Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole

Perpignan Méditerranée Métropole

'

Highslide JS

communauté d’agglomération des Pyrénées-Orientales, associant 36 communes, 264 100 hab. sur 61 700 ha. La plupart des communes dépassent 2 000 hab. Ce sont Perpignan (siège), Baho, Baixas, Le Barcarès, Bompas, Cabestany, Canet-en-Roussillon, Canohès, Espira-de-l’Agly, Estagel, Pézilla-la-Rivière, Pollestres, Ponteilla, Rivesaltes, Saint-Estève, Saint-Féliu-d’Avall, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Sainte-Marie-la-Mer, Saint-Nazaire, Saleilles, Le Soler, Torreilles, Toulouges, Villelongue-de-la-Salanque, Villeneuve-de-la-Raho.

Llupia (1 990 Llupianencs, 688 ha dont 75 de vignes), à18 km au SO de la préfecture, est juste au SE de Thuir et se confond presque avec elle mais a choisi une autre communauté. Elle n’avait encore que 280 hab. en 1968 et a fait un bond depuis, mais sa croissance s’est un peu ralentie (+240 hab. après 1999). Le village est sur le rebord d’une terrasse longée par la Cantarena, qui traverse tout le finage; Intermarché (35 sal.), travaux publics FTP (20 sal.).

Villeneuve-la-Rivière (1 310 Villeneuvois, 438 ha dont 100 de vignes), 10 km OSO de Perpignan, est proche de la rive gauche de la Têt mais son finage n’atteint le fleuve qu’à sa pointe SE. Étroit, il s’allonge vers le nord sur la terrasse; au NO, il contient quatre des éoliennes du parc Éolien Catalan (v. Baixas). La commune avait 570 hab. en 1975 et s’est encore accrue de 240 hab. après 1999.

Cassagnes (270 Cassagnols, 1 516 ha dont 412 de bois, Cassanhes en occitan), 30 km à l’ouest de Perpignan un peu au-dessus de la vallée à 9 km SO de Latour-de-France, cultive 150 ha de vignes. Le village domine le barrage de l’Agly, qui est dans la commune ainsi que l’usine hydroélectrique et le déversoir; château et bois de Cuxous, nombreuses cabanes de pierres sèches (capitelles). La population a augmenté de 70 hab. depuis 1999; elle avait atteint 450 hab. en 1906. Le finage n’est rattaché au reste de l’agglomération de Perpignan que par un étroit de 45 m à peine devant Montner, sans aucun chemin, ce qui assure la «continuité territoriale» de manière peu convaincante.

Montner (350 Montnerois, 1 098 ha dont 172 de bois et 210 de vignes), 26 km à l’ouest de Perpignan, 4 km au SE de Latour-de-France, est un village rond, avec cave coopérative, dans un paysage moins accidenté mais qui inclut sur la crête méridionale le belvédère de Força-Réal («fort royal», à 507 m) d’où l’on a une vue superbe sur le Canigou et sur la plaine. Les rois de Majorque y avaient édifié un fort sur la frontière de 1258; un ermitage s’y est substitué au 17e s. Montner a gagné 1000 hab. depuis 1999 (+40%).

Calce (210 Calçois, 2 377 ha dont 190 de vignes), 15 km ONO de Perpignan, occupe les pentes d’un grand causse annonçant les Corbières, et son nom même est associé au calcaire. Le finage est limité au nord par le cours de l’Agly, longé par la D117 et la voie ferrée. Son isolement relatif lui avait valu de recevoir la grande décharge de Perpignan dans une ancienne carrière au sud-ouest; une usine de traitement des ordures y a été inaugurée en avril 2004 (Cydel, 110 sal.), mais au sud-est où sont aussi, au bas des collines dans les vignes, six des éoliennes du parc Catalan (v. Baixas). Au sud du village, le mas de les Fonts est issu d’un village fortifié.

Cases-de-Pène (930 Casols, 1 338 ha dont 310 de vignes), 16 km NO de Perpignan, est sur la rive gauche de l’Agly, dans un site de méandres, et son finage s’étend surtout au nord du fleuve. Toutefois, il monte aussi sur le relief accidenté juste au sud, où s’accroche l’ermitage de Notre-Dame-de-Pène. En outre, un village annexe s’est formé sur la rive droite en aval, à partir de la gare et de l’usine de carbonate de calcium partagée avec Espira-de-l’Agly. En amont, dans la plaine de l’Agly, la commune accueille les chais et le siège du proche domaine de Jau (la Cava de Jau), qui est à Latour-de-France. Elle a aussi une cave coopérative depuis 1942. Sa population a varié entre un maximum de 620 hab. (1891) et un minimum récent de 330 (1975), selon l’état des carrières, de la viticulture et des effets de l’urbanisation récente. Elle a plus que doublé depuis les 430 hab. de 1999.

Peyrestortes (Parestortes, 1 410 Peyrestortencs, 796 ha dont 300 de vignes), à 2 km au SO de Rivesaltes, qui n’avait guère que 500 hab. dans les années 1950, s’est peuplée ensuite mais aurait perdu quelques habitants depuis 1999. Les Conventionnels y repoussèrent l’armée espagnole en septembre 1793; église baroque du 18e s. La piste principale de l’aérodrome de Perpignan déborde un peu sur le finage au SE du village.

Tautavel (890 Tautavellois, 5 347 ha dont 600 de vignes) est à 28 km NO de Perpignan, 10 km au NE d’Estagel au bord du Verdouble, à la limite du département de l’Aude; cave coopérative; la commune a droit à une AOC communale des côtes-du-roussillon-villages. Tautavel est devenue célèbre depuis la découverte en 1971, tout au nord de son finage à la Caune (grotte) de l’Arago, dans le défilé du Verdouble, d’ossements très anciens qui ont permis de construire la représentation d’un «homme de Tautavel», présenté comme le plus vieil «européen». La mise en valeur du site et sa publicité ont fait sa fortune. L’âge du squelette a été estimé à 450 000 ans. Un musée de conception moderne, flatté par de grandioses mises en scène, a été édifié sur place et un laboratoire permanent, rattaché à l’Université de Perpignan, y a été installé, plus un Centre européen de recherche préhistorique et un Institut de diffusion des connaissances et de valorisation du patrimoine, et même un arboretum. Tautavel a aussi un village de vacances et un musée de l’abeille et du miel. Au SE, la tour de Tautavel couronne une longue serre qui monte à 518 m. Vers l’est, le complexe de tir d’Opoul déborde de 400 ha sur la commune. La population communale a décliné de 1906 (1 200 hab.) à 1982 (650) et remonte depuis.

