Communauté de communes Côte d’Émeraude

Côte d’Émeraude

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partie du littoral breton de la Manche allant de Cancale et la pointe du Grouin, à l’est, à Pléneuf-Val-André à l’ouest et englobant Saint-Malo, Dinard et Saint-Cast. Le nom est déjà ancien et vient de son précoce développement balnéaire à la fin du 19e s.

La communauté de communes de la Côte d’Émeraude est une intercommunalité au NO de l’Ille-et-Vilaine, formée en 1996 autour de Dinard et dont trois communes, Beaussais-sur-Mer, Lancieux et Trémereuc, sont dans les Côtes-d’Armor; le siège est à Pleurtuit. Au total, elle a 9 communes, 29 900 hab., 11 500 ha. Outre Dinard, Pleurtuit et Beaussais-sur-Mer, trois communes dépassent 2 000 hab.: La Richardais, Saint-Briac-sur-Mer et Saint-Lunaire.

Ne reste que Le Minihic-sur-Rance (1 470 hab., 391 ha), petite commune détachée de Pleurtuit en 1849, la plus orientale de la communauté, et qui a gagné 160 hab. depuis 1999. Elle est sur la rive occidentale de l’estuaire de la Rance, côté ouest, avançant dans l’estuaire le promontoire borné par les pointes du Crapaud et du Ton, face à Saint-Suliac.; camping au-dessus de la Grève des Marais.


Beaussais-sur-Mer

(3 530 hab., 4 200 ha) est une nouvelle commune créée en 2016 et associant à Ploubalay deux anciennes communes plus petites. Elle a reçu le nom d’une petite baie du littoral. Ploubalay (3 190 Ploubalaysiens, 3 545 ha), le gros bourg, était un chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor dans l’arrondissement de Dinan, 19 km au NNO de Dinan. Son territoire touche à l’ouest au littoral de la baie de Lancieux, sur laquelle ont été conquis 70 ha de polders, et suit à l’est la limite départementale, elle-même fixée sur le cours du Frémur, agrémenté d’une série d’étangs de barrage; supermarché Carrefour (30 sal.), transports Ambroise Bouvier (25 sal.), portage Distel (60 sal.), négoce agricole Bonenfant (30 sal.); un terrain de camping (100 places). Au SO se voit le manoir de la Coudraie. Le nom vient de saint Balay (ou Bachla). La population, fort stable depuis un siècle et demi, s’est accrue de 720 hab. depuis 1999.

Le finage de Ploubalay entoure la minuscule enclave de Plessix-Balisson, 6 km au sud, qui n’a que 90 Plessix-Balissonniens et 8 ha (un camping), mais qui avait réussi à rester indépendante, et dont le nom breton serait Ar-Genkiz-Yuzhael: genkiz = plessis et l’ancien nom était Plessis-Juhel avant que vers 1190 un seigneur Baluçon n’imposât son nom…. Trégon (250 Trégonnais, 612 ha) est à 5 km OSO de Ploubalay et son finage ouvre au nord sur le fond de la baie de Lancieux, où sont le petit hameau et la minuscule baie de Beaussais; menhir près du village et, au SO, dolmen et allée couverte de la Ville Tinguy, allée couverte de la Hautière; négoce agricole Bonenfant (25 sal.).

Beaussais a choisi l’intercommunalité de la Côte d’Émeraude (département de l’Ille-et-Vilaine), avec deux communes voisines. Au nord-ouest de Beaussais s’active la station balnéaire de Lancieux (1 570 Lancieutains, 669 ha), qui remonte au début du 19e s. Son nom (lann Seoc) viendrait d’un ermite du 5e siècle. Le moulin restauré d’un ancien monastère (Buglais) se visite. La baie de Lancieux, côté ouest, s’enfonce loin au sud et sépare Lancieux de Saint-Jacut. Une avancée de la côte y protège la plage des Briantais; au nord-ouest, la Tête de Chien est une autre pointe, accompagnée par l’urbanisation balnéaire de Buglais. Au nord, une péninsule avance jusqu’à la pointe du Rocher, prolongée en mer par l’Islet. La pointe fait face à Saint-Briac-sur-Mer; l’aber du Frémur sépare les deux communes, qui sont reliées par le pont de la D766. Lancieux a 1 200 résidences secondaires (59% des logements) et deux campings, une base nautique, un golf de 9 trous. Elle avait gagné des habitants entre 1900 (770 hab.) et 1968 (1 200); sa population s’est stabilisée ensuite puis s’est accrue de 320 hab. depuis 1999.

Tréméreuc (760 Tréméreucois, 415 ha) est au SE de Beaussais, à la limite du département et à l’est du Frémur; la D766 traverse son finage à l’est du bourg; un golf au sud (9 trous).


Dinard

(10 560 Dinardais, 784 ha) est un chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine dans l’arrondissement de Saint-Malo, juste en face de Saint-Malo de l’autre côté de l’estuaire de la Rance. Il fut d’abord Saint-Énogat, puis Dinard-Saint-Énogat en 1879 avec l’affirmation de la station balnéaire, enfin Dinard tout court en 1921 avec son triomphe. C’est l’une des plus anciennes stations balnéaires bretonnes, lancée par des Américains puis des Britanniques dès les années 1850; son aspect reste très marqué par l’architecture cossue du 19e s. et des alentours de 1900, par les grands hôtels, les jardins, les parcs et les villas.

