Communauté de communes des Albères, de la Côte Vermeille et de l’Illibéris

Albères, Côte Vermeille, Illibéris (communauté de communes des Albères, de la Côte Vermeille et de l’Illibéris)

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intercommunalité des Pyrénées-Orientales groupant 15 communes (54 900 hab.) sur 29 300 ha. Argelès-sur-Mer (siège), Bages, Banyuls-sur-Mer, Collioure, Elne, Laroque-des-Albères, Palau-del-Vidre, Port-Vendres, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines, Sorède ont plus de 2 000 hab.

Cerbère (1 350 Cerbériens, 818 ha dont 98 de vignes) est à 26 km SE d’Argelès à la frontière de l’Espagne; Cerveras en catalan. La commune, détachée de Banyuls en 1889, est née de la traversée ferroviaire de la frontière. Auparavant, le site avait été décrit par le géographe Pomponius Mela au 1er siècle de notre ère comme Cervaria locus finis galliae, là où finissent les Gaules; cette notation, dont le nom propre évoquait des rochers (racine ker), peut-être imprudente alors, a été utilisée pour justifier le tracé de la frontière au traité des Pyrénées en 1659. Mais il n’y avait encore là qu’un hameau quand a été signé l’accord de 1864, prévoyant le raccordement des réseaux ferrés espagnol et français. Le tunnel sous la frontière a été achevé en 1876, la gare internationale en 1878, sur un énorme mur de soutènement à double rangée d’arches; elle exigeait de vastes terre-pleins en montagne, afin d’assurer les transferts, puis les modifications d’essieux imposées par la différence d’écartement des voies.

La gare voit passer quelque 15 000 trains par an, de fret et de voyageurs (2,5 Mt de fret), et manipule 300 à 600 wagons par jour. Longtemps Cerbère en vivait à peu près complètement, sa population étant montée à 2 400 hab. en 1962; mais elle diminue régulièrement depuis. La mécanisation des opérations a considérablement réduit les besoins en main-d’œuvre; la SNCF déclare 95 agents.

Le territoire communal est limité par le cap Perafita au nord, la Punta del Aussel au sud; le petit port est enserré entre le cap Canadell et le cap Cerbère. On y pratique pêche et plongée; la commune héberge un centre médical de réadaptation (200 sal.) et thalassothérapie, une cave coopérative, et compte 750 résidences secondaires. On y voit un phare solaire à cellules photovoltaïques; un ancien hôtel en forme de paquebot, le Belvédère, témoigne de l’«art nouveau» vu par l’architecte perpignanais Léon Baille (1932); festival transpyrénéen de chant choral. La population a 150 hab. de moins qu’en 1999.

Montesquieu-des-Albères (1 240 Montesquivains, 1 706 ha dont 300 de bois et 180 de vignes), 15 km OSO d’Argelès, est voisine du Boulou et offre un musée local; elle n’était que Montesquieu jusqu’en 1992 et n’avait que 330 hab. en 1975; elle s’est accrue de 410 hab. depuis 1999, soit de 49%. Son finage, limité au nord par le Tech, monte au sud à 1 015 m au Puig de Saint Cristau et se tient presque tout entier sur les pentes des Albères. La D618 passe au nord, le tunnel ferroviaire du Perthus débouche au NO; camping, hameau des Agullons au NE.

Villelongue-dels-Monts (Vilalonga, 1 730 Villelonguiens dont 90 à part, 1 155 ha dont 312 de bois et 50 de vignes), 13 km OSO d’Argelès, a un finage très étroit qui va du Tech au puig d’Aureille (1 030 m). Dans le haut vallon, se tapit l’ensemble restauré du prieuré du Vilar et de la maison des Chanoines; un festival lyrique s’y tient en juillet-août. Le finage dépasse un peu le cours du Tech au nord, où sont un étang de 10 ha et un lycée au hameau de la Grange, près de la D618. La commune n’avait que 400 hab. en 1968; elle en a gagné 590 depuis 1999 (+52%).

Ortaffa (1 440 Ortaffanencs, 849 ha), 10 km ONO d’Argelès à 5 km SO d’Elne, est sur la rive gauche du Tech. Le finage s’étend surtout au nord mais a une part de la rive droite du Tech, où sont des serres. Un curieux clocher sur quatre piliers inclinés date des années 1900 et semble avoir été inspiré par la tour Eiffel. Au nord, centrale photovoltaïque de 25 MW, depuis 2014, sur 87 ha, avec 300 000 modules (JuWi). La commune a quelques vignes, et 340 hab. de plus qu’en 1999 (+31%).