Vingrau (620 Vingraunais, 3 216 ha dont 430 de vignes) est à 13 km au NO de Rivesaltes, 28 km NNO de Perpignan, limitrophe de l’Aude, sur la route de Tuchan; musée Marcel Gilli (sculpteur, 1914-1996, né à Thuir) à l’est. Au sud, l’exploitation de carrières de craie par la société Omya y est sujet de conflit avec les vignerons. Au nord du village, le causse est accidenté par quelques avens; des grottes se nichent dans le petit massif de la Serre (576 m) et montrent des traces d’occupation magdalénienne. Les crêts qui accidentent le relief offrent plusieurs sites d’escalade. Au sud, le Serrat de la Narède bénéficie d’une zone protégée qui se prolonge jusqu’au village de Tautavel; 340 ha à l’est sont néanmoins dans le champ de tir d’Opoul. La commune a gagné 150 hab. depuis 1999 (+32%).

Opoul-Périllos (1 180 Opoulencs, 5 053 ha dont 380 de vignes) 23 km au nord de Perpignan est à 12 km au nord de Rivesaltes, 23 km au nord de Perpignan, sous les ruines du vieux château d’Opoul, Ópòl en catalan, dont le nom évoque un oppidum. Le village d’Opoul eut le titre de «ville royale»; son voisin et associé Périllos, au nord, est un autre village ancien posé sur les hauteurs des Corbières, dominé par le Montoulié de Périllou (707 m) et complètement abandonné pendant la dernière guerre; il était vide lors de la fusion de 1972. Au Montoulié a été fixé l’un des 18 radars français de surveillance régionale des incendies et des tempêtes, couvrant un rayon de 100 à 200 km. Le finage contient plusieurs grottes et d’anciennes bergeries dispersées (cortals). Sur la serre du Buis (Serra del Buig) à l’extrémité NE de la commune, a été installé en 2003 le premier site éolien du département: 6 turbines Vestas de 1,75 MW tripales de 66 m de diamètre, par Eole-RES (puissance totale 10,5 MW); la moitié du parc est toutefois sur le territoire de Salses-le-Château. La commune abrite également un dépôt d’explosifs et, au sud-ouest, une fraction (300 ha) du complexe de tir d’Opoul. Elle a gagné 580 hab. depuis 1999, soit +97%.


Baho

(3 270 Bahotencs, 790 ha dont 179 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales dans la plaine de rive gauche de la Têt, juste à l’ouest de Saint-Estève, 9 km à l’ouest de Perpignan; belle porte, place ombragée et clocher-tour de 1908. Le finage se partage entre la plaine de la Têt au sud, avec des serres, et la terrasse viticole au nord; 160 ha de vignes; travaux publics EFER (20 sal.). La population communale est longtemps restée autour de 700 hab. et s’est mise à croître à partir des années 1960, passant les 2 000 hab. en 1990; elle s’est encore augmentée de 750 hab. depuis 1999 (+30%). Baho est dans la communauté d’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole.


Baixas

(2 600 Baixanencs, 1 891 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales, 5 km au NO de Saint-Estève et 10 km au NO de Perpignan, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole; le nom se prononce à peu près Bachasse. Elle a vécu au rythme du vignoble, atteignant 3 200 hab. en 1881 pour descendre à 2 000 vingt ans après, et a été parmi les pionnières des révoltes vigneronnes du début du 20e siècle, inaugurant alors la première coopérative sous le nom des Prolétaires vignerons de Baixas. En tout, les vignerons de Baixas exploitent 1 500 ha de vignes; cave coopérative, avec côtes-du-roussillon et muscat de rivesaltes. La ville a de nombreux restes de fortifications, dont 8 portes et 5 tours, et un retable de dimension record, 17 m de haut sur 12 de large, peint entre 1671 et 1674; poste d’interconnexion électrique au sud. Au sud-ouest, la commune a reçu six des 36 éoliennes Vestas du parc dit Ensemble Éolien Catalan, inauguré en 2016 et d’une puissance totale de 96 MW (EDF). Le creux démographique fut de 1 750 hab. en 1975; la population croît depuis et a gagné 360 hab. après 1999.


Barcarès (Le)

(5 960 Barcarésiens, 1 165 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole à 23 km NE de la préfecture. Son nom vient de l’ancien site des barques de pêche de l’étang de Leucate. La commune a été détachée de Saint-Laurent en 1929 et n’avait alors que 480 hab.; passée à 780 hab. en 1962, elle a entamé une croissance sensible et continue, dont + 2 420 hab. depuis 1999 (+68%), liée aux aménagements intégrés de la côte du golfe du Lion. Elle s’étend sur 6 km de littoral. Entre la mer et l’étang de Leucate, le cordon de 1 500 à 2 000 m de large a été entièrement remodelé pour en faire l’une des grandes stations de l’aménagement du littoral, partagée avec l’audoise Leucate.

La commune contient 13 000 résidences secondaires, record départemental, formant 83% du parc de logements; 3 hôtels (90 chambres), 13 campings (3 500 places dont 2 de luxe avec 430 places); un port de plaisance de 650 places au grau Saint-Ange, marinas, thalassothérapie, villages de vacances, un musée de la Voile latine; centre de rééducation et clinique Floride (115 sal.), zoo marin. Parmi les autres employeurs sont la boulangerie industrielle L’Épi catalan (30 sal.), la société de promotion et gestion de la municipalité (Promoba, 50 sal.), un supermarché U (20 sal.).

La commune, longée au sud par la Têt jusqu’à l’embouchure, se divise en plusieurs quartiers: une dizaine de terrains de camping tout au sud-ouest; le vieux village au sud, très agrandi; Port Barcarès, avec le grau de l’étang, le port de plaisance, des villages de vacances et la petite urbanisation de la Presqu’île au bord de l’étang; l’ensemble d’habitations du Lido au centre; une grande plage bordée par l’espace vert de l’Illa et flanqué à l’ouest sur l’étang par la grande marina de la Coudalère; les lotissements des Portes du Roussillon et du Grand Pavois au sud du Lydia, ancien paquebot échoué dans les sables et transformé en casino avec hôtellerie (groupe Partouche); enfin la vaste urbanisation du Mas de la Grêle au nord, accompagné à l’ouest d’une autre marina en bord d’étang, avec sports nautiques et périmètre fermé de téléski nautique, prolongé par le parc sur l’île dels Dossos.


