Communauté d’agglomération Morlaix Communauté

Morlaix Communauté

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communauté d’agglomération réunie en 1999, avec 26 communes, 64 800 hab., 68 000 ha. Elle occupe tout l’est de l’arrondissement de Morlaix. Dix communes en plus de Morlaix dépassent 2 000 hab., dont Saint-Martin-des-Champs et Taulé proches à l’ouest, au sud-ouest Plourin-lès-Morlaix, Pleyber-Christ et Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, à l’est Lanmeur, Plouigneau et Plougonven, et sur la côte Carantec et Plougasnou.

Deux plus petites communes jouxtent Morlaix à l’est et à l’ouest et accueillent une part de la croissance périphérique. Garlan (1 060 hab., 1 334 ha), 7 km ENE de Morlaix, est traversé par le Dourduff; musée de la forge et camping au nord au Bois de la Roche; à l’ouest, château de Kervézec de 1568, remanié au 19e siècle; au sud-ouest, parc des expositions de Morlaix et manoir de Pradigou. La population remonte un peu depuis les années 1960 (620 hab.), et a gagné 220 hab. depuis 1999.

Sainte-Sève (1 020 Saint-Sévistes, 998 ha) est 4 km au SO de Morlaix, sur la route de Brest (N12) avec un accès; ancien manoir de Pennarven au NO; travaux publics Bremat (25 sal.), mécanique ERM (20 sal.), assainissement Le Floch (20 sal.); +210 hab. depuis 1999.

Au NNO de Morlaix à 7 km, là où s’évase la Rivière de Morlaix, Locquénolé (820 Locquénolésiens), occupe un très petit territoire (85 ha) enclavé dans celui de Taulé, à peu près entièrement occupé (+70 hab. depuis 1999). Le nom évoque saint Guénolé; l’église du 11e s. a été refaite au 18e; petit port au SE à Rubalan.

Henvic (1 350 Henvicois, 995 ha), 11 km NO de Morlaix, est au bord de la route à quatre voies de Morlaix à Saint-Pol-de-Léon (D58) et a gagné 140 hab. depuis 1999; elle a une église classée du 16e s. La Penzé limite son finage à l’ouest, le pont de la Corde permet de franchir l’aber mais n’a été jeté qu’en 1927, bien après le viaduc de la voie ferrée (220 m, 40 m de haut); celui-ci est en amont et a été inauguré en 1883 avec la ligne de Roscoff; jardins du domaine de Trogriffon, avec manoir du 16e s. près de la Penzé. Henvic, dont le nom signifie «vieux bourg», est le lieu d’origine d’Alexis Gourvennec, qui y est né en 1936 dans une petite exploitation agricole familiale; un camping. Carantec, station balnéaire, tient une large péninsule au nord d’Henvic.

Plouézoc’h (1 640 Plouézochois, 1 583 ha) est à 11 km au nord de Morlaix. Le finage s’étire du SE au NO, où il se termine par le site très intéressant de la presqu’île de Barnénez, qui avance en baie de Morlaix et, outre un site de plongée et un petit port abrité côté est, porte un grand cairn de 75 m de long (5 000 avant notre ère) comportant onze chambres funéraires; il avait été attaqué comme carrière en 1954, ce qui l’a fait classer en 1956. La petite île Stérec et, plus loin en mer, le fort du Taureau (16e s.) et les principaux îlots de la baie de Morlaix sont du côté de Barnénez; ostréiculture en rade de Morlaix. Au sud-ouest, le débouché de la Dourduff dans la Rivière de Morlaix a fixé le village de Dourduff, prolongé par la petite pointe basse de la Palud. La commune détient un assez large espace agricole à l’est. La population a peu évolué depuis 1999; 14% de résidences secondaires, un camping de 150 places.

