Communauté urbaine du Grand Poitiers

Poitiers (Grand)

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communauté d’agglomération de la Vienne, 40 communes, 190 000 hab., 27 350 ha. Son territoire s’étend en diagonale du SO au NE du département, à la suite de fusions récentes, notamment du Pays Mélusin. Dix-huit autres communes dépassent 2 000 hab.: Beaumont-Saint-Cyr, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou, Chauvigny, Dissay, Fontaine-le-Comte, Jaunay-Marigny, Ligugé, Lusignan, Mignaloux-Beauvoir, Migné-Auxances, Montamisé, Rouillé, Saint-Benoît, Saint-Georges-lès-Baillargeaux, Saint-Julien-l’Ars, Sèvres-Anxaumont, Vouneuil-sous-Biard.

Bignoux (1 080 Bignolais, 1 452 ha dont 737 de bois), 11 km ENE de Poitiers, a plusieurs manoirs du 19e s. sur un territoire assez boisé; +80 hab. depuis 1999.

Lavoux (1 200 Lavousiens, 1 503 ha dont 378 de bois), 16 km à l’est de Poitiers, a d’autres manoirs et le château du Bois Dousset, classé, du 14e au 17e s.; +180 hab. depuis 1999.

Liniers (580 Linarois, 1 619 ha dont 325 de bois),18 km ENE de Poitiers, contient au NO une partie de la forêt domaniale de Moulière; +80 hab. depuis 1999.

La Chapelle-Moulière (710 Chapellois, 1 704 ha dont 1 043 de bois) 20 km ENE de Poitiers, englobe une part substantielle de la grande forêt domaniale de Moulière. Son finage atteint à l’est la cours de la Vienne; elle a 190 hab. de plus qu’en 1999 (+37%).

Bonnes (1 740 Bonnois, 3 435 ha dont 711 de bois), 22 km à l’est de Poitiers, est traversée par la vallée de la Vienne. Le village est sur la rive gauche, avec pont, plage et et camping, la D749 longe la rivière côté droit. Au nord du village est le château de Touffou, l’un des plus beaux du Poitou: vaste et haut double donjon rectangulaire à tourelles d’angle, quatre grosses tours du 15e s., logis renaissance; beaux jardins ouverts à la visite. Tout au sud dans la plaine de rive droite, gros hameau des Barbalières; à l’est sur le plateau, château de Loubressay (18e). Bonnes a une population croissante depuis le creux de 1968 (950 hab.) et a gagné 240 hab. depuis 1999.

Sainte-Radégonde (170 hab., 1 318 ha) est à 32 km ENE de Poitiers, 10 km au nord-est de Chauvigny. Son nom porte curieusement un accent sur le e. Le village est à la limite nord du finage; quelques hameaux, fabrique de composants de bobines électriques Acime (25 sal.).

La Puye (620 Podiens, 2 357 ha dont 199 de bois), 35 km ENE de Poitiers 13 km NE de Chauvigny, a des étangs (dont le Grand Étang, 14 ha) dans la haute vallée de l’Ozon, et un jardin des Rosiers; un monastère fontevriste tenu par les Filles de la Croix. Au NO, la commune partage avec Archigny plusieurs maisons de la Ligne acadienne le long de la D9; hameau de Cenan au NO avec une église du 11e s., grosse ferme des Borderies au sud, dolmen de la Maison du Fadet à la Fadetterie à l’ouest. La population communale, qui était de 1 100 hab. en 1936, a diminué jusqu’en 1999 et repris 40 hab. depuis.

Jardres (1 290 Jardrais, 2 074 ha dont 316 de bois), 16 km à l’est de Poitiers sur la D951, a gagné 370 hab. depuis 1999 (+40%); son territoire approche des maisons de Chauvigny à l’est, et y abrite plusieurs entreprises, dont un Centre Leclerc (125 sal.) et un transporteur (Jubert, 40 sal.), des silos sur la voie ferrée. Jardres a aussi une maison familiale rurale; église du 12e s. à clocher classé, restes d’un château médiéval de la Tour au vilage, manoir de l’Épinoux (18e s.) juste à l’ouest du village; gros château Montlouis (19e s. sur base du 14e) à l’angle NO, hameau et manoir de Pressec (16e s.) à l’est, trace de voie romaine au SE.

Pouillé (660 Savignois, 1 396 ha dont 139 de bois) est à 18 km ESE de Poitiers juste au sud-ouest de Chauvigny; +150 hab. depuis 1999.

Tercé (1 130 Tercéens, 2 353 ha dont 252 de bois) est à 20 km de Poitiers; château de la Thibaudière à l’est (18e); au NO, anciennes carrières de Normandaoux, avec étang et petite base de loisirs; +110 hab. depuis 1999.

Savigny-Lévescault (1 200, 2 214 ha dont 402 de bois) est à 13 km ESE de Poitiers. Le village s’est agrandi par lotissements; gouffre du Grand Souby au SE; +250 hab. depuis 1999.

Biard (1 810 Biardois, 747 haà est juste à l’ouest de Poitiers, en banlieue SO de la ville sur le plateau dominant la Boivre. La commune contient les grottes de la Norée et l’aérodrome de Poitiers-Biard (codes PIS et LFBI), occupant 165 ha et doté de 3 pistes, une en tarmac de 2 350 m, deux en herbe de 1 200 et 700 m, relié à Londres (Ryanair) et au hub lyonnais d’Airlinair; son trafic annuel est de l’ordre de 120 000 passagers dont 70 000 en vol intrenational à bas prix, 27 000 mouvements dont 3 000 commerciaux et 8 000 en voyages privés. L’aérodrome est flanqué d’une usine d’aéronautique Dassault (160 sal.). Trois zones d’activité ont été équipées; restauration collective API (160 sal.); matériel de manutention Durand (45 sal.); sérigraphie TD (30 sal.); peinture en bâtiment Bouchet (45 sal.); Études et Valorisation Archéologiques (EVEHA, 30 sal.); travaux publics Colas (90 sal.), distribution de surgelés (GDA, 35 sal.); institut médico-éducatif pour sourds-muets. La commune avait été réunie à sa voisine Vouneuil entre 1819 et 1847; elle avait 610 hab. en 1851, 1 000 en 1931 et a crû après 1970, plutôt lentement pour une commune de banlieue; elle a gagné 210 hab. depuis 1999.

