Communauté de communes de l’Île d’Oléron

Île d’Oléron

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communauté de la Charente-Maritime, associant 8 communes, 21 900 hab., 17 440 ha. Elle correspond à l’île d’Oléron. Le siège est à Saint-Pierre-d’Oléron; Le Château-d’Oléron, Dolus-d’Oléron, Saint-Georges-d’Oléron dépassent aussi 2 000 hab.

Saint-Trojan-les-Bains (1 360 Saint-Trojannais, 1 753 ha dont 1 380 de bois) est la commune la plus méridionale de l’île, donnant sur le Pertuis de Maumusson. Le bourg est face à Bourcefranc et à l’estuaire de la Seudre, son habitat se déployant de part et d’autre de la pointe de Manson. Si la commune a des parcs à huîtres sur l’estran face à Bourcefranc, et d’anciens marais salants au nord, elle est surtout une commune des massifs de dunes, couverts par une vaste forêt domaniale. La Grande Plage, sur l’océan, est vide et dangereuse; du côté du pertuis de Maumusson, la plage de Cul-Nu, comme son nom l’indique, est réservée au naturisme et, plus proches du village, les plages le long du pertuis (au Gatseau) sont plus abritées que celle de l’océan.

Saint-Trojan, qui a commencé comme station balnéaire, a surtout servi comme lieu de cure, doté en 1896 d’un préventorium auquel succède le centre héliomarin, qui emploie 240 personnes et soigne de nombreux enfants; s’y est ajouté le foyer Lannelongue (départemental), créé en 1920 sur une ancienne base aérienne de l’armée canadienne de 1917, dans un parc de 17 ha, pour adultes handicapés (60 lits, 100 employés); puis un établissement de thalassothérapie (Novotel, 110 sal.), ainsi que des maisons d’enfants et colonies de vacances. La station a un golf et un nouveau casino du groupe Émeraude; plus un petit train touristique sur 6 km à travers les dunes, menant à la plage face à l’océan; un parc d’aventures en forêt près de la plage du Gatseau, un musée de l’ostréiculture, et des cultures d’oignons doux; deux villages de vacances, cinq campings. Au total Saint-Trojan compte 1 100 résidences secondaires; sa population s’était élevée de 1 000 hab. à la fin du 19e s. à 2 300 dans les années 1930; après la sécession du Grand-Village-Plage en 1949, elle était retombée à moins de 1 500 et a encore diminué jusqu’à 1 280 en 1982 puis est montée à 1 650 en 1999; mais elle a perdu 290 hab. depuis.

Le Grand-Village-Plage (1 060 Grands-Villageois, 605 ha) est une commune à l’intérieur de l’île, 5 km au NO de Saint-Trojan dont elle commande l’accès au continent; elle a été détachée de Saint-Trojan en 1949, sous son nom actuel. Elle avait alors 470 hab.; elle a gagné 150 hab. depuis 1999 et affiche 560 résidences secondaires pour 400 principales, trois campings. Le village est entre forêt domaniale à l’ouest et marais à l’est. Le territoire est petit, encombré: de marais au nord-est, de dunes boisées au sud-ouest; la plage déserte face à l’océan admet aussi un secteur naturiste à la Giraudière. Un musée de la coiffe et du costume est dans une «maison paysanne» au village. Dans le marais, dont 12 ha sont protégés, écomusée du Port des Salines, avec cabanes d’ostréiculteurs; un village de vacances (Azuréa, 88 appartements).

La Brée-les-Bains (710 Brénais, 727 ha) est à 11 km au NO de Saint-Pierre sur la côte du pertuis d’Antioche. La commune a été détachée de Saint-Georges en 1951; elle avait alors 360 hab.; elle a crû ensuite mais a reperdu 60 hab. depuis 1999. Elle compte 1 250 résidences secondaires pour moins de 400 principales (1999), trois campings. Elle a des colonies de vacances, un moulin restauré en activité, d’anciens marais salants au sud avec la ferme marine du Douhet (FMD, 40 sal.), réputée la plus grande de France et spécialisée dans la daurade, qui exporte 80% de sa production et emploie une trentaine de salariés tout près du port du Douhet qui est à Saint-Georges.