Saint-Jean-du-Doigt (650 Jeannais, 1 981 ha) est à 19 km NNE de Morlaix à l’est de Plougasnou; l’ancien nom était Traon Meriadek, remplacé par un nom religieux faisant allusion à la relique supposée d’une phalange de l’index droit bénisseur de saint Jean Baptiste, censée guérir les maladies des yeux, qui a été traduit ultérieurement en breton Sant-Yann-ar-Biz. Le bourg a une église de style flamboyant, restaurée après un incendie de 1955, avec trésor et enclos. Au NO, la commune partage une plage avec Plougasnou. Le reste de la côte est rocheux et inoccupé mais suivi par une petite route. Le finage s’étire vers le sud sur 12 km (pour 2 de large) et touche ainsi à celui de Garlan; menhir et château de Kerprigent au centre. La population a diminué depuis deux siècles; elle dépassait encore le millier d’habitants jusqu’en 1930. Les résidences secondaires font 32% du parc; un camping.

Guimaëc (1 000 Guimaëcois, 1 873 ha), 17 km NE de Morlaix, a un groupe de huit pierres levées, plusieurs chapelles anciennes et un musée rural des traditions du Trégor à Frajou, au NO. Le finage s’étire du NO au SE, entourant presque celui de Locquirec. Au NO, la côte rocheuse se signale par deux avancées aux pointes Runglas et Beg an Fry. Celle-ci abrite au sud la petite plage «sous le moulin» (Vilin Izella) près du moulin à marée de Trobodec. Le bourg et son camping sont à la limite sud du finage, dont l’aile orientale atteint presque la mer au Moulin de la Rive. Guimaëc a gagné 120 hab. depuis 1999 et a 26% de résidences secondaires.

Locquirec (1 400 Locquirécois, 596 ha) est plus franchement maritime, avec un petit port de pêche et de plaisance (330 places à bouée) sur une péninsule rocheuse avançant en baie de Lannion, presque entièrement urbanisée en pavillons, terminée par la pointe du Corbeau et la pointe du Château et portant au NO la plage des Sables Blancs. La côte orientale donne sur une assez large baie, partagée avec Plestin-les-Grèves; le port de Locquirec est au NE, les campings sont au sud; un pont de la D56 permet de traverser la Rivière du Douron qui les sépare et fixe la limite départementale. Vers l’ouest, le finage est étranglé au Moulin de la Rive, laissant à l’ouest une quasi-enclave portant les maisons de Rozampoul et Lezingar et allant jusqu’à Pont Rodou, sa plage et son camping. La commune a gagné 70 hab. depuis 1999; touristique, elle a plus de 800 résidences secondaires (52% des logements), trois campings (500 places) et un hôtel (Grand Hôtel des Bains, 25 salariés).

Plouégat-Guérand (1 100 Plouégatais, 1 719 ha), 4 km au SE de Lanmeur, qui porte le nom de saint Égat et d’une ancienne seigneurie, est limitrophe des Côtes-d’Armor le long du Douron; au SE, un tumulus et, plus loin, mégalithe de la Chaise du Curé. La commune avait deux fois plus d’habitants vers 1850, mais en regagne: +150 après 1999.

Plouégat-Moysan (710 Plouégatais, 1 497 ha) est au SE de la précédente et également en limite de département, mais à l’est du Douron. Son territoire est traversé à la fois par la voie ferrée Paris-Brest et la N12, qui s’y croisent. La convergence de la N12, de la D712 et de la D42 a suscité un grand échangeur près du bourg. La commune a 130 hab. de plus qu’en 1999.

Guerlesquin (1 380 Guerlesquinais, 2 183 ha dont 330 de bois), 16 km ESE de Morlaix, limitrophe des Côtes-d’Armor, est incluse dans le Parc d’Armorique, a perdu 280 hab. depuis 1999. Elle a un musée de machines agricoles miniatures et un collège public, et elle est le site d’une grosse usine de viandes de volailles, qui eut plus de 500 sal. mais n’en a plus que 60 depuis sa reprise par le Néerlandais Wegdam en 2016; créée par Tilly dans les années 1950, elle avait été reprise en 1987 par Sabco, puis par Unicopa après la faillite du groupe Bourgoin; jusque-là fournisseur de poulet congelé vers le Moyen-Orient, elle s’est reconvertie alors vers le poulet cuit pour le marché européen. La commune a aussi un atelier d’emballages plastiques (Argoat Plastiques, 35 sal.), un magasin Super-U (20 sal.). À l’est du bourg, l’étang du Guic (33 ha), partagé avec Plougras et dans la vallée du Guic qui sépare les deux communes, est sous l’usine. Au nord, bois de Kerigonan, avec un gros élevage avicole.