Bompas

(7 300 Bompassencs, 570 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 5 km au NE de la préfecture sur la rive gauche de l’Agouille de l’Auque. Ce «bon passage» (Bompàs en catalan) s’est d’abord nommée Malpas, avant d’inverser son qualificatif en 1268, peut-être après avoir gagné en sécurité. La commune, surtout résidentielle et maraîchère, est bordée au sud par le cours de la Têt. Sa croissance a été accusée mais s’est un peu ralentie: elle avait moins de 1 500 hab. en 1962, mais n’a gagné que 260 hab. depuis 1999. Elle a un grand parc des sports et loisirs, un établissement de santé (100 sal.), un supermarché U (30 sal.), un centre d’aide par le travail, et seulement 50 ha de vignes.


Cabestany

(10 030 Cabestanyencs, 1 042 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 4 km ESE de la préfecture. La commune est bordée au sud par le Réart; elle s’étend dans la plaine jadis humide et paludéenne, puis asséchée, et convertie à la vigne. Le nom évoque le «bout de l’étang» et équivaut au Capestang biterrois. L’église a un tympan réputé, en marbre blanc, supposé d’un «maître de Cabestany» vivant au dernier tiers du 12e s., mais que l’on retrouve évoqué aussi dans quantité d’autres églises du département pour les sculptures particulièrement réussies qu’on lui attribue; musée et centre de sculpture romane. Les vignerons exploitent 240 ha de vignes.

La croissance de la population, rapide, fait de Cabestany une banlieue résidentielle. Elle n’avait que 1 350 hab. en 1968; elle a encore gagné 1 620 hab. depuis 1999. Cabestany a un collège public, une polyclinique Saint-Roch de 550 emplois (155 lits) et une maison de retraite les Camélias (85 sal.), un Intermarché (115 sal.) et un Leader Price (20 sal.), l’usine de la Confiserie du Tech (65 sal.); analyses médical Abecassis-Tournemire Biopôle (55 sal.), et quelques magasins de bois et matériaux Atout KRo (25 sal.) ou entreprises de bâtiment comme Vilodre (peinture, 25 sal.); services à la personne Vivaservices (25 sal.), travail temporaire Ranstad (130 sal.), Sissimple (55 sal.) et Enthalpia (50 sal.); nettoyage Onet (350 sal.).


Canet-en-Roussillon

(12 320 Canétois, 2 239 ha dont 360 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 11 km à l’est de la préfecture. La ville est au sud de la Têt à 3 km de la mer et dispose d’un ensemble complet de services et commerces, avec un collège public. Elle conserve des restes de fortifications (château en rénovation) et un clocher carré fortifié. La commune bénéficie de plus de 8 km de plage et de la totalité de l’étang de Canet-Saint-Nazaire (782 ha).

Elle a servi assez tôt de plage pour les Perpignanais, qui pouvaient y accéder en tramway entre 1900 et les années 1950. Sa croissance a été spectaculaire: 380 hab. en 1836, 1 050 en 1896, 1 850 en 1954, 3 700 en 1968; elle a encore gagné 2 020 hab. depuis 1999. La commune a 9 100 résidences secondaires (59% des logements), mais leur part a faibli en raison de la forte urbanisation résidentielle: elle était de 83% en 1999; la position de banlieue et la position de station balnéaire tendent à s’équilibrer.

La station touristique de Canet-Plage, prolongée au sud par la Marenda, reste la principale affaire; elle dispose d’un port de plaisance de 1 000 places, d’un Espace Méditerranée, d’un aquarium et de trois musées (du jouet, du bateau, de l’auto); un port spécialisé dans les «vieux gréements» rassemble environ 70 bateaux; casino Tiffany (70 sal., groupe Joa-ex-Moliflor) très fréquenté; 15 hôtels avec 550 chambres, dont un de luxe (les Flamants Roses, 95 sal.), et 9 campings (2 400 places) dont deux de luxe (1 000 places), village de vacances Malibu (45 sal.), discothèque La Luna (50 al.), camping Mar Estang (65 sal.); supermarchés Casino (60 sal.), Intermarché (30 sal.), Lidl (30 sal.); boucherie Mele (25 sal.), services à la personne GUO (35 sal.): La Poste (50 sal.).

Au château de l’Esparrou (19e s.), s’est ouvert un site des vins des côtes-du-roussillon; un petit hameau de cabanes de pêcheurs en roseaux a été reconstitué au bord de l’étang. Plus au sud, station d’observation ornithologique au grau de l’étang, qui accueille tout au sud le débouché de l’Agulla de la Mar. Une route avec piste cyclable longe tout le lido. La société Catana fabrique des catamarans de croisière de haut de gamme et des monocoques Diva; elle a eu 350 emplois, mais après des difficultés elle a été reprise par les chantiers Poncin de La Rochelle avec 130 emplois. La commune avait fusionné avec celle de Saint-Nazaire entre 1975 et 1984.

Canet est le bureau du nouveau canton de la Côte Sableuse groupant 4 communes (30 800 ha.). Les autres communes sont Saint-Cyprien, Saint-Nazaire, Saleilles.


Canohès

(5 930 Canouhards, 856 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 8 km au SO de la préfecture. Le bourg a quelques restes de fortifications, au-dessus d’un ancien étang circulaire asséché; entrepôts et activités de distribution, dont la Brasserie Milles (50 sal.) qui embouteille aussi l’eau de source Sémillante, un Intermarché (40 sal.); fabrique d’ensembles informatiques Pyrescom (40 sal.), menuiserie métallique SCD Alu (20sal.); 80 ha de vignes. La voie ferrée traverse le finage à l’ouest; nombreuses serres maraîchères. La commune a maintenu un millier d’habitants environ de 1900 à 1954 et croît sans arrêt depuis; elle a gagné 1 510 hab. depuis 1999 (+28%).