Saint-Denis-d’Oléron (1 380 Dyonisiens, 1 175 ha), simplement Saint-Denis jusqu’en 1962, et La Réunion en 1793, est la commune du bout de l’île, à 12 km de Saint-Pierre, et donne sur les deux rivages; son nom a été complété en 1962. Elle a eu plus de 1 600 hab. durant une bonne partie du 19e s., et sa population s’était abaissée à moins de 900 en 1862; elle augmente depuis (+140 hab. depuis 1999); maçonnerie Charles (25 sal.). Le phare de Chassiron, qui date de 1826, s’élève à la pointe de ce nom, permettant d’admirer les dessins des strates calcaires dans le platier rocheux, où de nombreuses digues submersibles protègent le littoral; il est flanqué d’un sémaphore militaire de la Marine et relayé par la tour-balise d’Antioche, élevée en 1925 à 2 400 m en mer. Saint-Denis propose un musée des écluses à poissons et des pêches traditionnelles, et cultive une bonne centaine d’hectares de vignes bien éventées; un aérium; moulin des Combes. Sur le littoral de l’océan au sud-ouest, urbanisations balnéaires des Huttes et des Trois Pierres; au NE, le hameau de Chassiron est l’habitat le plus septentrional de l’île. Le village est sur la côte nord-est. La commune y dispose du principal port de plaisance d’Oléron, sur le pertuis d’Antioche à l’abri de la pointe de Chassiron: 740 anneaux. Elle compte 1 700 résidences secondaires pour seulement 600 principales, une dizaine de campings.

Île d’Oléron est aussi le nom du nouveau canton portant sur les 8 communes et 21 800 hab., avec pour bureau distributeur Saint-Pierre-d’Oléron.


Château-d’Oléron (Le)

(4 240 Casteloléronais, 1 567 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Charente-Maritime dans l’arrondissement de Rochefort (Île d’Oléron), 34 km OSO de celle-ci par la route (18 km à vol d’oiseau); elle fut nommée simplement Le Château jusqu’en 1962, et Égalité en 1793. Située à la pointe orientale de l’île à l’entrée du coureau d’Oléron, elle reste une citadelle, enfermée dans ses remparts du 17e siècle, un peu à l’écart de la grand-route; un collège public, musée de l’huître et musée des soldats de la Nouvelle-France dans la citadelle proprement dite; port de pêche et d’ostréiculteurs; chantier de plaisance Ocqueteau (marque Octo, 40 sal.), supermarché U (20 sal.); six campings. Un large estran fait partie de la réserve naturelle de Moëze-Oléron, les marais et parcs à huîtres occupent la moitié du finage; Pont Napoléon au nord, débouché du viaduc au sud, sur la presqu’île urbanisée d’Ors. La commune n’a qu’un nombre modéré de résidences secondaires (moins de 700, contre 1 600 principales). Elle a eu 3 800 hab. en 1901; sa population s’est abaissée à moins de 2 900 en 1954 puis a repris; elle a encore gagné 640 hab. depuis 1999.


Dolus-d’Oléron

(3 340 Dolusiens, 2 902 ha dont 618 de bois) est une commune de la Charente-Maritime sur l’axe principal de l’île d’Oléron (Île d’Oléron); un centre d’aide par le travail, un Intermarché (75 sal.); autocars Métereau (35 sal.); travaux publics Colas (30 sal.). Le territoire communal traverse l’île. Au sud, le Vert-Bois est un site balnéaire dans le prolongement de la Grande Plage; mais le reste du littoral méridional est le début de la côte rocheuse, ou «sauvage». Un petit port et une ancienne chapelle de prieuré, restaurée, signalent la Perroche, à l’angle nord-ouest de la commune, où s’est peuplé le quartier de la Remigeasse. Au nord et au NE du finage, Dolus a de larges portions de marais; les Allards est un gros hameau; aux Grissotières, le marais aux Oiseaux est une réserve de 30 ha, aménagée et qui attire de nombreux visiteurs. Quelques cabanes ostréicoles bordent le rivage du nord-est à la Baudissière, devant le large estran de la réserve naturelle de Moëze-Oléron. Un petit polder est aménagé près de la Pointe d’Arceau. La commune a 2 100 résidences secondaires (1 200 principales), sept campings. Son nom a été complété en 1968; sa population avait été constamment au-dessus de 2 000 hab. au 19e s. mais était descendue à 1 600 en 1954; elle augmente depuis, et a encore gagné 560 hab. depuis 1999 (+20%).