Botsorhel (440 Botsorhélois, 2 564 ha) étire son finage dans le sens N-S à l’ouest de Guerlesquin, entre le Douron et le Squirec, 16 km ESE de Morlaix; le relief monte à 264 m au sud; tumulus à l’est. La commune a perdu une cinquantaine d’habitants depuis 1999.

Lannéanou (390 Lannécois, 1 617 ha) est entre Botsorhel et Plougonven, à 17 km SE de Morlaix; le bourg est au pied d’une grosse butte montant à 300 m et qui porta un télégraphe; château de Kerlosser au NE, +40 hab. depuis 1999.

Deux autres communes sont au SO de l’intercommunalité, séparées de Morlaix par les finages de Plourin et de Pleyber-Christ.

Le Cloître-Saint-Thégonnec (670 Cloîtriens, 2 848 ha) est à 9 km au sud de Morlaix; on y a ouvert un musée du Loup en 1991, en souvenir des loups que l’on y chassait encore au 19e siècle dans la lande; le musée relève du Parc d’Armorique. Le finage monte au SE dans les landes du Cragou, protégées en réserve naturelle, atteignant vers 270 m les Rochers du Cragou, qui font partie des Monts d’Arrée.

Plounéour-Ménez (1 290 Énéouriens, 5 174 ha dont 632 de bois), 18 km SSO de Morlaix, monte aussi jusqu’aux Monts d’Arrée, incluant même au SO leur point culminant habituel, le Roc’h Trévézel (383 m). Plus à l’est, toutefois, le Roc’h Trédudon est mentionné à 385 m par l’IGN et le col du Trédudon à 361 m sur la D36. Aux sources du Queffleuth, la commune a des restes de l’abbaye du Relecq près d’un petit étang. La commune a un enclos paroissial classé, un collège public, et a été incluse dans le Parc d’Armorique. La Penzé limite son finage au SO, la crête des Monts d’Arrée au sud; au col de Trévézel (344 m) se croisent la D764 et la D785. Le bois de Coatloguet souligne les limites nord-orientales du finage. Au nord, se signalent le manoir, le moulin et le petit étang de Coatlosquet. La population a beaucoup diminué: elle avait 4 000 hab. en 1820, 3 000 dans les années 1880 après l’émancipation de Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec en 1867, encore 2 000 en 1936; néanmoins, elle a repris 100 hab. depuis 1999.


Carantec

(3 260 Carantécois, 2 609 ha) est une commune du Finistère à 16 km au NNO de Morlaix (Morlaix Communauté); Karanteg en breton, nom d’un saint. L’habitat occupe la totalité d’un promontoire qui s’avance entre la rade et la baie de Morlaix, et qui est bordé à l’ouest par la baie où débouche la Penzé. Le cap se prolonge en mer par l’île Callot, accessible par route à marée basse et qui est habitée par une vingtaine de personnes, vivant de la récolte du goémon. Vers l’est s’avance la presqu’île de Penn al Lann (écrit aussi Pen al Lann, la pointe de la lande), qui barre la rade de Morlaix et s’orne, au sud, du parc municipal botanique Claude Goude et, au nord, de la pointe du Cosmeur qui offre de beaux points de vue.

Carantec est une station balnéaire, qui fut lancée dès avant 1900. Elle propose musée maritime, école de voile et de plongée, golf du Ménéyer et plage abritée du Clouët sur la rade de Morlaix, pêche à pied et plusieurs autres plages au nord et à l’ouest, parc à huîtres sur la rade; un collège public, supermarché Casino (15 sal.), constructions navales Sibiril (20 sal.). Elle a près de 1 300 résidences secondaires (42% des logements), deux campings dont un de 430 places, mais un seul petit hôtel, plus connu pour son restaurant étoilé (P. Jeffroy).