Croutelle (840 Croutellois, 148 ha) est une minuscule commune juste au SO de Poitiers, traversée par la N10; le petit cenetre est dans la vallée de la Menuse tout au SO mais le plateau s’est équipé de lotissements; château Palais (17e s.) au nord et échangeur de la N10 vers l’A10; elle a gagné 180 hab. depuis 1999,

Béruges (1 450 Bérugeois, 3 263 ha dont 1 514 de bois) est à 10 km SSE de Vouillé et 12 km à l’ouest de Poitiers. Le village couronne le promontoire arrondi de la confluence de la Boivre et de son petit affluent de gauche le Coudre, et s’est agrandi vers l’ouest. Il a un musée archéologique. Plusieurs châteaux complètent le site et, un peu à l’écart du village au creux de la vallée en amont, les restes de l’abbaye cistercienne du Pin, fondée en 1136 et en partie rétablie au 17e s. Le finage va assez loin vers le sud pour englober la forêt de l’Épine (700 ha). Sa population progresse aussi, depuis un minimum à 560 hab. en 1975; elle a augmenté de 270 hab. depuis 1999.

Coulombiers (1 170 Coulombériens, 2 793 ha dont 200 de bois) est à 18 km SO de Poitiers, traversée par la petite vallée du Palais, sur la N11 et la voie ferrée vers La Rochelle. La commune n’avait que 630 hab. en 1954, 720 en 1975; elle a gagné 140 hab. depuis 1999; constructions Art de Bâtir (25 sal.); camping. L’A10 traverse le finage au nord.

Jazeneuil (830 Jazeneuillais, 3 182 ha dont 403 de bois), 6 km au NO de Lusignan, est en bordure de la Vonne une «petite cité de caractère» avec une église romane issue d’un prieuré bénédictin, et un musée de la Maison poitevine. L’A10 mord sur le nord du finage (sans accès). Au NE, château et parc du Portail, à douves en carré; +50 hab. depuis 1999.

Curzay-sur-Vonne (430 Curzéens, 1 652 ha), 4 km au NO de Lusignan (29 km OSO de Poitiers), au bord de la Vonne, a un grand château de 1710, transformé en hôtellerie (20 sal.), avec un parc de 120 ha, et un musée du Vitrail aménagé dans l’église.

Sanxay (560 Sanxéens, 2 413 ha), 31 km OSO de Poitiers et 13 km ONO de Lusignan, est sur un lobe de méandre resserré de la Vonne. Le bourg est connu pour ses restes gallo-romains, liés à un antique pèlerinage, où ont été dégagés les restes d’un demi-amphithéâtre, des thermes, d’un temple; un festival estival d’art lyrique y est organisé. Le village a également des maisons anciennes et un pont médiéval, et une base de loisirs en bord de Vonne, avec camping. Au nord apparaît le château de Marconnay, des 15e-16e s., ceint de murs et de douves, avec des tours et un porche d’entrée fortifié, plus un étang et une collection d’objets anciens, dont des lampes de fiacre. La commune est limitrophe des Deux-Sèvres. La dépopulation de Sanxay a été accusée: la commune avait frôlé les 1 900 hab. en 1851 et il lui en restait 1 200 en 1936; elle a encore perdu une centaine d’habitants après 1999.

Cloué (510 Cloésiens, 1 221 ha dont 133 de bois), 5 km NE de Lusignan, est sur un beau site de versant concave de méandre de la Vonne, exposé au sud. Au nord, s’encaisse en sinuant le ruisseau de Cabouret, dans une vallée verte accompagné de plusieurs sources ou fontaines et d’étangs. La N11(D611) et la voie ferrée passent à la limite NO du finage; +50 hab. depuis 1999.

Celle-Lévescault (1 370 Célestins, 4 267 ha dont 886 de bois), 6 km à l’est de Lusignan, 24 km SO de Poitiers, se tapit dans un vallon débouchant sur la Vonne, mais a débordé au sud sur le plateau. Elle a un château au NE sur un lobe de méandre, une base de loisirs, avec camping au bord de la Vonne, une fabrique de produits pharmaceutiques avec centre de recherches (Eurofins-Cerep, 150 sal.) et un atelier de carrosserie (Socari, 50 sal.). La LGV traverse le finage au SE; au SO, le finage comprend une partie de la forêt domaniale de Saint-Sauvant.. La commune a eu jusqu’à 1 620 hab. en 1856, et seulement 880 en 1975; elle a un peu repris depuis, et s’est accrue de 280 hab. depuis 1999.

Saint-Sauvant (1 290 Saint-Sauvantais, 5 958 ha dont 682 de bois) est un assez gros village-centre à 11 km SO de Lusignan, 36 km SO de Poitiers, à la lmite des Deux-Sèvres. mais qui a eu 3 000 hab. en 1861 et n’a cessé de se dépeupler. La commune contient à l’est une forêt domaniale; au SE à Pouzeau, un rocher a été surnommé la Chaire à Moïse.


Buxerolles

(10 220 Buxerollois, 910 ha) est une commune de la Vienne en banlieue nord-est de Poitiers sur la rive droite du Clain, dans le Grand Poitiers, surtout résidentielle. Elle a un collège public, des centres commerciaux Leclerc (105 sal.), Super-U (50 sal.), une agence de la Brinks (40 sal., sécurité), de petites entreprises de bâtiment: réseaux M.Ry (25 sal.), finitions Murzeau (25 sal.), plomberie Proxiserve (30 sal.), lignes électriques Sogetrel (50 sal.); aide à domicile Soleil Levant (30 sal.). La N147 traverse le finage au nord. La commune avait 800 à 900 hab. de 1880 à 1930 et s’est mise à croître ensuite au rythme des banlieues: 2 000 hab. en 1954, 5 200 en 1975, 6 300 en 1990. Elle a gagné 1 300 hab. depuis 1999.


Chasseneuil-du-Poitou

(4 770 Chasseneuillais, 1 761 ha) est une commune du département de la Vienne dans le Grand Poitiers, 9 km au nord de la préfecture sur la rive gauche du Clain. C’est la commune qui héberge la plus grande partie du Futuroscope et de son parc technologique, employant 720 personnes, avec zone d’activités dite Technopole de plus de 6 000 emplois. Les principales entreprises dans la production sont Itron (instruments de mesure, 180 sal.), Schneider (automatismes, 210 sal.), Bonilait (protéines du lait, 130 sal.), Braun Medical (instruments médico-chirurgicaux, 120 sal.), Dat Schaub (viandes, 45 sal.), Deville TPC (plastiques, 45 sal.) — mais Federal Mogul (équipement d’automobiles, 250 sal.) a fermé en 2014.