Argelès-sur-Mer

(10 540 Argelésiens, 5 867 ha dont 1 722 de bois et 260 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales dans l’arrondissement de Céret, 29 km à l’ENE de Céret et à 21 km SE de Perpignan. La ville est sur la route d’Espagne par le littoral (N114 et voie ferrée), au bord de la Massane qui descend des Albères; Argelers en catalan; sur Mar a été ajouté dès 1840. Elle est à 2 km de la mer, mais c’est la côte qui lui donne sa plus grande activité. L’accueil touristique y a considérablement progressé tout au long des 4 km d’Argelès-Plage et du Racou, où se trouve la plus grande concentration de terrains de camping de la côte méditerranéenne française avec 55 unités, offrant 13 800 emplacements, dont 11 sites de luxe (4 000 places) comme Bois Fleuri (40 sal.), la Sirène (40 sal.), le Front de Mer (25 sal.), les Marsouins (20 sal.). Au Racou, de l’autre côté de l’embouchure de la Massane, a été établi le port de plaisance (800 anneaux).

La station dispose aussi de 10 800 résidences secondaires (deux tiers des logements). Elle a un casino du groupe Joa ex-Moliflor (35 sal.); le club-hôtel des Albères emploie 60 personnes, l’hôtel du Lido 30 et Odalys (Résidence des Albères) 25. C’est seulement près de l’embouchure du Tech, tout au nord, qu’une réserve naturelle a été délimitée dans un secteur marécageux, au Mas Larrieu.

Le finage communal s’étend jusqu’à la crête frontalière, montant à 1 157 m au pic des Quatre Termes à l’ouest, à 994 m au Sailfort à l’est. Sur les hautes pentes, le GR10 circule dans la réserve naturelle de la forêt de la Massane; plus bas, se voient quelques restes de chapelles et ermitages, et de l’ancien village de la Pave. Argelès avait reçu en 1939 un grand camp dans lequel les réfugiés espagnols ont été parqués dans des conditions pénibles, et qui a servi ensuite pendant la guerre. Le bourg a un gros clocher-tour de 1341; musée Catalan (arts et traditions). Au-dessus, le château de Valmy, du 19e s., abrite un centre culturel et une volerie d’aigles.

Argelès a un collège public, une maison de retraite (les Capucines, 70 sal.) et quelques ateliers: fabrique de portails et clôtures en aluminium KSM (100 sal.), constructions et peinture Athaner (25 et 40 sal.); Intermarché (140 et 25 sal.), et magasins Weldom (30 sal.), Lidl (30 sal.), boulangerie BG (20 sal.); nettoyage Pérez (45 sal.). La ville a eu 3 400 hab. en 1891 et s’est tenue ensuite autour de 2 900 hab. durant la première moitié du 20e siècle; elle a fortement augmenté entre 1962 et 1968 où elle a dépassé 5 000 hab., un peu baissé ensuite, et repris sa croissance après 1980; elle a encore gagné 1 380 hab. depuis 1999, dépassant ainsi les 10 000 habitants. Argelès est le siège de la communauté de communes des Albères, Côte Vermeille, Illibéris, de la Côte Vermeille et de l’Illibéris, et le bureau du nouveau canton de la Côte Vermeille (7 commues et 29 300 hab.).


Bages

(4 180 Bagéens, 1 195 ha) est une commune des Pyrénées-Orientales, 8 km au NO d’Elne et 11 km au sud de Perpignan dans la plaine (Albères, Côte Vermeille, Illibéris). Le nom même de la commune évoque un étang, qui fut asséché à l’initiative des Templiers à la fin du 12e siècle. Bages a vécu longtemps au rythme de la vigne, sa population montant à 2 200 hab. en 1901 pour diminuer ensuite jusque dans les années 1950 (env. 1 600 hab.) avant de remonter comme dans toute l’aire perpignanaise; elle s’est accrue de 820 hab. depuis 1999 (+24%); musée international d’art naïf, centre aéré, conserverie de fruits et légumes «bio» (Pro-Sain, domaine du Mates, 45 sal.); 400 ha de vignes et vergers.