Espira-de-l’Agly

(Espirà de l’Aglí, 3 580 Espiranencs, 2 677 ha dont 790 de vignes et bergers) est une commune des Pyrénées-Orientales, 3,5 km à l’ouest de Rivesaltes, sur la rive droite de l’Agly, membre de l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole. Elle a une belle église romane du 12e s. et quelques restes d’un prieuré fortifié, dont l’ancien cloître du 15e s. a été vendu et remonté à Toledo dans l’Ohio… Elle est dotée d’un collège catholique dans un couvent de trappistes; coopérative vinicole de 140 adhérents (muscat, rivesaltes, côtes-du-roussillon) et coopérative fruitière; exploitation biologique d’arbres fruitiers aux jardins du Plo; pépinière; extraction et fabrique de carbonate de calcium (La Provençale, 65 sal.), à partir des carrières voisines; colles et enduits Semin (Kedolith, 50 sal.) utilisant les produits de la précédente; maisons de retraite (le Moulin, 35 sal., Orpea, 25 sal.). Le finage monte au nord dans les premiers reliefs des Corbières, où sont des carrières et le terrain de manœuvres de Rivesaltes. La commune avait atteint 1 700 hab. en 1900 puis était descendue à 1 300 en 1936; la population augmente depuis et a encore gagné 960 hab. après 1999 (+37%).


Estagel

(2 050 Estagellois, 2 083 ha dont 1260 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 24 km ONO de la préfecture, sur la rive droite de l’Agly un peu en aval du confluent avec le Maury et juste à l’amont du confluent avec le Verdouble et sur la route de Perpignan à Quillan. Le nom originel (Stagello), devenu Estagell en catalan, évoque une étape (stage) sur la route venant de Perpignan. C’est un vieux village de tradition républicaine, et devenu «rouge» à la fin du 19e siècle. Le physicien et homme politique François Arago (1796-1853), qui fut député des Pyrénées-Orientales, est natif d’Estagel.

Le bourg a des restes de fortifications, un collège public, un village de vacances. La partie méridionale de la commune a un relief accidenté mais pas très élevé (moins de 300 m), en partie dans le massif ancien de l’Agly. Tout à l’aval sur la rive gauche se trouve le mas de Jau, héritier d’une abbaye cistercienne, maintenant château viticole, restauré et doté d’une fondation d’art contemporain, d’un centre d’animation culturelle (expositions) et d’un restaurant; c’est un des premiers domaines viticoles du département, avec 135 ha, 1,5 M de bouteilles par an, 50 permanents; il appartient depuis 1974 à la famille Dauré, qui possède aussi un domaine à Port-Vendres et Argelès (domaine de Paulilles), et des vignobles au Chili; l’adresse est à Cases-de-Pène. Estagel frôlait les 3 000 hab. dans les années 1880 puis s’est dépeuplée jusqu’en 1936 et maintient à peu près ce niveau depuis; elle a gagné 80 hab. après 1999.


Perpignan

(123 600 Perpignanais, 6 807 ha) est la préfecture des Pyrénées-Orientales, Perpinya en catalan. Le site de la ville comme lieu d’échanges est occupé depuis longtemps. Des traces d’origine phénicienne remontent au 13e s. avant notre ère. C’est le site archéologique de Ruscino, un oppidum ibéro-ligure occupé au 7e siècle avant notre ère, devenu château Roussillon, au NE de la commune sur la rive droite de la Têt, qui s’est révélé le plus riche. Il semble qu’en 118 ap. J.-C. les Romains aient préféré Ruscino à Illiberis sa rivale (Elne), avant d’inverser le choix en 337; puis Ruscino fut choisi par Charlemagne comme chef-lieu du comté de Roussillon en 801; il reste une tour de 20 m à l’emplacement du château Roussillon.

Plus tard le peuplement principal s’est un peu déplacé et c’est sous le nom de Perpignan qu’est apparue la capitale continentale du royaume de Majorque de 1276 à 1344, sur un site différent mais voisin. Elle était partagée entre une grosse citadelle où a été édifié le palais des rois de Majorque, au sud de la ville actuelle, et un bourg marchand plus proche de la Têt, avant de passer dans le royaume d’Aragon. Elle fut très prospère au 14e siècle et reçut même une université en 1350, avant de subir deux siècles de disputes entre France et Aragon, précédant le rattachement à la France en 1659.

Le quartier Saint-Jean aux ruelles étroites correspond à la vieille ville, que défendait côté fleuve la tour du Castillet, le plus familier des monuments perpignanais. La Loge de Mer (1397) qui était la bourse des marchands, l’hôtel de ville du 14e siècle, le palais de la Députation et le palais des Corts sont les autres grandes bâtisses historiques; la cathédrale et son cimetière médiéval (Campo santo) ferment à l’est ce centre monumental. L’administration moderne s’est agrandie à l’ouest le long de la Basse, un petit affluent de la Têt, tandis que casernes, esplanades et jardins (la Miranda), puis le palais des Congrès, se sont disposés côté est. Toute l’immédiate périphérie du centre vers le sud (quartiers Saint-Jacques, Saint-Mathieu, la Réal), au tissu passablement dégradé, sont en «zone urbaine sensible». Au nord de la ville, au-delà du faubourg de rive gauche de la Têt, le grand ensemble du Vernet est non seulement «zone urbaine sensible» mais a reçu le statut de zone franche urbaine.

Perpignan offre un Musée catalan (Casa Pairal), le musée de peinture Hyacinthe Rigaud, un musée numismatique (Joseph Puig), un muséum d’histoire naturelle, un musée de l’aviation au mas Palégry (sud); institut Jean Vigo (cinémathèque); festival des Estivales en juillet, exposition annuelle de photographies Visa pour l’Image (septembre). Perpignan rend aussi hommage au sculpteur Aristide Maillol, né à Banyuls mais qui a étudié dans la ville. Profitant de l’étendue de la commune, celle-ci concentre la plupart des activités de haut niveau et des industries du Roussillon.

Elle a un centre hospitalier (550 lits), six cliniques totalisant 540 lits et plus de 800 emplois, dont Saint-Pierre (530 sal.), l’Espérance (140 sal.), Clinea (85 sal.), une pour les maladies nerveuses; des maisons de retraite dont Korian Catalogne (95 sal.) et la Résidence des Jardins (75 sal.), Saint-François (65 sal.); 6 lycées et 8 collèges publics, 2 lycées et 3 collèges privés; un centre pénitencier; centre d’aide par le travail; un village de vacances (Béthanie). Perpignan est également connue pour ses équipes de rugby à XV (USAP) et à treize (UTC, avec Saint-Estève), qui font partie de l’élite.