La population a légèrement augmenté pendant tout le 20e siècle (1 700 hab. vers 1900) et a encore gagné 440 hab. après 1999. Face à Penn al Lann, le château du Taureau, accessible en barque de Carantec, mais situé de l’autre côté du chenal, fut édifié contre les raids anglais en 1544, puis réaménagé par Vauban, et transformé en prison aux 18e et 19e siècles. Deux autres îlots et plusieurs tourelles émergent entre Penn al Lann et le Taureau.


Lanmeur

(2 250 Lanmeuriens, 2 647 ha dont 223 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Finistère (Morlaix Communauté), 11 km au NE de Morlaix et à 6 km de la baie de Lannion; le nom signifie le grand ermitage. Le bourg est surtout connu pour sa crypte préromane du 6e s., à colonnes monolithiques gravées; s’y ajoutent une église des 12e-13e s. refaite en 1903, et la chapelle de Kernitron (12e-14e). La commune est dotée d’un collège public et d’un centre d’aide par le travail, plus un petit hôpital local et un supermarché U de 40 salariés; château de la Boiséon au SO, tumulus au SE. La population communale est plutôt stable (+80 hab. depuis 1999). Lanmeur est dans la communauté d’agglomération de Morlaix.


Morlaix

(15 580 Morlaisiens, 2 482 ha dont 261 de bois) est une sous-préfecture du Finistère, 60 km ENE de Brest. Morlaix est une ville typique de fond d’estuaire, dont le centre est au fond des deux vallées encaissées du Queffleuth et du Jarlot; en aval de leur confluence, signalée par l’hôtel de ville, elles sont recouvertes sur 500 m jusqu’au port et un grand viaduc de chemin de fer (285 m de long et 58 m de haut) enjambe leur vallée. La ville s’est d’abord manifestée comme castrum romain. Le nom est Montroulez en breton, qui semble confirmer un ancien Mont du Relaix où Relaix a le sens de terre-plein au pied d’une muraille. On prononce Morlé.

Son essor a commencé dès le 12e s. La ville était riche au 14e et au 15e s., grâce à la pêche, aux toiles et au commerce, et passait alors pour le premier port de Basse-Bretagne. Elle a dû se protéger, comme en atteste le château du Taureau (milieu du 16e siècle) et a eu plus de difficultés aux 17e et 18e s., à cause des Anglais et des corsaires. Elle a reçu en 1674 la manufacture des tabacs, refaite en 1736-1740, mais le commerce maritime déclinant au 19e s. a fini par laisser place à un port de plaisance.

De ce passé restent de belles maisons anciennes à encorbellement et à «lanterne» ou mieux pondalez (pont d’allée), un escalier central occupant une sorte de patio entre maison de rue et maison sur cour, ensuite recouvert d’une verrière de toit; la plus célèbre est dite de la duchesse Anne (16e s.). Morlaix propose le musée des Jacobins (histoire locale et bibliothèque) et le musée de la photo, Daguerre ayant réalisé ici ses premiers clichés en 1839, ainsi qu’un festival des arts de la rue. Elle est surtout une ville de service, en particulier dans le domaine de la santé: hôpital (340 lits), cliniques (80 lits), un centre médicochirurgical de 110 sal. (CMC de la Baie de Morlaix), trois établissements des Genêts d’Or; collèges et lycées publics et privés, maison familiale rurale et lycée agricole public de Suscinio, avec parc botanique.

Morlaix a été le siège du puissant groupe coopératif Unicopa, né en 1960, considéré comme plus laïque que celui de Landerneau et qui avait encore vers 2005 quelque 5 000 salariés dans le monde et 18 000 adhérents, dépassant le milliard d’euros de chiffre d’affaires et possédant en Bretagne de nombreuses usines de lait (Rippoz), volailles (Dandy), viandes (Socavi), charcuterie (Brocéliande) et aliments du bétail. Mais peu à peu le groupe s’est éparpillé et a fini par être démembré en 2010, ses principaux fleurons se retrouvant intégrés au nouveau groupe Triskalia mené par la coopérative de Landerneau, chez son associé Terrena de Loire-Atlantique, à la Cooperl de Lamballe ou chez Entremont pour la filière laitière.