Saint-Georges-d’Oléron

(3 760 Saint-Georgeais, 4 655 ha dont 1 127 de bois) est une commune de la Charente-Maritime sur l’île d’Oléron, au nord (Île d’Oléron). La commune traverse l’île et c’est elle qui dispose de la plus grande longueur de côte. À l’ouest, la côte sauvage, presque sud-nord, est couronnée de dunes qui portent la petite forêt domaniale de Domino, près du village de ce nom; un peu au nord à Chaucre, que l’on dit avoir été un village de naufrageurs, fonctionne une école de plongée; écluses à poissons, large platier. La côte opposée est très différente. Un large cordon de sables y enferme les grands marais salants que Saint-Georges partage avec Saint-Pierre. Il est couvert par les forêts domaniales des Saumonards et de Boyardville, face à Fort-Boyard. Boyardville est tout à l’est; l’étier de la Perrotine y communique avec les parcs à huître et accueille un petit port de plaisance. Près du fort de Boyardville, l’étier des étangs a été réaménagé pour accueillir un nouveau port de plaisance de 235 anneaux, et un petit port de pêche y subsiste. Au nord a été aménagé le nouveau port de plaisance du Douhet, le deuxième de l’île avec 370 places; grand plan d’eau dit marais du Douhet (100 ha). Vers l’est, gros hameaux de Foulerot et Sauzelle et quartier de campings. Du côté du SO, les hameaux de Chéray et Bourgneuf ont crû entre Saint-Georges et la route (D734).

Saint-Georges est apprécié pour la diversité de son offre de loisirs et a le plus grand nombre de campings de l’île, plus des colonies et villages de vacances. Au bord de l’anse de la Malconche que borde la forêt des Saumonards, est réservée l’une des trois plages naturistes de l’île. La commune cultive 217 ha de vignes et s’est vu attribuer un lycée expérimental. Elle a 3 600 résidences secondaires (1 600 principales); une vingtaine de campings. Sa population avait atteint 5 300 hab. en 1881, mais était descendue à 3 000 en 1936; diminuée par la sécession de La Brée-les-Bains en 1951, elle était de 2 400 en 1954, et augmente depuis (+420 hab. depuis 1999).


Saint-Pierre-d’Oléron

(6 910 Saint-Pierrois, 4 055 ha dont 336 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Charente-Maritime dans l’arrondissement de Rochefort (Île d’Oléron), 43 km à l’ouest de Rochefort dans la partie centrale de l’île d’Oléron. Nommée Saint-Pierre tout court jusqu’en 1962, elle est de loin la commune la plus peuplée de l’île. Elle avait 3 500 hab. en 1936, mais elle avait déjà frôlé 5 200 hab. en 1866; elle a gagné 880 hab. depuis 1999. La ville est dotée d’un collège public et d’un hôpital local, une maison de retraite (Viteal, 30 sal.); hypermarché Leclerc de 130 sal., Super-U (60 sal.), MrBricolage (25 sal.), jardinerie (Gamm Vert, 25 sal.); nettoyage Nicollin (55 sal.); La Poste (55 sal.).

Le bourg, entre route et marais, a une église qui fut romane mais a été refaite au 17e s., et arbore un clocher hexagonal de 40 m de haut; belle lanterne des morts de 25 m de haut, datant du 12e s.; château de Bonnemie, du 14e s., en cours de restauration. La maison des Aïeules abrite la tombe de Pierre Loti; un musée Aliénor d’Aquitaine propose des collections d’arts et traditions populaires. Aux environs, trois moulins ont été plus ou moins restaurés et, un peu au sud à Maisonneuve, un parc ornithologique est organisé.

Le territoire communal traverse l’île. Il est occupé par les marais à l’est, où la commune n’a, entre Boyardville et Arceau, qu’un front de côte de 4 km, sableux et incurvé, orné des deux flèches de la Perrotine au nord et de Bellevue au sud; Fort Royer y a des cabanes ostréicoles, suivi au sud par le gros village de vacances de la Vieille Perrotine (CAES du CNRS, 37 ha), assorti d’un golf au bord du rivage, près de l’extrémité de la réserve naturelle de Moëze-Oléron. En revanche, la commune possède à l’ouest 8 km de la Côte sauvage devant l’océan; le port de la Cotinière a pu s’y faire un abri, et il est le seul véritable port de pêche de l’île, à 3 km au SO du bourg; 220 marins, sur 92 bateaux, prennent environ 4 500 t de poissons et langoustes par an; les Pêcheries de la Cotinière emploient 30 sal. Au NO, la Chefmalière et la Ménounière sont de gros hameaux résidentiels; Matha fait pendant au SE. Un aérodrome (LFDP) est au nord-ouest du bourg, avec deux pistes gazonnées de 1 000 et 520 m, un aéroclub.

Quelques ateliers et un musée-aquarium avoisinent le port, ainsi qu’un poste de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer); quelques emplacements sont réservés pour la plaisance. La commune recense 2 800 résidences secondaires pour 2 500 principales, une douzaine de campings. Saint-Pierre est aussi la principale commune viticole d’Oléron (408 ha), et le siège de la communauté de communes de l’île d’Oléron, qui réunit les 8 communes de l’île et 21 500 hab.