Une grande part des emplois est tenue par les centres d’appel Laser Contact (1 270 sal.), Aquitel (350 sal.), CCA (190 sal.), Call Services (30 sal.), E-Qual (35 sal.). Le site compte plusieurs hôtels et restaurants dont le Relais d’Alsace (30 sal.), Novotel (45 sal.), Alteora (45 sal.), Ibis (25 sal.), Campanile (55 sal.), le Jardin du Parc (25 sal.), Plaza (25 sal.), et des bureaux comme les assurances Groupama (55 sal.), PBO (45 sal.), banque CIC (30 sal.), PGAFI (conseil de gestion, 45 sal.), Ayaline (informatique, 30 sal.), Serli (informatique, 40 sal.),); transports Chronopost (120 sal.); La Poste (50 sal.).

Chasseneuil a également tout un ensemble de commerces avec Auchan (220 sal. et 35 pour Auchan Drive), Leroy-Merlin (160 sal.), Conforama (35 sal.), Boulanger (45 sal., électroménager), Cultura (30 sal.), FDG Delsol (90 sal.), les négoces Poitou Boissons (45 sal.), Medicoscop (pharmacie, 30 sal.). Dans le bâtiment, installations électriques du groupe Brunet (90 sal.), installations thermiques Deschamps-Lathus (35 sal.), de réfrigération Axima (45 sal.); nettoyages ISS (600 sal.), GSF Athena (360 sal.).

Les décisions politiques n’ont pas été étrangères à la localisation de plusieurs institutions publiques, notamment le Centre national d’enseignement à distance (CNED) et des laboratoires de l’Université de Poitiers. Chasseneuil a aussi un lycée professionnel agricole et un musée d’arts et traditions (la Maison d’Autrefois), une maison de retraite médicale (Korian, 70 sal.) et se veut en plus «station verte de vacances» et «village fleuri» (trois fleurs).

Le Clain limite le finage au nord, tandis qu’au sud-est il déborde sur le plateau de rive droite, englobant le hameau de Bonnillet. L’A10 et la LGV traversent le finage à l’ouest; l’urbanisation de Martigny est au-delà, l’accès de l’autoroute à Jaunay-Martigny. Le nom de la commune a été complété en 1926; elle avait alors 1 300 hab. (1 500 dans les années 1980). La population augmente depuis la guerre et a passé les 2 000 hab. en 1967, les 3 000 en 1990; elle s’est accrue de 670 hab. depuis 1999. Un nouveau canton porte le nom de Chasseneuil, à l’est de Poitiers: 13 communes, 22 400 hab., 26 077 ha.


Chauvigny

(7 180 Chauvinois, 9 644 ha dont 1 580 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Vienne dans l’arrondissement de Montmorillon, 26 km à l’est de Poitiers sur la rive droite de la Vienne, membre de l’agglomération du Grand Poitiers. La ville est au débouché d’une vallée encaissée, sinueuse et sèche (le ruisseau de Salvert coule parfois en amont) au fond de laquelle le jardin Jacques Taulat borde un étang. La ville haute a gardé une partie de ses remparts et d’intéressants monuments: le donjon du 12e s. et les ruines de l’ancien château baronnial des évêques de Poitiers; le château d’Harcourt (13e-14e s.), assez bien conservé; le donjon du château de Gouzon et la tour de Flins, les vestiges du château de Montléon et l’ancienne collégiale romane des 11e-12e s. restaurée au 19e. Chauvigny est ainsi classée «ville d’art».

C’est aussi une ville active dans le couloir de la Vienne, à la croisée de la N151 de Poitiers au Berry; aérodrome de loisirs au nord de la ville (code LFDW), avec aéroclub et piste gazonnée de 740 m; collège public, institut rural (IREO); musée d’ethnologie et d’archéologie; espace d’archéologie industrielle au donjon de Gouzon; spectacles de fauconnerie dans les ruines de la ville haute; vélorail sur l’ancienne voie ferrée vers Poitiers; maison de retraite (Émeraudes, 50 sal.), camping.

L’activité industrielle a été dominée par la fabrique de porcelaine Apilco (A. Pillivuyt & Co), au groupe Deshoulières, installée depuis 1826, rachetée en 2004 par le russe Tsvetkov (banque Nikoil) puis en 2016 par le groupe Kergoat (JCK) et descendue à 45 emplois; moules et modèles Almay (35 sal.), lingerie CDB (Indiscrète, 25 sal.); constructions Boutillet (150 sal.), travaux publics Colas (Bonnefoy-Palmer, 30 sal.), carrières de pierre de qualité (Rocamat, 20 sal.). Chauvigny a deux zones d’activité, avec téléport; supermarché U (40 sal.); oxygène médical Handi Pharm (25 sal.); publicité VPS (25 sal.); La Poste (50 sal.).

La commune s’étend des deux côtés de la Vienne, mais bien plus largement à l’est, où elle englobe la forêt domaniale de Mareuil et le gros hameau de Lespinasse, ainsi que la vallée du Servon. Chauvigny a absorbé en 1973 Pouzioux (alors 270 hab.), dont le village est à plus de 7 km au SE. Plus près de la ville au sud-est dans la vallée du Servon, grotte de Gioux et hameau de Villeneuve. Le long de la Vienne en amont, sur la rive droite, site de la Roche David, hameau de la Chauvelière et du Moulin Milon (base nautique). Sur la rive gauche, le plateau face à la ville est occupé par le vaste quartier de pavillons Peuron, flanqué de plusieurs zones d’activités; hameau du Breuil au NO. Une rocade contourne la ville par le sud.

Chauvigny a eu autour de 2 500 hab. dans la première moitié du 20e s., puis est montée à plus de 5 000 aussitôt après la guerre, 6 200 en 1962; elle a ensuite progressé plus lentement et s’est stabilisée depuis 1999. Le nouveau canton a 21 700 hab., 15 communes, 46 460 ha; il additionne les anciens cantons de Chauvigny et de Vouneuil-sur-Vienne.


Dissay

(3 270 Dissaïens, 2 371 ha dont 750 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers à 16 km NNE de la préfecture, sur le coteau droit du Clain à l’est de Jaunay. Elle arbore un magnifique château des évêques de Poitiers, 15e et 18e s., à grosses tours rondes et douves en eau, et parc; église flamboyante du 15e s.; camping. Au nord-ouest, la commune s’étend assez largement sur la gauche du Clain, où passent la N10 et la voie ferrée; nombreux pavillons du Chaume et de la Grève, entourés de zones d’activités de Puy Gremier, la Belardière et Longève. À l’angle NO sont le château et le parc de Montigny, aux abords du cours de la Palu. Le relief s’anime et se boise au SE, au-delà du manoir du Marit (15e s.), des hameaux des Tiers et de la Cormaillère, dans la forêt de Moulière où sont même des gouffres.

