Communauté de communes du Grand Saint-Émilionnais

Saint-Émilionnais (Grand)

'

Highslide JS

communauté de communes de la Gironde au nord-est, associant 22 communes, 14 900 hab., sur 23 500 ha. Aucune d’entre elles n’atteint 2 000 hab. Le siège est à Vignonet. On y a délimité les appellations viticoles communales de montagne-saint-émilion (1 500 ha), néac-saint-émilion (remplacée de fait par l’appellation lalande-de-pomerol), puisseguin-saint-émilion (700 ha), lussac-saint-émilion (1 400 ha), saint-georges-saint-émilion (à Montagne, moins de 200 ha), ainsi qu’à l’est l’appellation bordeaux-côtes-de-francs (400 ha en merlot, malbec et cabernets).

Saint-Émilion (1 940 Saint-Émilionnais, 2 702 ha dont 2 190 de vignes) est à 7 km ESE de Libourne, sur le versant de rive droite de la Dordogne exposé au sud. La petite ville ancienne est née d’une abbaye du 8e siècle, dans un site fortifié. «Cité de caractère», elle conserve remparts et portes du 14e s., collégiale et cloître, des couvents, plus une église troglodyte du 12e s., le château dit du Roi à donjon, et de belles maisons; musée d’art et d’archéologie, musée des poteries populaires; grande Maison des Vins en haut du village; hôtelleries Plaisance (50 sal.) et Grand Barrail (25 sal.); vins et vignobles Moueix (60 sal.), Performances (45 sal., à Bigaroux), Rivière (35 sal.), Château Mondot (25 sal.), Aberlen (20 sal.); imprimerie MCC (50 sal.); mécanique Bortolussi (25 sal.); travaux publics STVE (40 sal.). La population de la commune avait toujours dépassé 3 000 hab. entre 1810 et 1982; elle a nettement baissé depuis les 3 400 hab. de 1968, perdant encore 500 hab. après 1999.

Saint-Émilion est surtout connue comme le centre d’une des plus prestigieuses appellations vinicoles du Bordelais. Celle-ci se fonde sur l’association cabernet franc, cabernet-sauvignon, merlot, carmenère et cot; elle porte sur environ 5 400 ha fournissant 250 000 à 300 000 hl/an, divisés en saint-émilion et saint-émilion-grand-cru, dont un cinquième à la cave coopérative, qui remonte à 1932; elle a été l’objet de minutieux classements à partir de 1954.

La commune est la première de la région Aquitaine par la surface cultivée en vignes, et se flatte de contenir 200 «châteaux». Les plus prestigieux par le classement sont Ausone (7 ha seulement, juste au sud du bourg, à la famille Vauthier) et Cheval Blanc (37 ha, tout à l’ouest de la commune, à Bernard Arnault depuis 1999), mais l’ensemble comprend plus de 70 ha de crus classés dont 13 en «premier grand cru classé» (1996), parmi lesquels le château Figeac à l’ouest (40 ha, propriété familiale), le plus étendu en vignes et sans doute le plus remarqué par son architecture du 18e s. Au NE, étang et camping au bord de la Barbanne. Le finage est voisin de Libourne au NO, borné par le cours de la Barbanne au nord, et descend un peu au sud dans la plaine de la Dordogne, mais toujours couvert de vignes, et traversé par la D670 et la voie ferrée de Libourne à Bergerac.

Saint-Sulpice-de-Faleyrens (1 480 Saint-Sulpiciens, 1 817 ha), 6 km SE de Libourne, cultive 860 ha de vignes; mais son terroir est dans la plaine de la Dordogne et a d’autres qualités. Le fleuve y dessine un large coude; au sud, petit hameau du Port de Branne face à Branne, avec pont de la D936; menhir de Pierrefite à la pointe NO. La population a baissé de 190 hab. depuis 1999.

Vignonet (520 Vinitais 415 ha pour 484 de vignes), 7 km au sud de Saint-Émilion, est au bord de la Dordogne mais n’a pas de vrai village; le hameau principal est Micouleau plus en amont, accompagné au nord par Dartus où est la mairie, près du château Quercy. Vignonet, traversée par les D936 et 670, a un vignoble de plaine, et le siège de la communauté du Grand Saint-Émilionnais; entreprise de services à la viticulture PVBL (Banton-Lauret, 170 sal.).