La ville avait jadis eu une université, créée en 1379, tombée en désuétude et un temps relevée à la fin du 18e siècle mais arrêtée en 1794. La nouvelle Université de Perpignan date des années 1960; elle compte environ 10 000 étudiants et couvre la plupart des secteurs, sauf la médecine. Elle a un IUT (5 départements) et quelques spécialités comme une faculté internationale des droits d’Afrique francophone; une Faculté de sports, tourisme, hôtellerie internationale; un Institut franco-catalan transfrontalier. Elle pilote des formations universitaires à Carcassonne et Narbonne, et même à Mende. Elle a adhéré au regroupement universitaire Montpellier-Sud de France.

Perpignan n’est pas un grand centre industriel mais a quelques vedettes locales comme la chocolaterie Cemoi du groupe Poirrier (270 sal. sur les 2 000 du groupe), l’horticulture Agro Roussillon (120 sal.), la charcuterie Guasch (95 sal.), glaces et sorbets Sobraques (70 sal.), la sica des Vignerons catalans (100 sal.); conditionnement agricole Logistri (110 sal.). Dans d’autres domaines ressortent la fabrique de papiers et cartons Republic Technologies (380 sal.), réparation aéronautique EAS (230 sal.), le quotidien L’Indépendant du Midi (120 sal.); laboratoire d’analyses du Centre (80 sal.)

Le secteur tertiaire est beaucoup plus puissant et tire parti de la richesse des productions agricoles roussillonnaises, de l’activité de la ville comme place d’échanges renforcée par l’expansion économique espagnole, et des habitudes de consommation locales, volontiers portées à une certaine ostentation et aux «signes extérieurs de richesse». Le Marché international Saint-Charles est un élément majeur de l’activité de la ville, représentatif de son rôle de centre d’expédition des produits de la huerta du Roussillon; 2 000 personnes s’y emploient. La «plate-forme logistique» de Perpignan associe et s’efforce d’intégrer les trois éléments proprement perpignanais (gare Saint-Charles, aéroport, Espace Méditerranée de Rivesaltes) et les trois sites des Albères que sont le terminal du Boulou, la gare de Cerbère, le port de Port-Vendres. Les transporteurs sont actifs, comme Meca (210 sal.), Vortex (140 sal.), Satfer (120 sal.), LM Medina (120 sal.), Primever (110 sal.), Vidal (65 sal.), Transalliance (55 sal.), Mesguen (50 sal.); et, pour les voyageurs, les Bus du Conseil général (210 sal.) et les transports urbains (Vectalia, 220 sal.); SNCF 480.

Commerces et négoces sont étoffés: Orange (230 sal.) Caisse régionale de Crédit Agricole (770 sal.) hypermarchés Auchan (660 sal.), Carrefour (300 sal.), Leclerc (400 sal.), Super U (60 sal.); Galeries Lafayette (90 sal.), Leroy-Merlin (140 sal.), Castorama (120 sal.), Décathlon (80 sal.), Brico Net (65 sal.), Metro C&C (85 sal.), Conforama (50 sal.), piscines Astral (60 sal.); négoces alimentaires Dipa (240 sal.), Gavignaud (65 sal.), Disma (55 sal.), de métaux CCL (110 sal.), de fruits et légumes Agri Commerce (55 sal.), R. Lacour (85 sal.), Anecoop (65 sal.), Alterbio (55 sal.), de matériel de bureau MTM (60 sal.), de matériaux Tridome (55 sal.), Baurès (50 sal.).

Dans les services et le bâtiment se signalent Radio-France (60 sal.), le club sportif USAP (55 sal.) connu pour ses performances en rugby (Top 14) et PSEM (stade Brutus, 50 sal.); théâtre l’Archipel (50 sal.); ingénierie Perspectives (130 sal.); aide à domicile Domicil+ (100 sal.); travail temporaire Littoral Interim (100 sal.), T100 (90 sal.), Synergie (85 sal.), Atrium (95 sal.), Entralpia (80 sal.), Illico (60 sal.), Proman (55 sal.), Adequat (50 sal.), l’immobilier OPHLM (360 et 135 sal.), les gardiennages GPS la Catalane (65 sal.), Loomis (55 sal.), les nettoyages La Pyrénéenne (430 et 240 sal.), Auset (120 sal.), Lacemi (55 sal.); installations électriques Sotranasa (240 sal.), Scopelec (120 sal.); travaux publics Razel (70 sal.), Malet (60 sal.), Colas (60 sal.); distribution d’électricité Enedis (170 sal.); service des eaux Veolia (100 sal.); La Poste (230 sal.).

L’aéroport (codes PGF et LFMP), qui occupe 300 ha et a deux pistes de 2 500 et 1 200 m, avait fait naître de grands espoirs comme base de l’entreprise Euralair, mais celle-ci a fait faillite en 2003 et il ne reste qu’un atelier de maintenance limité. Néanmoins le trafic est actif et les liaisons régulières d’Air-France avec Paris sont protégées par l’éloignement de Perpignan et le retard dans la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Nîmes et Perpignan; les compagnies britanniques Ryanair et Flybe assurent des liaisons quotidienne avec les Îles Britanniques. L’aérogare a vu passer environ 410 000 passagers en 2017 dont 160 000 en vols internationaux (les trois quarts à bon marché), après un pic à 650 000 en 2002. Transdev y occupe 90 sal. Six aéroclubs sont habilités. L’ensemble représente 44 000 mouvements par an, dont 4 100 commerciaux; ni fret ni poste.

La commune de Perpignan avait 35 000 hab. vers 1900, 75 000 entre 1930 et 1950, puis a dépassé 100 000 en 1967 et culminé à 112 000 en 1982, avant de connaître un tassement. Mais la statistique officielle lui donne 16 360 hab. de plus en 2019 qu’en 1999. La communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée Métropole associe 36 communes et 264 100 hab. sur 61 700 ha. L’unité urbaine Insee a 15 communes et 201 000 hab., l’aire urbaine 66 communes et 320 800 hab., ce qui en fait la 3e d’Occitanie. Le nouvel arrondissement a 285 100 hab., 39 communes.

Perpignan sert de bureau à 6 nouveaux cantons, le 1er et le 4e n’ont qu’une fraction de Perpignan; les autres y ajoutent Bompas, Sainte-Marie, Villelongue-de-la-Salanque (2e), Cabestany (3e), Canohès (5e), Toulouges (3e).


