Communauté urbaine Limoges Métropole

Limoges Métropole

'

Highslide JS

est le nom adopté par la communauté d’agglomération de Limoges, (20 communes et 208 700 hab., 50 300 ha) bien qu’elle n’ait pas le statut officiel de métropole. Quinze des vingt communes ont plus de 2 000 hab.: Boisseuil, Chaptelat, Condat-sur-Vienne, Couzeix, Feytiat, Isle, Le Palais-sur-Vienne, Le Vigen, Limoges, Panazol, Rilhac-Rancon, Saint-Gence, Saint-Just-le-Martel, Verneuil-sur-Vienne, Veyrac.

Bonnac-la-Côte (1 750 Bonnacois, 2 606 ha dont 1 050 de bois), à 14 km au nord de Limoges, est dans un paysage de lacs et de bois; camping et château de Leychoisier au SE, hameau et pavillons de Bled au SO. Le village a un accès direct à l’autoroute A20; base de transports Centre-Express Limousin (40 sal.), un garage. La population communale augmente depuis 1975 (720 hab.) et a gagné 560 hab. (+47%) après 1999; son nom a été complété en 1919.

Peyrilhac (1 600 Peyrilhacois, 3 863 ha dont 935 de bois), 20 km au nord-ouest de Limoges au SO de Nantiat, a plusieurs étangs et le château du Breuil, du 17e s., au NO de la commune; clocher-tour et statue polychrome d’une Mise au tombeau; hameau de Banèche au NO. Au NE, une pointe du finage, traversée par la N147 et la voie ferrée vers Bellac et Poitiers, associe le hameau et l’étang de Conore. Cette commune, la plus éloignée de Limoges, avait beaucoup perdu de 1906 (1 900 hab.) à 1975 (910 hab.), et a augmenté ensuite modérément; elle s’est accrue de 510 hab. depuis 1999 (+47%).

Solignac (1 600 Solignacois, 1 654 ha dont 258 de bois), 6 km au sud de Limoges sur la rive droite de la Briance, fut le siège d’une abbaye, où passa le futur saint Éloi; il en reste une abbatiale du 12e siècle à coupoles. Le village, considéré comme «petite cité de caractère», a des maisons anciennes et un pont médiéval, et l’on y soigne un jardin non moins «médiéval»; en aval, le pont Rompu (en dos d’âne) est également médiéval. La voie ferrée Paris-Toulouse traverse le finage (arrêt à l’est), passant en tunnel (780 m) près du château de la Borie au nord. La population de Solignac augmente depuis 1968 (1 060 hab.) et s’est accrue de 200 hab. depuis 1999.

Eyjeaux (1330 Esgaloniens, 2 423 ha dont 421 de bois), 14 km ESE de Limoges, a un institut médico-éducatif et une population en croissance depuis 1970, avec une accélération récente: la commune a gagné 410 hab. depuis 1999 (+44%); hameau de Poulenat à l’ouest; une queue du finage au NO est traversée par la D979.

Aureil (1 010 Aurétois, 1 017 ha) est à 12 km à l’est de Limoges, au nord d’Eyjeaux près de la D979; ses hameaux se sont étoffés de pavillons: la commune n’avait que 320 hab. vers 1970 et a encore gagné 220 hab. depuis 1999 (+28%). Une mine d’or a été exploitée à l’époque romaine.


Boisseuil

(2 980 Boisseuillais, 1 892 ha) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, 9 km SSE de la ville. Le centre national d’élevage et de qualification bovine de la race limousine et le Génoscope de Lanaud, au sud de la commune près d’un échangeur de l’A20, conçu par l’architecte Jean Nouvel, font de la commune l’un des hauts lieux de l’élevage limousin et de sa modernisation. Boisseuil a un centre commercial de banlieue avec un hypermarché Carrefour (280 sal.); transports Leroux (45 sal.), travaux publics Massy (30 sal.). La commune a gagné 940 hab. depuis 1999 (+46%). Au nord, le Vieux Boisseuil s’est couvert de pavillons aux abords du finage de Feytiat; toutefois, la zone commerciale de Boisseuil au NO est dans une queue du finage du Vigen. Au sud, un grand lotissement, la Planche, a colonisé le plateau qui domine la Roselle.