Morlaix a été aussi le siège de la compagnie aérienne Brit’Air, née en 1973, qui associait la Chambre de commerce locale et Air-France, occupant un millier de personnes dont 400 en Bretagne; mais, en difficulté, elle a dû se fondre en 2013 dans le groupe Hop sous l’aile d’Air-France. Ainsi, le groupe Hop déclare 740 employés à Morlaix (bureaux, maintenance des appareils Embraer), plus 40 à son centre de formation. L’aérodrome de Ploujean (codes MXN et LFRU), au nord-est de la ville, occupe 100 ha, a une piste revêtue de 1 620 m et deux autres en herbe de 900 et 610 m; il peut accueillir 10 000 passagers par an mais n’a qu’une très faible activité hors aéroclub (70 passagers en 2016 dont 40 en vol international, 8 000 mouvements dont 34 commerciaux).

Morlaix est également le siège de l’Association les Genêts d’Or, qui héberge des enfants handicapés et des personnes âgées dans plusieurs sortes d’institutions, au total 1 500 personnes dans le Finistère. On trouve encore à Morlaix la grosse imprimerie et les principales installations du Télégramme de Brest (310 sal.), la grosse fabrique de radiateurs et chaudières Sermeta ex-Giannoni Carlyle (470 sal.); une scop des Ouvriers couvreurs (25 sal.), les nettoyages Bret Net (Aber Propreté, 130 sal.), Fily (30 sal.), traitement des eaux Veolia (25 sal.), travaux publics Beuzit (35 sal.).

Les anciennes tanneries et papeteries ont disparu depuis longtemps et la manufacture de tabacs a finalement fermé à la fin des années 1990 après quelque résistance; rachetés par la Chambre de commerce, ses bâtiments rénovés sont affectés à deux départements d’IUT (gestion et communication) et quelques bureaux. Une grosse usine de téléphones AOIP a atteint 1 100 salariés en 1977, puis a décliné, a été reprise par Thomson, puis a disparu. Aussi le tertiaire l’emporte-t-il largement à présent. Parmi ses principales entreprises figurent comme souvent un centre Leclerc (180 sal.), un conseil en informatique Voseo (50 sal.), des grands garages; SNCF (20 sal.), EDF (35 sal.), la Poste (110 sal.), cars de l’Armoricaine de Transports (25 sal.).

Le site de la ville, s’il intéresse les touristes, complique un peu l’aménagement et l’urbanisme. La commune de Morlaix s’étend vers le nord jusqu’aux abords de Plouézoc’h; elle englobe depuis 1959 l’ancienne commune de Ploujean sur la rive droite de la rivière de Morlaix.Les bords de mer ne manquent pas d’intérêt, mais ne relèvent pas tous de la commune. D’amont en aval on distingue la rivière de Morlaix, formée par la réunion du Queffleuth et du Jarlot; la rade de Morlaix dans laquelle elle débouche, ostréicole et qui est rétrécie au nord par la pointe de Penn al Lann en Carantec et celle de Barnenez en Plouézoc’h, plus le château du

Taureau; enfin la baie de Morlaix, encombrée d’îlots, qui s’élargit vers la Manche. Le territoire communal comprend de larges étendues au nord-est, incluant les villages de Ploujean et son château de Keranroux (18e s.), Suscinio, Kerbaul, le château de Tréfeunténiou (18e-19e s.) au nord-est, le château de Kerozar, Sainte-Geneviève et l’hippodrome de Langolvas à l’est, mais ne s’étend que très peu sur la rive gauche du Queffleuth: toute la partie occidentale de l’agglomération est à Saint-Martin-des-Champs. Le port de plaisance offre 200 places, dont 160 à ponton de bassin, et la commune a cinq hôtels (170 chambres) mais pas de camping.