Pézilla-la-Rivière

(Pesillà-la-Ribera, 3 650 Pézillanais, 1 562 ha dont 360 de vignes et vergers) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 11 km à l’ouest de la ville sur la rive gauche de la Têt, typique du Ribéral avec son association de cultures maraîchères (nombreuses serres), vergers et vignes; belle tour de l’horloge. La Têt limite le finage au SO. Au nord sur la terrasse, la commune a reçu 19 des éoliennes du parc Catalan (v. Baixas). La population augmente lentement depuis les années 1930 où elle était de 1 800 hab.; elle a encore gagné 870 hab. depuis 1999 (+31%).


Pollestres

(4 890 Pollestrencs, 830 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 8 km SSO de la préfecture, entre l’A9 (aire de repos au NO) et la N9(D900), traversée par le Réart; 460 ha de vignes; institut médico-éducatif, Intermarché (40 sal.), maçonnerie Pollestres Construction (35 sal.). La commune n’avait que 860 hab. en 1962 et a entamé ensuite une croissance soutenue; elle s’est accrue de 1 230 hab. depuis 1999 (+34%).


Ponteilla

(2 810 Ponteillanais, 1 378 ha dont 570 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales, 5 km à l’est de Thuir, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole. C’est déjà une quasi-banlieue de Perpignan mais sa croissance est ancienne et continue: elle avait déjà plus de 1 000 hab. en 1962; sa population a augmenté de 1 030habitants depuis 1999 (+56%); remparts et église romane, cave coopérative, jardin exotique; négoce d’œufs et volailles la Catalane (20 sal.). La voie ferrée du Perthus traverse le finage en son milieu; à l’est, le hameau de Nyls, ancienne paroisse intégrée dès les années 1790, est au bord du Réart.


Rivesaltes

(8 810 Rivesaltais, 2 876 ha dont 1 750 de vignes et vergers) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 8 km NNO de la préfecture. Le bourg, dont le nom est comme «hauterives», est sur la rive droite de l’Agly. La vallée est un ribéral maraîcher et fruitier. Juste au sud, l’aéroport de Perpignan occupe le site de la Llabanère; à l’est passe le grand faisceau de circulation de France en Espagne (accès autoroutier). De l’autre côté de l’Agly, subsiste le camp de Rivesaltes, en partie reconverti sur 200 ha en Espace Entreprise Méditerranée, élément de la plate-forme multimodale de Perpignan servant notamment à la réception et au stockage de véhicules.

Le camp de Rivesaltes a été établi par l’armée en 1938 comme élément d’un ensemble de camps d’instruction sur 600 ha; d’une capacité théorique de 18 000 places, il accueillit dans des conditions de surpeuplement pénibles des réfugiés espagnols en 1939-1940, puis des familles de travailleurs «étrangers», tsiganes et juifs incarcérés sous le régime de Vichy et dont beaucoup ont été ensuite déportés; fermé en 1942, notamment au profit de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques et de Saliers dans les Bouches-du-Rhône, il n’en hébergea pas moins des harkis dans les années 1960, puis un centre de rétention pour immigrés. Un Mémorial-musée a été inauguré en 2015, mais sur le territoire de Salses-le-Château. Un alignement de huit éoliennes Nordex (7,6 MW, groupe Engie) a été installé en 2003 et 2006 à la limite sud du camp, assorti d’un parc d’entreprises.

Le quotidien local (L’Indépendant, groupe Sud-Ouest) s’est installé à Rivesaltes; la ville a des ateliers de traitements de surfaces Nobelclad (60 sal.), matériel vinicole Bucher-Vaslin (40 sal.), chaudronnerie viticole Polygoninox (20 sal.); plastiques Solia (40 sal.)et Syntek (25 sal.); constructions ETAR (50 sal.); Eiffage (65 sal.), installations électriques Abadie (20 sal.) et Sogetrel (25 sal.); Intermarché (30 sal.), Leader Price (40 sal.), Lidl (20 sal.), magasins Leroy-Merlin (130 sal.), Boulanger (35 sal.), Électro-Dépôt (appareils ménagers, 25 sal.), Cabesto (sports, 20 sal.), Stokomani (habillement, 25 sal.); négoces Hexa (pharmacie, 25 sal.), Valnet (électroménager, 30 sal.); Cazes (boissons, 20 sal.), nettoyage Aber Azur (150 sal.), gardiennage AMS (25 sal.), France Sécurité (20 sal.); transports Mazet (30 sal.), RTA (35 sal.), Schenker (25 sal.), Walon (20 sal.), base des Autoroutes du Sud de la France (50 sal.), EDF (125 sal.), La Poste (30 sal.). Le domaine Cazes, créé en 1927 dans une ancienne propriété du maréchal Joffre, cultive 160 ha (surtout en syrah, grenache noir et muscat d’alexandrie) et produit des vins doux et des côtes-du-roussillon (25 sal., club «Vignobles et signatures»); son activité commerciale a été rachetée en 2004 par le négociant héraultais Jeanjean (Saint-Félix-de-Lodez) mais il conserve ses vignes.

Rivesaltes a un collège public. Elle a eu plus de 6 000 hab. dès le milieu du 19e siècle, puis est lentement descendue à 5 000 dans les années 1930; la croissance a repris depuis les années 1950 et se poursuit tranquillement: elle a apporté 660 hab. de plus après 1999.

Le muscat de Rivesaltes. L’appellation AOC muscat de rivesaltes a été définie en 1972. Les cépages sont de muscat petit grain (au moins 50% à terme) et muscat d’alexandrie; le rendement est limité à 30 hl/ha; 90 communes des Pyrénées-Orientales en bénéficient, pour 5 662 ha (167 000 hl). Il existe aussi une AOC rivesaltes, réorganisée en 1997 et qui porte sur 8 000 ha dans 86 communes des Pyrénées-Orientales et 9 de l’Aude. Il s’agit aussi d’un «vin doux naturel» mais décliné en trois versions, «hors d’âge», grenat (au moins 75% de grenache noir), tuilé (au moins 50% de grenache noir), ambré; 150 000 hl par an.