Le front de mer se déploie sur trois baies; la plus grande est du côté de la Rance, ou du Prieuré, entre les pointes de la Vicomté au SE et du Moulinet au NE, avec le port de plaisance et l’aquarium. Sur la côte nord, celle de la plage de l’Écluse est resserrée entre les pointes du Moulinet et de la Malouine; au-delà s’ouvre l’anse des Ételles, bordée par la plage Saint-Énogat, au pied de l’ancien village, la pointe de la Roche Pelée la protège à l’ouest. Au-delà, se cache la petite anse du Port-Blanc (camping). La quasi-totalité du finage est urbanisée; au SO, zone d’activités des Frères Lumière.

Dinard fait partie des «villes d’art et d’histoire» et des villes fleuries à 4 fleurs et offre de nombreux attraits: palais des Arts et du festival, aquarium et musée de la mer, musée de la vie balnéaire, port de plaisance au bord de la Rance (690 places mais sans ponton), parc de Port-Breton, fort de l’île Harbour (1689) au large. Le rivage est relayé en mer par de nombreux écueils. L’hôpital privé emploie 160 personnes (90 lits), la maison de retraite Medica 50, l’hôtel de la Falaise 150 (thalassothérapie), le Grand Hôtel 65, l’hôtel Castelbrac 30, le casino (groupe Barrière) 80. La ville organise un festival du film britannique.

Actia Telecom fabrique des équipements hertziens (85 sal.). Le groupe Roullier de Saint-Malo est largement représenté par Agriplas qui fabrique des emballages plastiques (60 sal.), Hypred des produits de désinfection (60 sal.), Timab (100 sal.) et Florendi Jardin (35 sal.) des engrais, plus le laboratoire Agro Innovation (50 sal.) pour la recherche, et Cecopar (60 sal.) comme conseil de gestion. Se signalent en outre un supermarché Carrefour (45 sal.), EDF (55 sal.), les transports Georgelin (95 sal.) et les transports par cars Keolis (50 sal.), La Poste (50 sal.); comptabilité Sogecom (20 sal.)

Dinard abrite aussi des laboratoires de recherche marine et littorale de l’École pratique des hautes études et du Muséum d’histoire naturelle, et le centre régional d’éducation physique (Creps); collèges publics et privés, lycée professionnel hôtelier public (600 élèves); maisons de retraite, dont la Résidence d’Automne (45 sal.). La commune a 4 500 résidences secondaires (43% du parc de logements), 2 campings (500 places) dont un de luxe, 21 hôtels (750 chambres) dont sept de trois étoiles et un de quatre étoiles. La population de Dinard était de 2 400 hab. vers 1850 et s’est haussée jusqu’à 9 000 en 1931; elle n’a crû que lentement ensuite, et aurait perdu 430 hab. depuis 1999. Elle est la commune la plus peuplée de la communauté de la Côte d’Émeraude.


Pleurtuit

(6 750 Pleurtuisiens, 2 967 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine, 6 km au sud de Dinard, sur le plateau. Le nom, comme celui de Dinard, serait construit sur Artur (plou-artus). C’est un ancien chef-lieu de canton, qui a cédé la prééminence à Dinard dès 1879, et dont furent détachées les communes de La Richardais (1880) et du Minihic (1849). Entre les deux, elle conserve un accès au rivage de la Rance, par la pointe de Cancavel (réserve naturelle) et l’ancien port et chantier naval de Montmarin, dominé par une malouinière de 1760 entourée de beaux jardins fleuris, et doté d’un moulin à marée restauré. À l’opposé, plusieurs étangs sont à la limite occidentale de la commune (et du département), le long de la vallée encaissée du Frémur et de son escalier de barrages. Sa population est en croissance depuis la guerre (3 200 hab. en 1950) et a encore gagné 2 110 hab. après 1999 (+45%). Pleurtuit accueille le siège de la communauté (interdépartementale) de la Côte d’Émeraude.

Le bourg est au sud de son finage. À l’ouest, entre le Frémur et le bourg, se déploie l’actif aéroport de la côte d’Émeraude, dénommé Dinard-Pleurtuit-Saint-Malo (codes DNR et LFRD); occupant 304 ha, il est équipé de deux pistes bitumées de 2 200 et 1 500 m et d’une piste en herbe de 650 m et son aérogare internationale, d’une capacité de 250 000 passagers par an. Le trafic a dépassé 200 000 passagers en 2008, mais seulement 110 000 en 2016, presque tous en vol international: Pleurtuit a des liaisons régulières avec l’Angleterre et les îles Anglo-Normandes (Ryanair et Aurigny Air). La société d’exploitation emploie 35 personnes. Le nombre total annuel de mouvements a été de 6 800 en 2016 (26 600 en 2012) dont 1 700 pour les vols commerciaux, 4 400 pour les voyages privés, 700 pour les locaux). Il a attiré l’atelier d’électronique Cimlec (30 sal.), mais la principale industrie (Sabena) est sur le territoire de Saint-Lunaire. La commune abrite aussi des entreprises de travaux publics (Even 80 sal., Marc 30 sal., Ma inguy 25 sal., Bouygues, 20 sal.), un Super-U(140 sal.) et un Intermarché (100 sal.); Leroy-Merlin (130 sal.), conseil et informatique Abelium (40 sal.).