Chaptelat

(2 130 Catalacois, 1 792 ha dont 349 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, 9 km au NO de la ville. Elle n’avait que 600 hab. en 1975, et a gagné 640 hab. depuis 1999 (+42%). Le village, à l’est, est accompagné de larges lotissements de pavillons au sud (la Halte) et à l’ouest (Bourdelas), et même loin au NO (le Theillol).


Condat-sur-Vienne

(5 210 Condatois, 1 547 ha dont 228 de bois) est une commune de la Haute-Vienne, juste au sud de Limoges et membre de son agglomération (Limoges Métropole). Le finage est sur le plateau entre la Vienne à l’ouest et la Briance au sud, qui confluent à la pointe ouest de la commune sous le château du Marin. Au sud-est, un lobe de méandre de la Briance porte le hameau de Chambon, et juste au nord le hameau de Veyrinas et ses environs ont reçu de nombreux pavillons sur le plateau. La voie ferrée vers Toulouse passe au NE (arrêt), celle vers Périgueux longe la Vienne. La commune est surtout résidentielle; son principal employeur est le centre logistique des magasins Coop (100 sal., groupe Carrefour); travaux publics Colas (75 sal.), transports Ecofioul (35 sal.); château du 19e s., clocher-mur avec fresque, maison de retraite. La croissance récente est soutenue: 1 200 hab. en 1962, 2 100 en 1975, et encore +900 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Condat-sur-Vienne a 12 communes, 18 700 hab.


Couzeix

(9 350 Couzeixois, 3 069 ha dont 415 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, juste au nord de la ville. Elle a pour axe la N147 (D947), flanquée de nombreux lotissements. À l’extrémité nord, l’échangeur avec la rocade N520 a fixé près du hameau d’Anglard le parc d’activités dit Océalim. L’hippodrome de Limoges-Texonnières, à l’ouest, remonte à 1821; église en partie du 11e s., châteaux du Mas de l’Âge (15e-16e s., inscrit) tout au sud, de Coyol à l’ouest du bourg. Le finage envoie une queue vers le NO, englobant le Puy-Dieu et sa petite forêt.

La ville avait 2 500 hab. en 1962, 4 000 en 1975, et elle a encore augmenté de 2 500 hab. depuis 1999 (+37%); elle a un collège public, un établissement de rééducation de l’Association des paralysés de France; mais seulement de petites entreprises: fabrique d’adhésifs Lima (75 sal.), de meubles Maville (20 sal.), installations électriques Automatic Alarm (20 sal.), entreprises de bâtiment dont Villemonteil (40 sal.), JFC Ravalement (20 sal.); informatique Must (55 sal.); centre d’appels Say Tour (80 sal.); négoce de produits chimiques d’hygiène CTH (25 sal.), de matériaux Socomat (20 sal.), supermarché Casino (30 sal.). Le nouveau canton de Couzeix a 7 communes, 19 700 hab.


Feytiat

(6 230 Feytiacois, 2 532 ha dont 332 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, à 6 km SE de la préfecture sur le plateau; deux échangeurs de l’A20, jardins du Ponteix, festival international de l’art du pastel. Le château du Mas Cerise de 1908, avec parc, a été très arrangé par la suite avec tours et créneaux par le porcelainier Bétoule, qui avait cédé son affaire à Legrand. La commune avait 1 300 hab. en 1962, 2 900 en 1975; elle a encore gagné 870 hab. depuis 1999.

Une grande zone d’activités occupe l’angle NO du finage près de l’échangeur de l’A20 et de la D979. Une queue du finage vers l’ouest est au-delà de l’A20 et englobe les quartiers de Moissac et Moissaguet, peuplés de pavillons. L’urbanisation est dense aussi vers le sud au Mas Gauthier, même vers l’est à Couzeix et Pressac. Deux étangs sur la Valoine sont proches du bourg au sud.