Dissay réunit un ensemble d’activités: coopérative agricole laitière Eurial-Poitouraine (50 sal.), articles de pêche Autain (40 sal.), plats préparés Milleret (20 sal.), mortiers Saint-Gobain-Weber (25 sal.); magasin Brico-Dépôt (60 sal.), transports Chaveneau Bernis (225 sal.), Grassin (40 sal.), Kuehne-Nagel (50 sal.), maçonnerie SNBR (20 sal.), gardiennage Securit Dog Man (130 sal.). Néanmoins, la ville figure parmi les «stations vertes de vacances». La commune avait 920 hab. en 1936, 1 300 en 1962, et croît depuis; elle a gagné 600 hab. après 1999 (+22%).


Fontaine-le-Comte

(3 930 Fontenois, 1 866 ha dont 306 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 9 km au SO de la préfecture entre l’A10 et la N10. Elle n’avait que 530 hab. en 1962 et s’est développée après 1970, passant les 2 000 hab. en 1980; elle a augmenté de 770 hab. depuis 1999 (+24%). La commune avait une abbaye d’augustins, dont il reste le logis abbatial du 15e s. Elle a reçu un hypermarché Auchan (200 sal.) à la bifurcation des N10 et 11. Elle abrite aussi quelques entreprises de bâtiment: menuiserie (Les Métiers du Bois, 20 sal.), maçonnerie Soporen (Poitevine de Rénovation, 30 sal.), peinture Gendron (30 sal.) et Mabuleau (25 sal.); maison de retraite. La LGV traverse le finage (et l’A10) juste à l’ouest du bourg, un embranchement avec la voie ferrée vers La Rochelle traversant le sud du finage.


Jaunay-Marigny

(7 700 hab., est une commune nouvelle de la Vienne, résultant d’une fusion de 2017, dans le Grand Poitiers. Jaunay-Clan (6 390 Jaunay-Clanais, 2 748 ha) est à 12 km au nord de Poitiers. Son nom s’est écrit Jaunais, Jaulnais, Jaulnay, et a pris sa forme actuelle en 1905. La commune a eu plus de 2 000 hab. de 1866 à 1931, puis sa population a augmenté après 1950, passant par 4 000 hab. en 1975; elle s’est accrue de 540 hab. depuis 1999. Jaunay s’orne d’un château «couvert» du 16e s. à deux grosses tours rondes; jardins de la Chartreuse dans un parc de 4 ha; église classée du 12e s.; un collège public et un privé, lycée-pilote Futuris. Au sud, la commune a une petite fraction du Futuroscope.

Dans la commune, les principaux employeurs sont la Société du Parc du Futuroscope (480 sal.) et l’hôtel du Futuroscope (260 sal.), Dikeos (ingénierie de gestion et maintenance , 170 sal.); informatique Irec (65 sal.), ingénieries Cesvi (30 sal.) et Sogep (20 sal.), service aux entreprises Relève Service Plus (60 sal.); mécanique TMH-Cemep (20 sal.), charpentes CILC (50 sal.), couverture RCOH (grouepe Lecarre, 110 sal.), trituration d’oléagineux de la cooopérative Centre Ouest Céréales (30 sal.), recyclage Chimirec Delvert (55 sal.); distribution de produits pharmaceutiques Alliance (40 sal.), négoce de matériel de levage Manuchar (20 sal.); un Intermarché (35 sal.); centre d’appel CCA (240 sal.), La Poste (20 sal.), trasports Centre Ouest Logistique (35 sal.).

Le Clain, la N10 et la voie ferrée Paris-Bordeaux sont à la limite orientale de la commune, tandis que l’A10, et la LGV qui la longe, sont au milieu du finage. Le bourg est encadré par les deux faisceaux et bénéficie au nord d’une rocade; double aire de service (65 sal.) de l’A10 au nord. Vers l’ouest, le finage est agricole, mais inclut des campings près de la ville, le gros hameau de Louneuil à l’extrême ouest. Au nord, gros hameaux de Chincé et Parigny. La limite nord de la commune suivait le cours du Palu, accompagné de marais et étangs (camping, baignade au marais de Parigny).

Marigny-Brizay (1 310 Igny-Marins, 2 081 ha dont 337 de bois), 9 km au nord de Jaunay-Clan, a gagné 330 hab. depuis 1999. Le village est sur les premiers reliefs encadrant au nord la vallée du Clain, parmi vignes et sites de grottes; 124 ha de vignes (2e du département), plusieurs manoirs près du village et les châteaux de Brizay (15e et 19e s.), Montfaucon (14e-15e s.), la Tour-Signy (16e s.), la Cour du Puy (17e s.) et la Mare (17e et 19e s.). Au nord, le finage envoie une longue queue jusqu’au cours de l’Envigne, entre les territoires d’Ouzilly et de Colombiers. La LGV traverse tout le finage du nord au sud, rejoignant le voisinage de l’autoroute tout au sud, près du gros hameau de Saint-Léger-la-Pallu. Celui-ci, issu d’une ancienne commune de ce nom réunie en 1819 et mis un peu à l’écart par le tracé de l’A10, mais proche de Parigny, offre une église inscrite du 12e s. et le château de la Valette (13e et surtout 18e s.) sur une butte dominant le cours de la Palu, qui se dirige vers le Clain à la limite de Jaunay-Clan.


Ligugé

(3 400 Ligugéens, 2 277 ha dont 795 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 8 km au sud de la préfecture au bord du Clain, rive gauche. La ville est assise sur un pointement de granulite qui marque le pont entre Massif Central et Massif Armoricain et forme dans le lit de la rivière le curieux site protégé des îles du Pont. Elle a depuis le 4e siècle une basilique, et de nombreux restes de son ancienne abbaye, fondée en 361 par saint Martin puis devenue bénédictine, dont une galerie d’émaux et un musée. L’abbaye a été reconstruite en 1853, fermée en 1901 et rouverte en 1923.

Le Clain limite le finage à l’est, dans une plaine localement élargié où coule le bras du Divan. L’habitat s’est largement répandu au-dessus de la vieille ville, sur le plateau de l’ouest. Au-delà, la vallée encaissée de la Menuse, qui conflue avec le Clain à la limite nord du finage, acueille la voie ferrée de Poitiers à Niort et La Rochelle. Le finage s’étend vers l’ouest, englobant le site de la Reinière (château, moilin, parc et étangs), que frôle la N10.

La principale entreprise de la ville est l’imprimerie Aubin (180 sal.), née de l’abbaye en 1891 et reprise par Eugène Aubin en 1906, qui est restée liée au monastère dans des activités d’édition (Le Cerf); une gare; menuiseries Morillon (25 sal.) et Miroiterie Mélusine (25 sal.), plâtrerie Delhoume (40 sal.), peinture Dumuis (45 sal.); maison de retraite médicale (Les Jardins de Montplaisir, 60 sal.). Ligugé avait 1 500 hab. entre 1900 et 1960, et a crû depuis, gagnant 530 hab. après 1999.