Sainte-Marie-la-Mer

(4 810 Saint-Marinois, 1 029 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales, 3 km au nord de Canet-en-Roussillon et 12 km ENE de Perpignan, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole. Le village originel est à 1 800 m de la mer, dont la commune possède 2 400 m de plages; l’urbanisation balnéaire de Sainte-Marie-Plage relaie celle du Canet, mais au nord de l’embouchure de la Têt. Le nom était seulement Sainte-Marie jusqu’en 2017. Le fleuve borde le finage au SO mais a déporté son embouchure d’un kilomètre au sud, le port de plaisance a été aménagé dans l’ancien débouché. La commune a sept campings (1 400 places) dont un de luxe (180 places) et 2 500 résidences secondaires (53% des logements). Elle n’avait encore que 930 hab. en 1975 et a connu une forte augmentation entre 1990 (2 200 hab.) et 1999; elle a ajouté 1 330 hab. depuis 1999 (+38%).


Saint-Estève

(12 050 Stéphanois, 1 167 ha dont 290 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 5 km au NO de la préfecture. Cette commune du Ribéral à l’agriculture opulente est devenue la plus grosse banlieue de Perpignan. Elle s’est fait un renom dans le rugby à treize, au point de capter le club de la ville voisine dans l’Union treiziste catalane (UTC). La ville est fleurie (trois fleurs) et a planté à ses abords une forêt de 30 ha avec base de loisirs. La population communale est longtemps restée autour de 1 300 hab., puis s’est mise à augmenter rapidement à partir des années 1960, dépassant les 5 000 hab. en 1974, les 8 000 en 1980 et ajoutant encore 2 070 hab. après 1999.

Elle a plusieurs lieux d’activité, un collège public, une clinique (110 sal.), un centre de réadaptation (la Pinède, 220 sal.), des établissements d’agro-alimentaire dont les conserves Les Goûts du Sud (50 sal.), les bureaux de la Banque Populaire du Sud (310 sal.), un Intermarché (50 sal.); distribution pharmaceutique Cerp (45 sal), vente par correspondance Onedirect (50 sal.), menuiserie Quinta (45 sal.), génie électrique Spie (55 sal.), thermique Ibane (30 sal.), plâtrerie Isobat (20 sal.); négoce de matériaux Chamorrin (25 sal.); gardiennage Absiservices (35 sal.), nettoyage Solnet (50 sal.),; transports par cars Fenoy (25 sal.); La Poste (25 sal.). Une partie des entreprises occupe la zone industrielle de la Miranda au NE (60 ha). La Têt limite le finage au sud.


Saint-Féliu-d’Avall

(2 800 Saint-Féliens, 1 079 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 11 km ENE d’Ille-sur-Têt, 5 km ESE de Millas sur la rive droite de la Têt, 14 km à l’ouest de Perpignan; église romane, vieilles rues. La commune a des vergers (480 ha), mais presque pas de vigne. Curieusement, le nom officiel mêle français (saint au lieu de sant) et catalan (Féliu et avall au lieu de Félix et aval). La Têt limite le finage au nord. Le gros village est entre la voie ferrée et la N116 qui longe le fleuve. La population a augmenté de 620 hab. depuis 1999 (+28%).


Saint-Hippolyte

(3 010 Saint-Hippolytans, 1 465 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales, 2,5 km NO de Saint-Laurent-de-la-Salanque et autant au NE de Claira; Sant Hipòlit en catalan. Elle est membre de l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole. Elle borde l’étang de Leucate, dont le finage contient un millier d’hectares et où sont quelques cabanes de pêcheurs et un observatoire; cave coopérative (270 ha de vignes), vins Bircher (25 sal.),travaux publics Schmitt (25 sal.), hôtels. La commune, peuplée de 1 300 hab. à la fin du 19e s., n’en avait que 1 000 en 1982; sa croissance est donc très récente; le nombre d’habitants a encore augmenté de 1 140 hab. (+61%) après 1999.


Saint-Laurent-de-la-Salanque

(10 420 Laurentins, 1 239 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 14 km NNE de la préfecture (Sant Llorenç de la Salanca). La commune s’étend vers le nord jusqu’au milieu de l’étang de Leucate, dont elle contient 550 ha; elle a un collège public et un aérodrome militaire (LF6628) avec piste en dur, auquel fut associée une base d’hydravions en 1925 pour Latécoère; cet espace a reçu au profit de la DGSE une station d’écoute à grandes antennes-parapluies pour la surveillance du territoire jusqu’en Afrique du Nord. Le finage reste très agricole, avec caves coopérative et horticole, maraîchage et vergers; on y pêche l’anguille. Le cours de l’Agly fixe la limite sud du finage.

Saint-Laurent offre à la visite un musée de la marine, une église du 17e siècle. Elle a un Intermarché (50 sal.), magasin Lidl (35 sal.), La Poste (35 sal.); fabrique de filtres de piscine ETE (20 sal.), analyses médicales Medilab (20 sal.); village de vacances, hôtels, un camping (130 places); 160 ha de vignes.

La commune avait déjà 5 500 hab. en 1886; elle a perdu en 1929 le territoire du Barcarès, et n’avait plus que 3 000 hab. en 1954, avant d’entamer une nouvelle croissance, passant par 4 000 hab. en 1975, 7 200 en 1980; elle a encore gagné 2 450 hab. depuis 1999 (+31%). La commune est le bureau du nouveau canton de la Côte Salanquaise, groupant 6 communes (29 600 ha.). Les autres communes sont Le Barcarès, Claira, Pia, Saint-Hippolyte, Torreille.


Saint-Nazaire

(2 630 Nazairiens, 1 033 ha dont 290 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales, dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 10 km SE de la préfecture et 5 km au sud de Canet-en-Roussillon, au sud du Réart, qui se jette dans l’étang qui porte le nom du Canet et de Saint-Nazaire. Le finage communal frôle celui-ci sans empiéter sur le plan d’eau. La commune avait fusionné avec celle de Canet entre 1975 et 1984; sa population était de 700 hab. avant la fusion, 2 000 en 1990; elle a gagné 220 habitants depuis 1999. Elle associe vergers et cultures maraîchères, et de nombreuses résidences de personnes qui ont leur travail à Perpignan; carreleur S3C (20 sal.).


Saleilles

(5 290 Saleillencs, 612 ha dont 100 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 7 km au SE de la préfecture. Le village est ancien mais n’a été érigé en commune qu’assez récemment (1924) par partition de Cabestany. Saleilles avait alors 460 hab., et ne dépassait guère 500 en 1970, quand son expansion a commencé; sa population s’est accrue de 1 340 hab. (+34%) après 1999. L’extension des lotissements et des zones d’activité (deux artisanales, un parc Sud-Roussillon à dominante tertiaire) y réduisent fort la place de l’agriculture et l’intègrent maintenant à l’agglomération perpignanaise.