Banyuls-sur-Mer

(4 840 Banyulencs, 4 343 ha dont 399 de bois et 700 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales sur la Côte Vermeille (Albères, Côte Vermeille, Illibéris), 39 km SE de Perpignan. C’est la commune la plus étendue de cette côte et de sa communauté, dont sont d’ailleurs issues les voisines. Elle porte le nom d’un petit étang, sans doute l’ancêtre des marais de la Basse à l’embouchure du Baillaury, asséchés en 1872; son nom catalan est Banyuls de la Marenda. La ville est surtout de résidence et de villégiature. En 1892, elle a reçu un laboratoire d’études marines, devenu un actif centre de recherches du CNRS et de l’université Paris-6 (laboratoire Arago) et accompagné d’un aquarium très fréquenté. Une réserve naturelle sous-marine a été délimitée en 1974 sur 650 ha entre Banyuls et Cerbère. Un musée Maillol est ouvert dans la maison où le sculpteur est né en 1861; église du 12e s. (la Rectorie). La commune offre 120 places au port de plaisance, villages de vacances, centre héliomarin et thalassothérapie (Perysis, 45 sal.), un supermarché Carrefour (25 sal.).

Le finage est largement occupé par le célèbre vignoble de cru, aménagé en étroites terrasses et fort spectaculaire; il monte jusqu’à la crête frontalière, dont il tient une dizaine de kilomètres du Sailfort (994 m) à l’ouest au Carroig (678 m) à l’est, en passant par le puig de Tarbeous (699 m), plus avancé vers le sud; un sentier mène au col de Banyuls (592 m) et la contrebande y fut jadis un actif sport local. Ce vignoble, dont on prétend qu’il comporte 6 000 km de murettes de schiste, fait de Banyuls un «site remarquable du goût». L’AOC date de 1936 et a été modifiée en 1972; elle désigne un vin doux naturel produit dans les quatre communes de Banyuls-sur-Mer, Collioure, Port-Vendres et Cerbère.

Le banyuls contient 50% de grenache noir pour les vins rouges et y ajoute grenache blanc et gris, maccabéo, tourbat dit malvoisie du Roussillon, muscat blanc à petits grains, muscat d’alexandrie dit muscat romain et secondairement du carignan noir, cinsault et syrah. Une appellation banyuls grand cru existe depuis 1962 (vieillissement de deux ans et demi, au moins 75% de grenache noir). On distingue aussi entre banyuls «traditionnels», banyuls rimage ou vintage, certains en «mise tardive», et des banyuls blancs. Le Groupement interproducteurs de Collioure et Banyuls (GICB), qui emploie 95 personnes, rassemble 750 coopérateurs (1 200 ha en production sur un total de 1 600 ha de crus) sous l’enseigne du Cellier des Templiers, et vend 20 000 hl par an dont 13 000 venant de la commune de Collioure (85% du cru) et 7 000 de celle de Banyuls (65% du cru).

Sur la côte rocheuse s’encastrent quelques petites plages, notamment celle de Paulilles au nord, où se trouvait jadis une usine d’explosifs Nobel, fermée en 1984, qui disposait de son propre appontement; le Conservatoire du littoral a acquis les 32 ha du site et avait beaucoup de mal à y contenir le tourisme sauvage et ses dégradations; mais le site et la plage, nettoyés, ont rouvert en 2006 avec un petit musée de la barque catalane. La commune a 6 hôtels (130 chambres), un camping (230 places), 2 200 résidences secondaires (la moitié des logements). La population de Banyuls était de 3 100 hab. en 1891, après l’émancipation de Cerbère; elle a augmenté jusqu’en 1968 (4 400 hab.), s’est alors abaissée à 4 000 entre 1970 et 1985 puis a repris une croissance modérée, gagnant 230 hab. depuis 1999.


Collioure

(2 670 Colliourencs, 1 302 ha dont 380 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales sur la Côte Vermeille (Albères, Côte Vermeille, Illibéris), 6 km au SE d’Argelès-sur-Mer (27 km de Perpignan). La forme catalane Cotlliure est récente et un peu artificielle; le nom originel vient de Cauco Illiberis, ce qui s’interprète soit comme la ville neuve dans une crique, soit comme le port d’Illiberis (Elne). Le site, alors peu habité, avait reçu le château royal de Majorque (13e et 16e s.), dit des Templiers, qui reste son principal monument. Vauban fut appelé à y établir des défenses frontalières (forts Carré et Miradoux, enceinte extérieure du château).