Feytiat est le siège de la grosse entreprise de salaisons Madrange, qui y a employé 630 personnes, et des abattoirs Bouchers Services (130 sal.). Madrange a été repris en 2017 par la coopérative bretonne Cooperl (de Lamballe) qui garantit à court terme le niveau de l’emploi. Il s’y ajoute un éventail assez large d’entreprises: ingénierie et charpentes Champeau (45 sal.), imprimerie et gravure ICE (20 sal.) et Malinvaud (30 sal.), étiquettes adhésives Martin (20 sal.); métallerie Brisard-Noguès (20 sal.), moules et modèles Axis (30 sal.), céramiques Mérigous (Les Poignées de Limoges, 25 sal.), carrières de Condat (TRMC, 30 sal.); distribution de chaleur Dalkia (80 sal.); travaux publics et réseaux Sade (25 sal.), installations électriques Vedrenne (20 sal.), enlèvement et traitement d’ordures Veolia (60 sal.); études de design A3D (20 sal.); EDF (25 sal.) et transport d’électricité RTE (25 sal.); magasins Super-U (75 sal.), Castorama (120 sal.), négoce de matériel agricole Moulinjeune (20 sal.); transports LCEM (30 sal.), Leylan (25 sal.), BCL (20 sal.); La Poste (60 sal.).


Isle

(7 910 Islois, 2 018 ha dont 216 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, en banlieue SO de la préfecture, sur la rive droite de la Vienne. La commune est traversée par la vallée encaissée de l’Aurence, suivie par la voie ferrée et qui rejoint la Vienne un peu en aval. Elle avait 3 100 hab. en 1962, 5 900 en 1975 et a crû jusqu’en 1999, mais aurait perdu 70 hab. depuis. Surtout résidentielle, dotée d’un collège public, d’une église inscrite du 13e s., elle abrite aussi d’assez nombreuses activités, mais dispersées: porcelaines Raynaud (50 sal.), Compagnie des Porcelaines de Limoges (25 sal., ancienne usine R. Haviland & Pardon reprise en 2010 par Jammet-Seignolles), miroiterie GBM (40 sal.), outils de découpe Mongin (Faure, 45 sal.), tanneries de Limoges (25 sal.), laiterie des Fayes (45 sal.); magasin U Express (25 sal.), distribution pharmaceutique Alliance-Santé (30 sal.), vente par automates La Pause Plaisir (40 sal.); ambulances Arhenton (40 sal.), travaux publics Pradeau (25 sal.), analyses et inspections Dekra (35 sal.), nettoyage ISS (45 sal.), traitement des eaux Saur (95sal.). L’essentiel du peuplement est au nord-est; zone industrielle des Courières au nord, hameau de Mérignac au SO.


Limoges

(135 140 Limougeauds, 7 745 ha) est la préfecture de la Haute-Vienne. Elle fut le gué d’Auguste (Augustoritum), chef-lieu des Lémovices, tribu dont elle a pris le nom. Le centre-ville est au nord de la Vienne, que traverse encore un pont médiéval. Comme souvent, il était en deux parties, celle du pouvoir ecclésiastique et celle du pouvoir civil. Le Château, ou le Bourg, correspond à la vieille ville active, dans un cercle de boulevards. Il s’édifia et se fortifia autour de l’abbaye saint-Martial et du château, tous deux disparus. Il conserve des hôtels bourgeois, des rues étroites en partie piétonnes, autour de la place du Présidial, de l’église de Saint-Michel-aux-Lions et des halles; dans la partie nord, théâtre, conseil général et préfecture; vers la pointe sud, écomusée de la Maison de la Boucherie et aquarium du Limousin. La Cité, en face au sud-est, était le quartier de la cathédrale; il comprend aussi les jardins de l’évêché, dont un jardin botanique, les musées de l’Évêché et de la Résistance, l’hôtel de région. Entre les deux ensembles, la place du Forum rappelle une structure romaine; tout près, l’hôtel de ville trône au milieu de jardins où se trouvaient les thermes romains.

Autour de cette structure, deux points forts de repère à l’ouest et à l’est: le premier est formé par le grand musée Adrien-Dubouché, consacré surtout à la porcelaine, et les jardins d’Orsay qui le bordent, à l’emplacement de l’amphithéâtre romain; le second correspond au grand parc du Champ de Juillet qui mène à la gare des Bénédictins. Au nord de la ville, d’anciens bâtiments ont été réaménagés en espaces culturels: le Fonds régional d’art contemporain (FRAC) et le musée de la distillerie. Environ 2 km autour du centre, la ville s’est entourée d’une grande rocade, largement dépassée à présent par les habitations et les lieux de travail, par les hôpitaux et l’université au sud-ouest, où est aussi la superbe roseraie de la ville; et par les terrains de sports et le palais des expositions au nord. La vallée de l’Aurence, parallèle à la Vienne, y longe, au nord, le grand bois de la Bastide et le vaste cimetière; base de loisirs et camping au lac d’Uzurat, entre site archéologique et palais des expositions.