Richardais (La)

(2 360 Richardaisiens, 314 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans la communauté de la Côte d’Émeraude, 4 km au SE de Dinard. Détachée de Pleurtuit en 1880, la commune fut le site d’un chantier naval, puis est devenue celui de l’usine marémotrice de la Rance, d’une puissance de 240 MW, servie par 30 salariés. Elle a équipé en amont un petit port de plaisance (250 places à bouée); près du barrage, une gare maritime assure des liaisons avec Dinan en saison. Le rivage est divisé en deux grandes anses séparées par la pointe du Grognet.

La D168 à quatre voies traverse le nord du finage en empruntant le barrage de la Rance; elle a suscité l’apparition de la zone d’activités de l’Hermitage à l’angle NO de la commune. Au sud, le territoire est bordé par le cours encaissé de l’Etanchet. La population a fortement augmenté depuis les 780 hab. de 1954, et poursuit sa croissance, mais modérément, gagnant 180 hab. après 1999; constructions Baldeschi (45 sal.), fabrique de chaussures orthopédiques Durand (20 sal.).


Saint-Briac-sur-Mer

(2 060 Briacins, 806 ha) commune d’Ille-et-Vilaine dans la Côte d’Émeraude, 7 km à l’ouest de Dinard. Cet ancien port de pêche, «village de charme», est devenu une agréable station de la côte d’Émeraude, sans casino. Elle fut choisie par des peintres comme Isabey dès les années 1850, ce qui la fit surnommer la «Pont-Aven du nord»; «sur Mer» a été ajouté en 1939. Un musée en plein air évoque le sentier et les sites préférés des peintres; festival d’art, salon et concours de peinture; un menhir au nord. La population était modérément croissante depuis le minimum de 1 650 hab. en 1975, mais elle a baissé de 50 hab. après 1999; elle avait dépassé 2 400 hab. en 1831 et en 1872.

La station est à l’est de l’estuaire du Frémur et s’avance au NO à la pointe de la Haye; au-delà de laquelle sont les îles du Perron et Agot, celle-ci montant à 36 m. Sur cette façade occidentale, que borde la ville, sont la plage du Béchay, un port d’échouage et le château couronnant la pointe du Nessay, un port de plaisance de 600 places d’échouage, avec association nautique, yacht-club, écoles de voile et de kayak, un golf. La pointe du Nessay a été le site d’un château féodal, qui servit plus tard de prison et abrita les bois de justice; reconstruit en 1886, il a longtemps hébergé des classes ouvertes et séjours de vacances, mais est en voie de se transformer en hôtel. Plus loin, la côte qui fait face au nord reste vide, avec de petites plages, un sentier fréquenté; la pointe de la Garde-Guérin y est encore truffée de casemates. Au-delà vers l’est, Saint-Briac partage avec Saint-Lunaire la plage de Longchamp. Au sud, le finage reste agricole. La commune a 1 600 résidences secondaires (61% du parc de logements), 2 campings (360 places) mais pas d’hôtel ni de magasin ou entreprise de plus de 20 salariés.


Saint-Lunaire

(2 370 Lunairiens, 1 027 ha dont 135 de bois) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans la communauté de la Côte d’Émeraude, 3 km à l’ouest de Dinard. C’est un port de pêche et une station balnéaire. Le bourg, autour d’un vieux centre à ruelles étroites, est au bord de la Grande Plage au débouché du petit estuaire du Crévelin.

À l’ouest, Saint-Lunaire partage avec Briac la grande plage de Longchamp; à l’est, elle partage avec Dinard la petite anse de Port Blanc. Au nord du bourg s’avance la grande pointe du Décollé, prolongée par des îlots, avec grottes et table d’orientation; vers l’est, au-delà de la pointe Bellefard, s’ouvre la longue plage de la Fourberie. La station a été créée par un banquier haïtien, Sylla Laraque, à la fin du 19e s., avec grand hôtel et casino (fermé depuis), et comprend le golf de Dinard, qui est l’un des trois plus anciens de France (1887), et un port de plaisance de 250 places à bouées.

La commune a 1 600 résidences secondaires (58% des logements), deux campings (380 places), un hôtel. La population continue de croître mais lentement: 1 400 hab. vers 1900, 1 600 en 1960; +60 hab. après 1999. Le finage est étiré du nord au sud. Au-delà du bois de Ponthual au sud, traversé par la D168, l’aéroport de Dinard-Pleurtuit mord sur le territoire communal, ce qui lui vaut d’en héberger les installations de maintenance aéronautique de Sabena Technics (450 sal., ex-TAT).