Collioure a été un actif port de pêche et de salaisons au 19e siècle, peuplé de 3 850 hab. en 1851, encore 2 800 en 1901; puis il a connu la renommée à partir du moment où Matisse l’a élu en 1904 et y a entraîné des artistes amis. Son port est dominé par la silhouette familière du phare, surélevé en 1693, transformé en église par la suite, et couronné d’un dôme rose en 1894, qui lui donne une allure équivoque. Un petit îlot porte la chapelle Saint-Vincent; le port n’est accessible qu’à de petits bateaux de pêche, et les vieilles rues en pente ont du charme. Un ensemble d’art est formé par le musée d’art moderne Peské, le «chemin du fauvisme», le musée de la villa Pams; s’y ajoutent la fondation culturelle Antonio Machado depuis 1977, et un festival de musique «fauve».

Peské à Collioure. Jean Miceslav (ou Miroslav) Peské (1870-1949) est un peintre d’origine ukrainienne, arrivé en 1891 à Paris, où il devint l’animateur de l’«école polonaise de Paris»; il a beaucoup voyagé en France, notamment dans le Midi. Ayant su convaincre la municipalité, il a fondé le musée d’art moderne de Collioure en 1934; des évocations lui sont également consacrées à l’écomusée du Marais breton (La Barre-de-Monts) et au musée de Tessé (Le Mans). C’est à tort que son nom est parfois écrit Pesqué.

La commune est classée depuis 1973 «station balnéaire et de tourisme». De grandes fêtes de Saint-Vincent sont organisées en août, où la population passe à 120 000 personnes. L’équipement d’accueil compte 13 hôtels (330 chambres), deux campings (120 places), 2 600 résidences secondaires sur 4 000 logements, dont des villages de vacances; le port de plaisance offre 126 places. Collioure a une zone d’activités (Cap Dourats) et un gros centre sanitaire héliomarin de réadaptation Mer-Air-Soleil (Sesmas, 150 emplois); immobilier Roque (45 sal.); maison de retraite (Résidence catalane, 55 sal.), plusieurs hôtels et restaurants. Le casino, au groupe Tahoe, emploie 25 salariés Le traitement des anchois occupe encore une centaine de personnes dont 35 dans l’entreprise Roque, et bénéficie d’une indication géographique protégée (IGP Anchois de Collioure).

Le vignoble d’appellation (banyuls et collioure) justifie une cave coopérative et une Maison de la vigne et du vin. L’AOC collioure désigne des vins rouges (1971), rosés (1991) et même blancs (2003) et concerne les quatre communes de la Côte Vermeille; le grenache noir en forme le fond (70 à 90%); elle porte sur 430 ha, environ 15 000 hl/an en rouge et rosé, 1 200 en blanc. Collioure a aussi une annexe du Centre national d’entraînement des commandos de Mont-Louis. Le territoire communal monte à 416 m au-dessus de l’ermitage de la Consolation et de la tour Madeloc, d’origine romaine, refaite au 10e siècle pour servir de poste de guet, et d’où l’on découvre une vue très étendue. La population communale a décliné de 1911 à 1980 environ, et a repris un peu ensuite, mais modérément, et a même reperdu 260 hab. depuis 1999.


Elne

(8 890 Illibériens, 2 129 ha dont 220 de vignes et vergers) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales, 13 km au SE de Perpignan sur la N114 et la voie ferrée d’Espagne, dans la communauté Albères, Côte Vermeille, Illiberis. La fondation est ancienne; le nom fut Illiberis, qui semble avoir désigné une colonie, littéralement une «ville neuve» dans une langue préromane. C’est au 4e siècle que l’empereur Constantin débaptisa la ville au profit de sa mère Hélène: elle devint oppidum Helena, déformé plus tard en Elne. Évêché dès le 6e siècle, Elne fut une capitale du Roussillon, rivale finalement malheureuse de Ruscino (Perpignan). Elle compte de nombreux restes archéologiques de ces lointaines époques, et une église cathédrale du 11e siècle enrichie d’un superbe cloître des 12e-14e s.; musées d’histoire et d’archéologie, musée du peintre Terrus.