Quatre grands ensembles spécialisés, prolongent la ville: la vaste zone industrielle ancienne au nord-est le long de la rive droite de la Vienne, maintenant doublée sur le plateau par le Technopole; la vaste zone industrielle Nord, entre l’A20 et la commune de Couzeix; une grande étendue encore assez ouverte vers le nord-ouest, où ont été aménagés l’aéroport de Limoges et le parc de loisirs de Bellevue; enfin, de l’autre côté de la Vienne au sud de la ville, mais toujours dans la commune, la zone industrielle de Magré, où s’est notamment installé le centre de recherche du groupe Legrand, et qu’avoisine le terrain de golf.

L’ancien village de Beaune-les-Mines a été rattaché à la commune de Limoges en 1962; situé à la pointe extrême de la commune de Limoges tout au nord, déjà à 10 km du centre, où passent A20 et N20 (D220), il fut connu pour ses mines d’or, encore exploitées de 1924 à 1931; lac de barrage de la Mazelle (30 ha), institut médico-éducatif. À l’ouest, le finage englobe l’aéroport international de Limoges-Bellegarde (codes LIG et LFBL), équipé sur 140 ha d’une piste principale de 2 500 m et d’une piste secondaire gazonnée de 800 m; il assure des liaisons quotidiennes avec Paris et avec Londres et quelques liaisons saisonnières ou vols charters; son trafic annuel est de l’ordre de 310 000 passagers dont 280 000 en trafic international (vols à bon marché); le total est de 30 000 mouvements annuels dont 4 900 commerciaux. Bien entendu, l’espace urbanisé a également débordé sur les communes voisines.

Limoges, qui avait pu passer pendant un temps comme le type même de la ville de province un peu triste, puisque «limoger» était dégrader en envoyant à l’écart un général ou un préfet qui avait déplu, est en fait une ville très active et en pleine expansion. Elle n’a pas rompu avec l’activité qui fit sa gloire, la production de porcelaines et de céramiques; mais cette activité même lui a ouvert d’autres horizons, et la formation supérieure, la recherche et les nouvelles technologies y sont dynamiques.

Les «arts de la table» sont nés de l’émaillerie médiévale, renouvelée par l’industrie de la porcelaine avec la découverte des gisements de kaolin après 1750. La première manufacture royale a été ouverte en 1771 et c’est donc seulement au 19e siècle que cette industrie a pris toute son ampleur, recevant même l’appui de capitaux venus des États-Unis dans la firme Haviland. Cette industrie a occupé jusqu’à 12 000 personnes, contribuant à faire de Limoges à la fin du siècle une «ville rouge», au prolétariat très organisé et d’esprit socialiste, développant mutuelles et coopératives en abondance — et c’est à Limoges que s’est tenu en 1895 le congrès constitutif de la Confédération générale du travail.

Mais la concentration et la concurrence ont ensuite beaucoup réduit l’activité, qui n’employait plus que 3 000 personnes dans les années 1980, et 1 800 dans les années 2000. Haviland n’a plus de 110 salariés et appartient à Saint-Gobain. Les autres entreprises sont Bernardaud (170 sal.), et les céramiques réfractaires Geberit (Allia, 170 sal.), Royal Limoges (35 sal.) Une École nationale supérieure de la céramique industrielle (Ensci), un Laboratoire des sciences des procédés céramiques et de traitements de surface (SPCTS), un Centre d’ingénierie en traitements et revêtements de surface avancés (Citra), un Groupe d’étude des matériaux hétérogènes (GEMH), un Centre de transfert de technologies céramiques (CTTC) et un réseau dit en bon français Ceramic Network contribuent à la résistance et à la notoriété de la branche. Le musée national Adrien Dubouché est consacré à la porcelaine; le musée Haviland se visite.

