Communauté de communes Monts d’Arrée Communauté

Monts d’Arrée Communauté

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Communauté, intercommunalité du Finistère apparue en 2017, par fusion des communautés du Yeun Ellez et des Monts d’Arrée (12 communes, 8 000 hab., 39 300 ha); le siège est à Loqueffret mais la principale commune est Huelgoat. L’ensemble est dans le Parc d’Armorique.

Huelgoat (1 580 Huelgoatains, 1 487 ha dont 229 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Finistère dans l’arrondissement de Châteaulin, 42 km au NE de Châteaulin, 30 km au sud de Morlaix. Le nom signifie en breton «le bois d’en haut» et s’écrit An Uhelgoad. Le bourg est un centre de tourisme qui bénéficie de son célèbre chaos de rochers granitiques dans les bois, où se remarquent une Roche Tremblante, la Roche Cintrée, des grottes (du Diable, d’Artus), un théâtre de verdure, des étangs (mare aux Sangliers), un ancien camp gallo-romain également dénommé d’Artus et qui aurait été à la tribu des Osismes, et plusieurs mottes féodales. Le bourg lui-même est baigné par un étang de barrage sur le Fao, qui devient en aval, plus à l’est, la Rivière d’Argent.

La commune a aussi des mégalithes, plus le jardin botanique de l’Argoat établi sur 1,2 ha en 1989 à partir d’un centre hospitalier et flanqué d’un arboretum de 18 ha (Poerop); moulin du Chaos; un collège public, un hôpital local, un Intermarché (20 sal.), un camping. Vers l’ouest, le finage dessine une queue entre le cours du Fao et la D764, où se trouve le menhir du Cloître. La population a diminué depuis 1968 où elle avait avoisiné 2 500 hab., perdant encore une centaine d’habitants après 1999.

Loqueffret (390 Loqueffretois, 2 740 ha dont 522 de bois) a son bourg sur le flanc sud des Monts d’Arrée, au croisement des D36 et D14. Il a un bel enclos paroissial et le musée de la maison du Recteur et des Pilhaouerien, qui relève du Parc d’Armorique; son nom vient de saint Gwevret. La commune a eu plus de 2 000 hab. au milieu du 19e siècle, encore 1 100 après la scission de Brennilis et en a perdu 70 depuis 1999. Son territoire s’étire vers l’est où il inclut le château et le lac de barrage de Rusquec, doté d’une petite centrale hydroélectrique; il comprend au NO une partie du lac de Saint-Michel avec la Maison du Lac et une partie des anciennes installations de la centrale nucléaire de Brennilis; carrière de kaolin. À l’ouest est le bois de Bodriec, avec la chapelle de la Croix.

Brasparts (1 050 Braspartiates, 4 669 ha dont 683 de bois) est à l’ouest de Loqueffret, 9 km au nord de Pleyben. Le bourg est sur une croupe où se croisent D785 et D21; bel enclos paroissial, camping. Au sud-ouest, le finage est limité par la vallée encaissée de la Douffine. Au nord, la ferme des Artisans relève du Parc d’Armorique; non loin dans la lande au pied du mont Saint-Michel, alignement mégalithique An Eured Veign, et rive sud du lac de Saint-Michel; maçonnerie Lefèvre (30 sal.), aliments pour animaux de compagnie Wouaf (30 sal.). La population est stable; elle avait atteint 3 500 hab. en 1901-1911.

Lopérec (1 020 Lopérécois, 3 949 ha dont 705 de bois) est à l’extrémité occidentale du territoire intercommunal, à 12 km ESE du Faou et 18 km à l’ouest de Loqueffret: calvaire au bourg. Le finage monte au nord dans les monts d’Arrée et porte quelques bois; la grosse école d’agriculture du Nivot, fondée en 1922 par les moines de Ploërmel, maintenant lycée agricole privé, est juste au pied; Alexis Gourvennec y fit des études. Lopérec est loc Pérec, le refuge de saint Pérec; sa population atteignait les 2 000 hab. au milieu du 19e siècle et s’est abaissée jusqu’en 1980.

Saint-Rivoal (180 Saint-Rivoaliens, 1 869 ha dont 352 de bois), commune créée en 1925 à partir de Brasparts et qui avait alors 580 hab., est dans les Monts d’Arrée; au bourg, Maison des techniques et traditions rurales du Parc d’Armorique dite maison Cornec, de 1702, relevant du Parc d’Armorique. Le finage contient à l’est le mont Saint-Michel (Menez Mikel), dit souvent Saint-Michel de Brasparts (381 m).