Lusignan

(2 700 Mélusins, 3 782 ha dont 622 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 25 km au SO de la préfecture. Le bourg domine la rive concave d’un grand méandre très resserré de la Vonne. Il doit quelque célébrité à sa famille seigneuriale, qui a joué un rôle au moment des Croisades et à Chypre, et qui a récupéré a son profit la légende de la fée Mélusine, un vieux culte local préchrétien associé à l’idée de la femme fatale — mais bâtisseuse. Lusignan, aux ruelles étroites et au relief accusé, conserve quelques restes du château fort et une belle esplanade-promenade du Bail, en terrasses, aménagée au 18e s. à la place de la forteresse; grosse église romane poitevine du 11e s. à haute nef, issue d’un prieuré; nombreuses maisons anciennes. Au SO du finage, gouffre du Pâtureau.

La ville est desservie par la N11 (D611), qui la contourne par le sud-est, la D150 vers Melle, et la voie ferrée vers La Rochelle (gare). Elle est équipée d’un hôpital local, d’un collège public, de la base de loisirs de Vauchiron au bord de la Vonne. Au sud, aux Verrines et aux Chènes,, a été installé en deux unités un centre de recherche de l’INRA (productions végétales); non loin, château et forêt de Mauprié. La ville est «station verte de vacances» et a peu d’ateliers; Intermarché (40 sal.), Abattoirs Mélusins (25 sal.), maçonnerie Contival (25 sal.), travaux publics Bellin (55 sal.). parc éolien (3 Vestas, 1 Enercon) de 6,3 MW; Lusignan avait 2 000 hab. en 1950 comme en 1901, et sa population a crû jusqu’en 1 982 (1 900 hab.) puis s’est un peu tassée (-50 hab. depuis 1999).

Le nouveau canton de Lusignan (19 communes, 19 200 hab.) additionne à peu près les anciens cantons de Couhé et de Lusignan.


Mignaloux-Beauvoir

(4 570 Mignaliens, 2 156 ha dont 320 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 8 km SE de la préfecture sur la N147. Le nom vient d’une fusion des années 1790, Mignaloux étant sur la route et Beauvoir un peu au SE. C’est une banlieue résidentielle, avec ancienne abbaye, établissement d’enseignement adapté et institut médico-éducatif, la Chambre d’agriculture de la Vienne; golf avec hôtellerie (40 sal.) et Manoir de Beauvoir (BestWestern, 20 sal.). La ville a quelques ateliers et négoces, dont les surgelés Tourpargel (65 sal.), les réseaux électriques Ineo (35 sal.), le ngoce d’éuipements d’automobiles Bernard (25 sal.). Le finage flanque Poitiers à l’est, incluant les trois échangeurs de la N147 qui sert de rocade, le principal étant avec la D951 qui tarverse le nord du finage; non loin, jardin botanique et pelote basque. Une queue du finage à l’ouest enveloppe le centre hospitalier de Poitiers. Tout au sud, arrêt et bifurcation ferroviaire vers Chauvigny et Montmorillon-Limoges. La commune avait 700 hab. autour de 1960; elle est passée à 1 300 dès 1968, 2 400 en 1990; elle a encore gagné 1 040 hab. depuis 1999 (+29%) et s’est augmentée de lotissements pavillonnaires


Migné-Auxances

(6 130 Mignanxois, 2 896 ha dont 172 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 5 km au NO de la préfecture au bord de l’Auxance, à la bifurcation des N147 et 149 vers Loudun et Parthenay. Le nom était Migné avant 1958; le pluriel à Auxances semble tenir au fait qu’à la fois la rivière et un quartier portent ce nom. La ville occupe deux pédoncules de méandre successifs de l’Auxance; la N147 l contourne par le sud, où le principal échangeur a fixé la zone d’activités. À l’ouest, les gros hameaux de Limbre et Moulinet se font face au bord de l’Auxance. À l’est, le finage est traversé successivement par la LGV, l’A10, la N10 (D910) et la voie ferrée Paris-Bordeaux; il atteint le Clain, englobant la gare de fret de Poitiers (musée), son triage et ses entrepôts.

La commune accueille un institut médico-éducatif; matériel de levage Seca (50 sal.), menuiseries Poitou Menuiseries (110 sal.) et Satem (30 sal.), entreprises de bâtiment avec Vinet (revêtements, 115 sal.), Breuil (maçonnerie, 60 sal.), Sapac (finitions, 95 sal.), SPP (peinture, 50 sal.), Smac (étanchéité, 35 sal.); les installations électriques SPIE (190 sal.) et les installations thermiques Boutineau (70 sal.), d’eau et gaz ACF (20 sal.); négoce de fournitures Transitec (20 sal.); quelques magasins comme Jardiland (20 sal.), traiteur La Petite France (25 sal.), Atelier du Pain (20 sal.); transports Perrenot-Hersand (230 sal.), déménagements LDPC (Demeco, 45 sal.), grands garages dont Renault (100 sal.); La Poste (250 sal.).

La commune a eu près de 3 000 hab. en 1881 mais sa population s’était abaissée à 1 750 en 1931; elle croît depuis, passant les 3 000 en 1975, les 4 000 en 1981, les 5 000 en 1990. Elle a augmenté de 250 hab. depuis 1999. Un nouveau canton à l’ouest de Poitiers porte désormais le nom de Migné-Auxances (27 000 hab., 17 communes, 31 236 ha). Il atteint à l’ouest la limite des Deux-Sèvres.


Montamisé

(3 620 Montamiséens, 3 171 ha dont 1 119 de bois) est une commune du département de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 9 km au NE de la préfecture. L’habitat est sur le plateau creusé par la vallée sinueuse et sèche de la Bonde; au sud, le finage englobe plusieurs méandres d’une autre vallée sèche rejoignant le Clain à Buxerolles. La commune est surtout résidentielle; hameaux et lotissements ont grandi alentour, notamment au NO à Ensoulesse, ou à l’est à Tronc et Charassé; musée de la Maison de la Forêt, maison de retraite (Tamisiers, 45 sal.), forêt de Moulière à l’est; plomberie et électricité Saint-Éloi Fougère (45 sal.), isolation Apic (20 sal.). La commune avait 900 hab. en 1962 (contre 1 150 en 1881), et croît depuis; elle a augmenté de 950 hab. depuis 1999 (+36%).