C’est en partie de la céramique pour boutons et prises électriques qu’est venue la réussite spectaculaire de la firme Legrand, spécialiste d’appareillages électriques et qui reste basée à Limoges où elle emploie quelque 3 000 personnes dans l’aire d’emploi de la ville, dont 1 960 dans la commune de Limoges.

Legrand en Limousin. Legrand était un artisan charentais, dont l’entreprise date de 1860. Il s’est associé au porcelainier Bétoulle au début du 20e siècle et a orienté l’entreprise vers les pièces de céramique nécessaires aux réseaux électriques. Puis Legrand a été racheté dès 1944 par les entrepreneurs nordistes Decoster et Verspieren. Ils ont été les véritables auteurs de l’expansion, en misant sur le développement local et régional: la firme a essaimé alentour, racheté la firme Devoye qui avait aussi en Limousin plusieurs ateliers. Néanmoins, dans la période récente les usines Legrand se sont plutôt multipliées dans l’Ouest et le Nord-Ouest de la France, et bien sûr à l’étranger, la firme employant au total 32 700 personnes et ayant absorbé de nombreux concurrents ou sous-traitants, dont le groupe Arnould. Elle est la première du monde pour les prises et interrupteurs et pour les cheminements de câbles, offrant au marché 178 000 produits différents, et son chiffre d’affaires atteint 4,8 milliards d’euros. Schneider ayant échoué à acquérir la firme, les fonds d’investissements (Wendel et l’états-unien KKR, Kohlberg Kravis Roberts) y sont entrés massivement en 2003 mais ont réduit leur part en 2011, Legrand retournant en bourse (CAC40), avec 89% de capital flottants La politique d’acquisitions à l’étranger se poursuit.

Une troisième base industrielle a été fournie par l’arsenal, où l’on produisait des moteurs de chars; il a été repris par Renault et orienté vers les poids lourds, successivement Saviem et RVI, puis Renault Trucks, dévolu à Volvo au moment de la dissolution des accords de 2001. Les établissements Renault Trucks Défense emploient à Limoges 160 sal. (route du Palais) et 110 sal. (rue Amédée-Gordini), notamment pour la rénovation de véhicules militaires; une autre usine issue de Renault Trucks, consacrée aux «petites séries» (ponts, transmissions, etc.), emploie 270 personnes sous le nom de Texelis, route du Palais; une quatrième, passée à Valeo, fabrique des embrayages (370 sal.) dans la zone industrielle Nord.

Les autres grands établissements industriels sont ceux de Catalent (210 sal., états-unien, ex-Cardinal) pour les médicaments, Schneider Electric (190 sal.) pour le matériel basse tension. Le groupe Madrange est également un gros employeur avec une usine de charcuteries de 190 emplois, mais le siège et l’essentiel des fabrications sont à Feytiat, et repris récemment par la Cooperl de Lamballe. Un abattoir (Centre Viande Plainemaison) emploie 170 salariés. La tradition du cuir survit avec les chaussures J.M. Weston (200 sal., groupe EPI), la maroquinerie IDMC (45 sal.). La fabrique de matelas Copirel (Pikolin du groupe belge Recticel) emploie 220 sal. En dépit de compressions, l’imprimerie est bien représentée par Rivet (85 sal.), DISA (95 sal.), Exigence (80 sal.), Miller (flexographie et sérigraphie, 65 sal.), Disatech (décalcomanie, 55 sal.), GDS (35 sal.).

Dans d’autres domaines se signalent à un moindre niveau d’emploi les vêtements Disfra (95 sal.) et France Confection (85 sal.), les pièces plastiques Plast Avenir (Stratinor, 55 sal.) et Starplast (60 sal.), la fabrique de cosmétiques Arsène Valère (75 sal.), les traitements de surfaces Finimetaux (60 sal.), la menuiserie-miroiterie Raynaud (50 sal.); ingénierie Oerlikon Balzers (60 sal.).

