Communauté de communes Roi Morvan Communauté

Roi Morvan Communauté

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groupement intercommunal du Morbihan correspondant depuis 1998 aux cantons du Faouët, de Gourin et de Guémené-sur-Scorff (21 communes, 25 700 hab., 76 300 ha). Son nom évoque le premier roi d’Armorique qui, au 9e siècle, s’opposa aux troupes de Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne. Cette communauté est issue d’un Syndicat intercommunal de la Cornouaille Morbihannaise et du Pays Pourlet, créés en 1978. Le siège est à Gourin. Guiscriff et Le Faouët ont plus de 2 000 hab.

Roudouallec (740 Roudouallecois, 2 482 ha), 9 km OSO de Gourin, est la commune la plus occidentale du Morbihan, et son bourg est juste à la limite du Finistère, au bord du Ster en Dreucheu, qui devient l’Isole en aval. Au nord, le relief monte à 248 m sur le rebord des Montagnes Noires; au sud, Roudouallec a reçu en 2008 le parc éolien du Gouarem Menez, de 7 machines Enercon de 53 m (5,6 MW, 14 GWh, groupe ABO).

Le Saint (610 Saintois, 3 103 ha), 8 km SSE de Gourin, devrait son nom à saint Guénolé. Le finage est bordé à l’ouest par le cours encaissé de l’Inam, affluent de l’Ellé, à l’est par un autre profond vallon (du Moulin du Duc). La commune a perdu 130 hab. depuis 1999; elle en avait 2 200 vers 1910.

Langonnet (1 920 Langonnetais, 8 540 ha dont 637 de bois) est à 11 km au SE de Gourin. Son très vaste finage est bordé à l’est par l’Ellé, et limitrophe des Côtes-d’Armor au nord, où il dépasse la crête des Montagnes Noires, qui y culmine à 286 m; au NE, butte bien dégagée dite Calotte Saint-Joseph (point de vue) à 292 m, au-dessus du village de la Trinité. Le nom du bourg vient d’un saint gallois; son église, des 12e et 17e s., est issue d’un monastère bénédictin; celle de la Trinité, 7 km au nord dans la montagne avec une belle fontaine, également d’origine abbatiale et très décorée, date du 16e s. À l’est du bourg, étang de Langonnet; plus loin, au bord de l’Ellé, subsiste une ancienne abbaye cistercienne de 1136, dont le cloître et la plupart des restes sont du 18e s. (musée). Enfin, à l’ouest du bourg, se voient la chapelle (17e s.) et la fontaine de Restangoasguen. La commune a peu d’entreprises: seule émerge une crêperie (Lebreton, 55 sal.); sa population avait atteint 4 800 hab. en 1936 et n’a cessé de diminuer depuis, passant légèrement au-dessous de 3 000 hab. en 1962 et de 2 000 en 199 (-50 hab. depuis 1999).

Priziac (1 180 Priziacois, 4 463 ha dont 530 de bois), 7 km au NE du Faouët, «station verte de vacances», a juste à l’ouest du bourg un grand étang dit Lac du Bel-Air avec base nautique. L’Ellé encaissé limite le finage au nord et à l’ouest, l’Aër au SE et au sud à son confluent avec l’Ellé. À la pointe nord au-dessus de l’Ellé et de l’abbaye de Langonnet, s’étale une grosse maison d’accueil et de formation (Orphelins apprentis d’Auteuil, 170 employés), collège privé avec internat. Au sud, dans la vallée de l’Aër, a été aménagé le parc «aquanature» du Stérou, sur 70 ha (cervidés, faune, flore et pêche). La commune a eu plus de 3 000 hab. en 1911; -70 hab. après 1999.