Le bourg a une curieuse église d’initiative privée (1896-1920), une cave coopérative; plusieurs entreprises de bâtiment dont Fondeville (200 sal.), Py (35 sal.), Sapfer (30 sal.), travaux publics Eiffage (50 sal.); éditions Créatives (25 sal.); transports Expresso (60 sal.); charcuterie Casanovas (35 sal.). Les crues du Réart, qui se jette dans l’étang de Canet et borde la commune au nord, restent redoutées; de très gros dégâts ont été subis en septembre 1922.


Soler (Le)

(7 780 Solériens, 1 035 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 9 km à l’ouest de la préfecture sur la rive droite de la Têt. Cet ancien village du Ribéral est devenue une banlieue active, abondant en lotissements et zones d’activité. L’une d’elles, proche de Saint-Charles, se veut technopole avec des activités de recherche; Derancourt (50 sal.) s’occupe d’équipements de sécurité pour l’industrie (pièces en plastique); maçonnerie Pimentel (30 sal.), lignes électriques ECL (20 sal.), travaux publics Eurovia (65 sal.); publicité Adrexo (190 sal.); Intermarché (55 sal.). La ville a un collège public, une maison de retraite (55 sal.); la nouvelle mairie s’est donné des airs d’imposant palais de justice à colonnes. La population communale était de 1 600 hab. en 1900 et encore en 1950, puis a fortement augmenté après 1965; elle s’est accrue de 1 890 habitants depuis 1999 (+32%). Aussi, la zone urbanisée tient-elle tout l’espace entre la voie ferrée au sud et la N113 au nord, sur 4 500 m. Le finage s’étend des deux côtés de la Têt mais davantage au sud qu’au nord. Le Soler est le bureau du nouveau canton La Vallée de la Têt (10 communes, 26 500 hab.).


Torreilles

(3 870 Torreillans, 1 714 ha dont 110 de vignes et vergers) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 14 km au NE de la préfecture, juste au sud de Saint-Laurent-de-la-Salanque. Le bourg (Torrelles en catalan) est situé entre les deux cours successifs de l’Agly. Sur la côte à 4 km du bourg s’est développée l’urbanisation de Torreilles-Plage. L’Agly fixe la limite nord du territoire. La commune a six campings (2 300 places) dont trois de luxe (1 100 places) Calypso (35 sal.), Mar i Sol (Camtor, 35 sal.) et La Tourre (30 sal.); et 1 100 résidences secondaires sur 3 000 logements; au sud, base ULM (LF6651, deux pistes en herbe de 400 et 500 m); plage naturiste.

Le finage a des vergers d’abricotiers et des cultures maraîchères; une grosse usine de salades et plats préparés Florette (370 sal., ex-Crudi), groupe Agrial, passée naguère par Geest-Bakkavör. La commune avait 1 700 hab. autour de 1900 et sa population s’était abaissée à 1 200 en 1975; elle croît depuis et a fait un nouveau bond de 1 770 hab. depuis 1999, soit une croissance de 84%.


Toulouges

(6 880 Toulougiens, 804 ha ) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole (Toluges en catalan), 7 km OSO de la ville. La ville est contournée par la voie ferrée et la LGV, mais partage au nord avec Perpignan le marché international de Saint-Charles. Au bourg, un grand beffroi civil a été édifié face à l’église. La commune a un négoce de quincaillerie (Blinker, 90 sal.), de nombreuses petites entreprises, un Institut coopératif du Vin; maçonnerie Villalongue (35 sal.) et Oliveda (25 sal.), peinture Oliver (30 sal.), étanchéité Jelupi (35 sal.), installations électriques Xifre (30 sal.); intérim Axe Portage (60 sal.), La Poste (25 sal.), publicité Mediapost (80 sal.). Au sud, le «Naturopole» est une zone d’activités secondaires et tertiaires convenablement arborée; la mairie est proche, au milieu d’un parc; au NO, centre de traitement pour toxicomanies (l’Oliveraie). Toulouges fut le site du premier forage artésien régional (1829) destiné à l’irrigation. La commune, longtemps autour de 1 300 hab., a connu une croissance soutenue à partir de 1960 et a encore gagné 1 420 hab. depuis 1999 (un quart).


Villelongue-de-la-Salanque

(Vilalonga de la Salanca, 3 310 Villelonguets, 721 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 9 km ENE de de la préfecture, 5 km au NO de Canet-en-Roussillon. Le village se tient entre la Têt au sud et l’Agouille de l’Auque, ancien cours de la Têt au nord. Un large boulevard en ellipse a pris la place des anciens remparts; le centre se tasse en cercle autour de l’église fortifiée (fin 12e s.) et des restes du château. La commune a un collège public, une coopérative horticole, un négoce de fruits et légumes. Villelongue est une spécialiste de l’artichaut, ce qui justifie des festivités annuelles, mais n’a pas de vigne. La population était d’environ 1 300 hab. dans la première moitié du 19e siècle, et s’est mise à croître ensuite; elle a augmenté de 820 hab. depuis 1999 (+33%).


Villeneuve-de-la-Raho

(Vilanova-de-Raó, 4 000 Villeneuvois, 1 141 ha) est une, commune des Pyrénées-Orientales dans l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole, 7 km au SSE de la préfecture. Le bourg est dessiné en rond sur une légère butte dominant un grand étang d’origine naturelle mais rehaussé en 1977 par un barrage; l’étang fait 201 ha et peut stocker 18 Mm3; il sert à l’irrigation en complément du lac de Vinça, aux avions de lutte contre l’incendie, aux sports nautiques et à la pêche. Un petit étang annexe de 18 ha à niveau fixe sert de plage et de base de loisirs; au 19e s., on avait essayé des cultures de riz dans les bas-fonds. La croissance de la population est rapide depuis 1975 (900 hab.), grâce à la construction de nombreux lotissements; elle s’est toutefois limitée à 330 hab. depuis 1999. Villeneuve est le lieu de naissance du démographe Alfred Sauvy (1898-1990) et a une cave coopérative; installations électriques ETETP (35 sal.); 290 ha de vignes et vergers. La commune est limitée au nord par le cours du Réart.