Sainte-Terre (1 920 Sainte-Terrois, 1 393 ha dont 280 de vignes), 15 km SE de Libourne, 10 km SSE de Saint-Émilion, est longée par la rive droite de la Dordogne sur 9 km et deux coudes. Le village, près du fleuve, semble devoir son nom à de la terre d’Orient rapportée des croisades, et fut pour cela un site de pèlerinages. C’est en partie un village de pêcheurs (lamproie, alose, etc.), avec une Confrérie de la lamproie (depuis 1996) et un jardin-musée; un camping; maison de retraite (ehpad, 30 sal.). Au SO, le gros hameau de Lavagnac a aussi ses ports, un musée et un jardin signalé, un château. Au NO, le hameau de Merlande jouxte Micouleau (Vignonet). La commune s’est en partie orientée vers les loisirs mais cultive des vignes au nord; elle a 240 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Pey-d’Armens (210 Peyrelais, 420 ha), 6 km SE de Saint-Émilion, dont les vignerons déclarent 424 ha de vignes, est aussi dans la plaine mais n’a pas accès au fleuve; elle est traversée par la 936, que rejoint la D670; vignobles Roullet (20 sal.). Elle a perdu 70 hab. depuis 1999.

Saint-Laurent-des-Combes (260 Saint-Laurentais, 386 ha dont 280 de vignes) est voisine de Saint-Émilion au SE. La plus grande partie de l’étroit finage est en plaine, mais il monte au nord sur le relief, et les vignes sont partout. La commune est sans village, avec une église isolée sur le coteau, mairie et école dans la plaine au passage de la voie ferrée au hameau de Peyrelongue. La D 670 passe au sud. La population a gagné 110 hab. depuis 1999 (+30%).

Saint-Hippolyte (140 Saint-Hippolytains, 445 ha dont 350 ha de vignes), 4 km ESE de Saint-Émilion, a perdu 70 hab. depuis 1999 (un tiers). L’habitat est totalement dispersé, mairie dans la plaine, église sur le plateau; grotte et château Ferrand.

Saint-Étienne-de-Lisse (260 Stéphanois, 709 ha, 630 de vignes), 6 km ESE de Saint-Émilion, a un village au pied du coteau et un finage viticole partagé entre plaine et plateau, avec un coteau très découpé; église du 12e, traces de fortifications protohistoriques à l’ouest au Niort. La commune a perdu 80 hab. depuis 1999 (un quart).

Saint-Christophe-des-Bardes (450 Saint-Christophais, 769 ha dont 660 de vignes), 3 km à l’est de Saint-Émilion, a également des vignes d’appellation saint-émilion, dont le château Fombrauge (50 ha), à l’homme d’affaires bordelais Bernard Magrez. Le finage est entièrement sur le plateau, bordé au nord par la vallée de la Barbanne. L’église a un beau portil roman classé; château Laroque (17e) au sud. La commune a perdu 110 hab. depuis 1999.

Néac (410 Néacais, 688 ha), au NO de Saint-Émilion, est bordée au sud par la vallée de la Barbanne. Son finage ne touche qu’en angle à celui de Saint-Émilion et relève de l’appellation lalande-de-pomerol (550 ha de vignes). La commune n’a pas de village, mairie et église s’isolent au centre, le site de Néac même étant sur le coteau de la Barbanne; deux pricipaux hameaux, Chevrol au SO, Bertheau au NE; plusieurs châteaux, dont Siaurac au centre. La D1089 limite le finage à l’ouest.

Les Artigues-de-Lussac (1 120 Artiguais, 1 016 ha), 13 km au nord de Saint-Émilion, 12 km au NE de Libourne, cultivent 470 ha de vignes et abritent l’aérodrome de Libourne (LFDI), qui a une piste à revêtement souple de 1 100 m et un aéroclub. La commune n’a été créée qu’en 1869, à partir de Lussac et de Montagne, sous le nom Les Artigues, ajoutant de Lussac en 1904. La D1089 rectiligne limite le finage à l’ouest; ancienne abbaye à l’est près du hameau de False, avec des bâtiments du 17e s., plusieurs autres hameaux. La population augmente depuis 1962 (560 hab.) et s’est accrue de 130 hab. depuis 1999.

Montagne (1 680 Montagnais, 2 866 ha dont 1 630 de vignes, 150 de bois), 5 km au NNE de Saint-Émilion, est la troisième commune viticole de toute l’Aquitaine, et accueille le lycée agricole de Libourne et un écomusée du Libournais. Sa population, de 1 330 hab. en 1936, avait dépassé 2 000 hab. en 1982, mais s’est réduite depuis et a encore diminué de 70 hab. depuis 1999. La commune a trois églises des 11e-12e s.; celle de Saint-Georges, juste au sud du village, à haut campanile, est classée; plusieurs châteaux dont celui de Saint-Georges (18e s.) au sud, celui des Tours à l’est, ruines de Malangin (14e) tout à l’est. Au NO, une queue atteint la D1089 et contient les hameaux de la Veille des Landes et de Goujon, et le lycée agricole. La Borbanne borne le finage au sud.