Lanvénégen (1 200 Lanvénégenois, 2 942 ha), 9 km au SO du Faouët, est limitrophe du Finistère. Une usine de conserves de légumes Dumesnil de 225 employés, reprise par le groupe Cecab et modernisée en 1996, y fait aussi des aliments pour chiens et chats. L’Inam borde le finage à l’est et y conflue avec l’Ellé, la limite occidentale suit le cours encaissé du Naïc, qui rejoint l’Ellé à la pointe sud du finage, hormis l’appendice de Castellou, qui avance en Finistère au SO.

Meslan (1 450 Meslannais, 3 713 ha dont 679 de bois), 7 km SSO du Faouët, également limitrophe du Finistère, le long de la vallée de l’Ellé, a une église des 12e et 16e s.; châteaux de Keroualc’h et de la Boblaye au SO, confluent de l’Ellé et de l’Aër au NO. La D769 traverse le territoire du SE au NO. La population a augmenté de 230 hab. depuis 1999.

Berné (1 670 Bernéens 3 477 ha dont 1 062 de bois), 11 km SE du Faouët et 4 km à l’est de Meslan, a un collège privé avec internat, une imprimerie d’étiquettes (Bern Étic, 55 sal.). Le finage contient au SE la forêt de Pontcallec et, à l’est, le château de l’ancien marquisat de Pontcallec (16e et 18e s., refait en 1882 et abritant une maison d’enfants) et l’étang de même nom sur le Kerustang, affluent du Scorff; le Scorff borde le finage à l’est et au sud. Berné a gagné 190 hab. après 1999.

Kernascléden (430 Kernascléens, 926 ha), 14 km SO de Guémené, est connue pour son église flamboyante (1421-1464), riche en fresques sur le thème de la mort; son finage contient au sud-ouest la partie amont de l’étang de Pontcallec et il est bordé au sud par le Scorff; fabrique d’ovoproduits Atlantic-Ovo (35 sal.); musée de la Chauve-souris; sa population a augmenté de 70 hab. depuis 1999.

Saint-Caradec-Trégomel (480 Caradocéens, 1 612 ha) est à 14 km OSO de Guémené. Le Croisty (750 Croistyates, 1 588 ha) est bordée et partiellement traversée au NO et à l’ouest par l’Aër.

Saint-Tugdual (380 Tugdualais, 1997 ha dont 247 de bois), 11 km ONO de Guémené, est bordée au sud par l’Aër; biscuiterie des Pâtisseries gourmandes (90 sal.). Au nord, le relief monte à 276 m dans le bois et au-dessus du château de Kerminizy. Ces petites communes ont des populations stables depuis 1999, mais ont eu deux à cinq fois plus d’habitants au 19e s.; Saint-Tugdual avait dépassé 2 000 hab., et Saint-Caradec avait encore 1 700 hab. en 1946.

Plouray (1 170 Plouraysiens, 3 909 ha dont 492 de bois), 17 km à l’est de Gourin et 18 km ONO de Guémené, sur la D1, est limitrophe des Côtes-d’Armor et bordée à l’ouest par l’Ellé; usine de volailles du groupe Doux (140 sal.), travaux publics Colas (20 sal.), enlèvement d’ordures Stanven (20 sal.); église des 15e et 17e s. , dolmen du Moulin de Guidfoss au sud; au SE, centre bouddhique Drukpa à Bel Avenir, depuis 1985; au sud-ouest, le finage atteint à Saint-Maurice le site de l’ancienne abbaye de Langonnet, incluant le Bois de l’Abbaye, une grotte et un étang.

Ploërdut (1 250 Ploërdutais, 7 583 ha dont 1 285 de bois) est à 7 km ONO de Guémené; le nom fait référence à saint Ildut; église du 12e au 20e s., chapelle de Lochrist (11e au 17e s.) sur une butte à 258 m, 4 km au sud-ouest du bourg. Le finage de cette vaste commune, traversée par la D1 et classée comme «patrimoine rural de Bretagne», atteint le Scorff au ras du bourg de Guémené, incluant ainsi la chapelle perchée de Crénenan (17e-18e s.), et atteint au nord la limite du département, au village de Locuon, près duquel sont le château de Launay et le manoir de Kerandol dans le Bois de Launay; jardins de Kerusten au SO; -90 hab. depuis 1999.