Poitiers

(90 590 Poitevins, 4 211 ha) est la préfecture du département de la Vienne. Poitiers fut à l’origine le chef-lieu des Pictaves, d’abord nommé Limonum et qui prit ensuite le nom de la tribu; elle eut une position de grand centre religieux dès le haut Moyen Âge. Elle est un relais majeur sur la radiale de Paris à Bordeaux, et un ancien chef-lieu de province tenant la position stratégique du Seuil du Poitou. Mais c’est aussi une situation doublement marginale, vu de Bordeaux comme vu de Paris, et la ville n’a longtemps été que d’un rang modeste. C’est à peine si elle avait 20 000 hab. au début du 19e s.; elle est passée à 40 000 en 1901 et n’a pas progressé pendant toute la première moitié du 20e s.

En revanche, la population communale a doublé depuis, augmentant surtout entre 1950 et 1975 avant de ralentir sa croissance au profit des banlieues. Poitiers est bien une métropole sous-régionale, sur la dernière «couronne» parisienne, comme Limoges ou Clermont-Ferrand. Cela situe son rang, et ses espoirs: les pays du Centre-Ouest et du Sud-Ouest auxquels elle donne accès sont en nette expansion; la création du Futuroscope et la position éminente de certains de ses élus régionaux lui ont donné plus de visibilité.

La ville ancienne occupe un promontoire défensif, au pédoncule très étroit que traverse en tunnel la voie ferrée de Paris à Bordeaux, au-dessus du confluent des vallées encaissées du Clain, qui coule à l’est, et de la Boivre, à l’ouest. Dans un lacis de rues étroites et de places d’environ 180 ha, elle rassemble l’essentiel des pouvoirs et des attraits. Au centre trône l’église Notre-Dame-la-Grande, l’un des joyaux de l’art roman poitevin, du 12e siècle, restaurée en 1991-1995, couronnée de deux curieuses tourelles et dont la profusion de sculptures est mise en couleurs certains soirs. Tout près, le palais de justice occupe l’ancien palais ducal, dont certains éléments sont du 15e s. et qui conserve un massif donjon du 12e s., la tour Maubergeon. Dans les rues se dispersent de beaux hôtels bourgeois (Fumé, Berthelot, etc.); une superbe médiathèque moderne François Mitterrand y a pris place en 1996.

Vers le sud et le sud-ouest, un autre ensemble fait voisiner l’hôtel de ville, du 19e s.; le nouvel hôtel de région; le musée de Chièvres; l’église Saint-Porchaire, du 11e s.; la préfecture et l’hôtel du département; la gare. Vers l’est, dominant le Clain, un troisième ensemble associe la grande cathédrale des 12e-14e s., dont la façade s’orne de trois grands portails très richement sculptés et dont le chevet monte à 49 m; le musée Sainte-Croix; le très antique baptistère Saint-Jean, daté du 4e siècle; la collégiale Sainte-Radegonde; et le moderne Espace Mendès-France, qui propose expositions et patinoire.

Vers le sud-ouest où le promontoire se rétrécit, s’étale le parc de Blossac dont la bordure au-dessus du Clain conserve des restes des anciens murs de la ville et quelques tours, et se dresse l’église Saint-Hilaire-le-Grand, un autre joyau de l’art roman du 11e s., en partie refaite à plusieurs reprises. À l’opposé, tout au nord au-dessus du confluent, les restes de l’ancienne abbaye de Montierneuf (11e et 17e s.) voisinent avec le Jardin des Plantes et des bâtiments universitaires, dont l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (Ensma).

Hors la ville ancienne, sur le coteau de rive droite du Clain, le quartier des Dunes offre un belvédère sur la ville, une église souterraine (hypogée) qui remonterait au 6e siècle, les restes d’un dolmen. L’urbanisation s’est étendue en tous sens sur les plateaux; à l’est et au sud-est ont pris place le parc des Expositions et les vastes emprises des établissements hospitaliers et universitaires dans les quartiers de Touffenet, Beaulieu, la Gibauderie et la Miletrie. À l’ouest du Clain, une extension vers le sud-ouest accompagne la N10(D910) avec me grand centre commercial de la Vacherie; au nord-ouest, les emprises de la N10, de l’A10 et d ela LGV laissent place à de nombreuses entreprises (la République, la Bugellerie) et même à l’aérodrome, dont l’essentiel est toutefois à Biard. La fusion s’est faite du côté du Clain avec les vénérables Saint-Benoît et Ligugé au sud, comme avec Buxerolles au nord, puis avec Chasseneuil-du-Poitou et Jaunay-Clan, grâce aux installations et aux zones d’activité du Futuroscope, qui est à 10 km du centre de Poitiers, passé un vaste complexe d’échangeurs. Au-delà de cette ceinture suburbaine, l’agglomération bénéficie d’une abondance de forêts, conservées à la faveur des privilèges seigneuriaux et grâce à l’abondance des placages siliceux sur les plateaux calcaires: forêts domaniales de Saint-Sauvanne au sud-ouest, de Vouillé-Saint-Hilaire à l’ouest, de Moulière au nord-est, plusieurs bois au sud-est dont ceux de Vernon et de la Vayolle.

Poitiers, vieille ville de bourgeoisie renforcée par ses fonctions régionales, est sans doute d’abord une ville de services et d’échanges. Elle a une vie culturelle active et entretient plusieurs manifestations d’envergure, comme le Festival international des écoles de cinéma ou festival du court-métrage, en mars; un festival de Danse contemporaine; pluisieurs festivals de musique; ou un festival du logiciel libre, Make Art, en janvier.

Son université, vénérable, est complète et active. Elle compte 7 unités de formation et de recherche dans l’ensemble des disciplines, une École supérieure d’ingénieurs (ESIP), un IUT (un autre à Angoulême), un Institut d’administration des entreprises, un Institut de la Communication et des nouvelles technologies (Icomtec), un Institut de préparation à l’administration générale, plus l’Institut des risques industriels, assurantiels et financiers (Iriaf) de Niort, et une cinquantaine de laboratoires de recherche reconnus; au total, 24 000 étudiants dont 3 000 étrangers, et plus de 2 400 salariés. S’y ajoutent l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (Ensma) déjà citée et une École supérieure de commerce et de management (Escem). Un ensemble d’institutions de Poitiers ont fondé un Biopôle qui fédère les recherches biologiques au sens large (médecine, végétaux, eau) et affiche 600 chercheurs et 3 500 étudiants.

