Une partie notable de l’activité de l’agglomération, toutefois, est dans la commune voisine de Sainte-Marie-des-Chams (ci-après).

Yvetot a gagné 1 360 hab. depuis 1999. Elle est le siège de la communauté d’Yvetot Normandie (19 communes, 26 000 ha). L’unité urbaine d’Yvetot est donnée pour 15 400 hab. (4 communes), comme l’aire urbaine. Le nouveau canton d’Yvetot a 54 communes, 43 300 hab.

Yvetot, capitale de royaume ? Yvetot est restée célèbre par son roi, et la chanson qu’en fit Béranger en 1813… en visant Napoléon; puis l’opérette de Jacques Ibert (1928). «Il était un roi d’Yvetot Peu connu dans l’histoire, Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire; Et couronné par Jeanneton D’un simple bonnet de coton, Dit-on […] Il faisait ses quatre repas Dans son palais de chaume, Et sur un âne, pas à pas, Parcourait son royaume. Joyeux, simple et croyant le bien […] Aux filles de bonnes maisons Comme il avait su plaire, Ses sujets avaient cent raisons De le nommer leur père […] Il n’agrandit point ses États, Fut un voisin commode, Et, modèle des potentats, Prit le plaisir pour code.» Une légende tenace a fait croire qu’un roi mérovingien aurait donné le titre de roi à l’un de ses vassaux, titulaire du fief d’Yvetot. Le titre a été porté en 1392 par le seigneur du lieu, profitant des désordres du royaume de France, puis par son fils, qui frappa même monnaie… et vendit le titre en 1401 à un chambellan de Charles VI; il fut ensuite utilisé périodiquement par ses successeurs, jusqu’en 1551; il y eut même un moment deux rois, se querellant la succession du fief.