Botmeur (220 Botmeuriens, 1 362 ha) est à 16 km ONO de Huelgoat au pied des Monts d’Arrée et contient la partie nord-ouest du lac de Saint-Michel. Elle avait plus de 800 hab. en 1900; son nom évoquerait un grand domaine. À l’ouest, le relief monte jusqu’au Tuchenn Kador (383 m) parfois dit Signal de Toussaines.

La Feuillée (650 Feuillantins, 3 155 ha dont 281 de bois), 10 km NO de Huelgoat, Ar Foulliez en breton, jadis An Folled, de même sens, que «feuillée», atteint aussi au nord la crête des Monts d’Arrée au Roc’h Trédudon (383 m), mais laisse de peu à Plonéour-Ménez le Roc’h Trévézel (383 m). Le bourg bénéficie du carrefour des D764, D36 et D42; la commune a eu plus de 2 000 hab. dans les années 1870, et encore 1 600 en 1926, plus de 1 000 en 1950, mais elle a regagné quelques habitants depuis le minimum de 1990 (600 hab.). Vers l’est, ruines d’une enceinte de Gwarem ar Manac’h et tumulus de Kerelcun.

Brennilis (470 Brennilisiens, 1 869 ha), «l’église des marais», 5 km au nord de Loqueffret et 10 km à l’ouest de Huelgoat, 1 100 hab. en 1900, est connue pour le barrage de Nestavel sur l’Ellez, qui a créé dans les marais voisins le réservoir de Saint-Michel, à contours variables, et par l’ancienne centrale nucléaire des monts d’Arrée, arrêtée et devenue laboratoire de recherche (20 sal. EDF), au milieu des solitudes de vastes tourbières que draine imparfaitement l’Ellez vers le SE (bassin de l’Aulne); réserve naturelle du Vénec au bord du lac, camping. Au bourg, Maison de la Réserve naturelle et des Castors, allée couverte; usine de la Lampaulaise de Salaisons (80 sal.). Au nord, écomusée exposition du Youdig à Kervéguénet (modèles réduits de maisons et monuments bretons). La commune a été créée en 1884 à partir du territoire de Loqueffret, avec 900 hab., montant à 1 150 en 1911 et atteignant son minimum en 1990. Le finage s’étire vers l’est, où il inclut le village de Ploénez (menhir).

Berrien (1 000 Berriennois, 5 642 ha dont 1 072 de bois) est à 6 km au nord de Huelgoat; le nom vient de l’irlandaise sainte Berrione. La commune, très étendue, atteint au nord la crête des Monts d’Arrée et participe au sud aux chaos de Huelgoat; à l’est du bourg, grande carrière de kaolin Imerys (ex-Denain-Anzin, 20 sal.), qui en exploite une autre à Loqueffret. La population avoisinait 2 500 hab. en 1906. Le Parc d’Armorique y a ouvert un musée de la lutte et des jeux bretons (Ti ar Gouven); dolmen au SO, restes d’un village médiéval du Goënidou au nord; forêt domaniale de Fréau tout à l’est.

Plouyé (720 Plouyéziens, 3 755 ha), la seule commune hors du parc, est à 7 km au sud de Huelgoat. L’Aulne fixe sa limite orientale. Elle a reçu en 2002 sur une crête à l’ouest un groupe d’éoliennes avec l’appui du programme européen Thermie: 4 hélices de 48 m et 3 MW ensemble (groupe Arian). Plouyé avait plus de 2 300 hab. en 1910, 1 400 en 1950 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999; elle a repris 50 hab. ensuite; son nom viendrait d’une sainte Hia ou Ié; deux chapelles signalées.

Scrignac (840 Scrignacois, 7 094 ha dont 863 de bois), 11 km NNE de Huelgoat, a perdu 60 hab. après 1960; elle offre un musée de la faune sauvage et de la chasse, installé dans l’ancienne gare. Le bourg a été détruit en 1944 par les troupes allemandes; la commune, très étendue, va au sud-est jusqu’à l’Aulne, dont la vallée encaissée est dominée par le bois de Guernaon; elle avait dépassé 3 800 hab. en 1911. Au NO, le relief monte aux Rochers du Cragou; au NE, réserve naturelle de Vergan-Scrignac. L’Aulne fixe la limite sud du finage.

Au-delà, l’extrémité nord-est du territoire intercommunal, bordée par l’Aulne, est dans la commune un peu isolée de Bolazec (210 hab., 1 747 ha), à 21 km de Huelgoat, jadis Botglazec, du nom d’une famille noble, et qui avait 940 hab. en 1911.