Le centre hospitalier emploie 4 600 personnes, la mairie 2 700, le Conseil général et la région 1 400; polyclinique (390 sal.) et cliniques (80 et 140 sal.), maisons d eretraite dont Korian (Agapanthes, 60 sal.), Cybele Pasteur (45 sal.), Alienor la Gibauderie (45 sal.). Parmi les autres principaux établissements du tertiaire figurent la Banque de France (60 sal.) et surtout son institut d’émission (350 sal.), la Caisse d’Épargne (190 sal.), LCL (45 sal.); comptabilités Steco (50 sal.), In Extenso (45 sal.), Partenaires Conseil (40 sal.), conseil Orialis (50 sal.), géomètres Etudis (40 sal.).

Dans le commerce, se signalent les magasins Leclerc (490 sal.), Auchan (330 sal.), Géant Casino (170 sal.), Intermarché (95 sal.), Castorama (110 sal.), Fnac (40 sal.), Monoprix (80 sal.), Super-U (50 sal.), Boulanger (40 sal.), Jardiland (40 sal.), Metro (55 sal.); négoces de matériel agricole Kramp (200 sal.), de fournitures interentreprises Sefi (400 sal.), pour automobiles Dispro (70 sal.), pour bureaux de tabac Allumettière Française (40 sal.), de quincaillerie CACC (55 sal.) et Cofaq (90 sal.), de sanitaire Cedeo (55 sal.),

Dans le bâtiment et les services connexes, sont les installations électriques Ineo (90 sal.), Eiffage (120 sal.) et Brunet (45 sal.), thermiques Hervé (45 sal.), la fourniture d’électricité et de gaz Sorégies (320 sal., syndicat intercommunal départemental), électricité Enedis (130 sal.), la production de chaleur Dalkia (70 sal.); peinture Messent (80 sal.), étanchéité Soprema (55 sal.), maçonnerie Uniscop (40 sal.), travaux publics Eurovia (70 sal.),; gestion de logements Logiparc (150 sal.); nettoyages Azur (210 sal.), Onet (300 sal.), Apsya (85 sal.), nettoyage urbain Sita (100 sal.).

Dans les services et les transports, télécommunications Orange (410 sal.), Centre-Presse (La Nouvelle République, 45 sal.), France-Télévisions (95 sal.); informatique Alti (50 sal.), analyses Apave (65 sal.) et Ianesco (65 sal.), travail temporaire les Compagnons (40 sal.), insertion Sita Rebond (40 sal.); transports Frigo Transports 86 (95 sal.), Chronopost (65 sal.), Transdev (50 sal.), Trans Ph oto Express (50 sal.), Bernard Princet (50 sal.), Grimaud (40 sal.); autocars des Rapides du Poitou (150 sal.); La Poste (550 sal.); publicités Mediapost (95 sal.), Pagesjaunes (80 sal.), Presse Portage (75 sal.), Les Échos (50 sal.); aide à domicile O2 (45 sal.); traiteur Cousin (40 sal.)

En revanche, la commune de Poitiers n’a pas réuni beaucoup d’emplois industriels. La principale usine est celle des accumulateurs Saft (530 sal.); les autres établissements de production sont l’électromécanique des fils et câblages électriques du Val d’Or (AVO Carbon, 130 et 60 sal.), les imprimeries Ruel Étiquettes (50 sal.) et Sipap Oudin (45 sal.), menuiserie Fabrix (50 sal.), Mais les banlieues sont mieux pourvues, surtout au nord.

La commune de Poitiers avait 22 000 hab. en 1936, 39 000 en 1900 et a poursuivi sa croissance: 52 600 en 1954, 81 300 en 1975 (sdc), une reprise dans les années 1990 après un léger creux. Elle a 3 580 hab. de plus qu’en 1999. Poitiers a deux zones urbaines sensibles, Bel Air-Poitiers Ouest au nord-ouest (4 100 hab.), qui inclut un grand ensemble d’HLM près de l’aéroport, et Bellejouane-Poitiers Sud, sur l’étroit plateau entre Boivre et Clain (1 500 hab.).

L’unité urbaine est de 128 200 hab., l’aire urbaine de 255 800 hab. (41e en France) L’arrondissement a 258 600 hab., 87 communes. Les 5 cantons de Poitiers groupent 121 300 hab. (127 100 en 1999) pour 8 communess. La communauté d’agglomération du Grand Poitiers rassemble 40 communes, 190 000 hab., 27 350 ha.


Rouillé

(2 670 Rullicois, 5 201 ha dont 247 de bois) est une commune de l’agglomération du Grand Poitiers, à 7 km au SO de Lusignan sur la N 11 et la voie ferrée vers La Rochelle (gare), et à la limite des Deux-Sèvres. Au hameau de Venours au SE de la commune, a été installé un lycée agricole avec centre de formation d’adultes, et station de recherche de l’INRA sur les végétaux, en partie sur le territoire de Lusignan. Rouillé a aussi un musée de la machine à coudre et un centre d’entretien autoroutier (ASF, 40 sal.), ainsi qu’une partie du circuit automobile Henri Belin à l’extrême sud du finage, partagé avec Saint-Sauvant. Au SO, gouffre du Creux Fendu.

La bourgade fut rendue tristement célèbre pendant la dernière guerre: elle abrita derrière la gare un camp de détention à partir de septembre 1941, d’abord peuplé de communistes, puis d’étrangers et de «droit commun», avant d’être attaqué le 12 juin 1944 par la Résistance. Il accueillit des officiers allemands prisonniers en 1945, puis des «logements sociaux». Son emplacement abrite un groupe scolaire et ses terrains de jeux. La commune a eu plus de 2 700 hab. dans les années 1850-1880 puis est lentement descendue à 2 100 hb. et s’y est stabilisée entre 1982 et 1999; mais elle vient de gagner 150 hab. depuis 1999.


Saint-Benoît

(7 350 Sancto-Bénédictins, 1 358 ha dont 245 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, en banlieue sud de part et d’autre du Clain. Le centre ancien est au confluent du Clain et du Miosson. C’est un haut lieu de visite; on y conserve les vestiges d’un aqueduc romain (arcs de Parigny), et surtout des restes de l’abbaye bénédictine fondée au 7e s., avec une église romane du 11e s. à clocher carré; centre d’expositions et manifestations culturelles du Dortoir des moines.

Mais Saint-Benoît est également une banlieue active et en croissance. À l’ouest, le plateau est entièrement urbanisé et traversé par la rocade sud de poitiers (D162). Au centre sont à la fois le promontoire de confluence, la voie ferrée avec bifurcation et usines, des équipements de loisirs sur le Clain, et au sud du Miosson un plateau verdoyant accueillant les lotissements aérés ainsi qu’un institut médico-éducatif; la grotte de Passelourdin est tout au sud au bord du Clain. Vers l’est, le paysage s’aère un peu de part d’autre de la vallée encaissée et sinueuse du Miosson, abrite plusieurs châteaux et une abbaye, et donne passage à la voie ferrée vers Limoges; au nord-est à la lmite de Poitiers, l’urbanisation se densifie dans un quartier d’entreprises.