Langoëlan (390 Langoëlanais, 2 227 ha dont 386 de bois), 7 km au NNO de Guémené, étire son finage du sud au nord où elle jouxte les Côtes-d’Armor; le bourg domine à l’est l’étang du Dordu, à l’ouest le cours encaissé du Scorff; le bois de Coët Codu couronne une haute butte au nord, montant à 274 m. La commune a été équipée de deux éoliennes de 52 m en 2004 (1,8 MW, 4 GWh) du groupe Futuren (EDF).

Guémené-sur-Scorff (1 120 Guémenois, 117 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Morbihan dans l’arrondissement de Pontivy, 21 km à l’ouest de Pontivy et dans la communauté du Roi Morvan, 35 km ESE de Gourin. La commune, très peu étendue, se limite au bourg, qu’une spécialité d’andouille roulée, mise au point par la charcuterie Rivalan en 1931, a rendu célèbre; on y a même créé une fête de l’andouille en 1992, et une «confrérie des goustiers» en 1994. Un atelier Knauf-Pack (35 sal.) fabrique des barquettes de polystyrène pour les emballages alimentaires; Intermarché (45 sal.), ambulances-taxis Régnier (25 sal.), La Poste (20 sal.).

L’hôpital emploie 175 personnes (20 lits); la commune a aussi un collège public et un privé. Le nom était Guémené tout court jusqu’en 1961; en dépit des apparences ce n’est ni «montebourg» (gwi et mené) ni «mont blanc» (gwen et mené), car le nom ancien était Kémenet, désignant une terre en commande; il se prononce Guémné et non Guéméné. La commune avait 2 000 hab. entre 1900 et 1950 et décline depuis, perdant 110 hab. après 1999.

Locmalo (930 Locmalois, 2 391 ha dont 217 de bois) prolonge l’habitat de Guémené vers l’est; bois et château de Menoray à l’est. Persquen (340 Persquennois, 1 996 ha) est à 6 km au sud de Guémené, à l’est du Scorff; château et moulin de Penvern au NO, château de Kerohel à l’est. Lignol (910 Lignolais, 3 843 ha), 7 km au SO de Guémené, a eu une mine d’uranium (renardite); sa limite orientale joue avec le cours du Scorff, châteaux Cravial à l’est, le Crosco au SE.


Faouët (Le)

(2 880 Faouëtais, 3 403 ha dont 499 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Morbihan (Pontivy Communauté), 50 km à l’ouest de Pontivy, 40 km au NNO de Lorient; en breton Ar Faouëd, la hêtraie. Il fait partie de l’intercommunalité du Roi Morvan. Le bourg, «village de charme» et «station verte de vacances» entre les vallées encaissées de l’Ellé et de son affluent de droite l’Inam (aussi Ster Laër) a de belles halles du 16e s., un clocher-pignon très sculpté et un superbe jubé de 1480 dans la chapelle Saint-Fiacre; halles du 16e s., restaurées; musée de peinture; exposition du Monde des abeilles et des fourmis à Kercadoret.

La commune accueille un abattoir de dindes (CADF-Ronsard du groupe Triskalia, 60 sal.), les viandes Montfort (50 sal.), les transports GT Bretagne (55 sal.), un hôpital local de 135 emplois et 20 lits, un collège public et un privé; supermarché Carrefour (35 sal.), La Poste (45 sal.); usine hydroélectrique au bourg. La population était en lent déclin depuis 1926 (3 800 hab.) mais s’est stabilisée.