La zone du Technopole, au NE de Limoges, est animée depuis 1993 par l’Ester (Espace scientifique et technologique d’échanges et de recherches) et abrite l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Limoges (Ensil), d’architecture originale, en forme d’avion. L’Université de Limoges est une université très complète, qui accueille 16 300 étudiants et emploie 1 800 personnes. Outre l’Ensil et l’Ensci, et les institutions travaillant sur les céramiques et traitements de surface, existent aussi un IUT, un Institut d’ingénierie informatique (3I), un Institut de recherche en communications optiques et micro-ondes (Ircom), un Centre régional d’essais en électronique et électromagnétisme (CR3E), le Creape (Centre de recherche en électromagnétisme sur les antennes à pointage électronique), ainsi qu’une École nationale des arts décoratifs (Enad) qui fonctionne avec Aubusson. Le Théâtre de l’Union, centre dramatique national, emploie 85 personnes. Le Centre hospitalier universitaire emploie 6 800 personnes, les facultés de médecine et pharmacie totalisent 2 300 étudiants. Les hôpitaux additionnent plus de 2 000 lits (dont 300 en ehpad), les cliniques plus de 500 lits (et 900 emplois) dont Fr. Chenieux (610 sal.) et Émailleurs-Colombier (280 sal.); maisons de retraite dont Orpea (60 sal.).

Dans le secteur du commerce figurent notamment les hypermarchés Leclerc (350 sal.), Cora (280 sal.), Géant Casino (120 sal.), Hyper-U (160 sal.) et trois Super-U (95, 60 et 55 sal.), un Intermarché (125 sal.), à quoi s’ajoutent des magasins comme Leroy-Merlin (160 sal.), les Galeries Lafayette (80 sal.), Monoprix (65 sal.), Decathlon (60 sal.), Alinea (70 sal., meubles), Conforama (60 sal.), Metro (50 sal.), ainsi que la base logistique Easidys des magasins Casino (220 sal.), et plusieurs grossistes dont Legrand (matériel électrique, 400 sal.), Passions Salaisons (Saveurs d’Antoine, viandes, 55 sal.), GPDis (électroménager, 80 sal.), GDA (surgelés, 65 sal.), Toupargel (surgelés, 50 sal.), Aleda (interentreprises, 60 sal.); location de matériel médical Alair-AVD (75 sal.), vente par correspondance Chronodrive (55 sal.).

Dans les services se signalent plusieurs banques et assurances dont Tarneaud (140 sal.), la Banque Populaire (210 sal.), la Caisse d’Épargne (130 sal.), LCL (120 sal.); la comptabilité KPMG (85 sal.); le quotidien Le Populaire du Centre (115 sal.) et la station régionale de France-Télévisions (140 sal.), Orange (300 sal.), un multiplexe de cinéma Horizon Grand Écran (SCEC, 40 sal.); installations sportives Vert Marine (55 sal.), crèche-garderie Julienne (85 sal.), services à la personne ASL (Adhap, 55 sal.); gardiennage SIG (Lasig, 50 sal.), nettoyages Onet (240 sal.), GSF Phebus (280 sal.), TFN (125 sal.), Samsic (120 sal.), blanchisserie Elis (Les Lavandières, 105 sal.); nettoyage urbain Veolia (100 sal.), récupération de déchets Aproval (50 sal.) et La Boîte à Papiers (70 sal.), publicité Adrexo (180 sal.) et Mediapost (70 sal.).

Dans le bâtiment et les transports, contrôles et diagnostics Dekra (230 sal.), les installations électriques l’Avenir électrique de Limoges (130 sal.), les installations thermiques Hervé Thermique (60 sal.); coopérative ouvrière de plomberie SOPCZ (180 sal.), couverture Bougnoteau (70 sal.), étanchéification Smac Acieroid (65 sal.), constructions Socamip (60 sal.), production de chaleur Cofely (GDF-Suez, 160 sal.), distribution d’électricité Enedis (EDF, 240 sal.) et de gaz Engie (GDF-Suez, 260 sal.); travaux publics Eiffage (125 et 55 sal.) et Eurovia (110 sal.). Les transports sont surtout représentés par la Régie municipale de transports urbains (STCL ou Limoges-Métro, 360 sal.) et la Régie des transports départementaux (RDTHV, 220 sal.), les transports de fret Limousin Loctrans (120 sal.), STEF (85 sal.), Perrenot (80 sal.), Jammet (85 sal.); la SNCF déclare 1 700 agents, La Poste 1 750.