Point fort du tourisme en pays catalan, Elne, au centre de cultures fruitières et légumières, a aussi des marchés, une cave coopérative, une fabrique de conserves de fruits Zuegg (italien, ex-Elna, 70 sal.), des ateliers d’emballages en carton (Fructipack, 20 sal.) et en plastiques (France Feuillard, 20 sal.), une métallerie (Richier, 25 sal.), une blanchisserie industrielle (Catalane, 85 sal.), des magasins Intermarché (55 sal.) et Lidl (25 sal.); travaux publics Sade (50 sal.) distribution électrique Enedis (30 sal.); La Poste (50 sal.); nettoyage TFN (110 sal.).

La ville est dotée d’un festival de musique et des galeries d’art, un collège public, une clinique du Pré (125 sal.) et l’on y fête la sardane; volière de papillons, trois campings (520 places). Le finage lance une queue vers l’est, qui lui permet d’atteindre la plage entre celles de Saint-Cyprien et d’Argelès, mais dans un petit secteur marécageux et vide correspondant à une ancienne embouchure du Tech, dont le cours fixe à peu près la limite sud de la commune. La population avait dépassé 3 000 hab. dès 1880; elle s’est élevée à 5 000 en 1954, et a continué à progresser lentement ensuite; elle s’est officiellement accrue de 2 420 hab. depuis 1999 (+37%).

Elne est le bureau distributeur du nouveau canton de la Plaine d’Illiberis (9 communes, 29 800 hab.).


Laroque-des-Albères

(2 140 Rocatins, 2 051 ha dont 1 184 de bois) est une commune des Pyrénées-Orientales dans la communauté Albères, Côte Vermeille, Illiberis, 9 km OSO d’Argelès-sur-Mer. Son finage monte jusqu’au Neulos (1 256 m), à la frontière d’Espagne. Une queue vers le nord dans la plaine, traversée par la D618; dotée d’un échangeur avec centre commercial, va parmi les vergers jusqu’à la rivière de Villalonga, 4 km au nord du bourg; 175 ha de vignes et vergers. Le village (La Roca de l’Albera en catalan), simplement Laroque jusqu’en 1953, se tasse sur une butte dominée par la haute tour ronde de l’ancien donjon, restaurée après s’être effondrée en 1890; restes du château et des remparts, commerces de base, quatre campings, lotissement étagé du domaine des Albères à l’ouest. La population a fortement augmenté depuis 1968 (830 hab.) et a gagné 210 hab. après 1999; supermarché Carrefour (50 sal.).


Palau-del-Vidre

(3 230 Palaulencs, 1 041 ha dont 310 de vignes et vergers) est une commune des Pyrénées-Orientales dans la communauté Albères, Côte Vermeille, Illibéris, à 6 km au NO d’Argelès-sur-Mer et 3 km au sud d’Elne, sur la rive droite du Tech; vaste retable de 28 tableaux dans l’église; festival de concerts en juin; étang de Sant Marti au nord (12 ha, avec une île), nombreuses cultures maraîchères. La commune avait 1 100 à 1 200 hab. entre 1900 et 1960 et croît depuis. Elle a gagné 1 080 hab. après 1999 (+50%).


Port-Vendres

(4 260 Port-vendrais, 1 477 ha dont 300 de vignes) est un ancien chef-lieu du canton des Pyrénées-Orientales sur la Côte Vermeille (Albères, Côte Vermeille, Illibéris), 32 km au SE de Perpignan. La ville a été précédée par un port fort ancien (traces du 8e siècle avant notre ère), peut-être fondé par des Phéniciens, nommé ensuite Portus Veneris en hommage à la déesse Vénus. Bénéficiant d’une profonde calanque, il offrait un intéressant abri et il est devenu le principal port de la Côte Vermeille. Le port est encadré par les forts ou redoutes de la Mauresque et du Fanal au nord, Mailly et Béar au sud, ce dernier dominant le cap de même nom, qui porte un phare à 80 m de haut. De belles résidences et des villas s’éparpillent sur les pentes. En dépit des premiers aménagements sous Louis XIV, qui en firent un port de guerre, l’urbanisme assez homogène du centre-ville date des années 1780, autour de l’escalier monumental, de l’obélisque de marbre rose et du Dôme.

La commune n’a été créée qu’en 1822, à partir des finages de Collioure et de Banyuls. L’élan du port fut associé à la colonisation de l’Afrique du Nord: Port-Vendres, atteint par la voie ferrée en 1867, devint port de passagers pour l’Algérie et le resta jusqu’en 1962. La commune a eu 3 000 hab. dans les années 1880 et s’y est tenue jusqu’en 1931; puis la population s’est mise à croître; mais elle a reperdu 1 740 hab. (-29% !) depuis 1999, un cas unique dans la région, sauf problème statistique.