Lussac (1 320 Lussacais, 2 343 ha dont 1 500 de vignes et 250 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Gironde à 14 km ENE de Libourne, dans les collines entre Isle et Dordogne. Cette grosse commune viticole bénéficie d’une appellation communale et s’est orientée vers l’accueil touristique; nombreux sentiers de randonnée; institution pour enfants, collège public. Elle a du mal à maintenir sa population (2 300 hab. en 1920,1 600 hab. en 1968,) et a baissé de 110 hab. depuis 1999. Le finage atteint au nord la vallée du Palais, où sont des étangs et un camping. Le village est au sud.

Petit-Palais-et-Cornemps (740 Petit-Palaisiens, 1 432 ha dont 405 de bois), au NE de Lussac, issue d’une fusion ancienne (1816), cultive 170 ha de vignes et a gagné 180 hab. depuis 1999 (+34%). Le nom était Petit-Palais jusqu’à l’absorption de Cornemps en 1816. Le finage est traversé par la vallée du Palais, affluent de l’Isle. Cornemps est un petit hameau à l’est sur une colline, avec une église du 12e. Petit-Palais, au bord du Palais à l’ouest, a une église classée du 13e; camping au nord.

Puisseguin (890 Puisseguinais, 1 725 ha dont 1 170 de vignes), 9 km NE de Saint-Émilion, a un relief bosselé, une église du 12e à beau portail roman classé, et plusieurs châteaux dont celui de Monbadon (14e et 17e) près d’une autre église du 12e; maçonnerie Pasquon (25 sal.). L’ancienne commune de Monbadon (150 hab.), à la source de la Barbonne, a été réunie à Puisseguin en 1989. L’ensemble a perdu 70 hab. depuis 1999.

Tayac (130 Tayacais, 722 ha mais à peine 130 de vignes, 311 de bois), est à 16 km ENE de Saint-Émilion, à la source du Palais. Le village est au SE, tandis qu’au NO se tient le hameau des Landes de Tayac.

Francs (200 Francs, 659 ha dont 145 de vignes, 206 de bois), 15 km ENE de Saint-Émilion, perche son village et son château sur une butte-témoin, à la limite du département de la Dordogne.

Saint-Cibard (190 Saint-Cibardais, 354 ha dont 260 de vignes) est une petite commune entre Francs et Puisseguin. Le village est au pied de la côte du Chattien; sur le plateau, château et moulin de Puyfromage au nord, château et métairie de Puygueyraud au sud.

Saint-Philippe-d’Aiguille (380 Saint-Philippois, 587 ha dont 270 de vignes, 14 km ENE de Saint-Émilion; église médiévale classée, château Montagne sur la côte au SE, château d’Aiguille au SO, avec un lac collinaire. La population a diminué de 60 hab. depuis 1999.

Saint-Genès-de-Castillon (400 Saint-Genésiens, 680 ha dont 230 de vignes), 9 km à l’est de Saint-Émilion, se nomma Saint-Genès tout court jusqu’en 1956; château de Gravoux (14e-15e) à l’est sur la côte. Au NO, le finage est borné par la vallée de la Barbanne.

Gardegan-et-Tourtirac (300 Gardeganais, 958 ha dont 276 de bois et 220 de vignes), 14 km à l’est de Saint-Émilion, atteint à l’est la limite départementale sur le cours de la Tardoire. La commune vient d’une fusion de 1800; Gardegan et Tourtirac ne sont guère plus que des lieux-dits avec églises du 12e s., le premier au NE, l’autre au SO, châteaux de la Pierrière (13e) sur une butte à l’angle SO, Pitary (19e) à Gardegan; golf au pied de Gardegan. Le finage se partage entre plateau viticole à l’ouest, la côte découpée qui le borde à l’est, et la plaine boisée à son pied, qui porte aussi quelques vignes sur des basses croupes.

Belvès-de-Castillon (340 Belvésiens, 661 ha dont 370 de vignes), 13 km ESE de Saint-Émilion juste au nord de Castillon-la-Bataille, se nommait seulement Belvès avant 1913. Le village est sur un long promontoire du plateau vers le sud-est et le finage touche en pointe à la Tardoire à l’est; château Castagens (14e au 19e) sur le relief.