Limoges est passée de 25 000 hab. en 1820 à 60 000 en 1876, 92 000 en 1911; après un temps de stagnation, elle est montée à 133 000 hab. en 1968 après avoir absorbé Beaune-les-Mines qui avait alors 800 hab., et à un maximum en 1975, avant de baisser un peu; elle aurait 2 360 hab. de moins qu’en 1999. La communauté d’agglomération de Limoges Métropole rassemble 20 communes et 208 700 hab. (50 300 ha), en sensible croissance. L’unité urbaine Insee est donnée pour 173 300 hab., l’aire urbaine pour 248 000. L’arrondissement a 298 000 hab., 108 communes, 294 479 ha. Limoges est impliquée dans neuf nouveaux cantons; sept ne comportent que des fractions de la commune, autour de 17 000 habitants; le n° 5 leur ajoute Le Palais et Rilhac-Rancon (18 600 hab.), le n° 9 Isle (16 300 hab.).


Palais-sur-Vienne (Le)

(6 160 Palaisiens, 1 033 ha dont 242 de bois) est une commune de la Haute-Vienne, en banlieue NE de Limoges le long de la rive droite de la Vienne (Limoges Métropole). Sa population croît: elle était de 2 200 hab. en 1962, 3 900 en 1975; elle a augmenté de 300 hab. depuis 1999. Originellement Jocondica, elle tirerait son nom actuel d’un palais mérovingien disparu. Le groupe d’usines Renault Trucks, spécialisé dans la rénovation des véhicules militaires et les pièces pour poids lourds, est largement dans la commune et a été récemment rénové (v. Limoges). En revanche, la Fonderie de Cuivre et le métallier Valdi ont récemment fermé.

Le Palais a aussi d’autres ateliers: céramiques Imerys-Tableware à Juriol (100 sal.), prépresse Profil Press (30 sal.) et Flexocolor (70 sal.), mécanique Lacotte (25 sal.); travaux publics JV Group (20 sal.), transports DPD (25 sal.), un Intermarché (25 sal.), un Super U (40 sal.).


Panazol

(11 220 Panazolais, 2 005 ha dont 336 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, en banlieue est de la préfecture sur le plateau qui domine la rive gauche de la Vienne. C’est la plus peuplée des banlieues de Limoges; elle avait déjà un peu plus de 2 000 hab. en 1946 et était passée à 5 300 en 1975; elle a gagné 1 300 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Panazol (16 900 hab.) lui associe Feytiat.

Surtout résidentielle, Panazol a néanmoins quelques fabrications: imprimerie Lavauzelle-Graphic (45 sal.), métallerie Jouandou (30 sal.), charpentes Guyot (25 sal.), conditionnement à façon L’Atelier 2N (40 sal.) et l’Avec3N (25 sal.); maintenance d’ascenseurs Thyssenkrupp (20 sal.), nettoyage Panazol (65 sal.); Intermarché (50 sal.); autocars Europ Voyages (180 sal.); La Poste (20 sal.). L’A20 passe tout au SO du finage, mais ses accès sont extérieurs. La commune possède une large part de campagne à l’est, traversée par la D941 et piquetée de pavillons; golf de la Porcelaine tout au NE, étang de Cordelas au centre-est sur le cours de l’Auzette.


Rilhac-Rancon

(4 620 Rilhacois, 3 423 ha dont 466 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, à 8 km NE de la préfecture, au-delà de la Mazelle. Elle n’avait que 1 000 hab. en 1962, et déjà 2 000 en 1975; sa population a encore augmenté de 920 hab. depuis 1999 (+25%). Le bourg s’est entouré de lotissements qui en font une banlieue résidentielle. Le finage est traversé par la D914 et par la Cane, qui descend vers la Vienne.


Saint-Gence

(2 140 Saint-Gençois, 2 177 ha dont 470 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, 15 km au NO de la préfecture. Elle a des restes d’une enceinte romaine à l’ouest du village; hameau de Senon au nord. Son minimum de peuplement était à 620 hab. en 1968; la population totale a augmenté de 630 hab. depuis 1999, soit +42%.