La commune a un collège public, une maison de retraite Orpea (50 sal.), un centre d’aide par le travail et institut médico-éducatif, une abbaye de moniales bénédictines; magasin Grand Frais (30 sal.), cinq zones d’activités. Safran (division Défense Sécurité) y a établi une usine d’équipements de télécommunications de 440 salariés; laboratoire d’analyses et essais pharmacologiques SGS (Aster-Cepgac, 100 sal.); chaudronnerie Secatol (50 sal.), ascenseurs NSA (55 sal.), équipements thermiques Engie (35 sal.), fourniture de gaz GRDF (25 sal.); plus des entreprises de services et négoce dont pour les fournitures médicales Harmonie (35 sal.), réparations d’électroménager Serca (65 sal.) et les appareils de bureau Vienne Documentique (Xerox, 25 sal.), interentreprises Novamex (20 sal.); restauration collective SPRC (50 sal.), comptabilité Duo (40 sal.), le conditionnement à façon Quadripack (45 sal.); nettoyage Samsic (180 sal.), Net Service (40 sal.); publicité Adrexo (115 sal.); ambulances Harmonie (35 sal.), transports TPM Express (20 sal.). La commune avait 1 100 hab. autour de 1900, 2 100 en 1954, 3 900 en 1968 et a poursuivi sa croissance, du moins jusqu’en 1999, ne gagnant que 110 hab. depuis.


Saint-Georges-lès-Baillargeaux

(4 180 Baillargeaux, 3 390 ha dont 1 100 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Vienne, membre de l’agglomération du Grand Poitiers, 12 km au NNE de la préfecture et à l’est de Jaunay-Clan. La ville est sur le bas plateau qui domine le Clain, lequel fixe la limite occidentale du finage. La commune avait 1 300 hab. en 1954, 2 000 en 1975 et poursuit sa croissance; elle s’est augmentée de 750 hab. depuis 1999 (+23%). Le nom ancien, Saint-Georges, n’a été complété qu’en 1961. Le bourg a un atelier d’optique Somtec (25 sal.), un supermarché U (65 sal.).

Dans la commune on voit le dolmen d’Aillé (la Pierre Levée), des traces de l’ancienne voie romaine issue de Poitiers vers le NNE, qui se continu à travers Dissay et Saint-Cyr, et surtout, au sud-ouest, face à Chasseneuil, le château de Vayres, des 14e et 16e-17e s. à tours rondes, châtelet et jardins, et gros pigeonnier du 17e, l’un des plus grands de la région (2 620 boulins). Aux environs, site archéologique de Vaucroc, camping. À l’est, le finage comprend les hameaux du Peu, de la Papeterie et du Champ de Gain, et une large fraction de la forêt domaniale de Moulière, où sont deux gouffres. Il porte en son milieu les traces de l’ancienne voie romaine de Poitiers vers Tours, que suit un sentier de randonnée dit des Trois Batailles de Poitiers. Baillargeaux évoquerait des champs d’orge de printemps (baillarge) adaptée aux terrains secs et caillouteux.


Saint-Julien-l’Ars

(2 670 Sancto-Julianais, 1 846 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 14 km à l’est de la préfecture sur la N151 (D951) vers Chauvigny; château des 14e et 19e s., église à portes de bronze sculptées et vitraux modernes; mécanique MATP (20 sal.), forages et sondages Sondefor (100 sal.), travaux publics DSTP (30 sal.). La population communale croît depuis les années 1930 où elle dépassait de peu le millier; elle a gagné 590 hab. depuis 1999 (+28%). Le finage envoie une longue queue vers l’ouest, allant au-delà de Sèvres-Anxaumont le long de la grand-route; plusieurs lotissements dispersés. .


Sèvres-Anxaumont

(2 220 Sadébriens, 1 549 ha dont 294 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 11 km à l’est de la préfecture, longée au sud par la D951; un institut médico-éducatif (une centaine d’emplois); jardin «gallo-romain» Jardirom. Sèvres étire ses habitats jusqu’à la D951 au bord de laquelle est apparue la petite zone d’activités des Cartes. Anxaumont est un hameau au NO du finage; le hameau de Chantelle complète l’habitat au SO. La commune vient d’une fusion ancienne (1820) et n’avait guère que 450 hab. dans les années 1930; elle a crû depuis, surtout après 1975, et a encore gagné 360 hab. depuis 1999.


Vouneuil-sous-Biard

(5 940 Vouneuillois, 2 598 ha dont 429 de bois) est une commune de la Vienne dans l’agglomération du Grand Poitiers, 7 km à l’ouest de la préfecture. Le centre est celui d’un tout petit village au-dessus d’un méandre de la Boivre, qui traverse le finage, mais l’habitat s’est largement étendu en lotissements sur le plateau vers le sud, et en plusieurs autres lieux dispersés dans un finage assez étendu. Il atteint au nord l’Auxence, incluant la partie orientale du terrain militaire de Biard (champ de tir, 350 ha dans la commune) et, au-delà, les lotissements de Beauvoir et Pouzioux, plus, au NE, la zone d’activités Actiparc. Entre la Boivre et le champ de tir, ont pris place des entreprises dans un cadre boisé de la forêt domaniale de Vouillé-Saint-Hilaire (Boivre, la Ribalière); base de loisirs au pied le long de la Boivre. Au sud-est, le finage est traversé par la LGV; l’A10 court un peu plus loin sur le plateau, offarnt un échangeur vers la N1O, au milieu d’autres lotissements (la Grand-Vallée, le Grand Mazais, Précharaux).

Parmi les activités se signalent Decathlon (80 sal.), quelques ateliers dont mécanique et automatismes Gape (60 sal.), la serrurerie Pain (25 sal.), la maçonnerie Perrin (20 sal.); réseaux d’eau Sade (75 sal.); négoce de matériaux VM (70 sal.) et transports TBM (85 sal.) du même groupe; transports Trichot (35 sal.); nettoyage Vitale Assistance (25 sal.); maisons de retraite médicales du Val de Boivre (45 sal.) et de la Pierre Meulière (50 sal.). La commune avait été réunie à sa voisine Biard entre 1819 et 1847; elle a eu 710 hab. en 1931 et croît surtout depuis 1970 (2 900 hab. en 1982); elle a augmenté de 1 520 hab. depuis 1999 (+36%). Le nouveau canton de Vouneuil-sous-Biard a 15 communes, 22 700 hab.