Gourin

(4 140 Gourinois, 7 412 ha dont 464 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Morbihan dans Pontivy Communauté, 56 km à l’ouest de Pontivy et 43 km au NE de Quimper, au pied des Montagnes Noires. Le nom, Gorvrein à l’origine, désignerait une hauteur et un certain Wraen. Le bourg s’étire du SO au NE le long du ruisseau du Moulin, qui alimente un étang sous le centre, et il est à la fois traversé et longé par la D1.

Le finage monte au nord-est dans les Montagnes Noires, rehaussées de chapelles et qui portent, avec deux étangs, les traces des anciennes carrières de granite du Minez Cluon au nord et du Bois de Conveau au NE, ainsi que d’anciennes ardoisières. Le Ster, ou Inam, borde le finage au sud-ouest et au sud. La D769 (Lorient-Carhaix) traverse la commune à l’est du bourg et a fixé au NE, au village de Guernerc’h, une grosse conserverie de légumes Ardo (270 sal.), groupe belge avec participation du groupe breton Triskalia. Le bourg est un solide centre de services avec un supermarché Leclerc (80 sal.); réseaux Toulgoat (30 sal.) et travaux publics Barazer (30 sal.). II joue aussi sur le tourisme et l’animation.

La commune abrite un lycée agricole catholique et des établissements secondaires à internat, collèges public et privé, lycée privé. Le château de Tronjoly (à ne pas confondre avec celui de Cléder), apparu en 1768 mais entièrement rebâti à la fin du 19e s. après un incendie, a un parc botanique et abrite des festivités et maintes expositions, notamment de marionnettes; bel enclos paroissial des 15e et 17e s., chapelle du 16e s. Mais la population communale a culminé en 1931 à près de 6 000 hab. et diminue depuis; elle a perdu 640 hab. après 1999. Gourin est le siège de la communauté de communes du Pays du Roi Morvan, formée à partir des anciens canton de Gourin, Le Faouët et Guémené-sur-Scorff et qui réunit 21 communes, 25 700 hab. et 76 300 ha. Le nouveau canton de Gourin a 29 communes et 34 200 hab.

L’ancien canton de Gourin, étiré d’ouest en est le long des Montagnes Noires sur plus de 30 km, limitrophe des Côtes-d’Armor et du Finistère, correspondait à un ancien petit pays cornouaillais mais que la Révolution avait préféré rattacher au Morbihan, où il restait un peu à part et faisait figure de pays vaguement «barbare». Il a été très frappé par la dépopulation après le milieu du 19e s., et a fourni beaucoup d’émigrants vers les Amériques; c’est pourquoi une reproduction de la statue de la Liberté figure sur la place centrale de Gourin. Certains d’entre eux ont réinvesti dans le pays, encore parfois considéré comme un peu reculé, mais qui a activement participé à la rénovation récente de l’agriculture.


Guiscriff

(2 210 Guiscrivistes, 8 548 ha dont 435 de bois) est une vaste commune du Morbihan dans la communauté du Roi Morvan, 12 km SSO de Gourin, limitrophe du Finistère où elle voisine avec Sacër. Elle a eu jusqu’à près de 6 000 hab. au début du 20e s., encore 5 000 en 1946, puis 2 900 en 1975, perdant encore 230 hab. après 1999. Elle abrite une grosse usine de volailles dite de Keranna, que le groupe Bourgoin avait menée à 800 emplois avant de redescendre à 400, et qui a été reprise par le groupe Glon (390 sal.). Le finage est bordé à l’est par le Ster (Inam). L’aérodrome de Guiscriff-Scaër (code LFES), à l’ouest du bourg, ouvert en 1962, a une piste revêtue de 1 500 m et a pris le nom de Bretagne-Atlantique en 2003; géré par un syndicat intercommunal qui associe notamment Scaër et Gourin, il est ouvert à l’aviation légère et aux ULM (cinq associations) et s’équipe d’une zone d’activités; il a compté plus de 11 000 mouvements d’avions en 2006 (aéroclub et aviation d’affaires).