Saint-Just-le-Martel

(2 730 Martelois, 3 170 ha dont 830 de bois) est une commune de ka Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, 12 km ENE de Limoges sur le plateau qui domine les rives gauches de la Vienne et du Taurion, et leur confluent. La D941 traverse le finage d’est en ouest. Une imprimerie Beyrand (60 sal.) est spécialisée dans l’impression des céramiques et chromos; Imprimatur (40 sal.) est une autre imprimerie; festival et salon international du dessin de presse et d’humour; église inscrite du 13e s. La commune avait 1 200 hab. en 1975, 1 800 en 1990, et sa population a encore augmenté de 740 hab. depuis 1999 (+38%).


Verneuil-sur-Vienne

(5 130 Verneuillais, 3 452 ha) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, 11 km ONO de la préfecture. Le finage est traversé au nord par la N141 qu’accompagne la D941 et que recoupent la rocade D2000 et la D20, avec trois échangeurs et une petite zone d’activités au Breuil. Un dolmen est aux environs; plusieurs châteaux se dispersent, dont ceux de Pennevayre (15e-16e s.), du Villard (17e-18e s.) et de Lespinasse (19e s.).

Verneuil fait figure de chef-lieu agricole, avec le lycée agricole des Vaseix à l’est de la commune et ses différents centres de formation, plus les installations de la Campal, Coopérative agricole d’éleveurs de moutons de plein-air du Limousin, qui a 1 300 adhérents. Une association s’efforce depuis 1995 de rétablir l’ancien vignoble de rosés et a planté 3,5 ha en gamay et pinot noir. Les principales entreprises sont une fabrique de chaussures Danse Azur (Merlet, 20 sal.), la métallerie Secmil (30 sal.), les moules et modèles Coremo (40 sal.); négoce de produits d’hygiène Paredes (45 sal.); supermarché Auchan (35 sal.), nettoyage PNS (25 sal.). La Vienne, flanquée d’une voie ferrée, borde le finage à l’ouest; le site de la Gabie, avec château et moulin, domine la rive droite au SO de la ville. La commune s’étend vers le NO jusqu’à Pagnac (château et grandes carrières), mesurant ainsi plus de 10 km du NO au SE. La commune a aussi un centre de soins de suite. La population avait baissé de 1906 (2 100 hab.) à 1962 (1 500) et remonte depuis. Elle a gagné 1 510 hab. depuis 1999 (+40%).


Veyrac

(2 080 Veyracois, 3 370 ha dont 750 de bois) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, 15 km ONO de la préfecture. La N141 et la D941 passe au sud du finage (échangeur); hameau de la Barre tout à l’ouest. Le finage s’étire un peu vers le nord, englobant la forêt de Veyrac (250 ha) et le hameau du Mas de Glane. Un curieux pont-colombier du début du 17e s., rectangulaire et couvert de tuiles, est au SE du bourg; festival des Veyracomusies depuis 1986; musée de maquettes Féériland à Ébourliac, maçonnerie Godivier (30 sal.). La commune avait 1 000 hab. en 1975 et a gagné 500 hab. depuis 1999 (+32%).


Vigen (Le)

(2 190 hab., 2 951 ha dont 367 de bois,) est une commune de la Haute-Vienne dans l’agglomération de Limoges Métropole, sur la rive droite de la Briance à 10 km SSE de Limoges. Le finage est étroit au nord, où il flanque la D704 et accueille les urbanisations du Puy Méry et de Leycuras. Il s’élargit au sud, toujours traversé par la D704 mais atteignant le cours de la Ligouze au SE. La commune, qui avait été réunie en 1818 à Solignac alors qu’elle avait 1 800 hab., s’en est séparée en 1872 avec 2 030 hab.; descendue à 1 040 hab. en 1968, sa population augmente depuis et s’est encore accrue de 470 hab. depuis 1999, ce qui lui a fait repasser la barre des 2 000 hab. Au Vigen a été installé, dans un ancien domaine du porcelainier Haviland, avec château du 19e s., le zoo du Reynou. Au sud de la commune, château de Puy Mathieu; au sud-est, le château de Ligoure appartint à la famille de l’économiste Frédéric Le Play; beaux jardins au parc de Ligoure, ruines du château féodal de Chalucet. Le Vigen accueille des magasins Decathlon (25 sal.), Maisons du Monde (20 sal.).