Morlaix avait 16 000 hab. dès 1886; passée au-dessous de 14 000 dans les années 1930, elle avait pu atteindre 20 000 en 1968 (sdc), mais sa population s’est réduite depuis et aurait encore perdu 1 500 hab. depuis 1999. Elle a néanmoins réussi à constituer une communauté d’agglomération Morlaix Communauté, de 27 communes et 64 400 hab. (68 000 ha), la plus étendue du Finistère, qui englobe la plupart des communes des anciens cantons de Lanmeur, Taulé, Plouigneau et Saint-Thégonnec. L’arrondissement a 128 700 hab., 59 communes, 133 145 ha. L’aire urbaine Insee est évaluée à 40 000 hab. (11 communes), l’unité urbaine à 25 900 hab. (4 communes avec Plouezoc’h, Plourin et saint-Martin-des-Champs). Le nouveau canton de Morlaix a 10 communes, 36 100 hab., 24 700 ha.


Pleyber-Christ

(3 190 Pleybériens, 4 547 ha dont 610 de bois) est une commune du Finistère (Morlaix Communauté), 10 km au sud de la ville; gare sur la voie ferrée Paris-Brest, grand centre de conditionnement d’œufs et spécialité de pommes de terre; supermarché U (45 sal.), travaux publics et réseaux Lagadec (35 sal.); transports Trans West (70 sal.). Un parc éolien a été mis en service en 2007 par Enel avec 9 hélices Enercon de 44m (5,4 MW, 13 GWh), à Coat Conval au nord.

Le nom, Pleiber-Krist en breton, se réfère à saint Iber, mais Christ serait une déformation de celui des seigneurs de Kergrist. La commune est bordée à l’est par la vallée encaissée du Queffleuth, qui descend en 20 km des monts d’Arrée droit sur Morlaix; château de Lesquiffiou au NE. Elle avait 3 500 hab. en 1876; sa population s’est abaissée à 2 100 hab. dans les années 1950 et remonte depuis, gagnant 300 hab. depuis 1999.


Plougasnou

(3 080 Plouganistes, 3 394 ha dont 214 de bois) est une commune du Finistère, 19 km NNE de Morlaix en Morlaix Communauté. La commune occupe la rive orientale de la rade de Morlaix jusqu’aux abords de la petite station de Barnenez en Plouezoch, face au château du Taureau; enclos paroissial, chapelles et mégalithes; un collège public, supermarché Casino (20 sal.). La commune a perdu 390 habitants depuis 1999. Elle a près de 1 000 résidences secondaires (36% du parc de logements), 4 campings (260 places), 4 petits hôtels; fabrique de plats cuisinés surgelés Primel-Gastronomie (groupe Sill, 240 sal.), viviers du Diben (25 sal.), négoce de poissons Global Seafood (25 sal.), aide personnelle A2Micile (70 sal.).

Le bourg donne au NE sur la baie de Sainte-Barbe et la plage partagée avec Saint-Jean-du-Doigt au débouché du Donan, dont la petite plaine est comblée. Au nord-ouest, s’avancent en mer la longue pointe de Primel, où sont le port et les viviers de Primel-Trégastel, ainsi qu’une station balnéaire équipée à la fin du 19e s., avec grand hôtel et villas, puis l’anse de Diben abrite un port de plaisance (360 places à bouée), à l’abri des rochers de la pointe du Diben portant le village de Diben; manoir Tromelin au sud de la baie. Cet ensemble est prolongé en mer par les écueils des Chaises de Primel et, au-delà, plateau sous-marin de la Méloine (écueils). À l’ouest, sur la baie de Morlaix, où l’on entre par la pointe, la plage et le village de Saint-Samson, se tient le petit port de pêche et de plaisance de Térénez (150 places d’échouage), avec musée, protégé par la presqu’île de Barnénez et flanqué du village de Kerbabu; réserve ornithologique des îlots de la baie de Morlaix. Au SE du finage, base de loisirs de Milin Goz avec étangs et camping.


Plougonven

(3 500 Plougonvenois, 6 932 ha dont 2 100 de bois) est une commune du Finistère en Morlaix Communauté, 11 km au SE de Morlaix; enclos paroissial avec calvaire octogonal de 1554, portant plus de 100 figures et restauré au 19e s.; plusieurs manoirs dont ceux de Mézédern (16e s.) et de Kerloaguen; grand centre médical de Guervénan (soins de suite, réhabilitation respiratoire), jadis sanatorium, à l’ouest du bourg; installations de réseaux Satec (30 sal.).