Le port a été reconverti et réaménagé, en faveur de la pêche, de l’importation de fruits et de la plaisance. Il peut recevoir de gros bateaux (jusqu’à 170 m de long), a assuré des traversiers (liaisons régulières avec Tanger en été) et l’accueil de rouliers (rampes «ro-ro»), mais son trafic reste faible et en déclin, le roulage et le port de passagers ayant fermé. On ne compte guère que 230 000 t de marchandises par an, surtout des fruits et légumes, qui profitèrent naguère d’un «TGV-fret» en direction du marché Saint-Charles de Perpignan et de Rungis (arrêté en 2019): c’est le deuxième port bananier de France après Le Havre. Le port de commerce emploie environ 250 personnes. Quelques bateaux de croisière accostent aussi. Le port de pêche compte davantage, débarquant 4 000 t de poisson par an, dont 3 000 t de sardines, et employant 200 personnes; le port de plaisance est encore limité à 270 anneaux.

La ville a 1 200 résidences secondaires et quatre petits hôtels et a reçu un établissement de santé (50 sal.), un collège public, un institut médico-éducatif; Intermarché (20 sal.), manutention portuaire CLTM (50 sal.). Au fort Béar, le musée de l’Algérie française s’orne d’un monument récupéré à Sidi Ferruch, où il commémorait le centenaire de la prise d’Alger. Le finage contient à l’est le cap Béar, au sud-est le cap d’Ullastrell (redoutes) et les hameaux de Paulilles et Cosprons, au sud deux batteries; il monte à 656 m au SO où est la tour ruinée de Madaloc.


Saint-André

3 430 hab. (Andréens), 973 ha dont 82 de vignes, commune des Pyrénées-Orientales, 3 km à l’ouest d’Argelès-sur-Mer (communauté des Albères, Côte Vermeille, Illibéris). Son finage est entièrement dans la plaine viticole, traversé par la D618, et la commune date de 1904; abbatiale romane classée, musée transfrontalier d’art roman. Galerie d’art municipale, festival international de théâtre; ferme de découverte «l’élevage d’antan», un Intermarché (50 sal.); un camping (140 places), 300 résidences secondaires. La commune n’avait que 760 hab. vers 1950 et croît fortement depuis; elle a ajouté 880 hab. de 1999 à 2009.


Saint-Génis-des-Fontaines

(2 820 Saint-Génisiens, 990 ha dont 390 de vignes et vergers) est une commune des Pyrénées-Orientales, 9 km à l’ouest d’Argelès-sur-Mer, juste au pied des Albères. La commune, dont le nom a été complété en 1968, est entièrement dans la plaine et sa limite nord touche à la rive du Tech. Elle est membre de la communauté Albères, Côte Vermeille, Illiberis. Le village est né d’une abbaye bénédictine de 780, dont des bâtiments ont été restaurés à partir de 1970, et le cloître refait après avoir été démantelé dans les années 1920; un camping (70 places), 250 résidences secondaires; centre de tri de La Poste (95 sal.). La D618 passe juste au nord du bourg. La population communale était d’environ 700 hab. vers 1930, 760 en 1954 et elle croît depuis; elle a augmenté de 380 hab. depuis 1999.


Sorède

(3 300 Sorédiens, 3 454 ha dont 1 780 de bois et 140 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales, 7 km OSO d’Argelès-sur-Mer dans la communauté des Albères, Côte Vermeille, Illibéris. Le nom désigne exactement la forêt de chênes-lièges, caractéristique du massif des Albères. Le finage compte peu de plaine et s’épanouit en montagne, jusqu’au pic Neulos (1 256 m) à la frontière d’Espagne; le château ruiné d’Ultrera serait d’origine romaine et son nom semble évoquer les vautours. Sorède connut quelque célébrité par ses fabrications de fouets et cravaches de micocoulier, dont la tradition est maintenue dans un centre d’aide par le travail; musée ferroviaire de l’Olivette; arboretum, centre de loisirs et vallée des tortues au Mas del Ca; un hôtel, deux campings (260 places), 600 résidences secondaires sur 2 100 logements. La population a culminé à 1 600 hab. en 1906 puis était descendue à moins de 1 100 en 1954; elle augmente depuis 1970 et s’est accrue de 580 hab. depuis 1999 (+21%).