Cette commune étendue a plusieurs villages, dont au NO Trovoas, au nord Saint-Eutrope près du bois et du château de Rosampoul, au sud-ouest celui de Kermeur au pied des Monts d’Arrée. Le finage contient au centre les bois de Godriva et de Gaspern, et monte au SO aux Rochers du Cragou, au sein d’une vaste réserve naturelle de landes et tourbières, partagée avec Le Cloître-Saint-Thégonnec, Lannéanou et Scrignac. Il est limité à l’ouest par la vallée encaissée du Jarlot, à l’est par celle du Douron. Plougonven avait plus de 4 000 hab. vers 1900 et n’a jamais retrouvé ce niveau après 1930, malgré une légère reprise dans les années 1980, et un gain de 180 hab. depuis 1999.


Plouigneau

(5 300 Ignaciens, 6 482 ha dont 826 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Finistère (Morlaix Communauté), 11 km à l’est de la ville entre la N12 etla voie ferrée Paris-Brest; écomusée de la Métairie (histoire rurale); lycée professionnel privé agricole, échangeur de la N12-D64. Le nom vient de saint Gwiniau; le finage communal va jusqu’aux portes de Morlaix à l’ouest dans le quartier de Saint-Didy et atteint à l’est la vallée encaissée du Douron; menhir de Trémaëc et château de Bourouguel au sud, château du Mur à l’ouest, ensemble de serres au nord. Au NE, le finage s’étend jusqu’à la vallée du Dourduff.

Plouigneau avait 5 000 hab. vers 1870, et seulement 2 800 en 1968; la population a remonté depuis et a gagné 770 hab. depuis 1999, mais la commune n’a que de petites entreprises, dont un magasin Brico-Dépôt (50 sal.) et un négoce de machines agricoles Claas (65 sal.), un de matériaux Hamon (25 sal.), la plâtrerie Lapous (40 sal.), les transports Rosec (40 sal.), Bretagne Transports (20 sal.); autocars Rolland Kreisker (20 sal.), une pisciculture Bretagne Truites (30 sal.).

La commune a absorbé en 2019 sa petite voisine orientale Le Ponthiou (180 Ponthousiens, 134 ha), 13 km à l’est de Morlaix, minuscule commune au confluent du Douron et du Squiriou, où la voie Paris-Brest passe en viaduc. Le village ancien était sur l’éperon de confluence, l’actuel est en fond de vallée au passage de la D712, et il a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Le nouveau canton de Plouigneau a 17 communes, 28 300 hab., 43 300 ha.


Plourin-lès-Morlaix

(4 690 Plourinois, 4 092 ha dont 580 de bois) est une commune du Finistère en Morlaix Communauté, 5 km SSE de la ville. Le territoire, étiré sur plus de 13 km N-S, est délimité par les vallées encaissées du Queffleurth et du Jarlot et avance en proue au-dessus de Morlaix, confondant ses maisons au nord avec celles de Morlaix. Il atteint au sud le Parc d’Armorique. Cette commune de banlieue est un ancien village de chiffonniers (pilhaouers) qui ont alimenté des moulins à papier du 16e au 19e s.; Intermarché (85 sal.), complexe sportif UCPA (30 sal.), maison d’enfants, institut médico-éducatif, maison de retraite; manoir de Penlan (16e-18e s.) à l’ouest; moulin de Coatanscour au sud. Le nom était Plourin simplement avant 1955; la commune avait alors 2 000 hab., contre plus de 3 000 vers 1870, et a connu une vigoureuse croissance depuis, comme banlieue résidentielle de Morlaix, puis est restée stable après 1999.


Saint-Martin-des-Champs

(4 810 Saint-Martinois, 1 570 ha) est une commune du Finistère qui contient la plus grande partie de la banlieue occidentale de Morlaix au-delà de la rivière de Morlaix (Morlaix Communauté). La partie orientale de la commune, jouxtant Morlaix et limitée à l’ouest par la N12 et ses échangeurs, est entièrement urbanisée mais conserve un monastère des augustines (16e s.). La N12 et la D58, qui en sort vers le NO, ont fixé ne série de zones d’activité. Vers l’extérieur, jardins et château de Bagatelle (18e s.) au SO, jardins du manoir de Pennelé (16e s.) et châteaux de Lannuguy, de Bonnois et de Saint-Germain au nord de la commune; zone industrielle de Kerivin au sud.

La commune a un collège public, héberge le syndicat de contrôle laitier du Finistère (280 sal.), et a reçu un hypermarché Géant Casino (190 sal.) et quelques magasins comme Decathlon (30 sal.), Conforama (25 sal.), Distrivert (20 sal.), les négoces alimentaire Bondu (50 sal.), de quincaillerie CMB (25 sal.), la distribution pharmaceutique Cerp (25 sal.); transports Merret (110 sal.), par bus Keolis (35 sal.). L’agro-alimentaire est représenté par les salaisons Geo du groupe Madrange (20 sal.), la charcuterie Bianic (35 sal.), les plats préparés Took Took (40 sal.), la biscuiterie Le Goff (25 sal.). Dans l’industrie apparaissent en outre les équipements hertziens Ineo-Défense (45 sal.), une miroiterie (Morlaisienne, 45 sal.). Dans le bâtiment, installations électriques Eiffage (110 sal.), maçonnerie La Maison du Bâtiment (25 sal.); travaux publics Eurovia (100 sal.), espaces verts Guyot (20 sal.). La population a progressé sans discontinuer sur plus d’un siècle (2 500 hab. en 1950, 5 000 en 1980) avant de se stabiliser (-70 hab. depuis 1999).


Saint-Thégonnec Loc-Eguiner

(3 090 hab., 4 978 ha dont 500 de bois) est une commune nouvelle du Finistère, la plus occidentale de Morlaix Communauté. Elle est née en 2016 de la fusion entre Saint-Thégonnec (2 770 Saint-Thégonnecois, 4 176 ha) et Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec (320 Éguinériens, 802 ha), au sud-ouest. Le bourg principal est frôlé au nord par la N12, tandis que la voie ferrée Paris-Brest passe un peu au sud (arrêt et entrepôts). Il se distingue par un célèbre enclos paroissial, dont le calvaire est sans doute le plus surchargé de Bretagne, et un clocher-tour de 1599; calvaire de Luzec au SO; Loc-Eguiner a aussi un enclos paroissial réputé, et une motte féodale au-dessus de la Penzé, dont la vallée borde tout le finage à l’ouest. Tout au nord, ruines du château de Penhoat sur un éperon de confluence de la Penzé.

La commune a un collège privé; elle héberge une usine ELM Leblanc (radiateurs, chaudières et réservoirs pour l’industrie, 250 sal.), au groupe allemand Bosch; constructions La Renaissante (20 sal.), boulangerie Le Roux (20 sal.), transports L. Maurice (25 sal.). Un petit parc éolien associe 5 hélices de 28 m depuis 2004 (1,5 MW, 3 GWh), à l’angle SE du finage et en partie en Pleyber-Christ. La population s’est accrue de 450 hab. depuis 1999.


Taulé

(3 080 Taulésiens, 2 947 ha dont 275 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Finistère, 7 km au NO de Morlaix (Morlaix Communauté), longé par la D56 à quatre voies vers Saint-Pol et la voie ferrée vers Roscoff (gare de Taulé-Henvic au nord du bourg); Taole en breton, qui est le nom d’un saint. L’ancienne entreprise agricole d’Alexis Gourvennec à Kerjean, au sud, y occupe 35 personnes (élevage de porcs); carrosserie automobile Europlus (25 sal.). Le territoire communal, encadrant la petite commune de Locquénolé, atteint au nord la rade de Morlaix (Beg ar Frout, la Palud, château de Roz ar Scour), et touche à l’est à la rivière de Morlaix sous le château de Kergadoret et au confluent de la Pennélé; château de Lann Coat avec bois au sud. Au SO, le village de Penzé s’est étoffé à l’extrémité amont de l’estuaire. La population de Taulé a augmenté depuis 1962 (2 300 hab.), retrouvant un niveau qu’elle avait perdu après guerre (+230 hab. depuis 1999).